Intensification des déplacements domicile-travail entre 1990 et 1997
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L'intensification des déplacements domicile-travail dans la région Nord-Pas-de-Calais profite inégalement aux différentes zones d'emploi qui la composent. Certains pôles bénéficient d'un pouvoir d'attraction considérable, les zones de Lille et de Roubaix-Tourcoing qui tendent à fusionner, la zone de l'Artois-Ternois qui prend un essor sensible, et les zones du Valenciennois et du Douaisis qui, sans pouvoir résister à la force d'attraction de Lille, conservent une influence sur les zones situées plus au sud : le Cambrésis et la Sambre-Avesnois. À l'inverse, d'autres zones perdent un nombre croissant de leurs résidants au profit des sites alentour, sans pouvoir en contrepartie attirer la main-d'oeuvre des zones voisines : c'est le cas du littoral.

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Langue Français

Extrait

NORD-PAS-DE-CALAIS
F 15 - 2,29 N°12 - OCTOBRE 1999
Intensification des
déplacements
domicile-travail entre 1990 et 1997
Les frontières des zones d’emploi sont
soumises aux évolutions constantes duL’intensification des déplacements domicile-travail
contexte économique local qui accroît ou
réduit le pouvoir d’attraction des zones.dans la région Nord-Pas-de-Calais profite
Dans la région Nord-Pas-de-Calais, la
inégalement aux différentes zones d’emploi tendance uniforme à l’affaiblissement du
(1) nombre de travailleurs-résidants implique
qui la composent. Certains pôles bénéficient une multiplication des navettes domicile-
travail entre les zones d’emploi. La mobilitéd’un pouvoir d’attraction considérable, les zones
du travail (mutations, changements d’emploi
qu’ils soient volontaires ou non) est l’unede Lille et de Roubaix-Tourcoing qui tendent à
des principales responsables de ce phéno-
mène. Lorsque de tels changements inter-fusionner, la zone de l’Artois-Ternois qui prend un
viennent, nombre de ménages préfèrent
essor sensible, et les zones du Valenciennois et du conserver leur lieu de résidence actuel au
lieu de déménager vers leur nouveau lieu de
Douaisis qui, sans pouvoir résister à la force
travail, surtout lorsqu’ils sont propriétaires
de leur logement ou lorsque le conjoint ned’attraction de Lille, conservent une influence sur
peut obtenir une mutation. Ces choix sont
aussi confortés par le développement et lales zones situées plus au sud : le Cambrésis et la
modernisation des axes de transport qui
Sambre-Avesnois. À l’inverse, d’autres zones facilitent les trajets journaliers.
Suite à l’augmentation des flux journaliers
perdent un nombre croissant de leurs résidants entre les zones d’emploi du Nord-Pas-de-
Calais, certaines zones ont vu leur pouvoirau profit des sites alentour, sans pouvoir en
(2) d’attraction se développer alors que
d’autres s’enferment au contraire dans uncontrepartie attirer la main-d’œuvre des zones
déclin sensible.
voisines : c’est le cas du littoral.
(1) salariés résidant dans la même zone d’emploi que celle de leurCarine Drapier
lieu de travail.
UNIVERSITÉS DE LILLE I ET LILLE II (2) capacité d’une zone à attirer à elle des travailleurs résidant dans
Au moment de la rédaction de cette étude, l’auteur était accueillie au sein du Service Études Diffusion d’autres zones.
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS - 130, AVENUE DU PRÉSIDENT J.F. KENNEDY - 59034 LILLE CÉDEX - TÉL. : 03 20 62 86 29 - TÉLÉCOPIE : 03 20 62 86 00N°12
Profils
NORD-PAS-DE-CALAIS
Cambrésis, Sambre-Avesnois et Lens-Hénin l’activité économique de l’ensemble du
LA DÉFINITION DES ZONES D’EMPLOI
n’ont fait que confirmer leurs difficultés. littoral affecte de la même façon les zones
Outre une réduction de leur poids dans le du Boulonnais et de Berck-Montreuil,Découpage destiné à répondre à la demande
d’information localisée à l’occasion de la total de l’emploi régional (14,3% à elles conduisant les salariés à rechercher un
epréparation du VII plan en 1972, les zones trois en 1997 contre 16,4% en 1990), autre emploi à l’extérieur de leur zone de
d’emploi dites zones A, ont été définies dans
ces zones perdent une part croissante de résidence. Seul le Calaisis semble encorele Nord-Pas-de-Calais par un groupe de travail
leurs travailleurs au profit des pôles d’emploi maintenir une position stable en attirantréunissant divers experts régionaux (Mission
régionale, préfectures de département, alentour. Les sorties nettes de Lens-Hénin une grande partie des salariés de
direction régionale de l’Insee, Oream Nord,
vers les autres zones représentent désormais Dunkerque et du Boulonnais. Cependant,
Atelier régional d’études et d’aménagement
19% de l’emploi de la zone contre 10% sa position continue malgré tout de serural, Échelon régional de l’Emploi). Au
nombre de 14 initialement, elles répartissaient au début de la décennie, ces sorties se détériorer puisque les nouveaux entrants
l’espace régional autour des principales partageant entre les destinations de Lille et ne font que limiter le recul de cette zone
agglomérations urbaines qui le polarisaient.
de l’Artois-Ternois. mais ne compensent pas complètementCe découpage régional est ainsi bien antérieur
à celui qui s’est imposé au plan national au La dégradation des situations du Cambrésis les flux sortants.
début des années quatre-vingt et qui a et de la Sambre-Avesnois est encore plus
conduit à la définition de 365 zones d’emploi
sensible : approximativement 15% de UNE SITUATION PARTICULIÈREsur la base des déplacements domicile-travail
l’emploi total de chacune de ces zones POUR LA ZONE DE ROUBAIX-(1983). C’est alors que la zone de Lille a été
éclatée en deux pour voir naître celle de passe désormais chaque jour les frontières TOURCOING
Roubaix-Tourcoing. En 1994, un réexamen
de la zone d’emploi pour aller travailler à
des limites de ces zones mené par la Dares
l’extérieur (principalement dans le Tout en maintenant sa place de deuxième(du ministère du Travail et de l’Emploi) et
l’Insee pour tenir compte d’éventuelles Valenciennois, voire le Douaisis) alors que employeur de la région, la zone de
évolutions fortes a abouti à la reconduction ce pourcentage de sorties nettes n’était Roubaix-Tourcoing est néanmoins devenue
en l’état des contours des zones régionales.
que de 5% environ pour chacune de ces moins attractive en terme d’emploi.
zones en 1990. Attirant légèrement plus de travailleurs
Sur les quinze zones d’emploi initialement qu’elle n’en perdait en 1990 (les entrées
définies pour la région, neuf semblent DES DIFFICULTÉS ÉMERGENTES nettes représentaient alors 1,2% de l’emploi
aujourd’hui éprouver des difficultés à POUR LE LITTORAL total de la zone), elle enregistre désormais
retenir leurs salariés, attirés en nombre des sorties nettes qui équivalent à 0,1% de
croissant par les six autres zones même si ce Le poids des quatre zones d’emploi du l’emploi total de la zone en 1997. Si le
changement de lieu de travail ne s’accom- littoral (Dunkerque, le Calaisis, le Boulonnais changement n’est pas fondamental, il laisse
pagne pas d’un changement de zone de et Berck-Montreuil) dans l’emploi régional malgré tout apparaître un léger revirement
résidence. s’est lui aussi affaibli au cours de la dernière de tendance puisque la zone passe d’une
décennie. La récession de Dunkerque est attractivité positive à une situation de
LE DÉCLIN ANNONCÉ DE LENS particulièrement flagrante à ce niveau : perte nette de travailleurs au profit
ET DU SUD-EST attirant légèrement plus de population d’autres zones d’emploi.
DU NORD-PAS-DE-CALAIS qu’elle n’en perdait en 1990, cette zone se Cette situation s’explique par la proximité
voit sept ans plus tard en situation de perte de Lille qui exerce une attraction très
Déjà en situation défavorable au début nette de travailleurs au profit du Calaisis et puissante sur les salariés des zones qui
des années quatre-vingt-dix, les espaces de la zone de Flandre-Lys. La réduction de l’entourent.
UN CONTEXTE DE RECOMPOSITION GÉOGRAPHIQUE DE L’EMPLOI
Évolution de la répartition de l’emploi régional entre les 15 zones d’emploi
Zones d’emploi Répartition de Rang de la zone Travailleurs
l’emploi régional selon sa part dans résidants (en % de
entre les zones en % l’emploi régional l’emploi dans la zone
1990 1997 1990 1997 1990 1997
Lille 24,7 25,3 1 1 74,9 63,8
Roubaix-Tourcoing 12,0 11,3 2 2 78,3 67,9
Valenciennes 7,2 7,3 4 3 87,9 77,3
Lens-Hénin 7,3 6,8 3 4 80,4 70,5
Dunkerque 7,2 6,4 4 5 90,4 85,8
Artois-Ternois 5,7 6,1 7 6 82,9 63,8
Béthune-Bruay 5,9 5,3 6 7 84,8 72,3
Douaisis 4,9 4,7 9 8 81,9 68,4
Sambre-Avesnois 5,0 4,1 8 9 96,1 87,9
Calaisis 3,8 3,5 12 10 88,8 77,7
Boulonnais 4,0 3,4 11 11 94,4 87,0
Cambrésis 4,1 3,4 10 11 91,7 80,0 GUIDE DE LECTURE LA ZONE D’EMPLOI DE L’ARTOIS-TERNOIS, QUI SE TROUVE AU
E6 RANG DANS LE CLASSEMENT RÉGIONAL EN 1997, OCCUPAIT 5,7% DU TOTAL DES SALARIÉSSaint-Omer 3,3 2,7 13 13 79,9 73,1
DU CHAMP DE L’ÉTUDE EN 1990. EL

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