Villes et organisation de l espace en République Démocratique du Congo
305 pages
Français

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Villes et organisation de l'espace en République Démocratique du Congo , livre ebook

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Description

On trouvera dans ce volume un dossier solide sur les villes de la République démocratique du Congo. Sur le plan historique, l'auteur montre que les villes congolaises ne sont pas des créations coloniales. La colonisation ne les a pas créés, mais elle les a réorganisés à son profit. Aujourd'hui, les nouvelles exploitations minières et l'essor des transports automobiles et aériens déclassent en quelque sorte l'ancienne voie majestueuse du fleuve.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 282
EAN13 9782336258560
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Villes et organisation de l'espace en République Démocratique du Congo

Léon De Saint Moulin
Cahiers africains – Afrika Studies
Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC) Koninklijk Museum voor Midden-Afrika (KMMA) Section d’Histoire du Temps présent (anciennement Institut africain/Cedaf) Afdeling Eigentijdse Geschiedenis (voorheen Afrika Instituut-ASDOC)
Secrétaire de rédaction : Edwine Simons
Leuvensesteenweg 13, 3080 Tervuren
Tél. : 32 2 769 58 45 Fax : 32 2 769 58 20
E-mail : edwine.simons@africamuseum.be
Site : http://www.africamuseum.be/research/dept4/research/dept4/africainstitute/index_html
Conditions de vente : http://www.africamuseum.be/publications  ; publications@africamuseum.be
Couverture  : Conception graphique : S. Gillard (Trilogil)
Photographies : Léon de Saint Moulin et Theodore Trefon
Les activités de la Section d’Histoire du Temps présent (anciennement Institut africain/Cedaf) sont financées par le SPP Politique scientifique et par la Coopération belge au développement.
Les Cahiers africains sont publiés avec l’aide financière du Fonds de la recherche scientifique-FNRS de Belgique.
© Musée royal de l’Afrique centrale et
L’Harmattan, 2010. 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296119994
EAN: 9782296119994
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Liste des tableaux Table des Figures PRÉFACE INTRODUCTION Première partie - ÉTUDES GÉNÉRALES
Chapitre 1 - HISTOIRE DES VILLES DU ZAÏRE NOTIONS ET PERSPECTIVES FONDAMENTALES Chapitre 2 - LA PLACE DE KINSHASA DANS L’ÉVOLUTION NATIONALE Chapitre 3 - LES VILLES ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU ZAÏRE Chapitre 4 - PERSPECTIVES DE LA CROISSANCE URBAINE AU ZAÏRE Chapitre 5 - LA CROISSANCE URBAINE AU ZAÏRE Chapitre 6 - LES VILLES ET L’ORGANISATION DE L’ESPACE DU ZAÏRE Chapitre 7 - LE RÉSEAU URBAIN DE LA RDC AU SEUIL DU 3 e MILLÉNAIRE
Deuxième partie - ÉTUDES SPÉCIALES
Chapitre 8 - LE PHÉNOMÈNE URBAIN À KINSHASA ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES Chapitre 9 - QUELLE EST LA POPULATION DE KINSHASA ? Chapitre 10 - UNITÉ ET DIVERSITÉ DES ZONES URBAINES DE KINSHASA Chapitre 11 - CONTRIBUTION À L’HISTOIRE DE KINSHASA Chapitre 12 - CONTINUITÉS ET RUPTURES DANS LA DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE DE KINSHASA Chapitre 13 - KISANGANI. LA FORMATION DE LA POPULATION Chapitre 14 - BUKAVU, ÉTUDE DE GÉOGRAPHIE URBAINE Chapitre 15 - ORIGINE ET ÉVOLUTION DE LA VILLE DE KANANGA
LES CAHIERS AFRICAINS AFRIKA STUDIES
Liste des tableaux
Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7 Tableau 8 Tableau 9 Tableau 10 Tableau 11 Tableau 12 Tableau 13 Tableau 14 Tableau 15 Tableau 16 Tableau 17 Tableau 18 Tableau 20 Tableau 21 Tableau 22 Tableau 23 Tableau 24 Tableau 25 Tableau 26 Tableau 27 Tableau 28 Tableau 29 Tableau 30 Tableau 31 Tableau 32 Tableau 33 Tableau 34 Tableau 35 Tableau 36 Tableau 37 Tableau 38 Tableau 39 Tableau 40 Tableau 41 Tableau 42 Tableau 43 Tableau 44 Tableau 45 Tableau 46 Tableau 47 Tableau 48 Tableau 49 Tableau 50 Tableau 51 Tableau 52 Tableau 53 Tableau 54 Tableau 55 Tableau 56 Tableau 57 Tableau 58 Tableau 59 Tableau 60 Tableau 61 Tableau 62 Tableau 63 Tableau 64 Tableau 65 Tableau 66 Tableau 67 Tableau 68
Table des Figures
Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4 Figure 5 Figure 6 Figure 7 Figure 8 Figure 9 Figure 10 Figure 11 Figure 12 Figure 13 Figure 14 Figure 15 Figure 16 Figure 17 Figure 18 Figure 19 Figure 20 Figure 21 Figure 22 Figure 23 Figure 24 Figure 25 Figure 26 Figure 27 Figure 28
PRÉFACE
Elikia M’Bokolo

Entreprise nécessaire quand la qualité des textes en démontre l’utilité et en impose l’urgence, la réunion, en un seul livre, d’articles publiés pendant plusieurs dizaines d’années (1974-2007) dans plusieurs revues et ouvrages, constitue un exercice périlleux dont Léon de Saint Moulin s’acquitte ici avec un indiscutable bonheur. Nous avons été nombreux à regretter que ces stimulants articles épars, souvent égarés dans le légendaire encombrement créateur de nos bureaux de chercheurs, ne fussent pas réunis dans un ouvrage qui, tout en présentant les avantages de la commodité, donnerait à voir et exprimerait aussi, avec l’éclat qui lui revient, l’itinéraire fondateur et original d’un historien exemplaire. Ce vœu est aujourd’hui exaucé.
Qui d’entre nous, historiens du Congo et de l’Afrique centrale, ne lui envie pas, plus ou moins secrètement, la merveilleuse et unique chance qui fut la sienne d’arriver dans la capitale congolaise en 1959 ? Un moment charnière, en effet, que 1959, l’année des émeutes urbaines de Kinshasa, l’année au cours de laquelle s’exprimèrent avec éclat, en même temps que la violence politique, l’effervescence inventive et le génie créateur du peuple – je veux dire du petit peuple – kinois sous les angles aussi divers que le rejet définitif du régime colonial, la pression pacifique sur les pouvoirs, la participation politique à un système émergent, les sociabilités festives, ou encore les solidarités et fraternités débordant des frontières identitaires anciennes. Outre ces faits sociaux « totaux » qui imposent les villes congolaises comme un thème de recherche privilégié, je partage avec l’auteur de ces pages la conviction que, au-delà des définitions statistiques, la ville est, par excellence, un « point de polarisation de l’espace » et que, de ce fait, elle joue un rôle décisif, en Afrique comme dans le reste du monde, dans les transformations brutales ou lentes des sociétés. Lieux cruciaux de concentration des richesses, des pouvoirs et des contradictions sociales, elles donnent à voir à l’œuvre, non seulement les « grands hommes » privilégiés par les diverses chroniques si souvent complaisantes, mais aussi l’ensemble des forces sociales qui, véritablement, façonnent l’histoire. C’est cette démarche, éprouvée dans sa thèse de doctorat en histoire consacrée à Seraing, une banlieue de Liège, qu’il développe et amplifie ici à propos des villes congolaises.
Histoire, géographie, démographie, sociologie, économie…, ce livre est tout cela à la fois et ce n’est pas son moindre mérite tant au plan de la méthodologie qu’à celui des pistes de recherches ultérieures. Car il ne faut pas enfermer le travail de Léon de Saint Moulin dans les limites étroites des disciplines universitaires. Je dirais qu’il fait ici de l’histoire sociale, dans la meilleure acception de ce concept : dans ce livre se trouvent réunies des données quantitatives et qualitatives, tirées des sources les plus diverses et intégrées dans une réflexion qui, soucieuse de restituer à travers la durée les dimensions les plus significatives des phénomènes sociaux, s’inscrit forcément dans une pluralité de registres disciplinaires.
La durée, précisément, offre à l’auteur une conclusion centrale, sur laquelle il a raison de revenir à plusieurs reprises, car elle renouvelle l’histoire des villes congolaises. Non, celles-ci ne sont pas des créations de la colonisation. Au contraire, nous voyons clairement mis en lumière, dans les cas étudiés ici, leur « enracinement précolonial ». Même Kananga, trop souvent présentée comme le produit de l’entreprise coloniale, est à juste titre rattachée, par des cheminements indiscutables, à l’ancienne cité lulua de Mukenge. Ce n’est pas nier, au contraire, l’impact de la colonisation qui, par la captation des anciens pôles, réseaux et dynamiques d’organisation de l’espace, a voulu et a su réorganiser l’espace en fonction de ses propres logiques et au service de ses intérêts.
À cette histoire ancienne qui appartient à l’Afrique centrale, la colonisation a, en outre, substitué une histoire qu’il faut bien appeler « congolaise ». La démarche de Léon de Saint Moulin se déploie à plusieurs échelles, de la « macro-échelle » du territoire national du Congo-Zaïre jusqu’à la « micro-échelle » des quartiers urbains. À l’une des extrémités, la plus large, de cette pluralité d’échelles, il établit que l’armature urbaine du Congo repose sur trois axes majeurs, peut-être bientôt quatre : l’axe ouest-est, reliant la côte atlantique à la capitale ; les deux axes, toujours centrés sur Kinshasa, et la rattachant, l’un au nord-est et l’autre au sud-est du pays ; enfin, appelé peut-être à se développer, un axe nord-sud dont les deux « branches » relient le Katanga à

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