Lettres sur le communisme
150 pages
Français

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Lettres sur le communisme , livre ebook

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Description

C'est pour dire le besoin de communisme dont il a conscience que l'auteur écrit ces lettres. Il interpelle le lecteur parce que "satisfaire le besoin universel d'humanité est possible, à condition d'abolir le capitalisme". Il revient ici sur la création du PCF et ses raisons, l'internationalisme, le centralisme démocratique, la "mutation" du PCF, le réformisme des dirigeants communistes, l'affaiblissement du communisme en France, la place de l'Etat dans la révolution, et termine par des perspectives d'action pour aujourd'hui.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 100
EAN13 9782336258072
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland
Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
Christian SAVES, La Gauche française, 2008.
Voula P. MEGA, Modèles pour les villes d’avenir. Un kaléidoscope de visions el d’actions pour des villes durables, 2008.
Élisée MONTFAJON, La discrimination positive à l’université aux Etats-Unis, L’exemple des universités du Wisconsin, 2008.
C. A. AGUIRRE ROJAS, L’Amérique latine en rébellion, 2008.
Sylvain BARTET, Jean-Paul BEAUQUIER, Pour en finir avec ceux qui ne veulent plus être socialistes ..., 2008.
Gilles ROTILLON, Faut - il croire au développement durable ?, 2008.
Michèle MILLOT, Jean Pol ROULLEAU, Le syndicalisme autrement, 2008.
Michel BOULANGER (dir.), Le cannabis dans tous ses états, 2008.
Radouane BNOU NOUÇAIR, Atouts et faiblesses de l’immigration au Québec, 2008.
Elian ROBERT, Les médecins et la vie politique locale, 2008.
Michel PERRIER, Du souci des autres à l’autre comme souci. La grande casse du médico-social, 2008.
Philippe POITOU, L’Athéisme , la spiritualité de la raison , 2008.
Gilbert BEREZIAT, Quand l’université se réveille, 2008.
Marlène PARIZE, La part de l’autre, 2008.
Christophe de BROUWER, Le problème de la santé au travail. Protection des travailleurs ou nouvel eugénisme ? 2008.
Lettres sur le communisme
Un intellectuel communiste témoigne et réagit

Jean-Pierre Combe
Sommaire
Questions Contemporaines - Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland Dernières parutions Page de titre Page de Copyright Pourquoi ai-je écrit les présentes lettres ? Sur l’« opposition interne » Sur la politique internationale Pour relancer la discussion des communistes Sur les présidentielles de 2007 Sur l’affaiblissement du communisme en France, et sur sa possible relance Aujourd’hui la revendication communiste Etatiser n’est pas nationaliser ! L’état dans la révolution, deux expériences réelles Dixième lettre : Que ( devons-nous ) faire ?
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296078321
EAN: 9782296078321
Pourquoi ai-je écrit les présentes lettres ?
Lorsque j’ai écrit les lettres que voici, la crise économique couvait, sans être encore déclarée : les principales institutions chargées de l’information de notre pays n’en parlaient guère, sauf pour commenter telle ou telle de ses manifestations en la réduisant aux dimensions d’un accident.
Mais nous étions quelques communistes qui avions conscience de ce qu’elle était là, et qui n’étions pas dupes des commentaires que nous servaient les porte-parole de l’empire bourgeois.
Pour nous, les restructurations, délocalisations et autres fermetures d’ateliers, d’usines, ainsi que les fermetures des mines de fer et de charbon qui les avaient précédées, n’étaient rien d’autre que des destructions, c’est-à-dire en termes économiques des dévalorisations de capitaux accumulés : la dévalorisation tient sa bonne place dans la panoplie des procédés dont se servent les propriétaires pour gérer les capitaux.
En l’occurrence, ce sont les propriétaires des plus gros capitaux qui mènent le bal : depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ils ont étendu le réseau de leurs trusts à la quasi totalité du monde : d’une part, ils ont réagi aux luttes de libération des peuples coloniaux en transformant les colonies en néo-colonies, puis en les vouant au sous-développement, afin de les soumettre au prélèvement sauvage du profit ; d’autre part, ils ont récolté les fruits de l’effort séculaire qu’ils consacraient à refouler, à contenir et à subvertir les pays du « camp socialiste ».
Mais leur victoire porte dans l’économie capitaliste une conséquence néfaste qui renouvelle les sources des plus grandes violences : la masse des capitaux que l’économie capitaliste doit faire tourner a été multipliée au moins par deux : cela impose aux propriétaires de capitaux de refaire le calcul du taux des profits qu’ils prélèvent ; car le profit capitaliste planétaire a été, lui, divisé par le même facteur, par deux si ce n’est davantage.
Nous savons qu’en matière de profits, les capitalistes sont très gourmands, et qu’ils le sont d’autant plus que leurs capitaux sont plus gros : le beurre ne leur suffit pas, ils veulent aussi mettre la main sur l’argent du beurre, et, sans doute en guise de prime de risque, posséder la fermière en plus !
Leur plus gros problème, depuis que l’économie socialiste a presque partout cessé de fonctionner, c’est de rétablir à son niveau précédent le taux du profit qu’ils prélèvent.
Or, le seul moyen de le faire dans un délai qu’ils estimeront satisfaisant, c’est de dévaloriser une part suffisante du capital qui tourne dans l’économie capitaliste.
Le taux du profit capitaliste planétaire ayant été divisé par deux ( ou davantage ), c’est la moitié ( ou davantage ) du capital de l’économie capitaliste qu’il leur faut dévaloriser, c’est-à-dire stériliser et détruire. C’est à cela qu’ils se sont attachés aussitôt, et c’est cela qui détermine les politiques que les propriétaires des plus gros capitaux de la planète assignent aux états qui les servent ( Etats-unis d’Amérique, Grande-Bretagne, République fédérale d’Allemagne, Japon, France, Italie, Espagne, etc ... ).
Et tous les jours, nous observons les actes qui manifestent ces politiques : ce sont les licenciements massifs, les fermetures de mines, les mises en friche de terres arables ( qu’ils prennent la précaution d’appeler mises en jachère, mais ne nous laissons pas tromper : la jachère n’est rien d’autre qu’une friche temporaire !... ), l’accroissement du chômage et la multiplication des statuts précaires, les fermetures, restructurations, délocalisations d’ateliers, d’usines, d’entreprises ...
L’effacement pur et simple de l’économie de la RDA fut la dévalorisation de toute une région.
D’autres actes politiques servent à dévaloriser massivement les capitaux : ce sont les guerres. Celles notamment qui ont ravagé les territoires de l’ouest balkanique et détruit la Yougoslavie ont aussi détruit une énorme quantité de capitaux. Il en est de même de celle qui n’en finit pas d’écraser l’Irak ...
En réalité, toutes les guerres qui ravagent différents pays du monde depuis l’effondrement du « camp socialiste » servent aussi à dévaloriser des masses de capitaux : ce faisant, elles contribuent à approfondir la misère qui frappe les membres des peuples, et pas seulement dans les pays en guerre !...
Les manifestations financières de la crise économique sont venues se rajouter à cela: mais la crise frappe l’ensemble de l’économie capitaliste, et nul ne pourra la circonscrire ni à l’économie virtuelle, ni aux mouvements des monnaies ...
En vérité, les évènements de la fin du vingtième et du début du vingt-et-unième siècles apportent de nouveau une remarquable et dramatique confirmation aux résultats des travaux de Karl Marx et de Friederich Engels : ils montrent en effet à l’évidence que les gouvernements des principaux états du monde ne servent pas les intérêts des peuples qu’ils encadrent, mais ceux des principaux trusts capitalistes, et que ceux-ci, désormais organisés sur le plan mondial, dictent la politique que ces gouvernements vont mettre en œuvre.
D’où vient aux trusts capitalistes le pouvoir illégitime qu’ils exercent de se substituer aux peuples pour dicter aux gouvernements la politique à mettre en œuvre ?
A la fin de l’Ancien Régime, François-Noël Babeuf avait montré que les guerres féodales n’étaient qu’

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