Drosera capensis
181 pages
Français

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Description

Sous le choc d'une déception amoureuse, le narrateur se remémore la tragédie qui a frappé l'un de ses amis victime d'une femme mystérieuse que d'aucuns ont surnommé "drosera capensis". Combien de proies humaines, évoluant dans son environnement immédiat, cette belle plante carnivore capturera et digérera-t-elle ? Prudence, certaines étoiles s'éteignent brusquement pour que leur lumière ne pâlît jamais... Cet ouvrage dresse un tableau dans lequel les folles amours conduisent peu à peu les différents protagonistes vers un dénouement fatal. Le pays périgourdin sert de toile de fond à l'idylle d'une femme pour un jeune homme amoureux d'un copain d'enfance qui est, lui-même, sur le point de se marier avec une jeune bourgeoise.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9791091580014
Langue Français
Poids de l'ouvrage 20 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Contenu Couverture Hors-Texte_1 Hors-Texte_2 Hors-Texte 3 Hors-Texte 4 Hors-Texte 5 Hors-Texte 6 Hors-Texte 7 Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X Chapitre XI Chapitre XII Chapitre XIII Chapitre XIV Chapitre XV Chapitre XVI Chapitre XVII Chapitre XVIII Chapitre XIX Chapitre XX Ouvrages parus L'Atelier de l'Égrégore

Gaspard-Hubert LONSI KOKO




DROSERA CAPENSIS


Collection Roman & Fiction
DU MÊME AUTEUR:


- Congo-Kinshasa: le degré zéro de la politique , Éditions de L’Harmattan – Paris, avril 2012 – ISBN: 978-2-296-96162-3 – ISBN13 Ebook format Pdf: 978-2-296-48764-2 ;
- La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie  – Éditions de l’Harmattan – mars 2011 – ISBN: 978-2-296-13725-7 – ISBN Ebook format Pdf: 978-2-296-45021-9 ;
- Socialisme: un combat permanent  – Tome I – Naissance et réalités du socialisme  – Les Éditions de l’Égrégore, collection Arbre à Palabre – Paris, 2008 – ISBN: 978-2-916335-04-9 (coécrit avec Jacques Laudet) ;
- Mitterrand l’Africain ?  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Arbre à Palabre – Paris, 2012 – ISBN: 979-10-91580-02-1;
- Le demandeur d’asile  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Document/Réalité – Paris, 2012 – ISBN: 979-10-91580-00-7;
- Un nouvel élan socialiste , Éditions de L’Harmattan, collections Question contemporaine, Paris, mai 2005 – ISBN: 2-7475-8050-4 – ISBN Ebook format Pdf : 978-2-296-39177-2.
Illustrations: Marie-Pierrette Gandon
ISBN: 979-10-91580-01-4 – EAN: 9791091580014
© L’Atelier de l’Égrégore, 2017
http://www.atelieregregore.fr – Courriel: atelieregregore@gmail.com

En France, le code de la Propriété intellectuelle du 1 er  juillet 1992 interdit expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Cette pratique s’est généralisée au point que la possibilité pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles est aujourd’hui menacée.
« Le sexe est une arme redoutable à la portée de chacun. Utilisé avec honnêteté et amour, il est source de merveilles. Mais il devient dangereux dans le cas contraire. Le sexe fait et défait le monde. »
Jack Lonson de Kinshasa
« On appelle bonnes mœurs les mœurs habituelles. Mauvaises mœurs, celles auxquelles on n’est point accoutumé. »
Anatole France

« On aimerait à savoir si c’est la littérature qui corrompt les mœurs ou les mœurs au contraire qui corrompent la littérature.»
Alfred Capus

« Les vices d’autrefois sont devenus les mœurs d’aujourd’hui. »

Sénèque
Un clin d’œil au très respectable professeur Peter Horst Rothmann von Schönhausen. Ses explications relevant presque de la psychanalyse m’ont permis de mieux cerner certains personnages de ce récit.
À Alain Le Louarn, Edwige Kpodehoun et Brigitte Vassalo, ces fervents adeptes de la culture de l’églantine.

À Brigitte, Elsa (dite Mona Lisa) et Juliette (Mogador pour les intimes) de Bordeaux.

À Anaïs et Jean-Luc de Saint-Saud-la-Coussière.

À Lise, Elsa, Sylvie et Lucky de Château-Landon.

À Ronan Trehoret de Rennes.
PREMIER CHAPITRE


Le silence régnait dans la maison. Christian Verteilhac pensait avec mélancolie à une ravissante créature qui lui était très chère, Cassiopée de Bergerac. Cela faisait plus six mois qu’il n’avait pas de nouvelles de sa petite amie. Ils n’avaient probablement pas la même manière d’envisager l’avenir et la vie commune. Il n’était pas de la même étoffe qu’elle, celle dont on fait les nobles. Dans le milieu aristocratique au sein duquel Cassiopée évoluait, il était inconcevable qu’une femme tombe amoureuse d’un homme, de quelques années son cadet, qui, de surcroît, était de classe sociale différente. S’agissait-il du bon sens? Qui en définissait les critères?
Christian Verteilhac n’était-il pas en proie à une véritable dépression? Il n’avait plus aucun esprit d’entreprise et se laissait envahir par le doute. Tout le monde essayait, en tout cas d’une manière ou d’une autre, de le faire passer pour un dépressif. L’équilibre mental individuel – plus difficile à préserver dans la société actuelle où règnent le faux-semblant et la dissimulation – ne dépend-il pas avant tout des relations sociales et de l’atmosphère environnante?
Être exclu ou ne pas l’être? Tel était le dilemme auquel il était confronté. Il craignait d’être définitivement rejeté par Cassiopée de Bergerac. Le fait d’avoir délaissé ses amis d’enfance au profit de sa bien-aimée suscitait en lui un sentiment de culpabilité. Devait-il tenter de renouer avec son amie, au prix d’une humiliation ininterrompue, ou alors retrouver ses modestes origines, sachant qu’il les avait reniées pour une existence plus ou moins superficielle?
Christian Verteilhac, ce jour-là, fêtait ses vingt-cinq ans. Il tournait désespérément en rond comme une bête sauvage dans une cage, à la recherche d’une solution pour trouver une issue à ses questionnements. Le feu dans la cheminée, palliant l’absence de chaleur humaine, réchauffait, fort heureusement, son corps endolori. Que faire pour dominer cet état de déprime qui était en train d’empoisonner son existence? Le moment était peut-être propice pour rejoindre les femmes et les hommes de bonne volonté qui à cette époque tentaient ensemble, un peu partout à travers le monde, de construire une société de Justice et de Fraternité.
Dehors, la grisaille d’un automne à la campagne battait son plein. Quelle morosité! Temps propice au suicide, aurait-on dit. De toute évidence, depuis plus d’un mois, il était sans arrêt victime du «vertige métaphysique » . Il était dans un état de fatigue extrême. Sa dépression se manifestait sous la forme d’un besoin d’isolement de plus en plus grand. Il ne pouvait s’ouvrir aux autres, sa souffrance étant trop grande.
Revenant à la réalité, le regard de Christian s’est arrêté sur la dernière lettre de Cassiopée qui traînait encore sur la table.

*
* *

Cher Christian,
Ton petit mot m’a beaucoup touchée, comme m’a été douce, en ce dur moment, la chaleur protectrice de tes bras autour de mon corps.
Il est des étoiles qui s’éteignent si brusquement que l’éclat de leur lumière n’aura jamais pâli. Et, il est des fleurs qui préfèrent rester dans l’ombre, pour ne pas voir dans le regard des autres leurs couleurs se faner.
Plus que la peur de braver l’interdit, la crainte du temps qui passe m’oppresse.
Je t’embrasse!
Tendresse!
Cassiopée de Bergerac

*
* *

L’atmosphère était insupportable. Verteilhac devenait de plus en plus nerveux. « Peut-être, sans cette exaltation de la sensibilité nerveuse qui va jusqu’à la folie, n’y a-t-il pas de génie supérieur dans les arts qui exigent de la tendresse » , s’est-il spontanément rappelé cette phrase de Stendhal qu’il avait lue quelques années de cela, sur les recommandations expresses de Cassiopée de Bergerac, dans Vie de Mozart .
Christian devait à tout prix se libérer de cette emprise infernale qui risquait de miner sa vie. « Le silence est parfois dangereux pour l’individu qui est en proie au tourment interne. »  Cette allégorie qu’affectionnait l’un de ses professeurs, ne cessait de titiller son esprit.
Dans un passé proche, quand il s’ennuyait dans ce trou perdu – une très belle maison périgourdine, cachée en plein bois et valorisée par un étang – situé quelque part entre Saint-Jean-de-Côle et le barrage de Miallet, sur le lit de la Côle, Christian Verteilhac montait dans sa voiture et se rendait à Brantôme, la Venise du Périgord, où vivait son meilleur ami. Le dramatique accident qui était arrivé six mois plut tôt à ce dernier a mis fin à cette habitude. Pendant qu’il s’obstinait en vain contre ses fantômes, le passé est venu à sa rencontre.
CHAPITRE II


Ce samedi-là, du haut de sa jeunesse – moins de vingt-cinq ans –, Pierre-Antoine Rouffignac interrompit son activité: la retouche, à l’écran, d’une image à l’aide du logiciel PhotoShop. Sans éteindre l’ordinateur, décontracté, il se leva et se dirigea vers la pièce voisine également équipée de matériel informatique. Il s’arrêta devant une machine qui était dressée dans un endroit isolé. Mécaniquement, il posa un gobelet en plastique à l’emplacement approprié puis appuya sur un bouton. Un liquide fumant, de couleur noire, se mit à couler. L’arôme du café, en quelques secondes, tonifia ses nerfs fatigués par l’écran de l’ordinate

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