Mon visage dans la mer
128 pages
Français

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Mon visage dans la mer , livre ebook

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Description

Six mois à Montréal. Six mois en Gaspésie. Deux univers dans lesquels, tour à tour, l’auteure nous invite à basculer. En plein cœur du Quartier Latin : cette odeur d'humanité, le choc des bruits et des lumières, l’effort à fournir pour habiter le corps quand l’horizon manque au regard. Puis, le retour à la mer, aucune retenue dans l’espace, tout ce bleu, à nouveau, ces amis emmêlés au paysage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 3
EAN13 9782895972419
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

JoàNNeMoReNcy MoNvISàgeS Là meR
PHOTOGRAPHïE DE LA COUVERTURE: Joanne Morency
ToUtcebleUsUrlexil MarIa, 2011.
Mon visage dans la mer
H A Ï BU N S
DE LA MÊME AUTEURE
e Miettes de moi, Montréal, Éditions Triptyque, 2009. 2 tirage, 2010. Prix Jovette-Bernier–Ville de Rimouski 2009 ; Prix du premier recueil 2010 de la Fondation L.A. Finances pour la poésie. Le cri des glaciers, Montréal, Éditions Triptyque, 2010. « Qui donc est capable de tant de clarté » (Prix Piché 2007), dansPoèmes du lendemain 16, Trois-Rivières, Écrits des forges, 2007. Ouvrages collectifs en haïku J’amour(collectif de tankas), sous la direction d’André Duhaime et d’Hélène Leclerc, Québec, Éditions Cornac, 2011. « Accrochée au bleu du ciel »,dansLa lune sur l’épaule, sous la direction de Francine Chicoine, Ottawa, Éditions David, 2010, Coll. «Voix intérieures–Haïku ». Adrénaline, sous la direction d’André Duhaime et d’Hélène Leclerc, Gatineau, Éditions Vents d’ouest, 2009, Coll. « Ado ». Pixels, sous la direction d’André Duhaime et d’Hélène Leclerc, Gatineau, Éditions Vents d’ouest, 2008, Coll. « Ado ».
Joanne Morency
Mon visage dans la mer
H A Ï BU N S (prose-haïku)
Préface de Meriem Fresson
Les Éditions David remercient le Conseil des Arts du Canada, le Secteur franco-ontarien du Conseil des arts de l’Ontario et la Ville d’Ottawa. En outre, nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
L’auteure remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son soutien dans le cadre du programme Studios et ateliers-résidences. Elle tient également à exprimer toute sa reconnaissance au Conseil de la culture de la Gaspésie, au Camp littéraire Félix ainsi qu’au Camp littéraire de Baie-Comeau.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada Morency, Joanne  Mon visage dans la mer / Joanne Morency ; préface de Meriem Fresson. (Voix intérieures-haïku) Haïbuns. ISBN 978-2-89597-203-7  I. Titre. II. Collection : Voix intérieures–haïku PS8626.O7423M66 2011 C841’.6 C2011-905831-6
Les Éditions David www.editionsdavid.com info@editionsdavid.com Tél. : 613-830-3336 Téléc. : 613-830-2819 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Tous droits réservés. Imprimé au Canada. e Dépôt légal (Québec et Ottawa), 3 trimestre 2011
RÉFACE
Ouvrir la voie au haïbun
Des haïkus et de la prose. Entre les deux, un léger décalage dans l’approche, une distance matéria-lisée par l’espace blanc sur la page. Moitié « haï », moitié « bun », mi-poème moment, mi-récit, ici prose poétique. Et pourtant cette unité, ce mot unique, « haïbun », qui transcende les morceaux pour offrir un tout égal à tellement plus que la somme des parties. Et pourtant cette proximité, cette transmission des haïkus vers la prose et des proses vers le haïku. Ainsi Joanne Morency nous invite à parcou-rir sa distance, celle qui s’étale entre les parties d’elle-même, distance d’avec ce corps qui ne
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c:proches » oncorde pas tout à fait, d’avec ses « Montréal d’abord, la Gaspésie ensuite.
Ûne voix intérieure Dans la collection « Voix intérieures–Haïku », Joanne Morency ouvre la voie au haïbun. C’est bien une voix intérieure que l’on entend, la sienne. Pourtant, on vous dira peut-être : « en matière de haïku, point de place pour leje» : il s’y fait discret plus facilement, laissant la place au lecteur pour l’investir de son propre vécu. Mais dans la prose, libre est son cours. Le « moi » est là malgré tout, même bousculé dans la grande ville. Il est presque plus à l’aise avec ceux qui n’ont pas de chez eux. Un « moi » qui se traduit dans ce corps : se cogne contre celui des autres, se coule dans celui des autres. Un corps à articuler, à écrire. Un sac plein d’osselets qu’on aurait secoué. Même dans la Gaspésie du « chez-soi », il reste mi-étranger, mi-familier, à la merci de l’environnement comme il y a quatre siècles, sur cette terre loin-taine à connaître, à reconnaître. L’auteure s’y des-sine étonnée, comme un pantin de bois à qui l’on aurait insufflé la vie, pas tout à fait d’ici. Joanne Morency regarde dedans, elle regarde dehors, elle traverse.
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ondéCouvre sous ses yeux ces paysages de carton-pâte dominés par l’omniprésence de ce ciel qui pourrait bien vous tomber sur la tête ou s’ouvrir pour l’échappée. Un décor sur lequel se détachent, récurrents, l’enfance ou la chaleur de l’amitié. Reconstruire ou réagencer l’espace extérieur pour tapisser le nid intérieur. On ne sait plus où commence l’un, où finit l’autre ; ils se prolongent, se fondent l’un dans l’autre. On assiste au lent processus d’harmonisation de l’être avec son environnement, jusqu’à ce qu’ils sonnent à l’unisson. Ce qui aurait pu être un énième hymne à la lenteur et au silence devient plutôt une immersion dans une atmosphère où lenteur et silence s’expriment directement.
Sous influence : haïku et prose réciproques Entre les continents et les îles, les mêmes eaux, et ces oiseaux, ces poissons en larmes qui vont et viennent. Ainsi sont les liens qui se tissent entre prose et haïkus, différenciant cette mixture hybride qu’est le haïbun de n’importe quel autre mélange de prose et de poésie. L’influence du haïku se fait ainsi sentir : prenons par exemple ce corps évoqué plus haut. Il fait partie de ces choses que l’on voit tous les jours, mais si rarement sous un jour nouveau : Joanne Morency écrit, elle,
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dEpuis cettE peau qu’on enfile, ces membres qu’on regarde faire, ébahi. Justement le type de nouvelle lumière sur le quotidien que propose le haïku. Une grande attention est portée à ce qui se passe et ne se passe pas autour de soi, au-dedans de soi. De la place est faite pour des sujets ordi-naires, pour le silence, pour le vide, pour le reflet du lecteur aussi dans la mer. Les haïkus endos-sent toute une variété de rôles au fil de l’ouvrage : ouvrir l’horizon, montrer un détail significatif ou amusant, permettre de voir ce qui se passe à un autre niveau (celui du museau du chat, des oiseaux, de la terre, du lointain), superposer des images issues de contextes en apparence diffé-rents, procurer la clef du texte, provoquer un sourire complice, donner le ton au début, entrer dans l’ambiance, traduire par différentes images cette même ambiance, changer de contexte.Nombre de fonctions que la prose assume aussi à tour de rôle. Les haïkus offrent également un ancrage concret, organique et subtil aux réflexions développées dans la prose, comme cette marguerite en sécurité au pied d’un arbre répondant aux pensées liées à un accident de la route. Les haïkus prêtent à la prose leur pudeur, pour incarner l’air de rien de grands sentiments
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