Les Français en Italie au XVIe siècle
127 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Français en Italie au XVIe siècle , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
127 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

1515 ? Marignan !!!


S'il est bien une date de l'Histoire de France qui reste dans les mémoires, c'est celle de la bataille de Marignan... Mais au-delà de cette date si facile à retenir pour les collégiens, quels souvenirs gardent les français des guerres d'Italie au XVIe siècle ? Qu'allaient donc faire ces chevaliers dans la péninsule italienne ? Quelles aventures et quels exploits ont transformé ce mirage italien en miracle de la Renaissance ?


Charles VIII, Louis XII, François Ier et Henri II ont tour à tour conduit les troupes françaises par-delà les Alpes avec des objectifs souvent différents et des résultats toujours contradictoires. Marignan, Pavie, Bayard, La Palice, La Trémouille, les Condottieres, le connétable de Bourbon, les Borgia, Machiavel, les Médicis, Charles-Quint, Henri VIII, le camp du Drap d'or, le traité de Cateau-Cambrésis... Autant de noms familiers qui résonnent encore aux oreilles des amateurs d'histoire et qui doivent souvent leur renommée à ces fameuses guerres d'Italie.


Théodore Bachelet (1820-1879), historien et érudit français, nous livre ici sa vision de la présence française en Italie, de 1494 à 1559. Avec force de détails, d'anecdotes et de citations, il transporte le lecteur au cœur d'une période aussi troublée que fascinante et dont les soubresauts marquent encore l'Europe contemporaine de leur empreinte. Il mérite qu'on redécouvre son travail.


Ouvrage entièrement revu, corrigé et optimisé pour une lecture numérique.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
EAN13 9782911298295
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Introduction
1515 ? Marignan !!!
S'il est bien une date de l'Histoire de France qui reste dans les mémoires, c'est celle de la bataille de Marignan... Mais au-delà de cette date si facile à retenir pour les collégiens, quels souvenirs gardent les français des guerres d'Italie au XVIe siècle ? Qu'allaient donc faire ces chevaliers dans la péninsule italienne ? Quelles aventures et quels exploits ont transformé ce mirage italien en miracle de la Renaissance ?
Charles VIII, Louis XII, François Ier et Henri II ont tour à tour conduit les troupes françaises par-delà les Alpes avec des objectifs souvent différents et des résultats toujours contradictoires. Marignan, Pavie, Bayard, La Palice, La Trémouille, les Condottieres, le connétable de Bourbon, les Borgia, Machiavel, les Médicis, Charles-Quint, Henri VIII, le camp du Drap d'or, le traité de Cateau-Cambrésis... Autant de noms familiers qui résonnent encore aux oreilles des amateurs d'histoire et qui doivent souvent leur renommée à ces fameuses guerres d'Italie.
Théodore Bachelet (1820-1879), historien et érudit français, nous livre ici sa vision de la présence française en Italie, de 1494 à 1559. Avec force de détails, d'anecdotes et de citations, il transporte le lecteur au cœur d'une période aussi troublée que fascinante et dont les soubresauts marquent encore l'Europe contemporaine de leur empreinte. Il mérite qu'on redécouvre son travail.
Frédéric Le Benoist, éditeur

D'autres récits historiques disponibles, consultez notre page catalogue en fin d'ouvrage.
Notes préliminaires
Cet ouvrage est disponible pour différents matériels de lecture et chacun dispose de ses propres options d'utilisation. N'hésitez pas à tester et à modifier votre outil de lecture personnel (ordinateur, tablette, téléphone, etc.) pour l'adapter à votre goût. Vous pouvez, par exemple, modifier la luminosité, changer le sens de lecture en mode vertical ou augmenter la taille des caractères pour un meilleur confort visuel.
Réédition de l'ouvrage « Les Français en Italie au XVIe siècle » publié en 1867 par Théodore Bachelet chez Mégard & Cie à Rouen, cette édition numérique a fait l'objet d'une relecture attentive, de corrections utiles et d'une nouvelle mise en pages enrichie, plus quelques ajouts. L'objectif étant simplement de faciliter la lecture et de la rendre, si possible, plus attrayante.
Un index est disponible via la fonction Recherche de votre outil de lecture numérique pour retrouver un personnage, une ville, un terme ou une date. Le dictionnaire intégré de votre lecteur vous permettra aussi de vérifier la signification de certains mots si besoin.
Afin de compléter éventuellement cette lecture, une brève bibliographie sur les guerres d'Italie a été ajoutée en fin d'ouvrage (voir le chapitre Bibliographie & liens ).
Une carte couleurs figurant l'Italie en 1494 a aussi été insérée en début d'ouvrage pour aider à la représentation géographique des lieux évoqués.
Nous espérons que notre travail vous permettra d'apprécier cette étude historique telle que nous l'avons découverte dans notre édition ancienne.
Bonne lecture !
L'Italie en 1494
Chapitre 1 - Situation de l'Italie et des États voisins à la fin du XVe siècle
Influence de la position et de la configuration de l'Italie sur ses destinées générales. — Revue des Principautés italiennes au XVe siècle : Milan — Gênes et Venise — Florence — Rome — Naples — États secondaires. — Absence d'esprit national et militaire. — Tableau des mœurs. — Progrès de la France, de l'Angleterre, de l'Espagne et de la maison d'Autriche. — Causes des guerres d'Italie. — Division de ces guerres en deux périodes.
'est un fait d'expérience générale, que la position géographique et la configuration d'un pays ont sur ses destinées une influence décisive. L'Italie en fournit un des exemples les plus frappants. Placée au milieu de la Méditerranée, qu'elle coupe en deux grands bassins, à portée de l'Espagne, de la France, de la Grèce, de l'Asie et de la côte d'Afrique, elle peut exercer au dehors une action énergique et conquérir une brillante fortune. Elle a six cents lieues de côtes, des ports magnifiques et des forêts séculaires, une population de montagnards et de marins intrépides, des provinces fécondes qui nourriraient aisément trente millions d'hommes.
Mais il n'y a de puissance pour l'Italie qu'à la condition que ses habitants formeront un seul peuple. Or, les montagnes dont elle est hérissée, les vallées et les torrents qui la coupent, établissent des barrières entre les hommes et favorisent l'isolement ; la direction d'un pouvoir central éprouve des difficultés presque insurmontables dans cette étroite presqu'île, dont les parties, fort éloignées les unes des autres, n'ont souvent d'autre lien que le souvenir d'une commune origine ou quelque fédération née d'intérêts fragiles. Comme le disait Bonaparte, l'Italie est trop longue et trop divisée. Le caractère des Italiens est aussi un obstacle à l'unité : chacun d'eux possède une grande énergie, mais aime à se développer seul ; si le sentiment de la liberté est très-vif, en revanche il est jaloux, exclusif, égoïste. L'amour de l'isolement politique a toujours compromis en Italie cette liberté tant aimée cependant, et toujours si bravement défendue.
Une seule fois durant le cours des siècles, l'Italie parvint à cette union, à cette concentration de forces qui donne aux peuples un rang honorable dans l'histoire. Rome, à force d'habileté, de courage et d'infatigable persévérance, renversa toutes les barrières et mit la péninsule sous sa main ; il lui fallut plusieurs siècles pour atteindre son but ; mais lorsque des volontés individuelles elle n'eut formé qu'un seul faisceau, sa puissance devint irrésistible. Alors la position de l'Italie aida à sa fortune.
Le monde romain s'écroula. La nature, vaincue par l'énergie du peuple-roi, ne tarda pas à reprendre son empire, et l'Italie, rendue à elle-même, retourna à ses éternelles divisions. De là ces républiques nombreuses, dont l'histoire a rempli tout le moyen âge ; de là ces luttes souvent héroïques de la liberté italienne contre le despotisme des empereurs allemands ; de là aussi ces discordes civiles qui épuisèrent les restes de l'énergie nationale, et qui aboutirent, dans les temps modernes, à la plus honteuse servitude sous des princes étrangers. De tous les points de l'horizon les calamités ont fondu sur l'Italie ; la vallée du Pô est devenue le champ de bataille des puissances européennes.
A la fin du quinzième siècle, on distinguait en Italie six États principaux : Milan, Gênes, Venise, Florence, Rome et Naples.
Le grand duché de Milan comprenait les provinces de Milan, de Pavie, de Côme, de Lodi, de Novare, d'Alexandrie, de Tortone, de Bobbio, de Savone, d'Albenga, de Vintimille, de Crémone, de Parme et de Plaisance. Usurpé, en 1450, par un soldat de fortune, François Sforza, qui l'avait transmis à sa postérité, il tenait à peine par quelques liens féodaux à l'empire d'Allemagne, dont les Visconti s'étaient autrefois séparés. Le jeune duc Jean-Galéas Sforza était privé de tout pouvoir par son tuteur et son oncle, Ludovic le More (1) : il avait épousé Isabelle, fille d'Alphonse d'Aragon, « femme courageuse, dit Commines, qui eust volontiers donné crédit à son mari si elle eust pu ; mais il n'étoit guères sage et révéloit ce qu'elle lui disoit. » Ludovic, prince avare, cruel et perfide, employait les revenus de l'État, c'est-à-dire 600,000 ducats d'or par an, à corrompre les soldats et leurs chefs ; il donnait à l'empereur Maximilien la main de sa nièce Blanche-Marie, avec une dot de 400,000 ducats, afin d'obtenir pour lui-même l'investiture du duché de Milan. C'est à peine si Jean-Galéas et Isabelle, relégués à Pavie, recevaient de quoi vivre.
La république de Gênes, que de longues guerres contre Venise et la prise de Constantinople par les Turcs avaient ruinée, s'offrait à tous les étrangers. Le roi de France, Louis XI, n'avait pas voulu de cette ville inquiète et remuante. « Les Génois se donnent à moi ! s'était-il écrié ; eh bien ! moi, je les donne au diable ! » Gênes, momentanément soumise au marquis de Montferrat, fut d

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents