L’invité inaperçu
136 pages
Français

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L’invité inaperçu , livre ebook

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Description

Depuis leur retour de Londres, les trois Incorrigibles et leur courageuse gouvernante, mademoiselle Penelope Lumley, sont extrêmement occupés. Malgré l’éducation canine qu’ils ont reçue, tout-petits, les enfants s’adonnent maintenant à l’observation des oiseaux sans s’attirer d’ennuis… du moins, pas encore. Et un cadeau déconcertant soulève des questions difficiles quant aux raisons pour lesquelles Penelope a été laissée à l’Académie Swanburne pour filles pauvres mais intelligentes et sur ce qui expliquerait pourquoi ses parents ne se sont jamais donné la peine de revenir la chercher. Mais le mystère de sa famille n’est pas le seul à résoudre. Lorsque la mère de lord Fredrick revient le voir après une longue absence, accompagnée de l’illustre amiral Faucet, des secrets effroyables tombent de l’arbre généalogique des Ashton. Et lorsque la précieuse autruche de course de l’amiral se sauve dans la forêt, les Incorrigibles doivent déployer toutes leurs habiletés pour la traquer. La chasse pour l’autruche en fuite est commencée. Mais Penelope est inquiète. De retour dans la nature, les enfants oublieront-ils les livres et la poésie pour retrouver leurs comportements de loups qui hurlent à la lune? Et s’ils ne veulent plus jamais retourner au Domaine Ashton?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 février 2014
Nombre de lectures 17
EAN13 9782897332310
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 Maryrose Wood
Illustrations © 2012 Jon Klassen
Titre original anglais : The Incorrigible Children of Ashton Place Book 3: The Unseen Guest
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Publishers, New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Noémie Grenier
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Carine Paradis, Katherine Lacombe
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Mise en pages : Mathieu C. Dandurand
ISBN papier 978-2-89733-229-7
ISBN PDF numérique 978-2-89733-230-3
ISBN ePub 978-2-89733-231-0
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Wood, Maryrose

Les enfants incorrigibles du Domaine Ashton
Traduction de : The Incorrigible Children of Ashton Place.
Sommaire : 3. L’invité inaperçu.
Pour les jeunes de 12 ans et plus.
ISBN 978-2-89733-229-7 (v. 3)
I. Klassen, Jon. II. Grenier, Noémie. III. Titre. IV. Titre : L’invité inaperçu

PZ23.W658En 2012 j813’.6 C2012-941974-5

Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À mes étudiants, de qui j’apprends beaucoup.
— M. W.
PREMIER CHAPITRE
La nursery est encalminée, et Penelope reconsidère sa décision.
— Lumahou, regardez. Quel oiseau ?
— Je crois bien qu’il s’agit d’une sittelle. Beowulf, faites attention !
Beowulf Incorrigible tendait si bien le cou, les hanches appuyées sur le bord de la fenêtre, que sa gouvernante, mademoiselle Penelope Lumley, craignit qu’il basculât.
— Sittelle ? Pas fauvette ? Croâ ! Croâ !
La réplique de Beowulf retentit comme un cri d’oiseau, tandis que Penelope saisit fermement son élève par les chevilles pour le remettre dans une position plus sûre, derrière l’appui de la fenêtre. L’oiseau en question (au deuxième coup d’œil, il s’apparentait plutôt à la famille des fauvettes, selon Penelope) pencha la tête de côté, comme pour dire « Je sais ce que je suis, mais qu’êtes- vous ? ». Après quoi, il voleta hâtivement vers la cime des arbres.
— Qu’il s’agisse d’une sittelle ou d’une fauvette est peut-être discutable, répondit vivement Penelope en refermant les fenêtres grandes ouvertes de la nursery et en prenant soin de pousser les verrous par mesure de prévention. Mais vous, Beowulf Incorrigible, n’êtes aucune sorte d’oiseau. En aucun cas vous ne pouvez vous envoler par la fenêtre.
— Désolé, Lumahou.
Le garçon lança un regard mélancolique en direction du départ de l’oiseau, mais il ne protesta point. À la place, il se retira dans le coin le plus reculé de la nursery, où il entreprit de construire de hautes tours vacillantes avec des cubes de bois, puis de les faire chavirer, n’en retirant qu’un infime soupçon de satisfaction.
Penelope retourna s’asseoir et tâcha de reprendre sa lecture. Mais la nursery lui sembla tout à coup étouffante, sans la merveilleuse brise estivale qui avait fait bomber et danser les rideaux toute la matinée. Le frère aîné de Beowulf, Alexander, avait passé la dernière heure à prétendre que les rideaux gonflés de vent étaient les voiles d’un navire. Leur sœur, Cassiopeia, s’était portée volontaire pour jouer à la guetteuse de pirates, alors qu’Alexander se tenait vaillamment sur le pont de son vaisseau imaginaire, naviguant allègrement à l’aide du sextant de cuivre brillant, qui était alors sa possession préférée.
Avec la fermeture des fenêtres, ce jeu avait dû, lui aussi, prendre fin.
— Pas de vent, annonça Alexander, mouillant son doigt et le tenant en l’air pour confirmer ses doutes. Nous sommes encalminés. Jetez l’ancre, matelot !
— À vos ordres, capitaine. Mal de mer, de toute façon, obéit Cassiopeia d’une voix morose.
Elle était la plus jeune des trois enfants Incorrigibles et, pouvait-on affirmer à juste raison, la plus téméraire. À vrai dire, elle aurait préféré une querelle avec les pirates, car elle éprouvait une légère rancune à leur égard, depuis le récent voyage des Incorrigibles à Londres. Aussi avait-elle espéré pouvoir enfin leur « clouer le bec », comme le veut l’expression.
(Les amateurs de théâtre parmi vous pourront peut-être fredonner quelques mesures des Pirates en vacances , l’opérette en haute mer dont la première fut désastreuse et à laquelle les Incorrigibles et leur gouvernante eurent le grand malheur d’assister au cours de leur séjour à Londres. Si vous en faites partie, vous avez une petite idée de la raison de l’amertume de Cassiopeia. Dans le cas contraire, il vous suffit de savoir qu’une intense aversion pour les pirates, surtout les pirates chantants, qui, heureusement, représentent une espèce rare, s’était enracinée chez la fillette, et avec bonne raison.)
Hélas, il n’y aurait pas de coups d’épée ce jour-là. Les ­voiles avaient été affalées, et l’enfant s’était affaissée dans l’un des fauteuils douillets de la nursery pour faire cliqueter les boules de son boulier, d’un côté et de l’autre, encore et encore.
Penelope nota l’humeur brisée de ses trois élèves, déconcertée. Elle regrettait déjà d’avoir fermé les fenêtres. Elle l’avait fait dans le but de souligner l’importance de la sécurité, bien entendu, mais après réflexion, peut-être qu’un avertissement à Beowulf aurait été aussi efficace. Car jusqu’à ce qu’elle fermât les fenêtres, les enfants avaient été absorbés par des activités éducatives : Beowulf avait observé les oiseaux, Alexander s’était exercé à l’art de la navigation, et Cassiopeia avait brandi des menaces colorées sous le nez de pirates invisibles, ce qui consistait en un bon exercice pour l’imagination, sans mentionner l’enrichissement rapide du vocabulaire de la fillette. (« Je vais vous fileter comme des maquereaux, ouaf ! » était un exemple des plus raffinés.)
Mais à ce moment, les trois enfants Incorrigibles étaient fâchés et s’ennuyaient, une combinaison dangereuse qui inciterait toute personne d’un jeune âge à mal se comporter, sans parler de trois enfants ayant été élevés dans la forêt par des loups, ce qui les avait rendus particulièrement enclins à l’espièglerie.
Il y eut un fébrile toc-toc-toc à la fenêtre. C’était Noisettaou, l’écureuil audacieux aux yeux de perle que les enfants avaient, extraordinairement, transformé en animal de compagnie. Le garnement poilu vivait dans les arbres, comme tout écureuil raisonnable, mais les enfants l’avaient si bien apprivoisé qu’il courait souvent le long d’une ­branche basse et effectuait le saut héroïque jusqu’au bord de la ­fenêtre, où Cassiopeia lui offrait des friandises et tâchait de lui enseigner les bases de l’arithmétique, au moyen de glands qu’elle avait conservés expressément à cette fin. À cet instant, le rongeur perplexe ne pouvait que se coller le nez contre la vitre et la frapper de ses minuscules pattes de singe, tandis que sa queue duveteuse fouettait anxieusement l’air de gauche à droite.
Personne n’osa ouvrir la fenêtre, bien sûr. Mais le son réprobateur ne pouvait être ignoré. Le toc-toc d’un écureuil seul, attristé et à la recherche d’un en-cas, se faisait alors insistant :
Toc ! Toc-toc ! Toc-toc-toc ! Toc-toc-toc-toc !
Si vous avez déjà reniflé le bec d’un carton de lait pour juger si son contenu était buvable, puis que vous vous êtes mis à vous demander si le lait passait réellement de frais à suri d’un seul coup, dans une grande coagulation tourbillonnante, ou s’il surissait peu à peu, par petites étapes de caillement, et le cas échéant, à quel moment du phénomène le caillement devenait-il évident pour le nez humain, tout comme le choix sage de boire un verre de limonade à la place, alors vous avez une certaine idée de la situation délicate dans laquelle se trouvait Penelope. Elle avait du moins compris que l’atmosphère de la nursery avait commencé à surir, pour ainsi dire, et que la cause de ce phénomène avait quelque chose à voir avec les fenêtres qu’elle avait fermées. Cependant, elle ne savait pas exactement comment les choses avaient si mal tourné, et si rapidement. Elle ne savait pas non plus si la matinée était complètement gâchée, ou s’il y avait toujours espoir de remettre de la joie dans l’air.
Elle fronça les sourcils et fit pianoter ses doigts sur la couverture de son livre. Elle était devenue gouverna nte de s Incorrigibles un peu moins d’un an plus tôt, et chacun de s e nfants avait fait de remarquables progrès sco­laires. Malgré tout, leur gouvernante avait toujours l’impression de devoir fréquemment « apprendre sur le tas », en quelque sorte. À ce moment précis, c’est ce qu’elle éprouvait.
— Aimeriez-vous répondre à un jeu-questionnaire sur les verbes latins ? proposa-t-elle sans enthousiasme.
Les enfants firent non de la tête et soupirèrent. Beowulf avait abandonné la construction de tours et mâchonnait alors les cubes de bois. Alexander administrait de petites poussées de sextant à sa sœur, et celle-ci empoignait son boulier d’une manière suggérant qu’elle allait bientôt le projeter à l’autre bout de la pièce.
« Que devrais-je faire

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