La Théorie du jump

Philippe Dekon

Description

Dans cette réflexion, jump signifiera un changement d'état par rapport à un point précis dans notre espace-temps, notre espace de vie. Ce changement précis dans la ligne du temps est naturellement appelé la mort. La complexité de notre entreprise réside en réalité dans le fait que ce changement de temps et d'espace n'est pas vraiment perceptible pour le sujet lui-même puisque ce dernier continue à vivre tout naturellement sa vie sans avoir la conscience immédiate de l'événement qui a provoqué son jump ni la conscience d'avoir changé d'espace temporel, puisque tout autour de lui reste stable et inchangé. Pour être optimiste, l'idée que défend le texte de P. Dekon n'en est pas moins déroutante. En effet, en remettant en question notre définition et notre connaissance de la mort, c'est toute notre approche de la réalité, du vrai, du présent, de notre moi que vient bouleverser une réflexion littéralement vertigineuse. Intrigant et labyrinthique, aboutissant dans le même temps à une mise en doute absolue et à une considération nouvelle de ce qu'est la vie, un texte déstabilisant et enthousiasmant.

Sujets

• Doute
• Transition
• Passage
• Mort
• Philosophie et théologie

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 03 octobre 2013
• Nombre de lectures: 41
• EAN13: 9782924312087
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La Théorie du jump

Philippe Dekon La Théorie du jump ou La mort relative

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0118890.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013

Spéciale dédicace

Salut Deff, Je t’écris ces quelques mots depuis l’autre côté du rivage, depuis ton passé, mon actuel présent. Cette réalité qui jadis quand tu y étais nous paraissait si douce, si agréable, si plaisante, désormais n’est plus qu’une coupe au goût amère que nous nous efforçons de boire quotidiennement.

Triste réalité, dramatique quotidien si vide où la cruauté du manque de ta présence se mêle à une profonde colère contre l’injustice qui gouverne ce bas monde. Depuis ton départ, j’ai perdu la foi en la vie, j’ai perdu la foi en ceux qui en seraient les fondateurs, les initiateurs. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Voici la question sans réponses qui tourne en boucle dans ma tête. Par de-là même de cette simple logique du premier arrivé, premier parti ! Faut-il que je rappelle encore ici que la vie n’a fait que faire souffrir l’homme depuis ses premiers pas sur cette maudite planète. Tous ici réclament ta présence ; tous ici pleurent ton absence. C’est horrible, c’est terrible de te savoir si loin de nous, pourtant si proche de notre cœur et de nos rêves. Prends soin de toi frangin depuis les hauteurs d’où la vie t’a conduit.

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Embrasse Nounou, Kooko, Ludovic, Biitou, Tonton et tous les autres qui ont emprunté contre leur gré ce sombre couloir lumineux avant nous autres. J’arrive, car Dieu et/ou les lois ici en vigueur refusent d’arrêter l’holocauste. En attendant de te revoir, sache que ni Dieu, ni le diable, ni aucune force, ni la mort ne nous séparerade toi. Tu es ici dans notre cœur et ta présence persistante inonde ces lieux arides qui nous servent encore de dortoirs, en attendant de partir. Je tiens à te dédicacer l’ensemble de ces lignes à travers lesquelles j’ai abordé ce terrible sujet de la fin relative de la vie sans aucune prétention car seul toi depuis l’autre rivage, connais la stricte vérité. Alors nous sommes encore là dans cette jungle hostile qu’on appelle la vie, bottes aux pieds, armes factices à la main, mais tels des soldats, nous ne faillironsjamais. Pour toi, pour Nounou, pour Kooko, Ludovic et tous les autres, nous avons le devoir de continuer à crier haut et fort combien la mort vous a injustement enlevé parmi nous et combien la vie se sert de nous pour mieux nous abattre. 1 Tan bun bia. Rest in peace, Bro. See you soon! Dedicated to a fallen soldier.

1 Tan bun biaen langue aloukou veut dire « porte-toi bien, mec ».

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