Pierre Cleitman, dandy extravagant Attrape souvenirs
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Pierre Cleitman, dandy extravagant Attrape souvenirs

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Saint-Louis/ Ce soir au Café Littéraire Pierre Cleitman, dandy extravagant Après l’amour platonique dans les trains, c’est du sens de l’humour chez Descartes dont nous entre-tiendra, ce soir, au Café Littéraire, Pierre Cleitman. Petit portrait de conférencier extravagant.
L’homme est fin, allongé. Sous des airs un peu las de Buster Keaton vs Droopy, se planque un dandy quelque peu nostalgique. Pierre Cleit-man n’a pas la gueule de l’emploi. On ne le pressent pas homme d’humour, et pourtant... Entre Bâle et Paris, ce garçon de l’autre siècle n’a cessé de se chercher. Entre histoire et philosophie, l’étu-diant de 68 avait choisi la musique en fin de compte. Son frère disparu, René Cleit-man, était, lui, "entré" en ci-néma. Il fut l’un des plus grands producteurs français entre 1980 et 2000 (Leconte, Blier, Rappeneau, Mikhalkov, Tavernier...). L’art était donc de famille. La musique, l’ac-cordéon (klezmer music), Pierre Cleitman en a bien vé-cu durant de longues années. Mais il ne pouvait rester seulement dans la musique des notes. Et au début des an-nées 2000, convaincu par Jean-Michel Ribes, metteur en scène et patron du Théâ-tre du Rond Point, Pierre Cleitman revient aux mots. Une autre musique qui le renvoie aussi à ses anciennes velléités philosophiques. Et voici donc le dandy lancé dans le one-man-show hu-moristique... Mais Bigard et consorts pouvaient continuer à "blaguer" tranquilles. Cleit-man leur laissait la gaudriole baveuse. C’est du côté de Kaf-
Pierre Cleitman. «Plus on creuse le sérieux, plus on trouve le comique». (Photo DNA-GuG)
ka et de Pierre Etaix, qu’il tra-ce sa voie.
L’ésotérisme du 22 à Asnières
Les Conférences extrava-gantes ou des spectacles d’humour et de philosophie, dans le genre "pas sérieux s’abstenir" il n’y aurait pas pire accroche et pourtant... C’est plutôt rigolo voire car-rément délirant et franche-ment intelligent. Bref, c’est fin et amusant à l’aune de l’intitulé de ces "derniers sa-lons où l’on glousse". Entre
"la place du mécontentement dans les énergies renouvela-bles"et "quel avenir pour l’étonnement ?", on sent poin-dre comme un soupçon de facétie, une pointe de déri-sion, mais dans la limite du déraisonnable. Pierre Cleit-man garde raison et affirme une rigueur certaine dans ses exposés, même les plus osés. « J’aimebien faire rire», avoue-t-il. Et fantaisiste, il ra-joute qu’il est un auditeur de France Info, on s’en serait douté, mais aussi, plus éton-nant, de Rires et Chansons...
Saint-Louis/ Maison du Lertzbach
Ce maniaque de l’expres-sion, qui dit devenirla-« plus pidaire avec l’âge», prépare d’autres conférences toujours extravagantes (L’ésotérisme du 22 à Asnières)et créera prochainement sa première pièce,La croisade des co-chons, au Théâtre Gérard Phi-lipe de Frouard (Val de Lor-raine).Daniel Carrot
Ce soir, à 20h 30,au Café Littéraire, et le 20 janvier (Le yin et le yang dans les relations franco-allemandes). Entrée libre sur réservation.: 03 89 69 52 23.
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