Qui n a pas son derby ?
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Qui n'a pas son derby ?

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Description

Biarritz-Bayonne ou Mont-de-Marsan contre Dax en France, Harlequins-Saracens en Angleterre ou Munster-Ulster en Irlande, le folklore cher aux derbys fleure bon en rugby. Avec ce que ça peut engendrer d'engouement, voire de "générales"... Petit aperçu évidemment non exhaustif*.

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Langue Français

Extrait

Qui n'a pas son derby ?
Entre Biarritz et Bayonne, c'est toujours chaud !

Quand papa Harinordoquy défend son fiston... Quoi de mieux pour fêter une centième qu'une bonne "partie de manivelles" à l'ancienne ? Y compris en invitant des indésirables, qui n'avaient ni maillot ni crampons, mais qui s'intègrent à la bagarre. C'est ainsi que le derby Biarritz-Bayonne de la saison dernière, joué à Aguilera le 29 novembre 2011 parce que la date initiale (le 6 novembre à Anoeta), avait été annulée en raison d'une épidémie d'oreillons. Et s'il s'est achevé sur un score étriqué (21-19), ce n'est pas à cause de celui-ci qu'une bagarre a éclaté. Dès la 7ème minute, Imanol Harinordoquy et le Bayonnais Renaud Boyoud se sont frictionnés, alors que le score n'était pas ouvert. Rien de plus original finalement que dans un match de rugby lambda, où les poings peuvent vite partir après des mêlées ou regroupements un peu trop musclés... surtout dans une rencontre mettant aux prises deux villes séparées de 7,8 km seulement. Sauf que là, c'est l'incursion sur la pelouse de... Lucien Harinordoquy, le papa du troisième ligne international et sa course vers le Bayonnais, poing en avant qui a fait dégénérer l'échauffement des esprits. Benjamin Boyer, de l'Aviron, avait ainsi plaqué le fautif et s'apprêtait à le corriger au sol quand un de ses coéquipiers l'a averti de l'identité du malfaisant... Au final, Biarritz s'imposait donc de deux poings, avant de récidiver au retour (24-19), cette fois sans échauffourées. Mais les derby Biarritz-Bayonne, depuis le retour de l'Aviron en Top 16, puis Top 14 en 2004, continuent d'animer la saison de rugby, même pour les joueurs et supporteurs des autres clubs ! L'ex-Perpignanais Julien Candelon se souvient des Narbonne-Perpignan : "En tant que joueur, j'ai eu de très bons derbys avec Narbonne contre Perpignan, avec une fête sur et en-dehors du terrain. Plus souvent à Narbonne qu'à Perpignan, puisqu'à Perpignan bien souvent on repartait avec les valises bien pleines. Et après, une fois à Perpignan, des "derbys" j'en ai joués contre Montpellier, mais ce n'était pas le même esprit que des Narbonne-Béziers, ou des Narbonne-Perpignan". Le désormais ex-trois-quarts aile de l'USAP, aujourd'hui reconverti en joueur à 7 ne devrait pas revivre de derbys de clubs d'ici à la fin de sa carrière. Mais s'attend à revivre - et plutôt souvent, tous les week-end ou presque - le fameux crunch France-Angleterre dans sa nouvelle discipline. Dans le XV, il n'y a plus eu de derbys entre l'USAP et le RC Narbonne depuis la relégation en Pro D2 des Héraultais, à l'issue de la saison 2006-2007... Depuis, les derbys Béziers-Narbonne ont repris le flambeau, en 2007-2008 et 2008-2009, puis depuis le retour de l'ASBH en Pro D2 en 2011. Pour mémoire, le dernier USAP-Narbonne en Top 14 s'était soldé par un 15-19 à Narbonne, après un violent 45-6 à l'aller en août 2006... Dimitri Szarzewski va (re)découvrir cette saison ce que ça fait d'affronter le Stade Français avec un autre maillot, lui qui a porté sept saisons celui du club parisien après avoir débuté sa carrière à Béziers. Cette saison, il évoluera au Racing, et son retour à Charléty sous le maillot ciel et blanc risque d'être particulier pour lui. D'autant que l'enjeu sera important le 20 avril prochain pour le match retour Stade Français-Racing, deux clubs luttant pour la suprématie du rugby dans la Capitale, alors que depuis deux saisons le Racing a repris le dessus, et 119 ans après les deux premières finales des championnats de 1892 (victoire du Racing 4-3), 1893 et 1894 (victoires du Stade Français 7-3 et 9-0) opposant les deux clubs. Passé à l'ennemi, Szarzewski ne devra pas se louper s'il est titulaire, et il jouera avec la même pression que Julien Saubade (2009), Mirco Bergamasco (2010) et Guillaume Bousses (2011) qui ont, comme lui, quitté par le passé le Stade Français pour son voisin et rival.

Le derby landais en suspens... L'accession de Mont-de-Marsan en Top 14, le 27 mai dernier après sa victoire sur la Section Paloise en finale des play-offs de Pro D2 (29-20) a laissé les Dacquois, et leurs supporteurs orphelins. Le derby landais Dax-Mont-de-Marsan, qui a offert six confrontations directes en Pro D2 depuis la relégation des deux voisins en 2009, huit autres au sein de l'antichambre de l'élite entre 2003 et 2007 puis deux en Top 14 en 2007-2008, va devoir être mis entre parenthèses une saison au moins. Le temps que Dax, éliminé en demi-finale d'accession le 20 mai par ... Mont-de-Marsan, rejoigne le Stade Montois parmi l'élite pour l'exercice 2013-2014, ou en cas de relégation éclaire des Jaune et Noir... Le club du chef-lieu du département mène ainsi 11 à 9 depuis sa défaite (21-6) au stade Maurice-Boyau le 4 octobre 2003 et ses trois victoires en octobre 2011 (15-6), mai 2012 (24-20) et... le 4 août dernier, en match de préparation (16-20).

En rugby comme en football, la capitale anglaise est très bien représentée dans le championnat national. Ils étaient quatre jusqu'ici (Harlequins, Saracens, London Irish et Wasps), l'accession des London Welsh en Premiership pour la saison 2012-2013 va ajouter un cinquième club à la ville hôte des derniers Jeux Olympiques d'été. Cinq clubs sur douze, autant dire que 41% des pensionnaires de l'élite du rugby anglais se situent dans la capitale. Et dix matches sur les 126 de la saison sont donc des derbys. Les Wasps, les London Irish et les nouveaux venus se situant à l'ouest de la ville, leurs confrontations sont forcément plus "chaudes" qu'avec les Harlequins et les Saracens, qui se situent eux à l'est. Et qui se disputent donc la suprématie sur cette partie de Londres. Mais en nombre de titres, ce sont les Wasps (6 titres) qui défendent chaque saison leur leadership sur les trois (ou désormais quatre) autres, sachant que les deux derniers titres de champion d'Angleterre ont été raflés par les Saracens et les Harlequins. Depuis 2004, le London Double header propose deux confrontations entre les quatre clubs londoniens début septembre, le même jour l'une à la suite de l'autre au stade de Twickenham : London Irish-Harlequins (18-12) et Saracens-Wasps (13-11) le 4 septembre 2004, London Irish-Harlequins (20-19) et Saracens-London Wasps (19-21) le 2 septembre 2006, London Irish-Harlequins (24-29) et Saracens-London Wasps (15-20) le 3 septembre 2011. L'accession des London Welsh, qui pouvait mettre à mal ce match en carré en 2012-2013, n'a pour le moment pas été prise en compte puisqu'il y aura bien le Double header le 1er septembre prochain avec les duels London Wasps-Harlequins et Saracens-London Irish...

* Il y a le derby basque Biarritz-Bayonne, le derby des Landes Dax-Stade Montois, le derby des Pyrénées Pau-Tarbes, le derby de l'Aude Narbonne-Carcassonne, le derby du Languedoc Béziers-Narbonne, le derby du Tarn Castres-Albi, le derby de l'Isère Bourgoin-Jallieu-Grenoble, le derby de Paris Racing-Métro-Stade Français, le derby de Toulouse Stade Toulousain-Colomiers, etc.

A Londres, huit à dix derbys par an !

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