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Description
Découvrez en exclusivité numérique la toute nouvelle collection CHRONIQUE D'UN JOUR !
Plus qu’une éphéméride, retrouvez la Chronique d’un jour sur toute l’histoire de l’humanité.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur votre jour de naissance ou sur une date clef qui a marqué l’Histoire.
Des ouvrages précis et élaborés par les meilleurs auteurs des Éditions Chronique, réputées pour leur sérieux depuis plus de 30 ans.
Sujets
Informations
Publié par | Éditions Chronique |
Date de parution | 06 janvier 2014 |
Nombre de lectures | 8 |
EAN13 | 9782366021523 |
Langue | Français |
Extrait
19 juin
Plus qu’une éphéméride, retrouvez la Chronique d’un jour sur toute l’histoire de l’humanité.
Éditions Chronique
Piers Gaveston, le favori du roi dont l’ascension fulgurante a failli provoquer la guerre civile, a été assassiné sur ordre de quatre des plus importants barons, dont les comtes de Warwick et de Lancastre. Il avait été banni trois fois déjà, la première fois par Édouard Ier et les deux suivantes par Édouard II (sous la pression des barons). Chaque fois, il était revenu en Angleterre. Désireux de s’en débarrasser définitivement, les barons ont enlevé Gaveston et l’ont conduit jusqu’au château de Warwick. Puis il a été emmené sur la colline de Blacklow et décapité.
Édouard et Gaveston ignorent ce que trament les barons (gravure victorienne).
Trois mois après la tentative de coup d’État dans laquelle son secrétaire italien a été tué, Marie donne le jour à un fils, Jacques. L’accouchement au château d’Édimbourg a été long et pénible. Marie avait préféré accoucher dans la sécurité du château plutôt qu’au palais de Holyrood dont la vulnérabilité a été démontrée lors du putsch du 9 mars. Son époux, Darnley le roi-consort, avait joué un rôle majeur dans le complot. Marie a pu réussir à le convaincre que ses partisans le trahiraient. Le couple royal s’est alors enfui en passant par les différents quartiers des domestiques, avant de se diriger vers Dunbar. De là, Marie a levé une armée qui a repris la capitale le 18 mars, mettant en fuite les comploteurs. La naissance de Jacques est un événement important. Cet arrière-arrière-petit-fils d’Henri VII est héritier du trône d’Écosse, et de celui d’Angleterre tant que la reine Elizabeth n’aura pas d’enfant. Jacques renforce aussi les prétentions de la reine Marie sur la couronne d’Angleterre. En tout état de cause, la venue au monde du petit Jacques ne va pas contribuer à améliorer les relations entre Marie Stuart et Elizabeth.
La reine Marie joue avec son bébé.
Précepteur du dauphin et considéré comme le véritable chef de l’Église de France, Jacques Bénigne Bossuet défend la plus rigoureuse orthodoxie religieuse. Aussi son sang n’a-t-il fait qu’un tour à la lecture de l’Histoire critique du Vieux Testament de l’oratorien Richard Simon. Aussitôt, il a couru chez le chancelier qui a fait sur-le-champ brûler les 1 200 exemplaires que l’on a trouvés chez le libraire. Il est vrai que Richard Simon aborde le texte sacré d’une manière très personnelle. Délaissant les références habituelles, il éclaire l’Ancien Testament d’un jour nouveau, ce qui l’amène à remettre en cause nombre d’idées reçues dans le domaine de l’exégèse. Cet érudit fait ainsi appel à la géographie, l’histoire ou l’archéologie pour expliquer les textes saints ! Simon a été condamné par les théologiens de la Sorbonne et exclu de l’Oratoire.
Le peintre irlandais Robert Barker dépose un brevet pour le Panorama, qu’il nomme La Nature à coup d’œil. Éclairée par une lumière vive, cette gigantesque toile peinte circulaire représente Édimbourg.
Le clergé, par 149 voix contre 139, décide de se joindre au tiers état.
L’ex-comte de Mirabeau ne décolère pas. Les journalistes l’ont affublé de son patronyme roturier, Riqueti. Car les députés viennent de décréter la suppression de la noblesse héréditaire. Les titres et les armoiries ne pourront plus être transmis de père en fils : c’est vraiment la mort des privilèges. Certains nobles ont cependant encouragé le vote de cette mesure, tel La Fayette ou le vicomte de Noailles, qui s’est écrié : « Ne reconnaissons d’autres distinctions que celles des vertus. Dit-on le marquis Franklin, le comte Washington ? » Beaucoup font cependant grise mine, y compris ceux qui ont applaudi à l’abolition des droits féodaux lors de la nuit du 4 août.
La Nation n’est pas ingrate : elle sait reconnaître et récompenser ses héros. Et qui mieux que les vainqueurs de la Bastille pouvait mériter ce titre ? Aussi, sur proposition du député Armand Camus, l’Assemblée a voté par acclamation et dans l’enthousiasme un décret leur rendant honneur. Une commission chargée de dénombrer les « candidats » a recensé officiellement 954 combattants qui se verront offrir un uniforme et un armement complet. Sur le canon du fusil et la lame du sabre sera portée l’inscription : Donné par la Nation à… vainqueur de la Bastille. Les 954 braves recevront aussi un brevet attestant de la reconnaissance de la patrie, assorti d’une pension pour ceux qui auraient été blessés lors de l’assaut. Enfin, pendant la fête de la Fédération, une place de choix leur sera réservée afin qu’ils soient exposés à l’admiration de la foule, comme les symboles vivants de la liberté conquise.
L’ambiance est électrique ce soir à...