Le Fantôme du Colisée
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Le Fantôme du Colisée , livre ebook

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Description

Il fait nuit noire, en plein cœur de Rome. Cornélius, grand magistrat de l'empereur est emmené par des soldats. Son crime ? Son attachement à un homme : Jésus Christ.

Nous sommes en 303, l'empereur Dioclétien traque ceux qui ne lui font pas allégeance. En première ligne : les chrétiens qui refusent de renier leur foi en celui qu'ils appellent "le ressuscité".

Maximus est fils de sénateur et fervent admirateur de l'empereur. Pour lui, les chrétiens sont des fous à lier. Au détour d'une promenade vespérale près du Colisée, avec son ingénieux ami Titus et son esclave Aghilès "le léopard", Maximus entend un cri glaçant provenant des sous-sols du cirque. Pourtant, en dehors des jeux organisés pour le peuple par l'empereur, le Colisée est normalement entièrement vide. D'où vient ce cri ? D'une bête blessée tapie dans les profondeurs ? Est-ce celui d'un fantôme ? Maximus croit, lui, que c'est une personne souffrante qui appelle. Prêts à tout pour élucider ce mystère, Maximus et ses amis, sans oublier le singe Dux, pénètrent les entrailles du plus célèbre cirque du monde romain.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2015
Nombre de lectures 69
EAN13 9782728921966
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Chrétiens des catacombes – Le Fantome du Colisée
PROLOGUE
I – Mauvais augures
II – Au voleur !
III – Comité d’accueil
IV – Ultimatum
V – Ruminations
VI – Devoir de mémoire
VII – En quête
VIII – Halte !
IX – Chasse à l’homme
X – Les égouts
XI – Blandula
XII – Un passage
XIII – Repérages
XIV – Réunis
XV – Cauchemar
XVI – Un fantôme
XVII – Alerte
XVIII – Corvée d’eau
XIX – Sauvetage
XX – Cas de conscience
XXI – Paulus
XXII – Une ombre dans la nuit
XXIII – Hésitations
XXIV – Espoirs
XXV – Un véritable trésor
XXVI – Un vieux gardien
XXVII – Témoignage
XXVIII – Les catacombes
XXIX – Colère
XXX – Dernier hommage
XXXI – Menaces
XXXII – Panique
XXXIII – Urgence
XXXIV – L’atelier
XXXV – Miraculé !
XXXVI – Branle-bas
XXXVII – En toute discrétion…
XXXVIII – Impatience
XXXIX – La litière de Cléopâtre
XL – Vide !
XLI – Contrôle de routine
XLII – Victor
XLIII – Suivis !
XLIV – Toujours personne
XLV – Guet-apens
XLVI – Rencontre nocturne
XLVII – Déception
XLVIII – Arrestation
XLIX – La fin du voyage
L – Sans nouvelles
LI – Le bon Samaritain
ÉPILOGUE – Quelques jours plus tard
Copyright
À Thibault, fidèle relecteur, premier conseiller et merveilleux mari.

« Martyr (du grec martus , marturos , “témoin”).
Littéralement le martyr est celui qui témoigne de sa foi.
Le titre est cependant réservé par l’Église à ceux dont le témoignage a été jusqu’à la mort.
Mais, de manière plus courante, on parle de martyrs chaque fois que la fidélité à la foi a été la cause de souffrance. »
Le Nouveau Théo, l’encyclopédie catholique pour tous , Mame, 2009.
PROLOGUE
De violents coups sur la porte font trembler les murs de la grande villa.
– Ouvrez !
Blandula sursaute et lâche la main de son maître qu’elle est en train de masser avec des huiles parfumées. Le vieux Cornelius souffre d’arthrose. Ses doigts sont gonflés et déformés avec l’âge.
– Ouvrez !
Blandula regarde son maître, inquiète. Il lui sourit.
– Pars vite, mon enfant. C’est à moi qu’ils en veulent.
Mais la jeune fille ne bouge pas. Derrière la porte de la chambre, elle entend les autres serviteurs qui rassemblent leurs dernières affaires. Des objets chutent dans la panique. Elle perçoit des cris étouffés.
– Va, Blandula ! Tu es libre maintenant.
Maître Cornelius l’a affranchie quelques jours auparavant, elle et tous les autres esclaves de la maison. Il leur a offert leur liberté, comme s’il savait qu’il allait bientôt être privé de la sienne. Beaucoup sont partis déjà. Les derniers sont en train de fuir.
Maître Cornelius se lève lentement et se dirige vers la porte d’entrée. Il se tient bien droit. Fier. Il n’a pas peur. Il attend ce jour depuis longtemps.
– Ouvrez ou je…
Le soldat n’a pas le temps de terminer sa phrase. Le propriétaire des lieux vient de lui ouvrir et le regarde sereinement.
– Que puis-je pour toi ?
Le soldat ne daigne pas répondre. Il fait un pas en avant, attrape le pauvre Cornelius par l’épaule et le pousse devant lui, sans ménagement. Blandula, qui a suivi son maître, retient un cri.
– Saleté de chrétien ! Tu sais bien pourquoi je suis ici !
L’officier fait signe à ses hommes d’entrer à leur tour. En quelques secondes, ils envahissent la maison.
– Fouillez tout !
Les hommes s’éparpillent dans les pièces. Partout ils renversent et retournent tout ce qu’ils trouvent. Blandula tressaille à chaque coup, à chaque objet qui tombe et se brise.
– Inutile de tout saccager, dit calmement Cornelius après quelques minutes. C’est moi que vous cherchez.
Le chef des soldats déplie son bras et gifle le vieil homme.
– Je ne t’ai pas autorisé à parler.
Cornelius chancelle sous le coup mais tient bon. Il lève les yeux et croise le regard terrorisé de Blandula. Alors, il lui sourit. Puis il ferme les yeux et la jeune fille voit ses lèvres remuer doucement. Elle l’a vu faire si souvent qu’elle comprend aussitôt. Son vieux maître prie. Sa maison est saccagée, sa vie est en danger, et il prie !
– Qu’est-ce que tu fais ? tonne l’officier.
Cornelius ouvre les yeux et le fixe sans rien dire.
– Qu’est-ce que tu fais ?
Toujours pas de réponse.
Alors la fureur du soldat se déchaîne. Il attrape le vieil homme et le force à s’agenouiller devant lui. Cornelius résiste. En vain.
– Abjure ta foi ! hurle-t-il.
Le maître de Blandula ne dit rien.
– Abjure !
Un violent coup de pied dans l’abdomen met le vieil homme à terre mais il ne desserre pas les dents.
– Si tu obéis, tu auras la vie sauve, lui susurre l’officier avec une voix mielleuse.
Seul le silence lui répond. L’homme frappe toujours Cornelius. Un autre soldat qui revient vers eux lui crache dessus et l’insulte.
Alors Cornelius relève difficilement la tête. Blandula frémit en apercevant du sang qui coule le long de sa tempe. Il regarde un à un les soldats, crispe sa mâchoire puis…
– Je crois…
Un sourire mauvais se dessine sur les lèvres des deux soldats.
– Je crois en Jésus Christ qui est ressuscité !
Une pluie de coups furieux répond à son affront. Les deux hommes s’acharnent sur la maigre silhouette. Blandula ferme les yeux, c’est plus qu’elle ne peut supporter.

De longues minutes plus tard, elle n’entend plus rien. Elle rouvre les yeux. Les hommes emmènent son maître.
– Maître Cornelius !
Le vieil homme se tourne vers elle et lui sourit malgré tout.
– N’aie pas peur, Blandula, il ne t’arrivera rien. Tu es libre maintenant, mon enfant. Pars !
Mais la jeune fille ne bouge pas. Lorsque le triste cortège s’ébranle, elle s’avance sur le pas de la porte puis reste là, immobile. Elle regarde son maître qui suit les soldats en claudiquant. Sa toge blanche tachée de sang bat lamentablement sur ses mollets si maigres. On ne lui a pas permis de mettre de sandales ; il va pieds nus. Il fait peine à voir. Les hommes de l’empereur se moquent de son grand âge. Ils l’ont sauvagement battu avant de l’enchaîner. La jeune fille a le cœur serré en voyant disparaître sa silhouette voûtée au coin de la rue.
– Maître Cornelius, murmure-t-elle, les larmes aux yeux.
Dans les maisons toutes proches, on se terre. Blandula devine quelques silhouettes dissimulées dans l’ombre des fenêtres. Personne n’est sorti dans la rue. Pas un esclave n’a franchi la porte des riches villas. Pas un bruit. C’est comme si le quartier tout entier était désert. On attend que l’orage passe. Que tout soit terminé. Aucun voisin n’a osé prendre la défense du vieux magistrat. Il est pourtant de leurs amis. Maître Cornelius a toujours été aimable et courtois avec tous, charitable avec les plus démunis, à l’écoute… Mais, en ce début d’année 303, il ne fait pas bon défendre un chrétien. Le connaître passe encore, mais lui venir en aide… C’est beaucoup trop dangereux. L’empereur Dioclétien a ordonné de fermer les églises et de confisquer tous les livres qui parlent de Jésus Christ. Il arrête ceux qui osent renier ouvertement les dieux romains, écarte du pouvoir ceux qui proclament leur foi dans le Christ ressuscité, persécute ceux qui ne lui font pas allégeance.
Blandula se détourne enfin et rentre. Le silence qui règne dans la vaste demeure est effrayant. La jeune fille erre dans la villa déserte. Machinalement elle ramasse les objets jetés à terre par les gardes. Des vases brisés, des coussins éventrés, des statues décapitées. Dans la chambre de son maître, elle remet de l’ordre, espérant secrètement que cela le fera revenir. Au pied du lit, elle remarque un objet auquel Cornelius tenait plus que tout. C’est un livre dont les pages manuscrites sont enroulées autour de deux baguettes de bois. Il a glissé par terre et les soldats ne l’ont pas vu. Sans cela, ils l’auraient détruit.
– Ce sont les évangiles, Blandula, lui a-t-il dit un jour. Ce livre m’a sauvé.
La jeune esclave soupire. Son maître se trompait : c’est ce livre qui a causé sa perte.

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