Parlons Twi
235 pages
Français

Parlons Twi , livre ebook

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235 pages
Français

Description

Cet ouvrage présente la culture et la langue akan/twi du Ghana. La grammaire présente verbes, adjectifs, adverbes, conjonctions, règles de conjugaison. L'ouvrage aborde les expressions idiomatiques, les situations de communication et propose une série de conversations sur des thèmes choisis ainsi que des aspects de la culture. La méthode se termine par un lexique de plus de 4200 entrées dans les deux sens : twi-français et français-twi.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 3 074
EAN13 9782296245983
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Cet ouvrage offre l’opportunité d’acquérir desconnaissances de
base de la langue twi. Ilmet en exergue également ce que la
langue nousapprend de la société dans laquelle vivent celles et
ceux qui la parlent. En effet, langue et culture sont
indissociables et c’est par là que passe la voie du progrès et de
la liberté en Afrique et dans le monde, n’en déplaise àcelles et
ceux qui pensent le contraire, encore aujourd’hui, au XXIème
siècle. L’Afrique et ses langues font partie du monde, y jouent
activement leur rôle etcontribuentce faisantau développement
des techniques, du commerce et de la vie de l’esprit. C’est ce
quece livre entend de montrer.
L’ouvragecomprend sept parties de longueur inégale.La partie
introductive situe tout d’abord le twi dans son contexte
linguistique et culturel. Elle aborde également l’écriture et la
prononciation (voyelles brèves et voyelles longues, tons,
harmonie vocalique et nasalité).
La deuxième partie, consacrée à la grammaire, présente tout ce
qui permet deconstruire une phrase (verbes,adjectifs,adverbes,
conjonctions, pronoms, possessifs…). Elle décrit également les
règles de la conjugaison des verbes, les expressions
idiomatiques (constructions verbes-verbes, et constructions
verbes-vocabulaire des parties ducorps).
La partie suivante présente des situations de communication
telles que l’échange de salutations et la formulation des
questions.
La quatrième partie rassemble une série deconversations et des
leçons de conversation sur des thèmes choisis (famille, habits,
marché, métiers, nourriture et santé). La section suivante
propose quelques aspects de la culture asante/akan (fêtes,
funérailles, mariage, noms et royauté).
9La sixième partie présente l’artisanat (notamment, l’art du
kente, adinkra et leur symbolisme). La dernière partie propose
poésie, chansons et quelques proverbes akan, leur traduction
littérale et, lecas échéant, leur traduction/équivalence française.
La méthode se termine par un lexique twi-français (et
françaistwi) de plus de trois mille entrées d’usagecourant.
LesRégionsadministratives duGhana: www.mapsofworld.com 2009
10INTRODUCTION
La langue twi, une langue à quantité et à deux tons ponctuels,
est parlée par les Asante du Ghana. La population asante parle
le twi, d’où l’appellation asante twi utilisée par certains ; le twi
fait partie des langues akan. Les langues akan englobent les
populations du Ghana qui parlent le twi dans la région Asant e
(la plus fortement peuplée de toutes les régions du Ghana) et
dans certaines parties des régions Ouest (Western ), Est
(Eastern), Centre (Central), Voltaet Brong Ahafo:à savoir les
Agona, les Ahafo, les Akuapem, les Akwamu, les Akyem, les
Asante, les Assin, les Bono, les Dankyira, les Kwawu, les
Wassaainsi que lesFante.
1D’après les projections de 2007 , la population totaledu Ghana
était estimée à 22,39 millions dont 11,09 millions d’hommes et
11,30 millions de femmes. La région Asant e arrivait en tête
avec 4 459 435. Elle était suivie par la région Greater-Accra
(3 903 564). Les autres sont :Western(2 358 849), Eastern
(2 251 180), Northern(2 121 567), Brong Ahafo (2 120 881),
Volta(1 798 247),Central (1 777 337), Upper East (978 121)
2
etUpperWest (618 730).
Le tableau de la page suivante donne une ventilation des
locuteurs des différentes composantes du groupe akan. Les
données sont basées sur le rapport du recensement national
(Institut ghanéen de statistique, 2002). En dehors de celles et
ceux qui parlent akan comme première langue, une grande
partie de la population ghanéenne parle aussi akan comme
deuxième langue. Ainsi la langue est-elle parlée sur la presque
totalité du territoire. Elle est inscrite et enseignée dans le
primaire, le secondaire et fait partie du programme des
établissements spécialisés dans les études des langues,
notamment à l’Institut desÉtudesAfricaines de l’Université du
1GhanaStatisticalService,Ghana inFigures, 2008.
2Cf.carte des régionsadministrativesà la page 10.
11Ghana, Legon, aux départements des langues dans toutes les
universités publiques du pays.
Tableau 1.Les différentescomposantes du groupeakan et le
1nombre de locuteurs.
Groupe Nombre de locuteurs
Agona 238.947
Ahafo 185.228
Akuapem 513.561
Akwamu 97.178
Akyem 600.282
Asante 2.578.829
Assin 147.114
Bono 794.526
Denkyira 89.963
Fante 1.723.573
Kwahu 392.241
Wassa 251.963
Autres 140.425
TOTAL 7.753.830
Elle est employéeà la radio, par la presse écrite et la télévision.
La plupart des 166 (environ) stations de radio que compte le
Ghana émettent en akan (twi). Nous donnons en exemple
Adom,As b mpa, N,m51 m ,Nhyira,Hot etPeace.Elle estaussi la
langue d’expression de la couverture médiatique des
manifestations sportives, de la quasi totalité de musique
ghanéenne (high-life, hip-life, etc) diffusée à la radio, à la
télévision et en d’autres lieux de divertissement. En dehors du
Ghana, des stations deTV et des stations de radio proposent des
programmes culturels, musicaux, des informations et annonces
en twi. Citons en exemple les stations de radio suivantes :
Adehye, Ghacif (France), Gye Nyame, Kasapa, Kristo Abusua,
Makora, Me Ym0,1 82! (Royaume Uni), Sikaman, Ghanatta
(Pays Bas), Akwaaba (Allemagne), Abena (Italie), Adepa,
Adinkra Gospel, Ahenfie, Fm06m/’4m/, Ghanaba, Ghana
Gospel,Sank mfa,Sika (USA),Akasanoma (Canada).
1
GhanaStatisticalService 2002.
12Chapitre 1
HISTOIRE
Les Asante sont originaires d’Asantemanso, près du lac
Bosomtwe.Une partie de la population quitta l’Asantemanso et
1fonda des villescommeBekwae etDwaben.
Les Asante obtinrent leur indépendance après avoir vaincu les
Dankyira, unautre groupeakan, durant laBataille deFeyiase en
1699. Sous l’autorité du Roi Oti Akenten (1630-1660), le
pouvoir militaire s’affirma et la capitale fut établie à Kwaman.
Le roi y associa une partie de la population qui avait quitté
Asantemanso. Obiri Y bboa, succéda à Oti Akenten. Après le
règne d’Obiri Y bboa la puissance militaire s’accrut et atteignit
son apogée au moment de l’accession au pouvoir du Roi ms b e
Tutu m pemsuo I (1680-1717), le fondateur de la Confédération
Asantecomposée de huitEtats.
Ilaccédaau pouvoir,à la mort de son oncleObiri Y boa,après
avoir séjourné au pays des Akwamu dans sa jeunesse où m s b e
Tutu s’était lié d’amitié avec un prêtre-devin et magicien
m km mfo Anm kye K mt mbr bqui l’accompagna à son retour au
pays asante. La capitale de la Confédération fut déplacée de
Kwamanà son emplacementactuelàKumase.
Ilentreprit le grand rassemblement de petits royaumes akan
jadis morcelés et évoluant sous l’influence de quelques
royaumes mieux organisés comme le Dankyira et l’Akwamu.
C’est ainsi que le D m maa, le Dankyira, l’Adanse et l’Akyem
Abuakwa furentconquis et inclus dans la Confédération.Après
la défaite du Royaume de Dankyira (1701), bon nombre de
chefs vaincus et leurs sujets transférèrent leur allégeance à
l’Asante.
1
Cf.carte de l’EmpireAsanteauXIXème siècle à la page 16.
13Opoku Ware KatakyieI (1720-1750), le successeur d’ m s be
Tutu I, rajouta le Sehwi (Ahafo), leTakyiman et le Gyaaman à
la Confédération tandis qu’ ms be Kwadwo m koawia
(17641777) incorpora leBanda.À la fin du 19ème siècle, l’influence
asante s’est étendue sur le Kwawu, l’Adanse, l’Assin et le
Wassa. À cette époque-là, la domination de la Nation Asante
s’étendait sur la presque totalité et même au-delà du territoire
de l’actuelGhana (cf.carte page 16).
Le fondateur et tous les rois Asante appliquaient l’équation des
conquêtes militaires à l’incorporation politique mais, à part les
huit États Asante d’origine, tous lesÉtats sous influence asante
n’étaient pas obligés de s’intégrer. Ils avaient le statut d’États
vassaux et ne faisaient pas, à proprement parler, partie du
territoire asante puisqu’ils gardaient leurs propres systèmes et
institutions de gouvernement.
Une très grande variété debois que produit et exporte leGhana
depuis 1891 provient de la forêt qui recouvre la quasi-totalité du
pays Asante. L

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