ETUDE BONNES PRATIQUES
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Description

Etude de bonnes pr
atiques Stratégies de comm
unication
de la société civile en Afrique de l’Ouest
Etude de Bonnes Pratiques Cette étude a été réalisée par l’Institut P
anos Afr
ique de l’Ouest
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coordonnée par Gér
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Les idées et opinions exprimées dans cet ouvrage le sont sous la seule
responsabilité de leurs auteurs, et ne sauraient en rien préjuger d'une
position officielle de l'Institut Panos.
Institut P
anos Afrique de l'Ouest
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Extrait

Etude de bonnes pratiques
StratŽgies de communication de la sociŽtŽ civile en Afrique de l’OuestEtude de Bonnes Pratiques
©Institut Panos Afrique de l’Ouest - Mars 2004ISBN :2-915 627-02-9Cette Žtude a ŽtŽ rŽalisŽe par l’Instituat nPos Afrique de l’Ouest (IPAO)coordonnŽe par GŽraldine PIERROT, stagiairesous la direction de Mamadou NDAO, Coordonnateur du Programme Communication, SociŽtŽ Civile et Bonne Gouvernance ˆ l’IAPOavec la collaboration des membres de l’IPAODirectrice :Diana SENGHORL’Institut aPnos Afrique de l’Ouest (IAPO) est une organisation nongouvernementale internationale, indŽpendante et la•qu,e crŽŽe en janvier 2000.Depuis son sige, ˆ Dakar, l’IAPO mne ses activitŽs ˆ l’Žchelle de li’qAufer del’Ouest, avec des reprŽsentations ou des correspondants dans la plupart despays.Aprs Panos Londres, Panos Washington et Panos Paris, c’est le 4mePanosindŽpendant du Panos Council qui comprend Žgalement Panos Afrique de l’Est (ˆ Kampala), aPnos Afrique Australe (ˆ Lusaka) et Panos Asie du Sud (ˆ Katmandou).L’IAPO œuvre ˆ la construction d’une culture de la dŽmocartie, de la citoyennetŽet de la paix dans le domaine de l’inofrmation et de la communication.Les idŽes et opinions exprimŽes dans cet ouvrage le sont sous la seuleresponsabilitŽ de leurs auteurs, et ne sauraient en rien prŽjuger d'uneposition officielle de l'Institut Panos.Institut Panos Afrique de l'Ouest6, rue Calmette - B.P.21 132 - Dakar-Ponty - SŽnŽgalTŽl.(221) 849 16 66 - Fax (221) 822 17 61E-mail :info@panos-ao.org - Web :http://www.panos-ao.org/
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................75Annexe 2 :RŽpertoire des Osc d’Afirque de l’Ouest enqutŽes ?4 - Deuxime partie :Les disparitŽs et spŽcificitŽs nationales455 - Troisime partie:Exemples de bonnes pratiquesen matire de communication des Osc................................................................................................556 - Quatrime partie:Annexes 71Annexe 1 :Bibliographie et sitiographie des ouvrages de vulgarisationˆ la communication des Osc ..........................................................................................................733 - Premire partie:Pratiques en communication des Oscd’Afrique de l’Oue.s..t.......................................................................................................................................19Chapitre 1:Etat des lieux:Sous le signe du paradoxe 21Chapitre 2:Une communication interne ˆ lefficacitŽ limitŽe 25Chapitre 3:Une communication externe en demi-teinte 31La montŽe en puissance des Osc sur la scne publique 11Le handicap de la communication 12Communiquer pour promouvoir la citoyennetŽ 132- Objectifs et mŽthodologie du manuel15 SOMMAIRE1 - Introduction11Avant propos ...................................................................................................................................................................9......................????11??....................................
AVANT-PROPOSUne nouvelle sociŽtŽ de l’ionrfmation se dessine en Afrique.Elle est plurielle dans la diversitŽdes acteurs qui la dŽterminent, dynamique dans l’vŽolution qui la sous-tend.Elle est surtoutmarquŽe par une explosion mŽdiatique qui consacre la presse comme le levain d’unenouvelle conscience citoyenne.Mais dans ce vaste champ de dialogue social qui se dessine,voire se consolide, des espaces de marginalitŽ persistent.Des voix Žmergent difficilementalors qu’elles sont potreuses de sens et de changement, au mme titre que d’autres ofrcesimpliquŽes et actives dans les mutations sociales, culturelles, politiques et Žconomiques quiredessinent les contextes en Afrique.De cette marginalitŽ peine ˆ sotrir la sociŽtŽ civileafricaine.Dans le processus de dŽmocratisation que conna”t le continent, elle a su spŽcifierson r™le et dŽfinir son champ de responsabilitŽ;elle pche cependant dans leur valorisation.Pour tout dire:dans la communication.La SociŽtŽ Civile a-t-elle quelque chose ˆ dire ? Sans aucun dout.eSon message est ˆ la hauteur de ses engagements et des effets qu’ils induisent dans le avste espace social.A-t-elle les moyens de son devoir/dŽsir d’xepression? Le nœud du problme se situe ˆ ceniveau.La pertinence de ce manuel aussi.Communiquer relve d’un schŽma organisationnel intenre, c’est aussi une projectionextŽrieure.D’une patr on se situe dans une dimension fonctionnelle, d’autre patr on est dansune logique de sŽduction.Etre efficace, pertinent dans un domaine comme dans l’autreconditionne l’xeistence de ces organisations de la sociŽtŽ civil.eOn ne peut en faire leurraison d’tr, emais la communication est une manifestation de leur tre.Ce ne sont pas les vecteurs qui manquent;c’est dans leur appropiration que les lacunes se cristallisent.Tous les contextes ne se valent pas, mais un paysage mŽdiatique africain aujourd’huidiversifiŽ, dynamique, offre une multitude de supports.Les technologies de l’inofrmationaccroissent ces opportunitŽs, avec des capacitŽs de projection plus vastes encore.Mais communiquer est un processus complexe.De l’identification de la cilbe, la formulationdu message, la dŽfinition et l’utilisation du suppot,r ˆ la mesure de l’impact, des intearctionsagissent.Elles sont souvent mouvantes et interdisent un schŽma figŽ.Plus complexe encoreest la sociŽtŽ civil.eCette entitŽ que l’on cherche ˆ globaliser est ena ift une rŽalitŽ pluirelledans laquelle les stratŽgies dŽveloppŽes refltent autant de champs d’intveerntion, de cibles,que de finalitŽs ˆ atteindre.On ne dŽveloppe pas de la mme manire un plaidoyer endirection des autoritŽs pour faire prendre en charge une question dans l’agenda politiqu,equ’on communiquerait en direction des communautŽs de base pour promouvoir unchangement des comportements dans une dynamique donnŽe.Cette Žtude tient compte de cette double complexitŽ et cherche ˆ l’Žclair.ePrubliŽe parl’Institut Panos Afrique de l’Ouest, elle est le furit d’une enqute qui rŽsume une sommed’xepŽriences en matire de communication, menŽes par des Osc en Afrique de l’Ouest.elle n’est pas xehaustive, mais valorise des tendances.Les pratiques ainsi dŽtaillŽes sont analysŽes ˆ travers leurs forces et leurs faiblesses, mais aussi au regard de la capacitŽou non des Organisations de la SociŽtŽ Civile (Osc) ˆ les mettre en partique en vue du meilleur effet.??1?3??13??
01L’utilitŽ d’un texl eercice se vŽrifie, par ailleurs, dans l’affirmation partagŽe par la totalitŽ desresponsables d’Osc ici enqutŽ,e spour qui la communication est une dimension essentielleet transversale dans leurs activitŽs.Oui, les Organisations de la SociŽtŽ Civile ont droit ˆ la parole! Mais pour l’atriculercomment?Mouhamadou Tidiane KassŽInstitut Panos Afrique de l’Ouest1 - INTRODUCTIONLa montŽe en puissance des Osc sur la scne publiqueLa « SociŽtŽ Civile » s’est afmfirŽe en Afrique de l’Ouest ˆ la afveur du mouvement dedŽmocratisation opŽrŽ dans les annŽes quatre-vingt dix.Largement employŽ aujourd’hui, leconcept reste cependant flou et imprŽcis.La sociŽtŽ civile se prŽsente en efeft comme unerŽalitŽ pluirelle qui recouvre, de manire indistincte, les Ong, les syndicats, les acteurs nonŽtatiques, les associations et mme les regroupements d’intellectuel.sNŽanmoins, les acteurs qui la constituent, aussi divers soient-ils, ont un trait commun :celuide n’appatrenir ni ˆ la « sociŽtŽ politique » ni ˆ l’EtEant. effet, historiquement, ce concept estapparu en Europe, au XIXe sicle, pour dŽsigner l’entitŽ pliuerlle qui faisait face ˆ l’Etat,s’opposait ˆ la puissance pulibque tout en tentant de l’influence.rMais que reprŽsente-t-elleet comment dŽfinir de faon prŽcise « la SociŽtŽ Civile » en Aiqfrue ? Un certain consensusappara”t ˆ ce propo.sAinsi la dŽfinit-on comme un contre-pouvoir animŽ par des individuset/ou des organisations indŽpendants du pouvoir politique, local ou central, mais dontl’ambition est d’xercer une influence sur celui-ci dans le sens du bien-tre social.Le conceptregroupe alors :- les structures non organisŽes qui trouvent leur lŽgitimitŽ dans leur aspiration ˆ l’xercice de leur droit citoyen, notamment les intellectuels ;et- les structures organisŽes qui, juridiquement, rŽpondent du statut d’association (Ong,associations, rŽseaux, etc.).Ce sont elles que l’on nomme les Organisations de la SociŽtŽCivile (Osc).A l’obsevration du tableau global qu’elles offrent, les Osc appaarissent multiples et variŽes :certaines travaillent dans le domaine des Droits de l’homm,e d’autres dans celui del’evnironnement, des services sociaux, etc.Toutefois, il semble important de noter que leconsensus qui regroupe cette rŽalitŽ diverse dans un ensemble identitaire plus ou moinscohŽrent, est rŽcent.Il s’est en efeft posŽ, au cours de 2001, en France et en Belgique, undŽbat sur la dŽfinition de la sociŽtŽ civil.eAinsi est montŽe cette question :les entreprises enfont-elles ou non partie ?Au regard des polŽmiques qu’elle suscit, eliŽes ˆ sa manire de prendre en charge desquestions qui l’inteprellent, la dŽfinition de la sociŽtŽ civile est chargŽe de sen.sElle est toutaussi lourde d’enjeux.Les contours qui lui sont tracŽs par les intellectuels et les hommespolitiques dŽpendent beaucoup du regard et des jugements de valeur qu’ils potrent sur elle.Ainsi la sociŽtŽ civile a-t-elle d’abord ŽtŽ perue et jugŽe ade ofn pŽjorative.Par opposition ˆ l’Etat qui, aurŽolŽ d’unoer tef lŽgitimitŽ, semblait le garant de l’intŽrtgŽnŽral, la sociŽtŽ civile est apparue comme une myriade d’acteurs mus par des intŽrtsparticuliers et Žgo•ste.sUne telle vision binaire incluait les acteurs Žconomiques dans lasociŽtŽ civil,e mais elle est aux antipodes des perceptions actuelles.??1?5?1?5??
12Aujourd’hui, cette entitŽ qu’est la sociŽtŽ civile est gŽalneŽmrent perue de faon pluspositive.En effet, pour les bailleurs de fonds et nombre d’intellectuels qui dŽnoncent lacorruption de l’Etat et son appropiration par certaines Žlites, entre autres dŽrives dessystmes politiques et Žtatiques en plac,e la sociŽtŽ civile reprŽsente les multiples acteurssociaux qui, loin d’tre ums par la recherche de leurs intŽrts propres, se mettent au service du dŽveloppement et de nobles causes.Devant ces acteurs revtus du manteaud’une cetraine crŽdibilitŽ, les Etats du Sud se sont vus, quelque part, remis en cause par les bailleurs de fonds internationaux, accusŽs de « mauvaise gestion » et tenus pourresponsables de l’Žchec de quarnte ans de coopŽration internationale pour ledŽveloppement entamŽe depuis les indŽpendances.La faillite de l’Etat a ainsi afvorisŽ l’Žmergence et l’amffiartion d’un nouevl acteur vite devenuun partenaire privilŽgiŽ dans la coopŽartion internationale, qu’elle soit bilatŽarle oumultilatŽrale.Le pouvoir central est critiquŽ dans sa capacitŽ ˆ dŽefndre et ˆ promouvoirl’intŽrt gŽnaŽl,r suspectŽ de dŽroger ˆ sa mission, et la sociŽtŽ civilea lvorisŽe.Cette sociŽtŽ civile qui s’affmire ˆ travers une dŽfinition ou une perception qui l’imposent dansune dynamique oppositionnelle par rapport ˆ l’Etat, xeclut de fait les entreprises.Ainsi, lavision ternaire d’une sociŽtŽ ptargŽe entre l’Etat, le marchŽ et la sociŽtŽ civile selmebaujourd’hui communŽment acceptŽ.eEt on comprend pourquoi cette dernire appara”tcomme un ŽlŽment rŽgulateu, run indicateur valorisŽ par les bailleurs de fondsinternationaux.Mais derrire cette bŽnŽdiction se profilent des questions qui inteprellent quant ˆ l’essencemme des Osc.Dans leur affirmation ˆ travers les diffŽrents pays africains, traduisent-ellesla reconnaissance d’une xepertise et d’une matuartion effective qui les destine ˆ un r™lepleinement assumŽ ? Sont-elles un « gage dŽmocartique » donnŽ par les Etats aux bailleursde fonds pour parer des oripeaux de la respectabilitŽ des systmes politiques en mal decrŽdibilitŽ ? Le dŽbat fut-il posŽ, il n’altre eni ern ce qui appara”t comme une donnŽe essentielle dansl’Žquilibre dŽmoactrique auquel on tend dans beaucoup de pays africains, et qui voit les Oscjouer un r™le de plus en plus important dans les dŽbats et les politiques publiques.ConsultŽes, voire associŽes par les Etats et les bailleurs de fonds, elles jouent notammentune part active dans l’Žlaboartion des agendas des nŽgociations internationales (commedans les accords de pche Union EuropŽenne-SŽnŽgal), ou des documents de politiquesnationales (avec, par exemple, le Document stratŽgique de rŽduction de la pauvretŽ initiŽ parla Banque Mondiale).Le handicap de la communication Dans leur montŽe en puissance sur la scne politiqu,e les Osc ont pourtant du mal ˆ sepositionner dans cet espace, devenu essentiel, de dialogue public, d’inteprellation collectiveet d’implication cityoenne, qu’est le monde des mŽdia.sCe dŽficit d’affimration dans l’espacemŽdiatique, dont elles restent largement absentes, induit une discordance entre leur travailqui a gagnŽ en importance et leur dŽficit de visibilitŽ.En fait, les moyens et stratŽgies de communication mis en œuvre par les Osc n’ont que peu ŽvoluŽ en terme defficacit, Žmme sils se sont accurs et diversifiŽs.Ils ne sont nirationnellement utilisŽs lorsqu’il s’agit des ymeons traditionnels (en particulier la presse etles radios de proximitŽ), ni pleinement mis ˆ profit pour ce qui est des nouvelles technologiesde l’inofrmation et de la communication (Ntic).A ce dernier niveau, on se limite encore tropsouvent au courrier Žlectronique et aux listes de diffusion.Au-delˆ de ces limites liŽes ˆ l’approipartion et ˆ l’utilisation optimales des outils decommunication de masse, les Osc ouest-africaines tra”nent encore des handicaps qui lesempchent de tisser des liens entre elles, de s’organiser en rŽseaux, bref de se mettre dansune situation d’Žchange au nievau horizontal, c’est-ˆ-dire entre elle.sA l’Žchelle national, eles approches entreprises sont isolŽes, loin de s’inscire dans unesynergie fŽconde qui permettraient aux Osc de se rendre plus visibles et d’accro”tre leurinfluence sur les dŽcideurs.Au niveau rŽgional, ˆ un moment o les questions d’intrŽatgionoccupent une part de plus en plus grande dans la dynamique des Etats, avec la CommunautŽEconomique des Etats de l’Afirque de l’Ouest (Cedeao), le Nouevau partenariat Žconomiquepour le dŽveloppement de l’Aifrque (Nepad, en anglais), etc., l’absence d’inter-comumnicationplace les Osc en marge d’un processus dynamiqu.eLeurs limites dans l’accs et dans ladiffusion d’inofrmations rendent de peu d’efeft leur plaidoyer pour influer sur ces processus.Au niveau international, Žgalement, les liens distendus qui relient les Osc d’Aifqrue de l’Ouest(leur faible rŽseautage), ne leur permettent pas de faire assez valoir leurs points de vue.En particulier sur des questions sociales qui aujourd’hui dŽpassent leurs frontir.esManque de visibilitŽ des OSC, difficultŽs ˆ produire une information durable et de qualitŽ, ˆtravailler en partenariat, etc.Bref, la plupart de ces organisations connaissent des problmesde communication qui constituent autant d’obstacles ˆ l’afmfiartion de celles-ci sur la scne publique.Ces problmes sont autant d’enjeux que tente de saisir l’Instituta nPosAfrique de l’Ouest (Ipao) ˆ atrvers son programme « Communication et sociŽtŽ civile », dontla rŽalisation de ce manuel est une des composantes.Communiquer pour promouvoir la citoyennetŽLa communication est devenue essentielle dans les activitŽs des Osc.Que ce soit dans sa dimension horizontale qui favorise leur mise en rŽseau et l’Žchange d’oirnmfations, oudans sa dimension verticale qui permet ˆ ces structures de s’installer dans l’espace du dŽbat public.Cette nŽcessitŽ justifie l’engagement de l’Ipao ˆ promoiru vles capacitŽs decommunication des Osc.Organisation non gouvernementale rŽgionale crŽŽe en javnier 2000, l’Ipao inscitr sa missiondans la promotion, par l’inofrmation et la communication, d’une culture de la dŽmocartie, de la citoyennetŽ et de la paix.En cela, un de ses objectifs essentiels est de contribuer ˆ l’Žmergence d’opinions pliuqbues capables d’influer sur des politiques et des attitudes plus favorables ˆ un dŽveloppement durable, Žquitable et solidaire.L’irurption de la sociŽtŽ civile dans l’espace pulicb, ses contributions importantes dans ledialogue politique et social, l’implication cityoenne qu’elle afvorise de plus en plus ont faitd’elle un acteur de premier plan dans l’atteinte de telles finalit.ŽAsccro”tre leur efficacitŽ ˆtravers une meilleure politique de communication ne signifie pas, pour l’Ipa,o un renforcementdes capacitŽs dans la communication institutionnelle que les Osc pratiquent vis-ˆ-vis desbailleurs, afin d’obtenir des financement.sIl ne s’agit pas non plus de la communicationfonctionnelle, constituŽe de messages vŽhiculŽs en direction des communautŽs et desgroupes-cibles, en vue de changer les comportements.13
14La communication que cherche ˆ promouvoir l’Ipao au nievau de la sociŽtŽ civile n’est doncpas seulement la « communication pour le dŽveloppement ».Il s’agit plut™t de celle ditenormative.Elle fonde un idŽal de dŽmocartie et vise la formation des opinions et la promotionde l’xeercice de la citoyennetŽ.Elle est liŽe ˆ la capacitŽ des Osc ˆ jouer un r™le et ˆ saei rfeentendre.Ce nouvel engagement de l’Institut aPnos, dans la communication au sein de la sociŽtŽ civile,s’inscirt dans un processus dont la premire phase a longtemps consistŽ au renforcement dupluralisme mŽdiatique en Afrique de l’Ouest.Le r™le que les mŽdias ont jouŽ - jouent encore -dans le processus de dŽmocratisation qui s’ancre en Afirque de l’Ouest depuis le dŽubt desannŽes quatre-vingt dix, se dessine aujourd’hui dans la dŽmarche que dveŽloppent les Oscet dans la police qu’elles commencent ˆ opŽrer dans la (re)consutcrtion de l’opinion pulibque.ƒlargissant donc son champ d’activitŽs aux O,s cl’Ipao reste fidle ˆ sa mission de promotionde la dŽmocratie par l’inofrmation et la communication.La finalitŽ Žtant de promouvoir le r™leet la place de ces organisations dans les processus de dŽmocratisation, dans la constructiond’une cityoennetŽ active et assumŽe, ainsi que leur reconnaissance dans le dŽbat sur lamondialisation.En 2001, l’Ipao a lancŽ un prorgamme « Communication, SociŽtŽ Civile et BonneGouvernance » (Soc).En amŽliorant la capacitŽ des Osc ˆ communiquer, sa finalitŽ est derenforcer leur r™le dans la mission qu’elles se sont donnŽs d’œuvrer ena fveur de la bonnegouvernance, du renforcement de la dŽmocratie et pour un dŽveloppement durable.Les mmes atouts dont la presse dispose pour s’affimrer dans un r™le de contre-pouvoir utileet efficace, l’Ipao trouev utile d’en doter les Osc pour les impliquer dans un nouevl espace decommunication nouvellement configurŽ.Un espace dans lequel le public ne serait plus unsimple consommateur des mŽdias, mais un rŽcepteur averti, critique et sŽlectif, ˆ mme dedŽcider de l’utilitŽ d’une oirnmfation ou d’un message et de son appropiration.Le programme Soc de l’Ipao se dŽcline ainsi en deux ovlets :- renforcer les capacitŽs des Osc ˆ produire et ˆ diffuser de l’ionrfmation, d’une patr, et ˆ faire entendre leurs voix dans les mŽdias, d’autre patr ;- promouvoir un usage critique et civique des mŽdias par le public, afin de favoriser l’xeercice d’un r™le de contre-pouovir au pouvoir des mŽdias.Pour le premier volet consistant ˆ donner plus d’efficacitŽ et de visibilitŽ aux actions des O,sclIpao a organis, Žen 2002, un sŽminaire de formation ˆ lŽictrure journalistique ˆ leurintention.Et ce manuel vient s’inscire dans le cadre du renforcement de leurs capacitŽs.Au niveau de ses objectifs et de la mŽthodologie qu’il empurnte, il s’inscirt dans la continuitŽdu travail jusqu’ˆ prŽsent effctuŽ par l’Ipa.oA savoir mener un r™le de catalyseur etd’innovateur.2 - OBJECTIFS ETMƒTHODOLOGIEDUMANUELObjectifsCe manuel dŽveloppŽ par l’Ipao est destinŽ ˆ :- amŽliorer les pratiques des Osc en matire de communication en fournissant ˆ la foisdes outils et des idŽes de bonnes pratiques ;-  promouvoir un partage d’xepŽriences rŽussies par les Osc en matire de communication ;- donner une visibilitŽ aux actions de communication pratiquŽes par les Osc en Afrique de l’Ouest ;- valoriser ces expŽriences de communication ˆ travers leur vulgarisation.DestinŽ aux responsables d’Osc de dievrs pays d’Aifrque de l’Ouest, ce maunel se veut avanttout fonctionnel, didactique et d’un usage simpl.eMŽthodologieDans la dŽmarche adoptŽe pour la rŽalisation de ce manuel, il s’est agit de patrir de l’xeistantpour, ˆ travers une analyse critique, proposer une dŽmarche plus pertinente et offrir des outils de conceptualisation.La dŽmarcheLes objectifs d’amŽlioartion et de valorisation des pratiques en cours en matire decommunication des Osc ont imposŽ une double dŽmarche.D’une patr, pour valoriser, il fautpartir de l’xeistant, recueillir des informations sur les pratiques en vigueur (en particulier cellesˆ succs).D’autre patr, pour amŽliorer, il importe d’appotrer aux Osc des outils utiles etcomplŽmentaires aux bonnes pratiques dŽcrites.Valorisation des pratiquesLa mŽthode de l’enqute par questionnaire a semlŽb la plus pertinente pour s’imprŽgner despratiques en vigueur, aux fins de rŽpondre ˆ l’objectif dea lvorisation.Toutefois, il ne s’agit pasd’vŽaluer et de mesurer des donnŽes recueillies, mais de dresser le bilan des pratiques,d’xepliquer leurs limites, d’identifier et d’analyser les rŽussi.teLsa mŽthode a donc consistŽ,dans la mesure du possible, ˆ user, non pas de simples questionnaires, mais ˆ procŽder ˆdes entretiens permettant une approche qualitative.Ce manuel a ŽtŽ ainsi ŽlaborŽ ˆ ptairde l’analyse de soixante-quatre questionnaire.sLe traitement des informations s’est opŽrŽ sous deux angles distinc.tsElles ont d’abord ŽtŽanalysŽes de faon globale pour dresser un Žtat des lieux des partiques communicationnellesdes Osc.Ensuite, ˆ l’aide dx’eemples prŽcis, certaines activitŽs de communication ont ŽtŽmises en exergue.??1?9?1?9??
16AmŽliorationDivers outils, plus conceptuels en matire de politique de communication, sont apportŽs par ce manuel.Ils s’ajoutent aux xepŽriences rapportŽes et se prŽsentent sous ofrme desfiches techniques.En parallle ˆ chaque bonne pratique, elles systŽmatisent la dŽmarche et dressent les outils nŽcessaires ˆ l’organisation d’une telle acti.vitŽDiverses autres ressources, (bibliographie, sitiographie...) sont Žgalement mises ˆ dispositiondes Osc avec ce manuel.Le champ d’enquteLe choix d’une telle mŽthode rŽpond ˆ l’objet du muaeln.Un objet d’abord circonscitr.Car,pour des raisons de faisabilitŽ, l’enqute n’est pasx heaustive de l’espace gŽorgaphiquecouverte.Les Osc enqutŽes ont ŽtŽ sŽlectionnŽes eno nfction de diffŽrents paramtres, afin de satisfaire aux objectifs dŽmonstratifs et didactiques du manuel.Les critres de choix ont ŽtŽ :- la reprŽsentativitŽ de l’Osc au plan national ou local ;- la lŽgitimitŽ que l’Osc tire de ses actions et de son r™, laeinsi que son domaine d’intevrention ;- l’emplacement gŽorgaphique (l’enqute ptoer sur des Osc de cinq pays d’Aifrque de l’Ouest francophones :BŽnin, Burkina Faso, C™te d’Iovire, Mali et SŽnŽgal ;- la crŽdibilitŽ et l’intŽrt de l’Osc en matire de counmicmation.Par ailleurs, les Osc sŽlectionnŽes dvŽeloppent des activitŽs dans des domaines quicorrespondent aux quatre champs thŽmatiques du programme gŽnŽarl de l’Ipa.oA savoir les conflits, les droits humains et la gouvernance publique, la culture, les mŽdias et lemultimŽdia.Cette sŽlection a surtout portŽ sur les organisations nationales ou rŽgionales dites « intermŽdiaires » (organisations de soutien ˆ des organisations de base), autrement dit lesorganisations fŽdŽratrices ou ttes de rŽseaux.En effet, ces Osc ont une capacitŽ supŽireureen matire de communication par rapport ˆ des organisations de base, et jouent un r™leparticulier en matire d’appui ˆ la comumnication pour ces dernires.En outre, elles ont pour fonction d’assurer le dialogue vaec les pouvoirs publics et la communication entre les membres de rŽseaux.Parmi les soixante-quatre Osc qui ont rŽpondu au questionnaire proposŽ par l’Ipao douze sont bŽninoises, quatorze burkinabŽ, treize ivoiriennes, dix maliennes et quatorzesŽnŽgalaises.Leurs domaines d’activitŽ sont avriŽs, allant de l’evnironnement au micro-crŽdit, en passant par l’Žducation2.5% de ces Osc travaillent ˆ la promotion de la femme, 36 % ˆ la dŽfense de la dŽmocratie et des Droits de l’Homm,e 16 % sont dans le champs de la santŽ et les 23% restant recouvrent divers domaines.Les pratiques ŽtudiŽesLes pratiques de communication des Osc ŽtudiŽes au cours de ces enqutes concenrentessentiellement les points suivants :- Quels outils et techniques de communication sont utilisŽs ?- Quelle organisation sous-tend l’activitŽ en comumnication (organisation interne,partenariats avec d’autres Osc) ?- Quel est le bilan de ces activitŽs?Les difficultŽs et limites de l’enquteCe manuel se fonde sur des donnŽes parfois recueillies de faon imprŽcise et incetraine.Les questionnaires ont en effet ŽtŽ complŽtŽs tant™t par les dŽiffrents chargŽs d’enqutes ˆl’issue d’un entretien aolr, d’o le flou de ctearines rŽponses, tant™t par les responsablesd’Osc eux-mme, spar Žcrit et avec plus ou moins d’attention.17
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