De la relation d aide à la relation d êtres
211 pages
Français

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De la relation d'aide à la relation d'êtres , livre ebook

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Description

Ce livre traite de la démarche d'un éducateur engagé auprès des jeunes et de familles en situation de rupture, de crise et de transition. Soucieux d'être présent à lui-même et «lieu d'accueil» pour l'autre, l'auteur cherche à intégrer sa propre histoire de vie et sa pratique. En parallèle avec lui, le lecteur est incité à réfléchir au sens et à la portée des occasions de rencontre avec autrui. Il est amené à revisiter des espaces de sa propre vie, à dégager délicatement ses découvertes, à les relier à des enjeux de son existence. La démarche nous amène à la jonction de l'expérience de vie, de l'intervention clinique et de l'exercice du souci éthique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2006
Nombre de lectures 256
EAN13 9782336278148
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Histoire de Vie et Formation
Collection dirigée par Gaston Pineau avec la collaboration de Bernadette Courtois, Pierre Dominicé, Guy Jobert, Gérard Mlékuz, André Vidricaire et Guy de Villers

Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la formation, en s’ouvrant aux productions qui cherchent à articuler “histoire de vie” et “formation”. Elle comporte deux volets correspondant aux deux versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique.
Le volet Formation s’ouvre aux chercheurs sur la formation s’inspirant des nouvelles anthropologies pour comprendre l’inédit des histoires de vie. Le volet Histoire de vie, plus narratif, reflète fexpression directe des acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en sens.
Titres parus
Volet : Formation
Hervé PREVOST, Commencer à gagner sa vie sans la perdre, 2005.
Jérôme ENEAU, La part d’autrui dans la formation de soi, 2005.
Malika LEMDANI BELKAÏD, Transhumer entre les cultures, 2004.
Claire HEBER-SUFFRIN, Quand l’université et la formation réciproque se croisent, 2004.
N. BLIEZ-SULLEROT et Y. MEVEL, Récits de vie en formation : L’exemple des enseignants, 2004.
Jean-Yves ROBIN, Bénédicte de MAUMIGNY-GARBAN et Michel SOËTARD (sous la dir.), Le récit biographique (2 tomes), 2004.
Patrick PAUL, Formation de vie et transdisciplinarité, 2003. Myriam HUGON, Les bégaiements du secret, 2003
Fabienne CASTAIGNOS LEBLOND : Le vacarme du silence : la transmission intergénérationnelle des situations extrêmes, 2002.
C. NIEWIADOMSKI et G. de VILLIERS, Souci et soin de soi, 2002.
Didi VAN DE WIELE, Bâtir sa vie... surtout vers la fin, 2002.
De la relation d'aide à la relation d'êtres

Christophe Gaignon
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296001275
EAN : 9782296001275
Sommaire
Histoire de Vie et Formation Titres parus Page de titre Page de Copyright REMERCIEMENTS PREFACE INTRODUCTION I - SOURCES EXISTENTIELLES ET EPISTEMOLOGIQUES DE CE PROJET
Chapitre 1 - L’APPROCHE HEURISTIQUE, UN MOYEN DE SE METTRE AU MONDE. Chapitre 2 - DE MA VIE PERSONNELLE A MA VIE PROFESSIONNELLE
II. - ASSUMER LE SENS ET ANIMER LE MONDE : UN RÉCIT DE VIE ET DE PRATIQUE
Chapitre 3 - MISE EN CONTEXTE TRANSGÉNÉRATIONNELLE Chapitre 4 - L’EMERGENCE DE LA RECIPROCITE TRANSFORMATRICE Chapitre 5 - DIALOGUE ENTRE VIE ET MORT. Chapitre 6 - RESONANCE ENTRE AMOUR ET MORT
III. - APPRENDRE DE SON EXPERIENCE : DIMENSIONS ETHIQUES
Chapitre 7 - DE LA RELATION RECIPROQUE. Chapitr e 8 - RECIPROCITE ET CONSIDERATIONS ETHIQUES
SYNTHESE CONCLUSION POSTFACE BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENTS
Ce livre n’aurait jamais existé sans l’accompagnement passionnant et passionné de ma directrice de recherche Jeanne-Marie Rugira, à la maîtrise en études des pratiques psycho-sociales, à Rimouski au Québec, ainsi que sans les discussions stimulantes et les encouragements de Gaston Pineau.
Par leurs réflexions et leurs questionnements, le groupe d’étudiants de cette maîtrise avec qui nous nous réunissions tous les mois et demi, a grandement participé à la clarification de ma pensée. Ce livre est aussi le résultat d’une démarche existentielle de codéveloppement avec ces étudiants.
Certains amis qui se reconnaîtront, m’ont fait le privilège de me partager des résonances intimes suite à la lecture de mon mémoire de maîtrise. Autant de cadeaux que je conserve précieusement. Vous ne savez à quel point ses perles m’ont stimulé à prolonger mon travail de recherche pour le publier.
J’ai une reconnaissance spéciale pour ma famille qui a accepté la publication de ce livre, malgré l’intimité de son propos. En l’occurrence, je remercie tout particulièrement mon père.
Je voudrais remercier ma femme pour son soutien constant dans le processus d’écriture de ce livre, ainsi que mes deux enfants pour le nouveau monde qu’ils me font découvrir... lieu de réciprocité transformatrice.
Je dédie ce livre à la mémoire de Fred, passé trop vite dans ma vie.
Vous pouvez contacter l’auteur à l’adresse suivante : cgaignon@yahoo.fr
PREFACE
par Guy Ausloos, professeur émérite en psycho-pathologie à l’Université de Montreal
Écrire une préface est parfois une tâche bien ingrate : il faut tenter d’extraire du livre sa quintessence sans le trahir, de valoriser le travail de l’auteur sans le flatter, d’intéresser le lecteur suffisamment pour qu’il soit tenté de continuer la lecture. Le travail de Christophe Gaignon m’a facilité ma tâche de préfacier. Et puisqu’il y est question de récits de vie, qu’il me permette d’y glisser quelques pans de ma propre histoire.
Je travaille comme pédopsychiatre consultant depuis 1971 dans des Centres qui prennent en charge des jeunes définis par leurs problèmes. J’ai vite réalisé qu’il était bien plus pertinent de les définir par leur richesse et leurs ressources. Je rencontrais des familles réputées familles-problèmes, que l’on taxait de vocable comme non-collaborantes, dysfonctionnelles, désengagées, enchevêtrées, incohérentes, carencées, à transgressions multiples, et je pourrais continuer cette liste relevée dans certains ouvrages récents, postérieurs à l’an 2000 ! Une mauvaise compréhension du concept d’homéostasie amenait à considérer qu’elles refusaient le changement. Il semblait donc illusoire de songer à travailler avec les parents, sauf à remédier à leurs problématiques « par le biais du contrôle social ou de la guidance pour tenter de les amener à accepter ou à demander une prise en charge thérapeutique ou une résolution socio-judiciaire ».
En fait, les parents que je rencontrais étaient surtout désemparés, à bout de souffle, écrasés par des sentiments d’impuissance ou écorchés vifs par les nombreuses dysqualifications dont ils avaient été l’objet depuis plusieurs années. Persuadés d’être « les mauvais parents » dont on leur renvoyait l’image, soit ils acceptaient l’étiquette et s’en repentaient sans toutefois savoir ce qu’il leur fallait changer pour être « corrects », soit ils se rebiffaient, ce qui confortait l’opinion selon laquelle ils étaient oppositionnels ou non-collaborants. J’ai vite réalisé que ces parents étaient plutôt « en légitime défense » et qu’il fallait tenter de travailler avec eux plutôt que de les écarter ou de les discréditer. De là cependant à oser affirmer qu’ils avaient de la compétence, cela m’a pris bien du temps (1995).
Depuis lors, j’ai eu bien sûr bien des réactions négatives par d’honorables pourfendeurs des parents inadéquats qui me faisaient remarquer que beaucoup de parents n’étaient pas compétents. Je n’en ai jamais douté, si l’on entend par là qu’ils devraient avoir toutes les compétences parentales, puisque je suis moi-même un père bien au fait des nombreux domaines où je me sens incompétent. Mais je continue à revendiquer pour moi et pour ces familles que, dans les situations les plus problématiques, on trouvera de la compétence (et non les compétences) à condition de la chercher activement.
C’est ce que Christophe Gaignon a fait avec les jeunes, les adultes et les familles dont il nous conte l’histoire. Mais il a fait plus : il est sorti d’une position de bienveillante neutralité pour accepter le risque de la proximité sans toutefois tomber dans le travers de la familiarité. Dans nombre d’écoles, on continue à insister sur la nécessité de maintenir une « distance relationnelle » dans les contacts que nous pouvons établir avec les jeunes et les familles et peut-être est-ce une mise en garde justifiée pour éviter la familiarité, l’intrusion ou une proximité qui masquerait une envie de se poser en exemple ou d’éviter d’inévitables confrontations.
La proximité que Christophe Gaignon nous propose ne repose pas sur un rapprochement qui nierait la différence de statut, qui excuserait l’inexcusable, qui deviendrait complicité mais bien sûr un partage de vécus communs et des émotions qui en résultent. Watzlawick nous a bien dit qu’« il n’est pas possible de ne pas communiquer ». Il n’est pas non plus possible de ne pas avoir des émotions. Étymologiquement é-motion signifie faire sortir le mouvement, mettre en mouvement. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : remettre en mouvement un

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