Hervé, le père de l operette
505 pages
Français

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Hervé, le père de l'operette , livre ebook

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Description

Qui devinerait derrière Hervé, l'auteur de la gentille Mam'zelle Nitouche, un bouillonnant personnage, un compositeur unique dans l'histoire de la musique? Un artiste si surprenant que l'impitoyable Richard Wagner se déclara touà fait « étonné, charmé, subjugué » par ce musicien français. On partage bien ce sentiment lorsqu'on suit cet artiste hors du commun dans son épopée aux mille rebondissements. Parti tout jeune de son nord natal, Hervé débarque à l'église Sait-Roch à Paris, invente le genre opérette avec les fous de l'asile Bicêtre, se retrouve organiste sérieux à Saint-Eustache le matin, et compositeur déluré le soir, dans les théâtres du boulevard du Crime... Puis le voici chef d'orchestre à l'Odéon, au Palais-Royal, avant de créer son propre théâtre, les Folies-Concertantes si bien nommées ! Là, il encourage Jacques Offenbach, va même jusqu'à chanter, en travesti, dans son premier opéra bouffe à succès.. Rien ne l'arrête. Pas même l'apprentissage de l'anglais pour interpréter son répertoire à Londres, bientôt sa seconde patrie. Ainsi, à suivre ce personnage fantasque, sommes-nous de plein fouet dans une chronique sociale du XIXe siècle, balancés entre Offenbach qui courtise la bourgeoisie impériale, et Hervé, le « compositeur toqué », qui enchante le peuple dans de grandioses parodies, véritables hymnes à la folie et à l'irrationnel. Hervé demeure un cas à part, un marginal inclassable. Raymond Queneau vit en lui « le premier des Surréalistes ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 1994
Nombre de lectures 127
EAN13 9782876234406
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0147€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

HERVÉ, (1825-1892) LE PÈRE DE L’OPÉRETTE
JacquesRouchouse
HERVÉ (1825-1892) LE PÈRE DE LOPÉRETTE Prix Thyde Monnier de la Société des Gens de Lettres Prix de l’Académie Charles Cros
M i c h e l d e M a u l e
à Paulette, ma mère à Piet Loeffen et à Pompon.
Pour moi, j’ose poser ce fait qu’en de certains moments l’esprit le plus parfait peut aimer sans rougir jusqu’aux marionettes Et qu’il est des temps et des lieux où le grave et lé sérieux ne valent pas d’agréables sornettes ! La Fontaine
Conception graphique : LES3TSTUDIO
© EditionsTUM/Michel de Maule, 1994.
La plus ancienne photographie d’Hervé
Avant-Propos
Comme certains entrent en religion, mon ami Jacques Rouchouse est entré eu opérette. J’irai même jusqu’à dire qu’il est, comme Obélix, tombé dedans. C’est par le biais d’icelle que nous nous sommes connus, puisque nous partageons le même amour pour ce genre musical si décrié par les imbéciles, mais qui, pourtant, recèle tant de trésors, de générosité, d’humour, tant de belles musiques. Et là j’insiste, Jacques Rouchouse ne me contredira pas, il sait quels immenses musi-ciens furent Hervé, Louis Ganne, Reynaldo Hahn, Robert Planquette et tant d’autres que vous retrouverez dans ce livre, où l’auteur met son immense passion et sa grande érudition à nous faire découvrir ce monde si léger où l’on aime, rit et meurt en chantant.
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Je conseille cet ouvrage qui, en vous distrayant, vous apprendra beaucoup sur l’univers de l’opé-rette ; et je vous garantis son auteur, Jacques Rouchouse, dont chaque respiration est consacrée à servir la musique.
Jacques Martin.
CHAPITREI LES HASARDS DE LA NAISSANCE
Où l’on assiste, en 1825, au dernier sacre d’un roi de France à Reims, et au baptême d’un futur roi… celui de 1’Opérette !
Deux événements en soi sans rapport – si ce n’est le nom de l’Artois, ce qui, convenons-en, est bien mince ! –, se produisent à un mois d’inter-valle, en ce printemps de l’an de grâce 1825. À tout seigneur, tout honneur ! Le 29 mai, Charles-Philippe, Comte d’Artois, ayant succédé à son frère LouisXVIIIl’année précédente, est sacré Roi de France à Reims, et renouvelle ainsi l’antique cérémonie tombée en désuétude. CharlesX, que les plus persifleurs surnomment Robin des Bois, est précédé d’une réputation peu honorable : toutes les méchantes langues de France et de Navarre ont, depuis des lustres, col-porté jusqu’à la plus reculée des campagnes,
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l’écho des frasques commises avant même la Révolution. Les outrages que ce monarque trop bon vivant infligeait autrefois à sa douce épouse Marie-Thérèse de Savoie, en la négligeant au pro-fit de courtisanes du dernier rang, ont fait ricaner bien des sujets, toujours friands d’histoires crous-tillantes, surtout quand elles ont trait à la vie des plus grands personnages… Ce couronnement sera immortalisé par le roi de l’opéra bouffe, Rossini, sous la forme d’une cantate, créée le 19 juin suivant à Paris, et intituléeLe voyage à Reims. Trait anecdotique, il paraît que CharlesX était totalement étranger à la musique, mais non pas insensible aux charmes de Terpsichore, ainsi que l’écrira plus tard Jacques de Plunkett : «Le comte d’Artois, du temps qu’il était jeune et beau, dansait comme un amour sur la corde raide». Malheureusement, au jour de son sacre, le souve-rain était âgé de soixante-sept ans et s’il « dansait sur la corde raide », ce n’était plus guère comme un amour, mais comme un monarque dont on prendra congé cinq ans plus tard. CharlesXfut le dernier Prince du sang à porter le titre de Comte d’Artois. Or, cette vieille pro-vince – qui forme avec une parcelle de la Picardie le département du Pas-de-Calais –, possède bien d’autres titres de gloire ! Parmi ceux-ci, et pour rester dans le monde de la musique, l’on connaît, dans la bourgade d’Arras, un trouvère célèbre
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