Quelle galère !
68 pages
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Quelle galère ! , livre ebook

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Description

Comme chaque lundi, Aglaé s’activait dans son jardin, coupant les roses fanées, bêchant les arbustes, aérant la terre, arrachant les mauvaises herbes, taillant les haies, et j’en passe, tandis que sa plus jeune fille, Myosotis, âgée de six ans, collée à ses basques, cherchait maladroitement à l’imiter. - Attention, Mimi, tu es en train d’arracher un pétunia ! - Désolée, maman, je ne l’avais pas reconnu ! s’empressa de dire Myosotis. - Ce n’est pas grave, ma chérie. Je vais le remettre en terre. Aglaé s’acharnait à faire partager à ses quatre filles sa passion pour les végétaux mais elle n’avait guère de succès. Elle leur avait pourtant donné à toutes des noms de fleurs, comme pour les conditionner... L’aînée se prénommait Iris, la seconde Rose, la troisième Marguerite et la quatrième Myosotis. Il est vrai qu’Aglaé vivait au milieu de fleurs depuis son enfance !

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Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2016
Nombre de lectures 77
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1 La tribu Ducresson Comme chaque lundi,jardin,Aglaé s’activait dans son roses fanées,coupant les bêchant les arbustes, aérant la terre, arrachant les mauvaises herbes, taillant les haies et j’en passetandis que sa plus jeune fille, Myosotis, âgée de six ans, collée à ses basques, cherchait maladroitementà l’imiter.
- Attention, Mimi, tu es en traind’arracher un pétunia !
-je ne l’avais pas reconnuDésolée, maman, !s’empressa de dire Myosotis.
-Je vais ma chérie. le remettre en terre.Ce n’est pas grave,
Aglaé s’pour les végétauxfilles sa passion acharnait à à ses quatre faire partager mais ellede succès. Elle leur avait pourtant donné à toutes des noms den’avait guère fleurs, comme pour les conditionner... L’aînée se prénommait Iris, la seconde Rose, la troisième Marguerite et la quatrième Myosotis.vrai qu’Il est milieu deAglaé vivait au fleurs depuis son enfance !
Seule la petite dernière faisait encore de gros efforts pour faire plaisir à sa mère. Les autres avaient renoncé depuis longtemps.deC’était déjà bien assez difficile supporter de pareils prénomsqui faisaient d’elles la riséede leurs camarades de classe ! A quoi pouvait bien avoir pensé leur mère en les affublant de la sorte ? se demandaient -elles souvent.
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Aglaé qui était fleuristel’affaireavait repris  familiale après son divorce. Son ex, Pierre, représentant de commerce, souvent absent, avait fini par disparaître définitivement de leur vie, un beau matin, peu de temps avant la naissance de Myosotis. Les filles en avaient un peu souffert mais pas tant que cela au bout du compte. Elles ne voyaient leur père que de loin en loin mais le clan des nanasainsi qu’elles se, c’était nommaient elles-mêmes,s’était soudé un peu plus,n’ce qui excluait pas les chamailleries de temps à autre.
Aglaé s’était juré qu’on ne l’y reprendrait plus et gardait les hommes à bonne distance d’elle et de sa tribu.guère dene lui laissaient d’ailleurs Son travail et ses filles temps libre pour chercher l’âme sœur qu’elle avait depuisrenoncé àbien longtemps trouver. Sa passion remplissaits’efforçaitassez sa vie, mieux-elle de croire pour encaisser l’échec de sa vie conjugale.
-Il est l’heure de goûter, rentrons, proposa Aglaé.
Myosotis ne put réprimer un soupir de soulagement. Cela ne l’amusait décidément pas beaucoup de jardiner mais c’était l’occasion de passer unpeu de temps seule avec sa mère, loin des grandes.
- Les filles ! Goûter ! cria Aglaé en entrant.
C’était les vacet la maison bourdonnait comme une ruche.ances scolaires
- Maman, Rose a encore pris mon pull préféré, hurla Iris.
- Tu as bien emprunté mon bracelet fétiche ! riposta Rose sur le même ton.
-C’est toi qui a commencé!
- Pas du tout, c’est toi!
-C’est toujourscomme ça avec toi, il faut absolument que tu aies le dernier mot.
- Parle pour toi ! Tu veux toujours avoir raison
- Un peu de calme, les filles,l’interrompit Aglaé,on ne s’entend plus ici. Qui veut des crêpes ?
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La proposition mit toutle monde d’accord.jamais très Les querelles ne duraient longtemps chez les Ducresson même si elles pouvaient être très bruyantes et parfois tempétueuses. La maison était grande et chaque fille disposait de sa chambre ce qui permettait de limiter les heurts. Enfin en principe !
Le chat, nommé Rhododendron, se glissa à leur suite dans la cuisine, espérant glaner une petite gâterie et quelques caresses. Il ne fut pas déçu, chacune lui fit fête. Elles l’avaient recueilliun jour de pluie, deux ans plus tôt,plus jamais quittéet il n’avait la maison.C’était le seul mâle de la famille !
Soudain la sonnerie du téléphone retentit. C’était Mamita, la mère d’Aglaé, qui venait aux nouvelles. C’était elle qui s’occupait des filleslorsqu’Aglaé était au magasin, pevacances. Elle ndant les de fleurs les joursl’aidait également à faire les livraisons d’veuve depuis deux ans,école. Mamita, les deux piedsn’était pas du genre à rester dans le même sabot et elle avait toujours un projet à proposer à ses petites filles.
-J’amènerai les je me remette à nageril faut que que filles à la piscine demain, et cela leur fera le plus grand bien.
-C’est une bonne idée, maman. Iris sera ravie, elle vient justement d’acheter un nouveau maillot.
Aglaé raccrocha, retourna dans la cuisine et annonça :
- Demain piscine !
-Mamita qui décide, C’est toujours rechignaMarguerite. Elle pourrait nous demander notre avis de temps en temps.
Marguerite, âgée de 8 ans, adorait sa grand-l’eaun’aimait guère mère mais elle , surtout celle de la piscine. Encore, à la plage, elle pouvait faire des châteaux de sable ou chercher des coquillages ! Mais la piscine ! Quel ennui! Il n’y avait rien d’aufairetre à que nager et la natationsport favori.n’était pas son
- Oh ! Toi! Tu n’es jamais contentea eu une, répliqua son aînée, Iris. Mamita super idée.
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Aglaé sourit mais préféra se taire. Elle était certaine que sa mère remporterait finalement l’adhésion de toutes les filles. Mamita avait toujours su s’y prendre avec elles, même dans les pires moments. Sa joie de vivre et son enthousiasme étaient communicatifs et venaient à bout de toutes les difficultés.Aglaé était heureuse de l’avoir à ses côtés car elle savait pouvoir toujours compter sur son aide.
Marguerite fit la tête pendant un moment puis retrouva le sourire en dégustant une dernière crêpe à la confiture; c’était la plus gourmande des quatre.reste, elle Du n’en voulait pas vraiment à sa grand-mère.
Aglaé tenait à ce que ses filles passent du temps ensemble etqu’ellesaient des activités en commun; l’usage du portable ou autre écran personnel était limité à certaines heures de la journée. Elle sortit donc les jeux de société et proposa une partie dans le salon. Il fallut tirer au sort le premier jeu pour ne mécontenter personne et éviter les criailleries. Elle était rodée à cet exercice auquel Mamita l’avait initiée jadis.
Rose aurait préféré retourner dans sa chambre pour bouquiner mais elle se plia de bonne grâce au dictat maternel car c’était le scrabble, son préféré, qui avait été plébiscité. Du haut de ses douze ans, elle était imbattable à ce jeu. Son goût pour la lecture y était pour quelque chose, sans nul doute, car son vocabulaire était plus riche que celui d’Iris, son aînée de deux ans, qui avait une préférence marquée pour le netet, en particulier, pour les réseaux sociaux comme la plupart des ados de son âge.
La partie fut très animée car Myosotis avait le chic pour inventer des mots en soutenant qu’ils existaient et que la maîtresse les lui avait appris. Il fallait systématiquement recourir au dictionnaire pour lui prouver qu’elle se trompait ce qui ralentissait le jeu et agaçait Rose. Mais elle savait se montrer indulgente pour sa petite sœurtant qu’elle gagnait.elle avait d’essayer et fait exactementAprès tout c’était bien la même chose à son âge !
jeu.
- Bon, on va pas y passer la nuit, dit soudain Iris qui avait hâte de changer de
-C’est bon,laisse-la jouer tranquille, l’interrompit Marguerite.
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