In: Revue d'Écologie et de Biologie du Sol, 1986, 23 (2), pp.119-153. Trois stations permanentes ont été étudiées: un peuplement de chêne avec un humus de type mull acide, un peuplement de pin sylvestre avec un humus de type dysmoder et un peuplement mélangé de chêne et de pin avec un humus de type mull-moder. Les feuilles de chêne abritent un nombre un peu plus grand de microorganismes que les aiguilles de pin, quel que soit le site. Le dépôt d'argile par les déjections animales a pour conséquence un potentiel colonisateur plus élevé de la part des bactéries. La microscopie électronique à transmission révèle un développement fongique initial à l'intérieur des aiguilles de pin, qui remplace rapidement le matériel végétal par du cytoplasme fongique et des restes de parois. La colonisation fongique initiale des feuilles de chêne est plus lente, probablement en raison des tannins foliaires. Plus tard, il se produit un développement bactérien qui rend les feuilles disponibles pour les pourritures blanches, qui décomposent alors activement les tissus internes. L'utilisation des techniques de sonication démontre une inactivation des colonies bactériennes du sol durant un moment de l'année, particulièrement dans le peuplement résineux. Les pertes de poids dans les conditions de terrain ont été observées sur la litière et sur des substrats artificiels tels que la fibre de cellulose pure ou la sciure de bois. Les courbes relatives au chêne montrent une pente initiale plus importante que pour le pin, faisant place après trois mois à un stade d'équilibre. Ce phénomène n'existe pas chez les aiguilles où la perte de poids est plus durable. La cellulose et la ligno-cellulose montrent une perte de poids constante, plus prononcée dans le site à mull (Chêne. La consommation de litière par le Collembole Folsomia candida a été étudiée sur les feuilles et l'écorce de chêne, les aiguilles et l'écorce de pin, pures ou mélangées, et sur le même matériel foliaire préalablement ingéré par l'Isopode Oniscus asellus. Les aiguilles fraîches de pin s'avèrent de loin être un meilleur aliment pour les Collemboles que les feuilles fraîches de chêne. Les peuplements mélangés de chêne et de pin et d'autres pratiques sylvicoles permettant un bon développement du charme en sous-étage semblent être plus favorables en ce qui concerne la formation d'un humus de type mull ou proche des mulls.