La société secrète des « Buffles Noirs »
96 pages
Français

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La société secrète des « Buffles Noirs » , livre ebook

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Description

M. DUPONT, le célèbre détective parisien, est contacté par l’explorateur Archibald ARNOLD qui lui explique qu’il est l’unique survivant d’une succession d’empoisonnements qui a eu lieu en Sierra Leone.


Pour échapper à la pendaison, le principal suspect emprisonné à Niako feint, selon lui, la folie... Mais il ne serait pas le seul coupable dans cette affaire.


M. DUPONT accepte de partir en Sierra Leone sans se douter qu’il va être confronté à l’enquête la plus éprouvante et dangereuse de sa carrière.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782373472721
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M. DUPONT, DÉTECTIVE
***4***
LASOCIÉTÉSECRÈTEDES«BUFFLES NOIRS»
Roman policier
AVANT-PROPOS
Dans la littérature populaire française, il est des auteurs encore plus cultes que les plus cultes des auteurs populaires.
Ainsi, s'il est indéniable que Georges Simenon, Fré déric Dard, Léo Malet... sont parvenus à des sommets dans l'esprit des lecte urs, d'autres écrivains qui, parce qu'ils sont demeurés inconnus aux yeux du gra nd public actuel alors que leurs textes émerveillent encore l'esprit des lecte urs d'antan et de trop rares passionnés d'aujourd'hui, ont réussi à supplanter, dans la tête de ceux-ci, leurs célèbres pairs susnommés.
Car, là où certains ont atteint la postérité grâce à une édition systématique de leur production sous le format pérenne du roman « classique », d'autres ont échoué dans la quête d'« immortalité littéraire » m algré quelques livres gravés de leurs noms – Rodolphe Bringer, Gustave Gailhard, Jean-Toussaint Samat…, par exemple.
Mais, qu'en est-il des écrivains dont les textes n'ont jamais inondé les pages d'un « vrai » bouquin qui dure, qui se prête, se re vend et s'échange ?
Un auteur, en particulier, connaît la réponse puisq ue son surnom de « écrivain sans livre » explique, à lui seul, pourq uoi il demeure inconnu de la plupart des lecteurs de notre époque.
Pourtant, son immense production, les genres dans l esquels il a œuvré, les personnages qu'il a animés, écrasent toute concurre nce.
Son nom :Joseph Théophile Maurice MOSELLIaliasJosé MOSELLI.
José MOSELLI est né le 28 août 1882 à Paris et est mort le 21 j uillet 1941 au Cannet.
Parlez deJosé MOSELLIun passionné de littérature populaire et vous à êtes assurés de voir ses yeux clignoter de plaisir. Évoquez-le devant un lecteur lambda et vous constaterez immédiatement que ce nom ne lui évoque rien.
L'auteur est devenu tellement « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa produ ction, que l'on peut encore croiser des lecteurs dont les pères ou grands-pères leur contaient, enfants, leurs souvenirs de feuilletons désormais introuvables don t l'écrivain a inondé les journaux de l'époque.
Son parcours est celui d'un enfant de famille aisée qui, avide d'aventures, fugue à treize ans pour s'engager comme mousse sur un navire. Les années suivantes furent un gage de souvenirs d'évènements, de personnages et de lieux qui nourriront sa plume par la suite.
Brimé, maltraité, le gamin s'offre corps et âme à s on boulot. Mais son esprit
voyageur en fait un déserteur malgré lui. Alors, il continue à naviguer et à découvrir le monde avant de rentrer en France pour être traduit en « conseil de discipline ». Les juges furent cléments et organisè rent l'éducation du jeune homme qui devint Officier de la Marine marchande. S es aventures se poursuivirent, mais, lassé,José MOSELLI chercha à se stabiliser en acceptant un poste de journaliste en charge de la rubrique « L'actualité maritime ».
En parallèle, il écrit des contes et des nouvelles et entrera en contact avec les Éditions Offenstadt pour lesquelles il produira un nombre incalculable de feuilletons pour divers journaux et magazines.
Parmi ces séries, on pourra citer l'une de ses prem ières si ce n'est la première :« W... vert »dans le magazine « L'Intrépide » de 1910. Ma is, édité également :entures« John Strobbins, détective cambrioleur », « Les av fantastiques d'un jeune policier », « Le roi des bo xeurs », « Le baron Stromboli », « Les champs d'or de l'Urubu », « Les naufrageurs de l'air », « La prison de glace », « Iko Teruka », « Browning & Cie », « Triplix l'insaisissable »...entainesdes dizaines d'autres qui s'étalaient sur des c  et d'épisodes à travers des années et des années.
Parmi ces feuilletons, certains sont devenus « cult issimes » et plusieurs fois réédités et d'autres sont comme le Saint Graal, tou t le monde en parle, tout le monde les cherche, mais personne n'a réussi à mettr e la main dessus – du moins, plus grand monde de vivant.
Si, certains de ses feuilletons d'anticipation, com me« La fin d'Illa », « Le messager de la planète » ou« La guerre des océans » ont eu le privilège d'être réédités à la fin du siècle dernier, toute l a partie « policière » de l'œuvre d eJosé MOSELLI a lentement disparu avec ses supports papier vieux de plus de 80 ans.
Dans cette production particulière, si certains per sonnages ou certaines séries, comme« John Strobbins, détective cambrioleur », évoquent quelque chose aux plus férus passionnés des textes de l'aut eur, d'autres, comme « M. Dupont, détective », étaient même oubliés de ceux qui n'oublient pourt ant pas.
Pourtant,« M. Dupont, détective » est une série particulière dans l'œuvre deJosé MOSELLIà plus d'un titre.
D'abord, parce que c'est, probablement, l'unique hé ros de l'auteur à porter un nom bien français (en effet, difficile de faire plus franchouillard comme patronyme).
Ensuite, grâce à l'humour omniprésent qui égaie tou s les épisodes malgré les mésaventures que peut subir le détective.
Puis, par la psychologie du personnage et le décala ge entre son sérieux et
son orthodoxie et la légèreté du ton. Car, à plus d 'un titre,M. Dupont pourrait être considéré comme un « fonctionnaire » dans tout le sens péjoratif que pourrait comporter cette image à travers les cliché s, qui ont la vie dure, sur la rigidité de cette « caste » vis-à-vis des règles. C ar, la vie et la profession de M. Dupont sont régies par un règlement auquel il ne déroge j amais. Les horaires de réception, les honoraires en fonction d e telle ou telle prestation. Il ne négocie pas, ne fait pas crédit, et, surtout, ne fa it jamais de concession. Cette allure de bureaucrate, il faut bien l'avouer, est r enforcée également par son physique, puisque, loin d'avoir la carrure du dur à cuire à laquelle l'imagerie d'Épinal nous donne lieu d'attendre,M. Dupontprésente en l'espèce d'un se gringalet à lunettes et au crâne dégarni, à l'âge i ndéfinissable, dont seule la froideur du regard peut présager de la dangerosité.
Enfin, de par sa relative concision en comparaison avec les autres séries de l'auteur.
Effectivement, là où certaines séries s'étalent sur des centaines d'épisodes à travers des dizaines d'années,« M. Dupont, détective » n'a vécu que six enquêtes à travers le monde, en moins de deux ans.
Uniquement publié, jusqu'à présent, dans le magazin e jeunesse,« Le Cri-Cri », depuis le 14 février 1935, jusqu'à la mort du pér iodique le 10 juin 1937, la série ne vivra que sur 122 numéros à raison d'une p age et demie par livraison, mêlant neuf tiers de colonnes de textes et neuf ill ustrations.
L'ultime épisode sera même retaillé pour que la fin de celui-ci corresponde avec la disparition du magazine.
Depuis,José MOSELLIretombé dans l'anonymat qui sied si peu à son est talent et à son œuvre.
Mais ça, c'était avant…
M aintenant,OXYMORON Éditions ressort l'auteur et ses textes de son anonymat pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Après avoir réédité en partie la série« John Strobbins » et l'excellent rom an,« La momie rouge »,OXYMORON Éditionsde faire ressurgir décide « M. Dupont, détective »gé., du néant dans lequel il était si injustement plon
Pour ce faire, et comme cela avait déjà été le cas pour« La momie rouge », la découpe en chapitres des épisodes respecte l'édi tion d'origine. En clair, chaque chapitre correspond au contenu d'un numéro d u magazine de l'époque. Aussi, pour vous replonger dans la peau du lecteur d'hier, vous pourrez vous contenter de lire un chapitre par semaine (la série était éditée dans un magazine hebdomadaire), mais il y a fort à parier que vous n e pourrez résister à l'envie de dévorer les épisodes le plus vite possible.
M. Dupont,vers le monde.de par son métier, fera voyager les lecteurs à tra
L aCollection « M. Dupont, détective »sein du catalogue de au « OXYMORON Éditions » proposera aux lecteurs, l'intégralité de la série dans l'ordre de la première diffusion dans le magazine« Le Cri-Cri », au format numérique.
« OXYMORON Éditions » souhaite que, grâce au travail passionné de son équipe, un grand nombre de lecteurs découvre ou red écouvre le talent d'un auteur injustement oublié.
N.B. Pour en savoir plus surJosé MOSELLI, sa vie et son œuvre, procurez-vous l'ouvrage intitulé « L'Apothéose du roman d'av entures,José MOSELLIet la Maison Offenstadt » publié par Encrage Édition en 2 001, du regretté Jean-Louis Touchant, passionné de littérature populaire en gén éral et de l'œuvre de José MOSELLI« 813 : Les, en particulier, ancien président de l'association Amis des Littératures Policières ».
N'hésitez pas, également, à vous rendre à l'adresse suivante – http://www.oeildusphinx.com/moselli_00.html – vous y découvrirez une mine d'informations sur l'auteur.
I
M. Duponthésité avant de partir pour Sierra Leone. No n qu'il avait craignait de voyager, mais l'affaire qui lui était proposée était tellement étrange !... Et elle lui avait été exposée d'une fa çon tout à fait étonnante ! Après avoir tiré au clair l'étonnante affaire du billet g agnant le gros lot de la Loterie Irlandaise, M. Dupont se disposait à repartir pour Paris, lorsqu'en arrivant à l'hôtel où il logeait avec son nègre Koufo, il avai t été abordé par un homme plutôt gros, au visage couleur de brique, orné d'un e courte moustache jaune, taillée en « brosse à dents ».
L'inconnu, qui était revêtu, par-dessus ses habits, d'un ample manteau à pèlerine, en étoffe jaune rayée de vert, et coiffé d'un petit chapeau d'étoffe de même teinte, avait saisi M. Dupont par le revers de son pardessus et avait soufflé :
— Vous êtes le fameux M. Dupont !... Je le sais ! I nutile de feindre, avec moi ! Ça ne prend pas !... Venez !... J'ai à vous p roposer l'enquête la plus étonnante de toute votre carrière ! L'affaire de vo tre vie !... Venez !...
Tout d'abord, M. Dupont, qui croyait avoir affaire à un fou, avait fait mine de résister. Mais il n'aimait pas à attirer l'attentio n, et, comme il disposait de deux heures de liberté, il avait, d'un signe discret, fa it comprendre à Koufo de l'attendre, puis, docilement, avait suivi l'inconnu ... Celui-ci, une fois dans la rue, s'était assuré que personne ne pouvait l'entendre, et s'était présenté :
— Je suis l'explorateur Archibald Arnold !... Vous connaissez ? J'ai fait rectifier la cartographie du fleuve Niger !... J'ar rive de Sierra Leone ! il faut que vous partiez là-bas ! Tout de suite !... Une affaire !... Ah !... C'est bien simple ! J'y engage toute ma fortune ! Oui !... Je possède trois mille livres sterling, en dépôt à la London and West-African Bank !... Je les mets à votre disposition pour que vous éclaircissiez cette histoire ! Une histoire se nsationnelle ! Stupéfiante ! Ahurissante ! Formidable ! Colossale ! Gigantesque !... Oh ! je sais ce que vous pensez ; vous croyez que j'exagère !... Mais vous a llez reconnaître que vous vous trompez. Venez.
— Où me menez-vous ? demanda M. Dupont, perplexe.
— AuBlue Flag Saloon !...Nous y serons tranquilles ! Et on y boit un whisky comme le roi lui-même – honneur à Sa Gracieuse Maje sté ! – n'en a jamais goûté ! Que voulez-vous, il ne connaît pas les bons endroits ! Et puis, quand on est roi, n'est-ce pas, on ne peut pas aller où l'on veut ! C'est tout près !...
Résigné, M. Dupont se laissa entraîner. Quelques in stants plus tard, il pénétrait avec Archibald Arnold dans un petit bar r empli de fumée, où une
douzaine de consommateurs étaient debout devant un haut comptoir d'acajou. M. Dupont, au côté de son guide, traversa la salle et pénétra dans un réduit placé sous un escalier, et meublé d'une table de ch êne et d'un divan de cuir. Pas de fenêtre. Une ampoule électrique, dissimulée par une lentille de verre dépoli fixée au plafond, répandait une faible clarté.
— Nous serons très bien, ici ! fit Archibald Arnold en se laissant tomber de tout son poids sur le divan qui gémit lugubrement.. . Et tranquilles !... Et tout !... Et vous allez goûter au whisky !
— Si cela ne vous fait rien, je boirai de la bière ! remarqua M.Dupont. Je n'aime pas le whisky !
— Ah !... Ces Français !... Vous ne savez pas ce qu i est bon ! fit l'explorateur qui, se tournant vers un gros homme vêtu d'un vesto n de cheviote, commanda :
— Un verre de scotch !... Du bon !... Et une boutei lle d'ale pour ce gentleman !
L'homme fit entendre un grognement d'acquiescement et disparut. Il revint une minute plus tard avec un plateau supportant deu x verres et une petite bouteille. Ayant placé le tout sur la table, il se retira.
— Maintenant, nous voilà tranquilles, fit Archibald Arnold en se levant.
Il referma d'un coup de pied la porte du réduit, qu i était restée entr'ouverte, revint s'asseoir au côté de M. Dupont, et, ayant av alé d'un seul trait le whisky contenu dans son verre, fit claquer sa langue avec satisfaction.
—... Ah !... Si on en avait du pareil, là-bas... en Afrique ! soupira-t-il.
— Je pars dans une heure ! observa M. Dupont, froid ement. Je vous serais donc obligé de me faire connaître l'affaire que vou s voulez me proposer !
— C'est juste !... C'est tout à fait juste !... Mai s c'est que cette affaire est tellement compliquée que, vraiment, je ne sais par quel bout commencer !... Et puis, le poison que j'ai absorbé...
— Vous avez voulu vous suicider ? demanda M Dupont, de plus en plus surpris, car son interlocuteur ne paraissait pas du tout désespéré.
— Moi ? Me suicider ? ricana Archibald Arnold. Ah, ah, ah, ah !... Je suis de Baltimore, sir !... À Baltimore, on ne se suicide p as !... Si j'ai avalé du poison, c'est que le maudit Lazian m'en a fait boire, sans que je m'en aperçoive !... Tel que vous me voyez, sir, je viens de « tirer » deux mois d'hôpital à Freetown !... Et si je n'avais pas la carcasse solide, je serais déjà sous six pieds de terre... ou de sable !... La preuve, c'est que les autres qui o nt été empoisonnés en même temps que moi, ils sont tous morts !... Vous entend ez ? Morts !... Et il y en avait six !... Voilà !... Ces souvenirs me donnent soif ! J'ai la gorge comme une râpe ! Attendez un petit moment,please !
Et Archibald Arnold, se levant brusquement, prit so n verre et sortit du petit réduit. Quand il y revint, moins de deux minutes pl us tard, il tenait en main son verre plein, et sa figure indiquait qu'il venait d' étancher largement la soif que lui causait le rappel de ses tribulations. Il posa son verre sur la table et se rassit.
— Je vous disais donc ? reprit-il. Ah !... Oui !... Le maudit Lazian, il a essayé de m'empoisonner. Et je suis sûr qu'il a des compli ces !... Il s'est sûrement acoquiné avec les nègres... Une société secrète com me il y en a tant en Afrique, insaisissable... redoutable !... Même les blancs la craignent ! Cesbuffles noirs sont de vrais démons ! Mais je me vengerai !...Damn'd !...Je vous le dis, Mister Dupont ! Je possède trois mille livres sterling !.. . À la banque !... Ils sont à votre disposition !... Mais il faut que vous m'aidiez à d émasquer ce coquin de Lazian et ses acolytes !... Même s'il faut dépenser mon de rnier penny !... Vous comprenez ?
M. Dupont hocha la tête :
— Je comprends que je ne comprends rien à tout votr e charabia ! dit-il froidement. Vous me parlez de poison, de société se crète, de vengeance, de trois mille livres sterling !... Une véritable sala de ! Commencez par le commencement !... Vous m'avez dit que vous étiez ex plorateur ?
Yes !...J'ai exploré et vérifié le cours des principaux af fluents du Niger, et la Royal Society of Geography de Londres, m'a nommé ...
— Je m'en moque !... D'où venez-vous, présentement ?
— De Freetown, à Sierra Leone ! Je vous l'ai dit !...
— Vous n'avez pas précisé ! Donc, vous venez de Fre etown ! Et c'est à Freetown que vous avez été empoisonné ?
— Non !... C'est à Niako !... Dans l'intérieur de l a colonie ! Laissez-moi vous expliquer !...
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