Chroniques de l urgence
50 pages
Français

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Chroniques de l'urgence , livre ebook

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Description

Personne n’a réellement envie de composer le 15 et d’être transporté par une équipe médicale dans un service d’urgence ou de réanimation. Mais en voyant un véhicule du SAMU nous doubler, nous nous demandons tous ce qui s’y passe. Dans les coulisses de l’urgence, répondant aux appels de jour comme de nuit, des équipes médicales d’urgentistes, aidées par les pompiers et la police, réaniment, transportent, orientent les malades et les blessés graves. La régulation médicale est leur tour de contrôle. Avec ces quelques histoires, Pierre Carli vous fait découvrir l’envers du décor : une médecine spécialisée où chaque minute compte.

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2013
Nombre de lectures 101
EAN13 9782257705464
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chez le même éditeur
Chroniques d’un anesthésiste, par Sylvie Froucht-Hirsch
Chroniques d’un médecin généraliste, par Dominique Delfieu
Chroniques d’une psychanalyste, par Alexandra Lenormand

Collection « Chroniques » dirigée par Stéphanie Honoré
Direction éditoriale : Emmanuel Leclerc Édition  : Mélanie Kucharczyk Couverture  : Isabelle Godenèche Composition  : Nord-Compo, Villeneuve-d’Ascq
Les situations décrites sont réelles et relèvent de l’expérience de l’auteur ; tous les noms des patients concernés ont été modifiés.
Médecine Sciences Publications Éditions Lavoisier 11 rue Lavoisier, 75008 Paris
Pour être informé de nos parutions, consultez le site : www.editions.lavoisier.fr
EAN : 978-2-257-70546-4
© 2013, Lavoisier, Paris
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Sommaire
Couverture
Chez le même éditeur
Titre
Copyright
Quelques mots d’avant-propos…
Lever de rideau
Une urgence peut en cacher une autre
Les champignons du dimanche
Massage cardiaque par téléphone
Un agité qui n’a pas bu
Simulation
Le chat disparu
Un choc en 747
Arrêt de volée
Un asthme qui prend l’air
Une simple tentative de suicide
« Alerte au pâté »
Relève de la garde
Quelques mots d’avant-propos…

C es histoires sont inspirées de cas cliniques réels, mais elles ont été romancées et transposées. Aucun patient ne peut s’y reconnaître directement ou identifier une équipe médicale qui l’aurait soigné. Cependant, elles gardent toute leur valeur pédagogique car elles décrivent des interventions médicales très proches de la réalité, ainsi que les personnels qui y participent et l’ambiance qui y règne.
Si vous ignorez ce qu’est un médecin régulateur, l’intervention primaire d’un SMUR ou encore comment est évaluée une détresse vitale, ces textes vous sont destinés. En effet, leur but est d’expliquer simplement le travail des médecins urgentistes, le contexte dans lequel ils interviennent et de l’illustrer par des situations concrètes. Dès les premières minutes de l’appel au 15 et jusqu’à l’admission à l’hôpital si elle est nécessaire, des actions précises s’enchaînent au téléphone comme sur le terrain. La spécificité et la complexité de cette prise en charge médicale préhospitalière sont méconnues. Seuls les médecins spécialistes qui la réalisent et ceux qui la poursuivent dans les services hospitaliers d’urgence et de réanimation en connaissent vraiment l’intérêt. Pourtant, ces premières minutes font partie du parcours de soins et elles peuvent jouer un rôle majeur dans la suite du traitement. L’évaluation de la gravité, la décision des premiers gestes à réaliser à l’extérieur de l’hôpital puis le choix du service d’hospitalisation peuvent considérablement améliorer le pronostic d’une urgence grave. Dans ce mode particulier d’exercice de la médecine d’urgence, le temps et les moyens diagnostiques sont limités. L’examen clinique, le contexte de l’intervention, quelques examens complémentaires et surtout l’expérience des médecins urgentistes sont alors les meilleurs atouts de l’équipe médicale. Ce sont eux qui guident la réanimation qu’il faut entreprendre immédiatement.
Pour être faciles à lire, ces histoires ont été écrites en utilisant des termes médicaux simples et compréhensibles par tous. Aucune connaissance médicale préalable n’est nécessaire pour commencer leur lecture. Chaque texte comporte les informations nécessaires à la compréhension du contexte médical. En partant du cas général, on arrive au problème posé par le cas particulier décrit et par son dénouement, parfois inattendu.
Les thèmes ont été choisis parce qu’ils illustrent la grande diversité de la médecine d’urgence préhospitalière. Certains concernent des urgences particulièrement fréquentes et graves. Connaître leurs signes, les principes de leur traitement, peut donc être utile à tout le monde. D’autres retracent des circonstances plus rares, voire exceptionnelles… Mais toutes permettent de s’immerger au cœur de l’action des équipes médicales du SAMU et des SMUR, et de ceux qui les accompagnent. Découvrez dans les pages qui suivent ce qui se cache derrière la réponse aux appels médicaux d’urgence…
Lever de rideau

L a plupart des gens savent que le 15 est un numéro de téléphone dédié aux urgences médicales et tous connaissent le mot SAMU (Service d’aide médicale urgente). Cependant, même si le mot est passé dans le langage commun, le public a dans l’ensemble une très vague idée de l’organisation médicale mise en place derrière.
Règlementairement, les SAMU existent depuis la loi de 1986. Ils ont été dotés du numéro d’appel d’urgence 15, qui aboutit à un centre de réception des appels départementaux. Le SAMU est chargé d’assurer une écoute médicale permanente et de déterminer dans les délais les plus courts la réponse la mieux adaptée aux appels d’urgence. Le SAMU doit aussi veiller, lorsque c’est nécessaire, au transport des patients vers un établissement de soins et à leur admission. Ces missions sont accomplies par la régulation médicale. Chaque appel fait l’objet d’une décision prise par un médecin, le médecin régulateur.
Lorsqu’on appelle le 15, la première personne que l’on a au téléphone est l’assistant de régulation médicale (ARM). C’est à lui qu’il incombe de prendre les coordonnées de l’appelant et de déterminer brièvement le motif de l’appel et le degré d’urgence. L’appel est ensuite analysé par le médecin régulateur. C’est lui qui, en quelques minutes, doit prendre la décision qui concrétise la meilleure réponse à l’appel d’urgence. Le médecin régulateur a plusieurs réponses à sa disposition. Il peut donner un simple conseil médical, c’est-à-dire indiquer à la personne comment résoudre son problème sans avoir recours à un examen médical ou à un transport à l’hôpital. Ceci est évidemment adapté aux urgences les moins graves, et ces conseils téléphoniques permettent surtout de rassurer l’appelant. Le médecin régulateur peut également prescrire une visite médicale à domicile. Dans ce cas, c’est un médecin généraliste ou le médecin d’une association d’urgence qui se déplace au domicile du patient. Pour toutes les urgences banales, c’est évidemment la solution de choix qui évite de recourir à l’hôpital lorsque ce n’est pas nécessaire. Lorsque l’urgence nécessite un transport vers une structure de soins, le médecin régulateur peut envoyer une ambulance. Les ambulanciers réalisent un examen rapide et recueillent les paramètres vitaux (pression artérielle, fréquence cardiaque et respiratoire) pour vérifier que le degré d’urgence est bien adapté à un transport sans médecin. Puis ils transportent le patient vers un hôpital déterminé par le médecin régulateur en fonction du secteur géographique, de la pathologie et du choix du patient. Le médecin régulateur peut aussi faire intervenir une équipe de secouristes sur le terrain, le plus souvent des pompiers. Elle peut agir seule ou débuter la prise en charge en attendant l’arrivée de l’équipe de réanimation préhospitalière. En effet, dans les cas les plus graves, le médecin régulateur envoie l’équipe médicale d’un SMUR : Service mobile d’urgence et de réanimation.
Les équipes du SMUR sont basées dans des hôpitaux. Elles sont réparties sur le territoire du département. Dans chaque département, il n’existe qu’un SAMU et une seule régulation. Au fil du temps, l’équipe du SMUR est devenue « le SAMU », car c’est finalement son action la plus visible, la « marque » des urgences graves. Elle est le moyen de soins le plus lourd dont dispose la régulation médicale. Elle peut prendre en charge n’importe quelle urgence vitale. L’équipe du SMUR comprend un médecin, généralement spécialisé dans les urgences, une infirmière et un ambulancier. Elle dispose de tout le matériel de réanimation nécessaire au traitement des urgences vitales.
Le médecin régulateur du SAMU est spécifiquement dédié à la prise en charge des appels concernant les urgences graves. Dans les centres de réception des appels 15, il existe aussi des médecins régulateurs pour la médecine générale. Ces médecins assurent la permanence des soins ambulatoires (PDSA). Ils répondent aux appels arrivant au 15 qui relèvent de la médecine générale et qui peuvent nécessiter l’envoi d’un médecin généraliste à domicile.
La régulation du SAMU travaille 24 h/24, 365 jours par an. La lumière y est constamment allumée, les ordinateurs et les radios fonctionnent sans interruption. Pour tous les intervenants d’urgence, la régulation médicale est une véritable tour de contrôle. Tous les appels d’urgence à caractère médical y convergent, mais c’est aussi là que sont décidées toutes les réponses à leur apporter. Les appels et les réponses sont contrôlés par le médecin régulateur. Ainsi, lorsqu’une équipe du SMUR intervient sur le terrain pour une urgence vitale, et dès que le patient a été pris en charge, le médecin du SMUR entre en contact avec la régulation pour communiquer un bilan médical. Cette évaluation de l’état du patient, des traitements entrepris, du diagnostic porté et de l’évolution pendant la prise en charge est analysée par le médecin régulateur pour déterminer quel sera le meilleur service d’hospitalisation pour le patient.
Un des points très particulier du système SAMU en France est la possibilité d’admettre directement les patients dans les services de réanimation spécialisés. En effet, la présence sur place d’un médecin spécialisé et d’une équipe de réanimation permet d’avoir un diagnostic précis et un traitement spécialisé qui sera au mieux continué dans une unité de réanimation. Le médecin régulateur dispose d’une information sur les lits disponibles dans les services spécialisés par un système informatique ou simplement grâce à une liste établie par téléphone. Il détermine sans délai quel service, adapté à l’état du patient, a la possibilité de le recevoir. Un contact direct par téléphone avec le médecin de garde de ce service confirme la possibilité d’une admission immédiate. L’équipe hospita

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