Les comptes de la Nation en 2005
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Dynamisme de la consommation et de l’investissement, ralentissement de la consommation publique En 2005, malgré le redémarrage de la croissance en milieu d’année, le produit intérieur brut s’accroît en moyenne annuelle de 1,2 % en volume, après 2,3 % en 2004 et 1,1 % en 2003. La croissance a en effet été nettement plus forte au second semestre qu’au premier (voir Informations Rapides sur les comptes trimestriels publié ce même jour). Le solde extérieur continue de freiner l’activité et les dépenses des administrations publiques décélèrent nettement. En revanche, la consommation des ménages reste dynamique et l’investissement accélère. Le pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages ralentit et leur taux d’épargne diminue de près d’un point. Le taux de marge des sociétés non financières se contracte. Le déficit public se réduit, sous l’effet d’une hausse des prélèvements obligatoires et d’un ralentissement des dépenses publiques. La production croît au même rythme que le PIB Le solde extérieur se creuse La progression de la dépense de consommation des ménages reste solide L’investissement accélère Le pouvoir d’achat des ménages ralentit Le taux de marge des entreprises se replie La réduction des déficits publics se poursuit Encadrés Pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages Révisions du PIB en volume

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Langue Français

Extrait

N° 1077 - MAI 2006
Prix : 2,30€
LescomptesdelaNationen2005
Dynamisme de la consommation
et de l’investissement, ralentissement
de la consommation publique
Adrien Friez, Hélène Poncet, département des Comptes nationaux, Insee
n 2005, malgré le redémarrage de pénurie céréalière liée à la canicule de 2003.
Le stockage ralentit nettement dans l’automo-la croissance en milieu d’année, le
bile. Il avait fortement augmenté l’année précé-Eproduit intérieur brut s’accroît en
dente, la production française s’étant ajustée
moyenne annuelle de 1,2 % en volume,
avec retard à une pénétration accrue du mar-
après 2,3 % en 2004 et 1,1 % en 2003. La ché intérieur par la concurrence étrangère.
croissance a en effet été nettement plus
forte au second semestre qu’au premier Le solde extérieur se creuse
(voir Informations Rapides sur les comp-
Dans un environnement international toujourstes trimestriels publié ce même jour). Le
porteur, les exportations restent dynamiques en
solde extérieur continue de freiner l’acti-
2005 (+ 3,1 % après + 3,9 % en volume). Ce
vité et les dépenses des administrations dynamisme est toutefois nettement inférieur à
publiques décélèrent nettement. En celui des importations (+ 6,1 % après + 6,6 % en
revanche, la consommation des ménages volume). De ce fait, le solde du commerce exté-
rieur pèse encore davantage qu’en 2003 etreste dynamique et l’investissement accé-
2004 sur la croissance, avec une contribution delère. Le pouvoir d’achat du revenu dispo-
– 0,8 point, contre – 0,6 les deux années précé-
nible des ménages ralentit et leur taux
dentes (tableau 1).
d’épargne diminue de près d’un point. Le Les importations accélèrent dans l’agriculture,
taux de marge des sociétés non finan- dans le textile et dans l’équipement du foyer,
cières se contracte. Le déficit public se ainsi que dans les biens d’équipement ; elles
ralentissent nettement dans l’automobile et lesréduit, sous l’effet d’une hausse des pré-
biens intermédiaires. Elles progressent aulèvements obligatoires et d’un ralentisse-
même rythme que l’année précédente dans l’é-
ment des dépenses publiques.
nergie. Elles diminuent dans les services aux
particuliers alors qu’elles avaient progressé en
En 2005, en moyenne annuelle, la production Contributions à la croissance du PIB
s’affaiblit dans la plupart des branches d’acti- en %
2,5vité. Elle diminue dans l’agriculture, après une Dépense de consommation des ménages
Investissement des entreprisesbonne année 2004. Elle ralentit fortement dans
Solde du commerce extérieur2,0les biens manufacturés, en particulier dans Variations de stocks
l’habillement-textile et l’automobile. Elle ralentit PIB
1,5dans les produits énergétiques et les trans-
ports, ainsi que dans les services principale-
1,0ment non marchands. À l’inverse, la
construction et les activités financières accélè-
0,5rent, de même que les services aux entreprises
et aux particuliers. Au total, la production s’ac-
0croît de 1,2 %, après 2,4 % en 2004.
Le mouvement des stocks, favorable à l’activité
-0,5en 2004 (contribution de 0,6 point à la crois-
sance), a pris fin en 2005. En particulier, la
-1,0filière agricole déstocke en 2005, après avoir 2001 2002 2003 2004 2005
reconstitué des stocks en 2004 à la suite de la Source : Comptes nationaux, base 2000, Insee.
INSEE
PREMIERE2004. Inversement, dans les services augmentent fortement. Celles de servi- contre 27,8 milliards en 2004, sous l’effet
aux entreprises, elles progressent alors ces accélèrent, principalement sous l’im- d’une forte augmentation des prix (plus
qu’elles avaient reculé en 2004. pulsion des services aux entreprises. de 30 %), qui pousse à la hausse le prix
Les exportations agricoles se redressent En valeur, les échanges de biens et ser- de l’ensemble des importations
après la baisse de l’an passé, contri- vices avec le reste du monde sont défici- (+ 3,1 %). L’excédent des échanges de
buant ainsi à réduire les stocks de l’agri- taires pour la première fois depuis 1991. services se réduit ; hors tourisme, il
culture. Les exportations de biens Les échanges de biens sont la principale devient déficitaire, alors que l’excédent
manufacturés ralentissent ; en particu- source de cette dégradation. En particu- touristique lui-même se contracte.
lier, les exportations d’automobiles dimi- lier, la facture énergétique s’alourdit
nuent. Les exportations d’énergie notablement : 37,4 milliards en 2005
La progression de la dépense
de consommation des ménages
Pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages
reste solide
Le revenu disponible des ménages (RDB) revanche, il est en ligne avec ce même
désigne la masse des revenus perçus par indice dans les comptes trimestriels (cor- La dépense de consommation des ména-
l’ensemble des ménages nette des im- rigés des jours ouvrables, volumes aux ges reste sur un rythme de progression
pôts et cotisations qu’ils payent, et non prix de l’année 2000), si bien que la pro- solide de + 2,1 % (après + 2,3 % en 2004
pas le revenu de chaque ménage. L’évo- gression du pouvoir d’achat y apparaît su- et 2,2 % en 2003). Elle demeure le princi-
lution du pouvoir d’achat du revenu dispo- périeure de 0,2 point par rapport aux
pal moteur de la croissance (graphique
nible brut des ménages est une grandeur comptes annuels (voir les Informations
1). Le ralentissement concerne toutes
macroéconomique qui rapporte l’évolu- Rapides, Premiers Résultats du premier
les grandes familles de produits, à l’ex-
tion de cette masse de revenus au défla- trimestre de 2006, publiés ce même jour).
ception des biens agro-alimentaires.teur de la dépense de consommation des Par rapport aux données déjà publiées
Dans les produits énergétiques, laménages. par l’Insee pour les années 2003 et 2004
consommation est en diminution.Le prix de la dépense de consommation (publicationdu20mai 2005des comptes
des ménages utilisé diffère légèrement de de la Nation), la progression du pouvoir La dépense de consommation des admi-
l’indice des prix à la consommation. Il in- d’achat du RDB est revue à la hausse de nistrations publiques ralentit plus fran-
clut notamment des dépenses non prises 0,5 et 0,8 point en 2003 et 2004 (données chement. La partie dite individualisable
en compte dans l’indice, telles que les brutes, volumes aux prix de l’année pré- de cette dépense continue de décélérer
loyers imputés aux ménages propriétai- cédente). Le 31 mars dernier, les comptes (+ 1,7 %, après + 2,2 % en 2004 et
res de leur logement (57 % des ménages) trimestriels (données corrigées des jours
+ 2,7 % en 2003), en particulier sous l’effet
et les services d’intermédiation financière ouvrables, volumes aux prix de l’année
du ralentissement des dépenses de
indirectement mesurés. Cette année, l’in- 2000) ont fourni une première estimation
santé et d’action sociale. La partie dite
dice du déflateur de la dépense de du pouvoir d’achat sur 2005 (Informations
collective est stable en volume alorsconsommation dans les comptes annuels Rapides,Résultatsdétaillés du quatrième
qu’elle progressait sensiblement l’année(bruts, volumes aux prix de l’année précé- trimestre de 2005). Cette estimation est ré-
précédente (– 0,2 % en 2005 aprèsdente) est supérieur de 0,2 point à l’indice visée à la baisse de 0,8 point dans l’Informa-
des prix à la consommation (+ 2,0 % tionsRapides de ce jour (les estimations des + 2,4 % en 2004).
contre + 1,8 %), en particulier en raison de comptes trimestriels sur 2003 et 2004 sont
la forte progression du prix des loyers. En révisées à la hausse de 0,6 et 0,9 point).
L’investissement accélère accélère en 2005
(+ 3,6 % après + 3,0 %) et vient soutenir Le PIB et les opérations sur biens et services
la croissance à hauteur de 0,7 point. Ilprix courants, en % et milliards d’euros
Évolution en volume s’agit de la contribution la plus forte
aux prix de l’année 2005 depuis 2000. Cette accélération s’ex-
pr

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