Maladies thyroïdiennes : Dévoreuses de vie

Sylvie Grignon

Description

Trois millions de personnes, hommes, femmes et enfants sont atteints de dérèglements thyroïdiens en France, et ce nombre augmente chaque année.

Et pour tous la même question :
- Pourquoi cette absence de reconnaissance ?
- Pourquoi cette maladie n’est pas plus souvent pas prise au sérieux ?

Il est temps que cela change !

Vivre avec une thyroïde qui ne fonctionne plus correctement, c’est comme se promener sur des sables mouvants, on ne sait jamais comment se passera le prochain pas.

Au travers de ces nombreux témoignages recueillis par l’auteure entre 2014 et 2018, découvrons toutes les questions que nous nous posons sur les maladies auto-immunes comme Hashimoto et Basedow, sur les souffrances que vivent certains malades, sur les idées préconçues que l’on entend souvent. Il est temps de casser les barrières, et d’avancer, tous ensemble, médecins, malades et familles, dans la même direction ! Un recueil destiné à sensibiliser tous ceux qui souffrent, tous ceux qui ne sont pas compris, tous ceux qui ont simplement envie de comprendre.

Un livre pour ébranler les mentalités !

Sujets

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Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Nombre de lectures: 50
• EAN13: 9791034807765
• Langue: Français

Extrait

Maladies Thyroïdiennes
Dévoreuses de vie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sylvie Grignon
 
 
 
Maladies Thyroïdiennes
Dévoreuses de vie
 
(seconde édition)
 
 
 
Couverture : Maïka
 
 
 
Publié dans la Collection Samsara
 
 
 

 
 
 
© Evidence Editions 2018

 
 
 
 
 
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Avertissement aux lecteurs
 
 
 
Ce petit recueil est un ouvrage destiné à aider les malades, les familles, les soignants qui en ont besoin. Ce n’est pas un essai médical. L’auteure a recueilli entre 2014 et 2018 de nombreux témoignages de vie et les plus représentatifs sont réunis dans ce livre.
 
 
 
 
Aux amis, aux collègues,
Aux proches, aux médecins qui entendent, mais n’écoutent pas,
À vous tous, même si vous n’êtes pas aujourd’hui concernés,
Pouvez-vous affirmer que vous ne le serez pas demain ?
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Nombre de personnes sont atteintes d’une maladie auto-immune sans le savoir. Cela peut surprendre chacun de nous à n’importe quel moment de sa vie. La fatigue intense, la perte de cheveux, la prise de poids, les idées noires, les problèmes de digestion… sont autant de signes alarmants. Pourtant, tous ces signes ne permettent pas d’orienter le corps médical vers un dérèglement thyroïdien pour la simple et bonne raison que ce sont des symptômes présents dans beaucoup d’autres maladies. Alors les analyses se succèdent, tandis que mal-être et l’incompréhension s’installe petit à petit et coupe la personne de sa famille, de ses amis et même parfois, de son travail.
 
Comment expliquer rationnellement qu’après un choc, qu’il soit psychologique, psychique ou physique, notre corps, au lieu de se défendre, s’auto-détruit ?
 
Si on décode ces maladies auto-immunes, on se rend compte qu’il y a un sentiment fort d’être blessé, trahi, attaqué sur sa valeur. Le choc a généré une colère tellement intense que cela provoque un tsunami intérieur. Au lieu de l’exprimer, par manque de mots, par peur de blesser, par incapacité peut-être, la personne préfère se taire, et retourner tout cela contre elle.
 
Personne ne voit les ravages, mais le corps est atteint au plus profond de lui-même, jusqu’à attaquer ces propres cellules et se détruire.
 
Vivre avec une maladie thyroïdienne est usant, épuisant, déprimant. On se bat contre soi-même, on essaie de vivre parmi les autres, mais personne ne comprend. Et puis un jour, LA rencontre médicale va tout changer. Un nom est posé sur le mal et la vie peut enfin continuer.
 
Ce qui compte, c’est d’être reconnu dans ses douleurs. Peu importe les intérêts des uns et des autres, seul le malade est important. Parce qu’un tout petit mot peut tout changer, il faut oser consulter et orienter les examens vers une potentielle maladie thyroïdienne.
 
Le savoir perturbe, ne pas le savoir tue !
 
Stéphanie Laurent – Maîtrise de psychologie clinique, spécialisée en TCC
 
 
 
On ne choisit pas son destin ni ce qui va nous arriver. Parfois, tous nos espoirs s’envolent. Il suffit d’une seconde, un verdict.
Ce livre est juste un recueil, sans aucune prétention médicale, destiné à secouer les mentalités. Je suis atteinte de la maladie auto-immune appelée thyroïdite de « Hashimoto  » , mais ce n’est pas une autobiographie. J’ai juste prêté ma plume afin que vos mots puissent sortir au grand jour.
Trop de malades atteints d’un dérèglement thyroïdien ne sont pas entendus, beaucoup de personnes sont mal diagnostiquées. À la suite de ce triste constat, j’ai publié il y a quatre ans, un essai, Hashimoto, mon amour, pour faire connaître la maladie auto-immune d’Hashimoto. Une forte demande m’a poussée à reprendre la plume. De nouveaux témoignages sont là pour étoffer l’ancienne version, pour donner une vision encore plus proche de la réalité.
Le combat continue ! On ne lâche rien, tous ensemble !
 
 
 
 
La médiatisation
 
 
 
Il a fallu un scandale médiatique pour faire découvrir aux Français que six millions d’entre eux étaient atteints de problèmes thyroïdiens.
 
Malheureusement, le savoir n’empêche pas l’incompétence de certains médecins ou l’incompréhension des familles.
On diabolise trop fréquemment cette maladie en la réduisant à un simple problème de femmes, alors qu’il n’en est rien.
La glande thyroïde est indispensable à l’organisme et, si elle est dysfonctionne, le patient va passer par des étapes difficiles : des dérèglements en tous genres, des dysfonctionnements digestifs, du métabolisme induisant prise ou perte de poids, des troubles cognitifs posant des soucis de concentration, voire de perte de mémoire, la liste reste longue.
 
Si vous êtes diagnostiqué en hyperthyroïdie ou en hypothyroïdie, il vous sera proposé le plus souvent un traitement adapté pour que le fonctionnement de votre thyroïde se stabilise (car ce n’est pas la thyroïde qui se stabilise, mais bien son fonctionnement). Seulement, il faut plusieurs mois pour trouver le bon dosage et la singularité de chacun fait que cela peut être plus ou moins long. Pendant ce temps, votre thyroïde, organe hypersensible à la moindre variation d’humeur va dérayer dès qu’il va rencontrer sur sa route le moindre grain de sable.
 
Aujourd’hui, notre société se retrouve avec des malades ayant vu leur traitement changer sans en être informés ni par leur médecin ni par les pharmaciens. Remplacer un excipient par un autre n’est pas anodin. Plus de la moitié des malades prenant ce nouveau traitement ont présenté des troubles du transit, de la fatigue, un dérèglement de leur TSH, voire pire. Bien sûr, au départ, les médecins, tout comme les services sanitaires, ont crié à la psychose collective, « tout n’était que dans la tête ». C’est un moyen de défense tellement facile. Seulement, avec un certain recul, on découvre que de nombreuses personnes atteintes de terribles effets secondaires ne savaient même pas que la composition de leur médicament avait changé.
Alors, l’excuse de la force de la pensée collective tomba à l’eau, et le monopole pharmaceutique aussi. Il serait temps que l’on cesse de faire joujou avec les malades. Ces derniers ne sont pas des cobayes ni des imbéciles.
Quand la société va-t-elle prendre conscience que les maladies de la thyroïde sont complexes, que l’on ne peut les soigner comme une toux avec juste un sirop, que chaque personne est différente, unique, et qu’aucune ne réagira pas à l’identique ? Peut-être qu’un nouveau médicament va convenir à certains, et c’est tant mieux, mais les autres ? Je suis alarmée lorsque j’entends des personnes ayant stoppé leur médication tellement elles étaient mal. Hashimoto reste une maladie auto-immune, et nous savons tous ce que peut donner sur la durée l’arrêt d’un traitement sans avis ni suivi médical. Seulement pour ces autres, ces malades en souffrance, ce ne sont que des mots. Il est donc important de faire découvrir ces maladies invisibles, car seule la connaissance peut ouvrir les esprits et ainsi en découlera la tolérance.
 
 
 
 
Qui était donc Hashimoto ?
 
 
 
La maladie d’Hashimoto fut découverte par Hakaru Hashimoto né en 1881 dans un petit village japonais de Midai. Médecin de tradition familiale, il s’intéressa plus particulièrement au tissu thyroïdien dans le cadre de ses