Dictionnaire éwé-français
870 pages
Français

Dictionnaire éwé-français , livre ebook

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870 pages
Français

Description

L'éwé est une langue kwa, du groupe Volta-Niger de la famille nigéro-congolaise, qui s'étend de l'Océan Atlantique à l'Océan Indien. Il est parlé dans le Sud-Togo, jusqu'au niveau d'Atakpamé, et au Sud-est du Ghana jusqu'au Lac Volta, par environ 4,8 millions de locuteurs. L'éwé possède une littérature abondante et il est utilisé pour le culte protestant. Au Togo où l'on dénombre plus de 40 langues, il est véhiculaire sur l'ensemble du pays. De nombreuses ethnies sont bilingues, qu'elles soient proches de l'éwé ou parlant des langues très différentes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2015
Nombre de lectures 5 863
EAN13 9782336395968
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DVMBJSF

Jacques Rongier

Dictionnaire
éwé-français




Dictionnaire éwé-français


2


































© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-06189-4
AN : 9782343061894
E




Jacques RONGIER


Dictionnaire éwé-français

















AVANT-PROPOS

Ce dictionnaire a e¹te¹ e¹labore¹ entre 1980et 2015.
Que soient remercie¹s ici mes principaux informateurs :

ANIKA Kodzo qui a ñuvre¹ toute sa vie pour l’e¹we¹ et tente¹ d’e¹laborer un
dictionnaire e¹we¹ monolingue. Il avait supervise¹ mes neuf volumes d’ « Apprenons
l’EÑwe¹ » parus de 1988aØ 1996.

FIAGAÃ Kossi, qui a publie¹ une grammaire de l’e¹we¹ en 1976 et qui e¹tait le
pre¹sident de l’Acade¹mie EÑwe¹e au Togo. Nous avons travaille¹ ensemble pendant
tout le conge¹ scolaire de PaÚques 1993.

AKPAKA Koffi qui a controÚle¹ l’ensemble de ce dictionnaire, fait part de ses
remarques judicieuses, comble¹ des lacunes et effectue¹ des corrections comme il
l’avait fait pour le dictionnaire franc·ais-e¹we¹ publie¹ par l’ACCT-KARTHALA en
1995. DeØs 1994, il a e¹te¹ mon informateur en CoÚte d’Ivoire pour ce dictionnaire
e¹we¹-franc·ais. Entre 2000et 2015, chaque fois que cela a e¹te¹ possible, il n’a pas
he¹site¹ aØ venir en France continuer ce travail de longue haleine.

INTRODUCTION

L’e¹we¹ fait partie du groupe kwa des langues Niger-Congo. Il est parle¹ dans le
Sud-Togo jusqu’au niveau d’Atakpame¹, et au sud-est du Ghana jusqu’au lac
Volta.

Les EÑwe¹s e¹taient environ 4,8millions dont 1,2au Togo au 13mars 2015(cf.
Wikipedia). Mais si l’on consideØre que l’e¹we¹ est aussi au Togo une langue
ve¹hiculaire qui tend aØ se re¹pandre dans l’ensemble du pays sous une forme
dialectale de¹nomme¹e «mina », le nombre d’e¹we¹phones doit eÚtre revu aØ la hausse.
De nombreuses ethnies parlent aussi e¹we¹ ou mina. Les estimations pre¹ce¹dentes
e¹taient plus de¹taille¹es : en 2014, on estimait les locuteurs e¹we¹s aØ1477000dont
413000Mina, 740000Ouatchi, 190000 Aja, 442 ,¹e0 Gb007000 Xwla,8100
Hwe¹,3500 cre¹oles togolais, 2500 Adangbe¹,2200 Woudou. Par ailleurs, les
Akposso (196 000), les Ahlon (9500), les Ake¹bou (60 000) et les Ade¹le (2000 au
Togo) dont les langues (kpýsý, igo, g‡k‡‡gb‡ et gùdùrÿ) sont treØs diffe¹rentes de
l’e¹we¹, parlent aussi e¹we¹ ou mina.

Au Ghana, ouØ l’e¹we¹ est enseigne¹ dans les e¹coles, on de¹nombre environ
2,9l tEw¹e’uetu .srdes oc lilmonli, la(Ps eb seinhesionin¹¹ palises etr detsa ¹ee u itsuis
Pe¹da) et il est plus ou moins bien compris par beaucoup de Fons au Be¹nin.

ALPHABET ET PHONOLOGIE

L’alphabet e¹we¹ comporte 30 lettres et5digraphes qui correspondent aØ autant de
phoneØmes dont la re¹alisation est celle indique¹e entre crochets dans le tableau
suivant, aØ l’exception de /e/, /dz/ et /ts/qui peuvent avoir d’autres re¹alisations, et
de /…/ qui est une variante combinatoire de /w/.

a A[a] fF [f]k K [k]o O[o] uU [u]
b B [b]å è[V [v]ý ü[ý] v] kpKp [kp]
d D [d]g G[g] lL [l]p P[p] ûú [š]
dz DZ [dz]gb GB[gb] mM [m]r R[r] wW [w]
æ ç [æ]… „[…] n N [n]s S[s] xX [x]
e E [e, y Y [j]‡] hT [t][™] tny NyH [h]
ÿ þ [ÿ]i I[i] ÷ö [÷]ts Ts[c] zZ [z]

Les voyelles orales /i, ÿ, a, ý, u/ s’opposent aux voyelles nasales /i×, ÿ×, a×,ý×, u×/. Nous
e¹crivons le tilde au-dessous des voyelles par souci de lisibilite¹ afin de noter les
tons au-dessus.

/ÿ× / s’orthographie « ÿ× » ou « ÿ×ÿ× e dontiactron cal ed etlus¹er l (»)iuo te sroli’uq
/a×/+/e /, et « e× » dans les autres cas.
/e / se re¹alise [e] ou [‡] selon re¹gions ou les locuteurs.
/j / (« y ro’s )»hpargohtnoosenc nn.ei / ie /Øs uapre
Devant /i /, /dz / et /c / ont respectivement comme variantes libres [Ì] et [c].
[…] (orthographie¹ « h icfrivatvee ai¹l )» tse enunoroers .e
[x] est une fricative ve¹laire sourde.
[…] (orthographie¹ « … . ree¹nteuriyoleela eesimv-» es un
[r] est roule¹ (une seule vibration) avec la langue. Il est phoneØme dans les langues
d’emprunt. Dans les autres cas, il est variante libre de /æ / intervocalique, et
comple¹mentaire de / l / dans les combinaisons « tr, dr, sr, zr, tsr, dzr, yr et nyr » tandis
que la re¹alisation [l] apparaiÚt apreØs « p, b, å, š, f, v, m, g, x, …, w, ÷, kp ou gb ».

Afin de respecter la structure de la syllabe e¹we¹ qui ne peut se terminer que par
une voyelle ou par une consonne nasale bilabiale [m] ou ve¹laire [÷], nous
e¹crivons, dans certains mots d’emprunt bien e¹we¹ise¹s, une voyelle e¹penthe¹tique
ante¹rieure ou poste¹rieure) qui peut ne pas eÚtre prononce¹e.

Ex. bý¹luØ [bý¹l] (ballon)
bý¹luØåoåe¹[bý¹lo؇¹]Ø (stade)
viÉsiØ [viÉs] (vis)

Rarement, l’e¹we¹ conserve le son [õ] ou [ñ] lors de certains emprunts au franc·ais.
Il est transcrit par « ñ ».

Ex. nñtrý× [nñtrý×¹] (neutron)

Les sons [ä] et [©] sont transcrits par « sy » et « zy ».

Ex.syimiÚ [äimiÚ](chimie)
zyudoÚ|©udoÚ] (judo)

Il existe en e¹we¹ deux tons phonologiques, le ton haut ( ¹) et le ton bas ( Ø).

Ex.to¹ « montagne »
toØ« buffle »

Phone¹tiquement, existent des re¹alisations moyennes ( Þ ), montantes ( Ý ) et
descendantes (Ú ) dont certaines re¹sultent de contractions, de sandhis ou de
combinaisons avec des morpheØmes flottants tandis que d’autres sont des variantes
plus ou moins libres re¹sultant du contexte.

nÿÚ « donne-lui /na¹ /+/ eØ /» provient de(donne+lui)
vaÝ ! « viens ! olf nattØa tnot d’e munphormeeØ»r ¹eustl atifpe¹rl’imd eqreu( amb sa
qui n’affecte que des syllabes dont la consonne initiale est sonore) et du verbe
« va¹ » qui est aØ ton haut
ûuÝ « tamtam ¹er tlus»lassifice d’un csslisi¹etaue rofas bon tlet on d etceffa’n
que des syllabes dont la consonne initiale est sonore, et du lexeØme nominal « ûu¹ »
aØ ton haut
suØku « oc¹eel » est une variante libre de « suØku¹ »
xýØa¹ meØ « dans la case » est une variante libre de « xýØaØ meØ ¹ed mret»el ,t inan
pouvant prendre le ton haut devant une postposition aØ ton bas.

Lorsqu’un ton montant pre¹ceØde un ton haut, il se re¹alise bas.

Ex. aØvuÝ la¹ [aØvuØ la¹]

Lorsqu’un ton descendant pre¹ceØde un ton bas, il se re¹alise haut.

Ex. nÿÚoØ [nÿ¹oØ]

L’avantage de cette transcription est de repre¹senter la prononciation plus
fideØlement tout en notant les tons phonologiques.

10

Les tons sont marque¹s sur les voyelles, sur la premieØre voyelle des diphtongues et
sur les consonnes nasales syllabiques /n/ /m/ ou /÷/.

Afin que le systeØme reste cohe¹rent, ne sont note¹s ni les releØvements du ton bas ni
les re¹alisations moyennes qui varient en fonction de

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