Illusion démographique

Alphonse Zozime Tamekamta

Description

Avec un milliards d'habitants depuis novembre 2009, l'Afrique peine à garantir les besoins élémentaires. S'invite alors le fatalisme. Il s'agit de l'inquiétude qui condamnerait l'Afrique à mendier à la fois la pauvreté et le développement, à défaut de s'écrouler sous le poids de sa population extrêmement jeune. Voici des pistes pour comprendre l'explosion démographique de l'Afrique, l'inscrivant au centre des problématiques de développement au 21e siècle.

Sujets

• Sociologie, société et politique
• Développement
• Démographie
• Géographie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2013
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782336321264
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

difIcultés d’extension de l’éducation primaire à tous, l’inégalité entre

en Histoire, consacrée à la conictualité en zone CEMAC.  (Bruxelles) et Expert afIlié à (Abidjan), il est auteur d’une demi-douzaine d’articles et a publié chez L’Harmattan cinq ouvrages dont

([e-mail])

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Sous la direction de Alphonse Zozime TAMEKAMTA

L’illusion démographique

La natalité africaine entre fatalisme et optimisme

L’illusion démographique

Emergences Africaines Dirigée par Magloire KEDE ONANA La collection « ÉMERGENCES AFRICAINES » se propose de renverser des certitudes faciles. Nous sommes convaincus que l’Afrique, longtemps considérée comme en retrait, s’ouvre au monde, et est plus que jamais au cœur des enjeux. Son Histoire ne doit plus s’écrire ailleurs, par des continents eux-mêmes en crise de modèles à proposer/imposer. Une nouvelle génération très entreprenante d’Africains et d’Africanistes existe aujourd’hui, qui problématise et réécrit l’Histoire du continent dans toutes ses facettes, et par une approche multidisciplinaire. Il s’agit de dévoiler une Afrique des « Bonnes Nouvelles » : celle qui, parce que plus ouverte au monde, présente tous ses atouts d’émergence. Dernière arrivée dans la compétition mondiale, l’Afrique est capable d’apporter un élan différent à la mondialisation grâce à son devenir, qui est subordonné à son être.

Sous la direction de Alphonse Zozime TAMEKAMTA

L’illusion démographique

La natalité africaine entre fatalisme et optimisme

L’H ARMATTAN

© L'H ARMATTAN , 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-336-29203-8 EAN : 9782336292038

À

Catherine Tsaplong, pour son précieux sein ;

Joyce Tsaplong Tamekamta, la troisième Muse

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le 18 novembre 2009, le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) annonçait que l’Afrique est désormais milliardaire. Au grand soulagement du pasteur britannique Thomas Robert Malthus, le catastrophisme apocalyptique qu’il a longtemps prédit, venait de s’opérer. Pourtant, Gilles Pison, directeur de recherche à l’institut national d’études démographiques (INED), face aux multiples remous, indiquait que l’Afrique peut absorber deux fois plus d’habitants. Selon les prévisions démographiques du Fnuap, la population africaine sera de deux milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Au-delà de la fertile polémique, il importe de préciser que l’Afrique est le continent le plus pauvre de la planète, avec des records planétaires de fécondité et de jeunesse. Sous les chaumières, l’explosion démographique est perçue comme une simple réparation des injustices de l’histoire ou comme l’heureux respect scrupuleux des traditions africaines. Car, la natalité constitue une force de travail et une assurance pour les vieux jours.

Face à la récurrence de la rhétorique d’une Afrique émergente, effaré par des statistiques encore inquiétantes sur le taux de chômage, le revenu par habitant, le taux de scolarisation… il importe de questionner la capacité africaine à s’adjuger les meilleurs préalables pour son décollage économique. Faut-il accroître la natalité dans l’espoir que la population puisse constituer un catalyseur du développement ? Le poids démographique est-il un indicateur ou un préalable de développement ? Ces deux questionnements s’avèrent être des préoccupations initiales sur la base desquelles s’est construite l’analyse contenue de cet ouvrage. En effet, dans une Afrique très féconde, mais caractérisée par l’aridité du développement, les contributeurs se sont investis à inscrire la population africaine au centre de l’enrichissant débat autour de sa capacité productrice, l’identifiant comme un complexe levier. Dans la débrouille qui la caractérise se raréfient l’offre et l’accessibilité aux services de base. Le sachant, les contributeurs révèlent l’Afrique à elle-même, elle qui menace d’être absente au grand rendez-vous de 2015 en

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