Poésies diverses
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Poésies diverses , livre ebook

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Description

Extrait : "Aux larmes, le Vayer, laisse tes yeux ouverts : Ton deuil est raisonnable, encor qu'il soit extrême ; Et lors que pour toujours on perd ce que tu perds, La Sagesse, crois-moi, peut pleurer elle-même. On se propose à tort cent préceptes divers Pour vouloir d'un œil sec voir mourir ce qu'on aime : L'effort en est barbare aux yeux de l'univers, Et c'est brutalité plus que vertu suprême."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 22
EAN13 9782335097542
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0008€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335097542

 
©Ligaran 2015

Notice
À l’exemple des précédents éditeurs, nous avons réuni, sous le titre de Poésies diverses , quelques petites pièces de notre auteur.
Si le très spirituel et très charmant Remerciement au Roi , qui est de l’année 1663, n’avait dû être mis dans notre édition à la place que lui marque sa date, c’est-à-dire à la suite de l’École des femmes , il eût naturellement été donné ici comme une de ces Poésies diverses , et non certes comme la moins agréable.
Avec le poème de la Gloire du Val-de-Grâce , qui s’en distingue par son étendue, comme par sa valeur, et que, par cette raison, il n’a pas fallu y mêler, ces petites pièces sont, en dehors du théâtre de Molière, tout ce qui nous reste de lui : nous ne disons pas tout ce qu’il a écrit.
Non seulement il est probable que nous avons perdu beaucoup de petits vers qui coûtaient peu à sa plume facile, mais nous savons avec certitude que nous avons fait une perte bien plus regrettable, dont on nous permettra de parler ici, quoiqu’il s’agisse de bien autre chose que de bagatelles à insérer dans les Poésies diverses .
Personne n’ignore que Molière avait traduit, partie en vers, partie en prose, presque tout le poème de Lucrèce de la Nature des choses , mais que de cette traduction on n’a pas même retrouvé de fragments, le couplet d’Éliante dans le Misanthrope pouvant à peine passer pour nous en avoir conservé un. Il n’a jamais été rien dit de certain pour expliquer la disparition, la destruction de cet ouvrage des années de jeunesse, continué plus tard, dit-on ; mais qu’il ait existé, c’est un fait que mettent hors de doute les témoignages de Chapelain, de l’abbé de Marolles, de Brossette.
Puisque avant de parler des petites productions de Molière, nous n’avons pas cru hors de propos de rappeler que, parmi ceux de ses écrits qui sont étrangers au théâtre, il y en eut deux de grande valeur, dont l’un, inspiré par la fresque de Mignard, a été donné ci-dessus, dont l’autre s’est perdu, nous sommes amené à mentionner ici l’attribution, qui lui a été faite récemment, d’un ouvrage qu’assurément on n’aurait non plus songé, si l’on avait pu y reconnaître quelque vraisemblance d’authenticité, à classer parmi ses Poésies diverses .
Ce n’est rien de moins qu’une œuvre poétique de plus de six mille vers. L’avoir rendue à la lumière serait une conquête d’un grand prix, si elle pouvait soutenir l’examen.
Le manuscrit, qui a été publié sous le titre, qu’on a trouvé bon de lui donner, mais qu’il ne porte pas si naïvement, de Livre abominable , contient cinq dialogues, où les ennemis de Foucquet sont mis au pilori comme les plus infâmes scélérats. De quelles preuves l’éditeur de ces haineuses satires a-t-il appuyé sa prétention d’en faire endosser la paternité, très peu honorable, à un de nos plus grands poètes, qui, en même temps, a laissé le renom d’un très honnête homme ? Voici le moins frivole prétexte que jusqu’à cette heure on ait mis en avant. Dans le Misanthrope , Alceste se plaint que de lâches ennemis lui aient attribué « un livre abominable ». Nous tenons pour très vraisemblable que, par la bouche d’Alceste, c’est Molière qui nous apprend de quel crime on le chargeait lui-même.
Ceci accordé, il s’agissait de découvrir un livre qui satisfît à la double condition d’être abominable et d’avoir pu courir par le monde vers le temps où Molière écrivait son Misanthrope . Or, nous dit-on, le manuscrit qu’on a trouvé la remplit parfaitement.
On oublie que, pour juger suffisant l’indice auquel on nous invite à nous fier, il faudrait supposer qu’à la même date nous ne saurions trouver aucun autre livre « de qui la lecture fût même condamnable ». Nous ne doutons pas, au contraire, qu’il ne puisse se présenter plus d’un concurrent. Remarquons, d’ailleurs, qu’on n’a pas eu simplement l’ambition d’avoir mis la main sur l’écrit méchamment imputé à Molière, ce

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