Mystère, solstice et meilleures amies
77 pages
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Description

Quatre filles intrépides, Clémence, Alix, Juliette et Gwenaëlle, en vacances à Montségur, enquêtent sur le mystérieux trésor des cathares. Sauront-elles déchiffrer les indices qui mènent à lui, malgré les menaces ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 octobre 2016
Nombre de lectures 42
EAN13 9782215134008
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Épilogue
Page de copyright
Dans la même collection
Chapitre 1
Le TGV serpente à petite vitesse le long des gorges du Fier, comme s’il voulait donner le temps aux passagers d’admirer la beauté du paysage. Dans la voiture 8, quatre jolis visages se pressent contre la vitre. Clémence, Alix, Juliette et Gwen plongent le regard au fond du ravin où court une eau scintillante.
– Oh, cette vasque ! s’extasie Clémence en montrant du doigt une cuvette limpide au milieu de rochers plats. Une vraie piscine !
– Il y a même un plongeoir au-dessus, soupire Juliette. Je donnerais n’importe quoi pour piquer une tête, depuis quatre heures qu’on est enfermées dans…
Un gémissement scandalisé lui coupe la parole. Hector, assis sur ses genoux, pointe vers le visage de sa maîtresse son petit nez d’épagneul prisonnier d’une muselière. Son regard est lourd de reproches. « De quoi te plains-tu ? » semble-t-il lui dire.
– Tu as raison, murmure Juliette d’un air coupable en caressant la tête de son chien. Allez, courage, Hector. C’est le règlement, tu sais… Je n’y peux rien. Tu pèses plus de six kilos maintenant, finis les voyages dans un panier !
Les filles se regardent ; la remarque de Juliette fait remonter de nombreux souvenirs communs. Il s’en est passé, du temps, depuis leurs premières aventures ensemble ! En ce week-end de Pentecôte, l’aînée de la bande, Alix, va avoir quatorze ans, et le benjamin de l’équipe, Hector, a maintenant deux ans et demi. Juliette aime dire qu’à l’échelle d’une vie de chien, son épagneul a à peu près le même âge qu’elles quatre. Ses oreilles et sa tête rousses forment un contraste élégant avec le reste de son pelage d’une blancheur impeccable. Hector n’est plus un chiot, mais il est toujours aussi beau.
Alix, la première, retourne à la contemplation du paysage.
– Vous avez vu ces falaises ? Ça donne envie de grimper, hein ?
– De ce côté-là, on va être servies ce week-end, lui répond Juliette. Mon grand-père a déjà appelé Yannick 1 . Il a du temps pour nous emmener faire de l’escalade.
– Et Émilie 2 ? demande Clémence. On la verra ? Ça me ferait plaisir de la retrouver après tout ce temps.
Juliette hoche la tête :
– Malheureusement, j’ai cru comprendre qu’elle avait un voyage de classe. Mais on peut toujours vérifier. Alix, si tu lui envoyais un message ? Ton téléphone capte dans ces gorges ?
– Une seconde sur deux, répond Alix en surveillant l’icône du réseau sur son portable. Assez sans doute pour envoyer un texto. Mais je n’ai pas son numéro dans mes contacts…
– Je dois l’avoir dans mon carnet d’adresses, dit fièrement Clémence en extirpant un calepin rouge de son sac de voyage.
– Tu me feras toujours rire avec ta paperasse portative, s’esclaffe Alix.
La poche supérieure du sac à dos de Clémence est devenue un sujet de plaisanterie entre les deux cousines ; en plus du calepin, on y trouve toujours au moins un carnet de croquis, un bloc-notes multi usage, un cahier servant de journal intime, et une trousse contenant le kit de survie d’un scribe en voyage.
– N’empêche qu’avec ton super portable Internet-caméra-téléphone-GPS-et-autres-options, tu n’es même pas capable de trouver le numéro d’Émilie, rétorque Clémence avec un sourire malicieux. M… Maugrain, Émilie … Voilà. Je te le dicte ?
Tandis que les doigts d’Alix pianotent sur l’écran, le train quitte les gorges du Fier.
– Dans quelques instants, notre TGV arrivera en gare d’Annecy, annonce le haut-parleur.
– On a combien de temps d’attente entre les deux trains ? demande Gwen.
– Douze minutes, répond Juliette après avoir consulté les billets. Au moins, Hector va pouvoir prendre l’air, se dégourdir les pattes et ouvrir les mâchoires.

C’est dans le TER qui les rapproche de la chaîne du Mont-Blanc qu’Alix sent son portable vibrer. Elle le tire de sa poche.
– La réponse d’Émilie ! Oh là, oui, elle est loin de Chamonix. Sa classe visite les châteaux cathares.
– Veinarde ! s’exclame Clémence.
– C’est vrai que toi, tu n’as pas de chance, s’esclaffe Juliette en désignant au loin les premiers sommets où luit une neige printanière.
– Ce n’est pas ce que je voulais dire, fait Clémence en lui adressant un regard penaud. Ne le prends pas mal, je suis très contente de retourner chez tes grands-parents. Mais ces châteaux cathares m’ont toujours fait rêver.
– Qu’est-ce que c’est, les châteaux cathares ? glisse Gwen.
– Ils se trouvent très loin de ta Bretagne, sourit Clémence. Loin de Paris aussi : c’est pour ça que je n’ai pas encore eu l’occasion de les voir ! C’est un ensemble de forteresses construites dans le Sud-Ouest et qui ont fait parler d’elles au Moyen Âge. Tu sais qui sont les cathares, au moins ?
– Euh… Non.
– C’étaient des chrétiens en guerre contre l’Église catholique et contre le roi de France. Ils s’opposaient aux autorités parce qu’ils avaient développé une sorte de christianisme modifié, qui ne collait plus à la religion de l’Église.
– Ah oui, des hérétiques, c’est ça ? J’ai appris le mot en histoire.
– Exactement. Pour finir, il y a eu une croisade contre eux, ils ont mené des batailles et soutenu des sièges dans ces citadelles incroyables, et ils ont été anéantis. C’était au XIII e siècle, je crois… La dernière forteresse qui est tombée était celle de Montségur. Alix, tu peux vérifier la date de la reddition de Montségur ?
– Tiens, tu n’as pas une encyclopédie papier dans ta poche supérieure ? pouffe cette dernière. Voyons… Reddition de Montségur… 1 er mars 1244. C’est justement Montségur qu’Émilie visite aujourd’hui. Regardez, elle nous envoie des photos !
Alix tourne l’écran vers ses amies.
– Waouh, la classe, ces ruines perchées sur un piton rocheux ! Ça donne le vertige ! s’exclame Juliette.
Alix reprend la lecture du message.
– Émilie nous pose une colle : « Devinez quelle est la fleur sur la deuxième photo. Je l’ai vue au bord d’un lac du coin. Indice : il y en a dans les alpages au-dessus de Chamonix, mais elles sont rares. »
– Montre ? dit Gwen, curieuse.
– Je l’ouvre. Là ! Voilà !
Les quatre filles se penchent sur l’image. Une fleur plutôt banale déploie ses pétales jaune vif à l’extrémité d’une longue tige.
– C’est une marguerite déguisée en pissenlit, déclare Clémence.
– Je vais regarder sur Internet, dit Alix… À moins que tu aies un dictionnaire botanique dans ta poche supérieure ?
Une voix discrète s’élève derrière l’appuie-tête de Clémence.
– Moi, je m’y connais un peu… Excusez mon intrusion, mais j’aime bien les devinettes, et j’adore les plantes… Me montreriez-vous cette photo, que je tente ma chance ?
Une femme souriante d’une cinquantaine d’années s’est redressée sur son siège pour parler aux quatre filles. Alix lui tend son portable de bon cœur. Au premier coup d’œil, la voyageuse affirme sans hésiter :
– C’est de l’arnica.
– Ah bon ? s’exclame Alix. Pour moi, l’arnica, ce sont des granules qu’on prend quand on a une bosse !
– Oui, confirme la femme. C’est un médicament homéopathique fabriqué à partir de cette fleur. On connaît depuis toujours les vertus médicinales de l’arnica.
Bizarrement, l’inconnue donne cette explication d’un air distrait, comme si son esprit était ailleurs. Elle ne détache pas les yeux de la photo. Au bout de quelques secondes, elle demande à Alix :
– On peut zoomer sur cette image ?
– Oui… Attendez… Voilà.
La feuille d’arnica apparaît grossie à l’écran. La femme l’examine sans un mot, puis, elle rend son portable à Alix. Cette attitude songeuse intrigue les filles. Clémence fait observer de but en blanc :
– Cette fleur vous étonne ?
– Oui… Non… C’est-à-dire, la forme et la couleur très vive des pétales me font penser à une variété d’arnica extraordinaire qui poussait autour de ma maison dans les Vosges. À l’état sauvage, bien sûr. Chaque été, j’en faisais une cueillette… Mais l’été dernier, après une absence de quelques jours, j’ai trouvé toutes les fleurs arrachées jusqu’aux racines. Il n’y en a pas une seule qui ait repoussé depuis.

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