La maison qui saignait
108 pages
Français

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La maison qui saignait , livre ebook

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Description

Alors que Camden et Humphrey se remettent à peine de l'attaque menée par un certain Peter Ashtray, le jeune médium est appelé à l'aide par la famille Haythorne qui souffre les pires calamités. En effet, des phénomènes étranges et inquiétants se produisent régulièrement dans leur maison, si bien que leur vie s'est transformée en véritable enfer !


Esprits frappeurs ? Simples fantômes du passé ? Camden et son assistant sont bien loin du compte... La menace est plus grande et terrifiante qu'ils ne l'auraient imaginée, à commencer par une demeure dont les murs se gorgent de sang !


Et s'ils étaient amenés à ne pas en sortir indemne ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 17
EAN13 9782373420548
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Avertissement
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Remerciements L'auteur
Table des matières
Camden3-La maisonqui saignait
Pauline Andreani
Éditions du Petit Caveau - Collection gothique
Avertissement
Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du P etit Caveau. Si vous lisez cette histoire avec un Kindle, n'hési tez pas à activer les polices/fontes de l'éditeur (dans le menu des polic es). Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouv ez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail (numerique@editionsdupetitcaveau.com) ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous chargerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !
Chapitre 1
L'enfant au ballon rouge
Londres, Juillet 1917. Camden était épuisé. La chaleur écrasante de ce bel après-midi d'été avait sapé ses forces ainsi que toute son énergie assez r apidement. Il faut dire qu'il n'avait rien mangé ce midi-là, trop occupé qu'il ét ait à jouer dehors avec un jeune garçon de sa connaissance. Le petit blondinet était venu le chercher dès le petit-déjeuner achevé et lui avait lancé « Viens ! On va au parc ! J'ai mon ballon avec moi ! ». Il n'en avait pas fallu davant age pour que le jeune Camden Elmore, alors âgé de onze ans, se laisse tenter par l'aventure. Cependant, et maintenant comme le soleil était déjà haut dans le ciel, il commençait à être trempé de sueur. D'un revers de main, il essuya la sueur qui perlait sur son front et poussa un profond soupir. Le ballon rouge roula jusqu'à ses pieds. Son ami lui fit signe. - Renvoie la balle ! Camden tapa dedans sans y mettre ni force ni motiva tion. La chaleur était trop intense, si intense qu'elle cognait sur son cr âne sans lui laisser le moindre répit. Geoff, ce gamin propre sur lui dont ni les v êtements ni les cheveux n'étaient trempés par la transpiration, laissa claq uer ses bras le long de son corps en signe de protestation. - Qu'est-ce qu'il se passe ? T’as plus envie de jou er ? Le jeune Camden se gratta le sommet du crâne avec u ne petite moue. Non, il n'avait plus envie de jouer. Ils se lançaient la ba lle depuis bien trop longtemps et il commençait à trouver le temps très long. Camden poussa un soupir et avoua à demi-mots : — Je suis fatigué, Geoff. On ne s'est arrêtés que t rente minutes. J'en peux plus... je suis désolé... Geoff baissa les yeux, apparemment déçu. Mais cette sensation se dissipa bien vite lorsqu'un large sourire illumina son visa ge enfantin et fit briller ses grands yeux bleus. — T'inquiète pas, Camden ! Je comprends. On va faire autre chose ! Son ami se rapprocha de lui. — Qu'est-ce que tu as en tête ? Le jeune garçon aux boucles brunes haussa les épaul es et, avec cet air qu'ont les enfants de ne pas y toucher, demanda : — Ça te dirait qu'on aille sous le porche de ma mai son ? On pourrait lire ou faire des coloriages ? Geoff acquiesça d'un bref signe de tête et annonça, sans perdre son enthousiasme : — Oui, ça me va ! Allons-y ! Les deux gamins rebroussèrent chemin à travers le p arc, Geoff serrant le ballon rouge dans ses mains comme si c'était là le seul trésor qu'il possédait.
Camden sourit puis commença à lui parler de ses vac ances au Pays de Galles et comment ces quelques semaines de juin passées da ns le cottage familial avaient été un délice. Il énuméra les différentes c hoses qu'il avait pu y faire comme aller à la pêche avec son grand-père, faire d es tartes avec sa grand-mère ou même les balades nocturnes avec son grand f rère, dans les champs de blé, avec cette senteur d'été qui vous emplit les n arines. Geoff s'exclama : — Ça devait être génial ! Je ne suis jamais allé au Pays de Galles, seulement en Écosse. Ça doit être un beau pays ! — C'est très différent de Londres, bien sûr, insist a le jeune Camden, ils n'ont pas de voitures, que des chariots et parfois ces de rniers sont tirés par des bœufs. Mon frère m'a dit que c'était pour le travail dans les champs. Son ami acquiesça d'un signe de tête avant d'ajoute r : — Ah oui ! Un peu comme dans l'East End. J'en ai vu quelques fois tirer de larges convois de viande... Soudain, Geoff éclata de rire. — Tu imagines, Camden ! Tu imagines le Roi, dans un e belle carriole tirée par des bœufs ! Hihihihi... Camden Elmore fut également pris d'un fou rire et s e plia en deux tout en se tenant les côtes. Décidément, son ami Geoff était u n vrai plaisantin. Ils arrivèrent bientôt à la maison où il résidait avec son grand-père, sa grand-mère et son grand frère, Nigel. Camden monta les marches et demanda à son ami de l'attendre là, le temps pour lui d'aller prendre de s livres et de quoi dessiner. Il revint quelques minutes plus tard, alors que le blo ndinet patientait tranquillement sur les marches. Ils s’y installèren t pour lire. Le jeune Camden lui tendit quelques feuilles de papier et des crayons d e couleur. — Tiens, et fais attention. C'est la réserve spécia le de mon frère. Il me tuerait si j’abîmais ses crayons ! — D'accord ! Geoff prit le tout et commença à dessiner, recouvra nt le papier d'une couleur bleu ciel. Il s'empara d'un crayon vert et gribouil la comme des formes de nuages pour les arbres de son dessin. Camden, de son côté, se saisit d'un livre :Les Aventures de Tom Sawyer. Alors qu'il commençait à lire quelques pages, il f ut soudain pris d'une idée. — Tiens ! Si l'on faisait une cabane un jour ? Qu'e n dis-tu ? Geoff redressa le nez de son petit chef-d’œuvre sur une mine contemplative. Il haussa les épaules et répliqua : — On peut, oui. Mais tu n'as pas peur que des grand s viennent la détruire ou que d'autres enfants viennent nous la voler ? Au tour de Camden de hausser les épaules. Il n'en a vait cure, vraiment. Peu importe les difficultés, une cabane bien à lui l'at tirait davantage que la perspective de la perdre aux mains des autres. Et p uis quelle sublime aventure que de devoir la reprendre à coup de b â to n ! Tels d es chevaliers à l'assaut d'une forteresse ! Un sourire illumina son visage l unaire, dans l'idée d'apaiser son ami. Il rétorqua : — Ça peut être amusant. Peut-être qu'on rencontrera d’autres camarades de jeu en la construisant ? — Peut-être... Ce dernier « peut-être » de la part de son ami étai t bien trop évasif pour que l'idée l'ait conquis. Camden soupira et revint à sa lecture.
Tom Sawyer, quant à lui, vivait en Amérique. Camden se demandait bien à quoi cet étonnant pays ressemblait. Il savait qu'il avait des oncles et des tantes qui y vivaient, mais ces derniers ne les avaient ja mais réellement invités son frère et lui. Il savait également qu'il était lui-m ême à moitié Américain, du côté de son père, et ce car Nigel le lui avait dit. C'es t ce qu'il lui avait expliqué en lui montrant le magnifique drapeau étoilé fièrement acc roché à l'un des murs de sa chambre. Leur famille venait de New York, contraire ment à celle de Tom Sawyer qui, elle, était originaire du Mississippi. Quel cu rieux nom que cela, Mississippi ! Facilement prononçable, et en même temps, très diff icile à écrire. À cet instant, Geoff le sortit de sa rêverie. — Tu n'as pas de gouache, par hasard ? Camden secoua la tête. Soudain, il se rappela qu'il avait vu Nigel en utiliser hier pour sa toile. Il se leva brusquement et lança à l'intention de son ami : — Si ! Je vais en chercher. Ne bouge pas ! Geoff n'en avait pas l'intention et revint à son de ssin tandis que Camden ouvrait la porte d'entrée. Le froid qui régnait dan s sa maison lui rafraîchit instantanément le visage et il s'élança à travers d es escaliers qui grincèrent sous ses pas. Il jaugea l'une des portes du couloir , en face de lui, avant de toquer trois fois, de manière assez timide. La voix d'un jeune homme lui répondit depuis l'intérieur : « Entrez ! ». Camden pénétra d ans la chambre de son frère, Nigel. Cette dernière baignait dans la lumière du s oleil tandis que planaient dans l'air de fortes senteurs de peinture. — Nigel ! Tu n'aurais pas de la gouache par hasard ? L'adolescent de quatorze ans se retira de sa toile lentement. Il reposa son pinceau dans son gobelet et fit face à son frère, l es mains calées sur ses genoux. Il portait une chemise aux manches retrouss ées tandis que des taches de toutes les couleurs marquaient ses mains, ses br as, sa figure. Il en avait jusque dans les boucles de ses cheveux châtains. — Pour quoi faire ? demanda Nigel paisiblement. — C'est Geoff. Il en veut pour son dessin. Nigel expira un lourd et profond soupir. Il jeta un coup d’œil derrière sa toile que Camden trouvait déjà très jolie : c'était un pa ysage de campagne, un peu comme ceux du Pays de Galles. Camden se demanda un instant si Nigel arrivait à reproduire tout cela de tête. Si c'était le cas, alors il était un génie ! Nigel se saisit de quelques tubes et d'un pinceau puis les p orta à son frère. Alors que Camden s'en saisissait, prêt à les emmener avec lui , la poigne de son aîné se raffermit. Malgré tous ses efforts, le petit garçon ne parvenait pas à lui faire lâcher prise. Il grogna et s'offusqua : — Donne-les-moi, Nigel ! Tu as dit que je pouvais... Quandvas-tu lui dire ? — Lui dire quoi ? Le reflet métallique qui passa dans le regard de so n aîné fut quelque chose qu'il n'oublierait jamais. — Qu'il est mort. Camden se raidit immédiatement puis baissa les yeux . Il poussa un petit soupir sur une moue renfrognée. Tel qu'il était, il avait peine à faire face à son grand frère. Au fond de lui, oui, quelque part, il savait que Nigel avait raison. Ce dernier lâcha prise et se dirigea vers la fenêtre. Il écarta délicatement les rideaux et fit signe à son frère de venir.
— Regarde-le. La seule raison pour laquelle il reste, c'est toi. — Il... il m'a dit qu'il n'avait plus de famille, p rotesta le petit garçon. — Et pour cause ! renchérit Nigel sur le vif, ils s ont morts eux aussi ! Mais eux, contrairement à ton ami, ils sont partis. Nigel commença à se tâter le menton comme le ferait un véritable détective professionnel – du moins c'est à ça que les détecti ves ressemblaient dans les livres policiers que tous deux lisaient. — Mon avis, reprit l’aîné savamment, c'est qu'il se raccroche encore au monde des vivants parce qu'il a trop peur de ce qui l'attend de l'autre côté. Peut-être que si nous allions lui parler tous les deux e t que si tu le rassurais cela l'aiderait ? — Oui, mais... Le regard glacial de Nigel le coupa net dans sa rép onse. Sur un soupir à fendre le cœur, Camden commença à contempler les la cets de ses chaussures. Il se mit alors à renifler et passa une main sous s on nez. — Camden... D'un doigt sur le menton, son grand frère releva la frimousse embuée de larmes du petit garçon. Ses yeux clairs pénétrèrent les siens, couleur noisette, et ne s'en détachèrent pas. Quelque part, Camden ad mirait son aîné : comment pouvait-il rester aussi calme, même face à une tell e situation ? Oui, de toute sa vie, il ne lui semblait pas l'avoir vu pleurer pour quoi que ce soit... — Allons, dit Nigel tout doucement, ne fais pas l'é goïste. Tu sais, au fond de toi, que c'est mieux pour Geoff. Il va retrouver sa famille, quoi de plus normal ? Son jeune frère acquiesça d'un signe de tête. — Je sais... dit-il avec un sanglot. Sur un dernier « Allez, viens ! », Nigel passa son bras par-dessus l'épaule de son frère. Ils ouvrirent la porte et prirent tous d eux la direction des escaliers. Lorsque les deux frères Elmore apparurent, Geoff re dressa la tête. Un large sourire éclata sur son visage dès qu'il vit son ami revenir. Cependant, cette joviale expression disparut bien vite quand il aper çut son visage ruisselant de larmes. Inquiet, il demanda : — Qu'est-ce qu'il se passe, Camden ? Tu as un souci ? Nigel embraya aussitôt avant que son frère ne puiss e répondre : — Tu es Geoff, je présume ? Le petit garçon hocha vivement de la tête. — Geoff, reprit Nigel, où sont tes parents ? Cette fois-ci, le petit fantôme parut plus que conf us. Il baissa rapidement les yeux tout en se grattant le sommet du crâne. Il rép ondit d'une toute petite voix : — Quelque part. — Où ça ? — Nigel ! s'indigna Camden, pas si vite... Son grand frère poussa un long et pénible soupir. I l tâcha de garder son calme et d'amorcer une approche un peu plus adulte de la situation. — Excuse-moi... Tes parents sont partis, je suppose ? — Oui ! ajouta vivement Geoff, oui, c'est ça ! Ils sont partis ! — Et... tu sais quand ils reviennent ? À nouveau, le garçon parut confus. Il était temps p our Camden d'essayer. Il s'approcha de son compagnon et lui dit : — Geoff, tu es sûr qu'il n'est pas temps de rentrer chez tes parents ? Ils
doivent t'attendre. L'autre lui décocha un sourire un peu perdu. Son re gard passa de Camden à Nigel et de Nigel à Camden, comme semblant ne pas y croire. Il se saisit de son ballon rouge et s'y raccrocha comme à une bouée de sauvetage. — Mes parents ? Non, ils sont partis, mais ils revi endront plus tard, quand il fera nuit, sans doute... — Geoff, reprit Camden, tu restes dans la rue jusqu 'à très tard le soir... Je te vois, parfois, à travers ma fenêtre avant d'aller m e coucher... — Ce... c'est pas vrai ! Tu te trompes! — La vérité, embraya Nigel calme comme un lac, c'es t que tu ne sais plus vraiment où est ta maison, n'est-ce pas ? À cet instant, le regard du pauvre Geoff se figea s ur Nigel. Il en resta bouche bée et tenta d'articuler ces quelques mots : — Co... comment tu le sais ? Nigel haussa les épaules. — Ils l'ont rasée pour en faire une maison de conva lescence. Le petit blondinet ne laissa pas échapper un son. Camden expira un sanglot et renifla bruyamment avan t d'ajouter : — Geoff... tu... tu ne peux pas rentrer... Tu... tu es mort... Le visage de l'intéressé fut frappé d'une violente surprise. Il se recula tandis que ses mains se resserraient sur son ballon. — Tu... tu peux pas dire ça... — Geoff, renchérit Nigel toujours aussi calme, tes parents ont eu un accident de voiture il y a quatre ans. Il n'y avait aucun su rvivant, vous êtes tous morts... — Mes... mes parents ? Morts ? Les deux frères hochèrent la tête de concert. — Mais... mais... où... où sont-ils ? glapit le pau vre garçon. Camden lui sourit doucement, bien malgré lui. Ce fu t un sourire qu'il conserverait toute sa vie au moment de parler aux m orts pour mieux les rassurer... — Ils sont dans un endroit merveilleux où tout va b ien. Ils t'attendent. Des larmes roulèrent le long des joues du fantôme t andis qu'il observait l'un et l'autre des frères Elmore, sans vraiment savoir quoi dire ni même penser. Soudain, quelque chose lui traversa l'esprit : — Et... et pourtant, vous me voyez ? Si je suis mort, comment... Nigel rentra les mains dans les poches de son panta lon et poussa un long et profond soupir. Il répliqua : — Ça, c'est là tout le mystère... Camden s'approcha alors davantage de son ami, si bi en qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres de ce dernier. Il lui offrit à nouveau un sourire qui se voulait rassurant avant de sécher ses larmes briève ment et de ravaler sa douleur. — Hey, Geoff ! Si on cherchait tes parents tous les deux ? Peut-être que tu as une idée de par où commencer ? Qu'est-ce que tu en dis ? Geoff observa son ami un instant et, en un rien de temps, se prit à sourire instantanément. Il était des choses que Camden comm uniquait très facilement et rapidement, don que son frère, plus réservé, lui enviait parfois. Camden se retourna vers ce dernier : — On va chercher, Nigel. Et je ne reviendrai pas ta nt qu'on ne les aura pas
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