Sans Sans terre sans destin
124 pages
Français

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Sans Sans terre sans destin , livre ebook

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Description

Un soir, l’impossible se produit alors qu’Ariane est arrachée à son monde pour se retrouver dans une véritable jungle humanoïde. Dès lors, seule de sa race et complètement désarmée, elle devra confronter jour et nuit la cruauté, la peur, les langues et les coutumes étrangères pour tenter de survivre à ce milieu. Elle fera la rencontre de Bleutés mystérieux dont les coutumes et les moeurs s’apparentent d’avantage à celles des terriens. Une grande histoire prend racine au sein d’un Empire déchiré par des luttes de pouvoir. S’ensuit une quête de liberté semée d’embûches et de désillusions pour cette jeune Terrienne qui porte en elle, à son insu, des secrets pouvant bouleverser à tout jamais les trois côtés de l’univers…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mars 2016
Nombre de lectures 15
EAN13 9782924016251
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EditeurEnLigne.ca
Division de ImpriMedia
Candiac, Québec, Canada
Tél. 514.990.6534 / 1.800.990.6534
www.editeurenligne.ca

Illustrations : Maxime Bigras
Concept et mise en pages : Annie-Claude Larocque, ImpriMedia

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada
Johanne Brodeur
Sans Terre Sans Destin
La Dayounak

ISBN version papier: 978-2-924016-24-4
ISBN Epub : 978-2-924016-25-1

Données de catalogage disponibles sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Ce roman n’a fait l’objet d’aucune aide gouvernementale ni d’aucun crédit d’impôt fédéral ou provincial. Il a été entièrement financé par l’auteur et son éditeur au bénéfice des jeunes lecteurs.
Tous droits d’adaptation et de traduction réservés.
Toute reproduction en tout ou en partie, par quelque moyen que ce soit, graphique, électronique, manuelle ou mécanique, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur et de l’éditeur.



Imprimé au Québec, Canada par: ImpriMedia


Remerciements
Merci à tous ceux et celles qui, de près ou de loin, m’ont encouragée et aidée à mener à terme cette fantastique aventure.

En particulier :
Louise, ma lectrice des premiers jours. Celle qui depuis le tout début a lu toutes mes versions sans se lasser en m’en redemandant toujours;
Suzanne qui garde encore précieusement mes premières disquettes de sauvegarde chez elle;
Monique et Monique, mes correctrices. La première qui m’a gentiment rappelée sur la voie de la grammaire et de l’orthographe. La deuxième qui m’a enseigné, entre autres, l’Art de la typographie: incise, tiret cadratin, retrait, tabulation. Tout y est passé!
Christiane, la nouvelle retraitée de l’enseignement, qui m’a transmis commentaires et encouragements pour poursuivre mon œuvre;
Les Filles de Ville de Brossard, mon petit Comité de lecture, qui m’ont convaincue de ne pas lâcher. Sans oublier mes collègues du Service des Finances qui ont vécu avec moi mes péripéties avec les éditeurs;
Hélen, chère Hélen, celle qui a su me persuader d’achever envers et contre tous le projet de ma vie en vous l’offrant plutôt que de le garder égoïstement pour moi;
Annie-Claude et André sur qui j’ai pu compter pour m’initier au monde de l’édition. Et puis Maxime qui a illustré avec brio mes personnages et les faits marquants de l’histoire.
Et finalement, je remercie ma fille Judith qui a souffert pendant des années de mon inactivité domestique au profit de mon délire littéraire.
Si par malheur j’oublie quelqu’un, qu’il ou qu’elle me pardonne. À force de vivre dans l’espace de mon imaginaire, j’ai quelquefois peine à remettre les pieds sur Terre.


Chapitre 1
L’ENLÈVEMENT

Assise à califourchon sur une clôture ceinturant l’immense pâturage, Judith pointe le ciel, les yeux enfiévrés d’excitation.
— Maman! Maman! Regarde encore une là! Là!
Ariane redresse la tête, admire l’étoile qui file à sa perte dans une longue strie lumineuse en cette nuit des Perséides. Toujours aussi patiente, la mère s’étend confortablement sur la couverture pour mieux observer ce phénomène annuel qui, pas davantage que l’année précédente, ne défraiera les chroniques d’astronomie des revues scientifiques.
Dommage! 1 songe-‍t-‍elle en contemplant la pleine lune qui, comme l’avaient annoncé les sommités en la matière, estompe de sa vive clarté le petit ballet d’étoiles. Cette lente cadence, d’une étoile à la minute, enthousiasme tout de même sa fille qui, dans son euphorie, confond de plus en plus étoiles filantes et lucioles. Soudain, des hennissements retentissent loin dans la nuit et détournent rapidement la fillette du spectacle. En deux temps trois mouvements, Judith saute de son perchoir, rejoint sa mère. Ariane bécote sa fille unique qui, du haut de ses huit ans, affronte avec courage cette nouvelle vie à deu x. Une autre silencieuse petite victime de ces douloureux divorces qui déchirent avec de plus en plus de banalité les familles nord-américaines. Plus de sous-sol pour elle toute seule, plus de cours de piano, de taekwando et surtout beaucoup moins d’équitation, sa plus grande passion. Aussi, Ariane s’efforce-t-elle de lui offrir tous ces petits bonheurs qui ne coûtent heureusement pas cher. Comme l’emmener, beau temps mauvais temps, offrir des carottes aux chevaux de l’écurie et admirer les nuits étoilées.
— Vite maman! Le sac! Le sac! crie l’enfant en fouillant sur la couverture.
— Calme-toi Judith! Monsieur Turgeon vient tout juste de les faire sortir. Ne t’inquiète pas, ils vont arriver au grand galop comme toujours, Ti-pou en tête! la rassure Ariane en lui remettant les précieuses friandises.
Judith ne fait ni une ni deux. Elle bécote frénétiquement sa mère et s’en retourne le rire clair. Ariane la laisse à son rituel pour s’accorder un moment de détente bien mérité après ses dernières nuits peuplées de rêves de tornades et de tempêtes. Elle secoue la tête en refusant d’accorder plus d’importance à ses cauchemars. Il y a tellement mieux à faire.
Pas facile la vie d’une mère monoparentale. Adieu l’idéal de la « superwoman » et vive la culpabilité ! Mais Ariane se soigne. Depuis bientôt deux ans, elle a révisé ses priorités. Elle a donc jeté le plumeau tortionnaire qu’elle agitait frénétiquement entre le travail, les courses, la lessive, la cuisine et sa fille. Maintenant, leur décor est un perpétuel capharnaüm où règne joyeusement le désordre. Et elle se complaît dans ce fouillis, symbole de liberté, dans lequel chaudière, vadrouille et balais prennent leur juste part.
C’est donc sans remords qu’elle regarde Judith poursuivre sa distribution de gâteries. En toute équité? Pas vraiment. La jument Ti-pou en a toujours un peu plus que les autres. Il faut dire qu’elle sait s’y prendre avec Judith. Malgré son jeune âge, la fillette est la seule qui puisse l’approcher en toute confiance. Comme si la bête sentait d’instinct qu’elle a besoin de plus d’affection que les autres enfants qui viennent à l’écurie. Alors qu’en temps normal elle se montre ombrageuse et s’amuse franchement à désarçonner ses cavaliers, elle trotte toujours gaiement et galope sagement avec Judith sur le dos. Elle saute d’obstacle en obstacle sans même renâcler, comme si elle se faisait un devoir de la faire rire. Et Judith rit toujours, comme en ce moment alors que la coquine vient de s’emparer du sac pour fuir dans la nuit. Bonne joueuse, Judith ne tente même pas de le récupérer.
Avec entrain, elle rejoint sa mère. Elle porte la main à son cou et tire sur sa chaîne en or pour en sortir son médaillon.
— On fait un vœu ensemble, maman?
Sans hésitation, Ariane accepte. Elle sort à son tour de sous sa chemise une magnifique médaille identique arborant un courageux Saint-Georges sur son destrier terrassant un dragon. Fidèles à leur pacte solennel, mère et fille referment la main sur leur bijou en pensant de tout leur cœur à l’autre et font leur vœu en fixant une étoile particulièrement brillante. Judith se rapproche de sa mère, les yeux rivés sur sa médaille. Après un moment d’hésitation, l’enfant lève un regard brouillé.
— Tu crois que si j’en achetais une à papa, il penserait plus souvent à moi? souffle-t-elle tout d’un trait, comme on le fait d’un secret trop longtemps gardé.
Sans voix, Ariane ouvre les bras pour accueillir sa fille, sa si petite fille qui se niche dans son cou, le seul endroit où elle réussit à confier ses plus grandes craintes. Elle caresse silencieusement la longue tresse blonde. Que dire à son enfant qui depuis près d’un an subit l’indifférence de son père qui espace ses visites au profit du fils d’une autre? Et pourtant, il était si heureux de l’arrivée tant désirée de son unique fille , se souvient-elle.
Une naissance qui a fait résonner la maison durant de longues années de babillements et de rires, jusqu’à ce que les cris de disputes d’adultes les remplacent au quotidien. Impuissante, Ariane resserre son étreinte pour bercer le plus grand amour de sa vie au cœur depuis trop longtemps brisé.
— Ne pleure plus, mon petit oiseau! Bien sûr que oui! Nous lui en achèterons

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