Etude de bonnes pr atiquesStratégies de comm unication de la société civile en Afrique de l’Ouest Etude de Bonnes PratiquesCette étude a été réalisée par l’Institut P anos Afr ique de l’Ouest (IP A O) coordonnée par Gér aldine PIERR O T , stagiaire sous la direction de Mamadou ND A O , Coordonnateur du Prog r amme Comm unication, Société Civile et Bonne Gouv er nance à l’IP A O a v ec la collabor ation des membres de l’IP A O Dir ectrice : Diana SENGHOR L ’Institut P anos Afr ique de l’Ouest (IP A O) est une organisation non gouv er nementale inter nationale , indépendante et laïque , créée en jan vier 2000. Depuis son siège , à Dakar , l’IP A O mène ses activités à l’échelle de l’Afr ique de l’Ouest, a v ec des représentations ou des correspondants dans la plupar t des pa ys . ème Après P anos Londres , P anos W ashington et P anos P ar is , c’est le 4 P anos indépendant du P anos Council qui comprend également P anos Afr ique de l’Est (à Kampala), P anos Afr ique A ustr ale (à Lusaka) et P anos Asie du Sud (à Katmandou). L ’IP A O œuvre à la constr uction d’une culture de la démocr atie , de la cito y enneté et de la paix dans le domaine de l’inf or mation et de la comm unication. Les idées et opinions exprimées dans cet ouvrage le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs, et ne sauraient en rien préjuger d'une position officielle de l'Institut Panos. Institut P anos Afrique de l'Ouest 6, r ue Calmette - B .P . 21 132 - Dakar-P onty - ...
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................75Annexe 2 :Rpertoire des Osc d’Afirque de l’Ouest enqutes ?4 - Deuxime partie :Les disparits et spcificits nationales455 - Troisime partie:Exemples de bonnes pratiquesen matire de communication des Osc................................................................................................556 - Quatrime partie:Annexes 71Annexe 1 :Bibliographie et sitiographie des ouvrages de vulgarisation la communication des Osc ..........................................................................................................733 - Premire partie:Pratiques en communication des Oscd’Afrique de l’Oue.s..t.......................................................................................................................................19Chapitre1:Etatdeslieux:Souslesigneduparadoxe21Chapitre2:Unecommunicationinternel’efficacitlimite25Chapitre3:Unecommunicationexterneendemi-teinte31LamonteenpuissancedesOscsurlascnepublique11Lehandicapdelacommunication12Communiquerpourpromouvoirlacitoyennet132- Objectifs et mthodologie du manuel15SOMMAIRE1 - Introduction11Avant propos ...................................................................................................................................................................9......................????11??....................................
AVANT-PROPOSUne nouvelle socit de l’ionrfmation se dessine en Afrique.Elle est plurielle dans la diversitdes acteurs qui la dterminent, dynamique dans l’volution qui la sous-tend.Elle est surtoutmarque par une explosion mdiatique qui consacre la presse comme le levain d’unenouvelle conscience citoyenne.Mais dans ce vaste champ de dialogue social qui se dessine,voire se consolide, des espaces de marginalit persistent.Des voix mergent difficilementalors qu’elles sont potreuses de sens et de changement, au mme titre que d’autres ofrcesimpliques et actives dans les mutations sociales, culturelles, politiques et conomiques quiredessinent les contextes en Afrique.De cette marginalit peine sotrir la socit civileafricaine.Dans le processus de dmocratisation que connat le continent, elle a su spcifierson rle et dfinir son champ de responsabilit;elle pche cependant dans leur valorisation.Pour tout dire:dans la communication.La Socit Civile a-t-elle quelque chose dire ? Sans aucun dout.eSon message est la hauteur de ses engagements et des effets qu’ils induisent dans le avste espace social.A-t-elle les moyens de son devoir/dsir d’xepression? Le nœud du problme se situe ceniveau.La pertinence de ce manuel aussi.Communiquer relve d’un schma organisationnel intenre, c’est aussi une projectionextrieure.D’une patr on se situe dans une dimension fonctionnelle, d’autre patr on est dansune logique de sduction.Etre efficace, pertinent dans un domaine comme dans l’autreconditionne l’xeistence de ces organisations de la socit civil.eOn ne peut en faire leurraison d’tr, emais la communication est une manifestation de leur tre.Ce ne sont pas les vecteurs qui manquent;c’est dans leur appropiration que les lacunes se cristallisent.Tous les contextes ne se valent pas, mais un paysage mdiatique africain aujourd’huidiversifi, dynamique, offre une multitude de supports.Les technologies de l’inofrmationaccroissent ces opportunits, avec des capacits de projection plus vastes encore.Mais communiquer est un processus complexe.De l’identification de la cilbe, la formulationdu message, la dfinition et l’utilisation du suppot,r la mesure de l’impact, des intearctionsagissent.Elles sont souvent mouvantes et interdisent un schma fig.Plus complexe encoreest la socit civil.eCette entit que l’on cherche globaliser est ena ift une ralit pluirelledans laquelle les stratgies dveloppes refltent autant de champs d’intveerntion, de cibles,que de finalits atteindre.On ne dveloppe pas de la mme manire un plaidoyer endirection des autorits pour faire prendre en charge une question dans l’agenda politiqu,equ’on communiquerait en direction des communauts de base pour promouvoir unchangement des comportements dans une dynamique donne.Cette tude tient compte de cette double complexit et cherche l’clair.ePrublie parl’Institut Panos Afrique de l’Ouest, elle est le furit d’une enqute qui rsume une sommed’xepriences en matire de communication, menes par des Osc en Afrique de l’Ouest.elle n’est pas xehaustive, mais valorise des tendances.Les pratiques ainsi dtailles sont analyses travers leurs forces et leurs faiblesses, mais aussi au regard de la capacitou non des Organisations de la Socit Civile (Osc) les mettre en partique en vue du meilleur effet.??1?3??13??
01L’utilit d’un texl eercice se vrifie, par ailleurs, dans l’affirmation partage par la totalit desresponsables d’Osc ici enqut,e spour qui la communication est une dimension essentielleet transversale dans leurs activits.Oui, les Organisations de la Socit Civile ont droit la parole! Mais pour l’atriculercomment?Mouhamadou Tidiane KassInstitut Panos Afrique de l’Ouest1 - INTRODUCTIONLa monte en puissance des Osc sur la scne publiqueLa « Socit Civile » s’est afmfire en Afrique de l’Ouest la afveur du mouvement dedmocratisation opr dans les annes quatre-vingt dix.Largement employ aujourd’hui, leconcept reste cependant flou et imprcis.La socit civile se prsente en efeft comme uneralit pluirelle qui recouvre, de manire indistincte, les Ong, les syndicats, les acteurs nontatiques, les associations et mme les regroupements d’intellectuel.sNanmoins, les acteurs qui la constituent, aussi divers soient-ils, ont un trait commun :celuide n’appatrenir ni la « socit politique » ni l’EtEant. effet, historiquement, ce concept estapparu en Europe, au XIXe sicle, pour dsigner l’entit pliuerlle qui faisait face l’Etat,s’opposait la puissance pulibque tout en tentant de l’influence.rMais que reprsente-t-elleet comment dfinir de faon prcise « la Socit Civile » en Aiqfrue ? Un certain consensusapparat ce propo.sAinsi la dfinit-on comme un contre-pouvoir anim par des individuset/ou des organisations indpendants du pouvoir politique, local ou central, mais dontl’ambition est d’xercer une influence sur celui-ci dans le sens du bien-tre social.Le conceptregroupe alors :- les structures non organises qui trouvent leur lgitimit dans leur aspiration l’xercice de leur droit citoyen, notamment les intellectuels ;et- les structures organises qui, juridiquement, rpondent du statut d’association (Ong,associations, rseaux, etc.).Ce sont elles que l’on nomme les Organisations de la SocitCivile (Osc).A l’obsevration du tableau global qu’elles offrent, les Osc appaarissent multiples et varies :certaines travaillent dans le domaine des Droits de l’homm,e d’autres dans celui del’evnironnement, des services sociaux, etc.Toutefois, il semble important de noter que leconsensus qui regroupe cette ralit diverse dans un ensemble identitaire plus ou moinscohrent, est rcent.Il s’est en efeft pos, au cours de 2001, en France et en Belgique, undbat sur la dfinition de la socit civil.eAinsi est monte cette question :les entreprises enfont-elles ou non partie ?Au regard des polmiques qu’elle suscit, elies sa manire de prendre en charge desquestions qui l’inteprellent, la dfinition de la socit civile est charge de sen.sElle est toutaussi lourde d’enjeux.Les contours qui lui sont tracs par les intellectuels et les hommespolitiques dpendent beaucoup du regard et des jugements de valeur qu’ils potrent sur elle.Ainsi la socit civile a-t-elle d’abord t perue et juge ade ofn pjorative.Par opposition l’Etat qui, aurol d’unoer tef lgitimit, semblait le garant de l’intrtgnral, la socit civile est apparue comme une myriade d’acteurs mus par des intrtsparticuliers et goste.sUne telle vision binaire incluait les acteurs conomiques dans lasocit civil,e mais elle est aux antipodes des perceptions actuelles.??1?5?1?5??
12Aujourd’hui, cette entit qu’est la socit civile est galnemrent perue de faon pluspositive.En effet, pour les bailleurs de fonds et nombre d’intellectuels qui dnoncent lacorruption de l’Etat et son appropiration par certaines lites, entre autres drives dessystmes politiques et tatiques en plac,e la socit civile reprsente les multiples acteurssociaux qui, loin d’tre ums par la recherche de leurs intrts propres, se mettent au service du dveloppement et de nobles causes.Devant ces acteurs revtus du manteaud’une cetraine crdibilit, les Etats du Sud se sont vus, quelque part, remis en cause par les bailleurs de fonds internationaux, accuss de « mauvaise gestion » et tenus pourresponsables de l’chec de quarnte ans de coopration internationale pour ledveloppement entame depuis les indpendances.La faillite de l’Etat a ainsi afvoris l’mergence et l’amffiartion d’un nouevl acteur vite devenuun partenaire privilgi dans la coopartion internationale, qu’elle soit bilatarle oumultilatrale.Le pouvoir central est critiqu dans sa capacit defndre et promouvoirl’intrt gnal,r suspect de droger sa mission, et la socit civilea lvorise.Cette socit civile qui s’affmire travers une dfinition ou une perception qui l’imposent dansune dynamique oppositionnelle par rapport l’Etat, xeclut de fait les entreprises.Ainsi, lavision ternaire d’une socit ptarge entre l’Etat, le march et la socit civile selmebaujourd’hui communment accept.eEt on comprend pourquoi cette dernire apparatcommeunlmentrgulateu,runindicateurvalorisparlesbailleursdefondsinternationaux.Mais derrire cette bndiction se profilent des questions qui inteprellent quant l’essencemme des Osc.Dans leur affirmation travers les diffrents pays africains, traduisent-ellesla reconnaissance d’une xepertise et d’une matuartion effective qui les destine un rlepleinement assum ? Sont-elles un « gage dmocartique » donn par les Etats aux bailleursde fonds pour parer des oripeaux de la respectabilit des systmes politiques en mal decrdibilit ? Le dbat fut-il pos, il n’altre eni ern ce qui apparat comme une donne essentielle dansl’quilibre dmoactrique auquel on tend dans beaucoup de pays africains, et qui voit les Oscjouer un rle de plus en plus important dans les dbats et les politiques publiques.Consultes, voire associes par les Etats et les bailleurs de fonds, elles jouent notammentune part active dans l’laboartion des agendas des ngociations internationales (commedans les accords de pche Union Europenne-Sngal), ou des documents de politiquesnationales (avec, par exemple, le Document stratgique de rduction de la pauvret initi parla Banque Mondiale).Le handicap de la communication Dans leur monte en puissance sur la scne politiqu,e les Osc ont pourtant du mal sepositionner dans cet espace, devenu essentiel, de dialogue public, d’inteprellation collectiveet d’implication cityoenne, qu’est le monde des mdia.sCe dficit d’affimration dans l’espacemdiatique, dont elles restent largement absentes, induit une discordance entre leur travailqui a gagn en importance et leur dficit de visibilit.En fait, les moyens et stratgies de communication mis en œuvre par les Osc n’ont que peuvoluentermed’efficacit,mmes’ilssesontaccursetdiversifis.Ilsnesontnirationnellement utiliss lorsqu’il s’agit des ymeons traditionnels (en particulier la presse etles radios de proximit), ni pleinement mis profit pour ce qui est des nouvelles technologiesde l’inofrmation et de la communication (Ntic).A ce dernier niveau, on se limite encore tropsouvent au courrier lectronique et aux listes de diffusion.Au-del de ces limites lies l’approipartion et l’utilisation optimales des outils decommunication de masse, les Osc ouest-africaines tranent encore des handicaps qui lesempchent de tisser des liens entre elles, de s’organiser en rseaux, bref de se mettre dansune situation d’change au nievau horizontal, c’est--dire entre elle.sA l’chelle national, eles approches entreprises sont isoles, loin de s’inscire dans unesynergie fconde qui permettraient aux Osc de se rendre plus visibles et d’accrotre leurinfluence sur les dcideurs.Au niveau rgional, un moment o les questions d’intratgionoccupent une part de plus en plus grande dans la dynamique des Etats, avec la CommunautEconomique des Etats de l’Afirque de l’Ouest (Cedeao), le Nouevau partenariat conomiquepour le dveloppement de l’Aifrque (Nepad, en anglais), etc., l’absence d’inter-comumnicationplace les Osc en marge d’un processus dynamiqu.eLeurs limites dans l’accs et dans ladiffusion d’inofrmations rendent de peu d’efeft leur plaidoyer pour influer sur ces processus.Au niveau international, galement, les liens distendus qui relient les Osc d’Aifqrue de l’Ouest(leur faible rseautage), ne leur permettent pas de faire assez valoir leurs points de vue.En particulier sur des questions sociales qui aujourd’hui dpassent leurs frontir.esManque de visibilit des OSC, difficults produire une information durable et de qualit, travailler en partenariat, etc.Bref, la plupart de ces organisations connaissent des problmesde communication qui constituent autant d’obstacles l’afmfiartion de celles-ci sur la scne publique.Ces problmes sont autant d’enjeux que tente de saisir l’Instituta nPosAfrique de l’Ouest (Ipao) atrvers son programme « Communication et socit civile », dontla ralisation de ce manuel est une des composantes.Communiquer pour promouvoir la citoyennetLa communication est devenue essentielle dans les activits des Osc.Que ce soit dans sa dimension horizontale qui favorise leur mise en rseau et l’change d’oirnmfations, oudans sa dimension verticale qui permet ces structures de s’installer dans l’espace du dbat public.Cette ncessit justifie l’engagement de l’Ipao promoiru vles capacits decommunication des Osc.Organisation non gouvernementale rgionale cre en javnier 2000, l’Ipao inscitr sa missiondans la promotion, par l’inofrmation et la communication, d’une culture de la dmocartie, de la citoyennet et de la paix.En cela, un de ses objectifs essentiels est de contribuer l’mergence d’opinions pliuqbues capables d’influer sur des politiques et des attitudes plus favorables un dveloppement durable, quitable et solidaire.L’irurption de la socit civile dans l’espace pulicb, ses contributions importantes dans ledialogue politique et social, l’implication cityoenne qu’elle afvorise de plus en plus ont faitd’elle un acteur de premier plan dans l’atteinte de telles finalit.Asccrotre leur efficacit travers une meilleure politique de communication ne signifie pas, pour l’Ipa,o un renforcementdes capacits dans la communication institutionnelle que les Osc pratiquent vis--vis desbailleurs, afin d’obtenir des financement.sIl ne s’agit pas non plus de la communicationfonctionnelle, constitue de messages vhiculs en direction des communauts et desgroupes-cibles, en vue de changer les comportements.13
14La communication que cherche promouvoir l’Ipao au nievau de la socit civile n’est doncpas seulement la « communication pour le dveloppement ».Il s’agit plutt de celle ditenormative.Elle fonde un idal de dmocartie et vise la formation des opinions et la promotionde l’xeercice de la citoyennet.Elle est lie la capacit des Osc jouer un rle et saei rfeentendre.Ce nouvel engagement de l’Institut aPnos, dans la communication au sein de la socit civile,s’inscirt dans un processus dont la premire phase a longtemps consist au renforcement dupluralisme mdiatique en Afrique de l’Ouest.Le rle que les mdias ont jou - jouent encore -dans le processus de dmocratisation qui s’ancre en Afirque de l’Ouest depuis le dubt desannes quatre-vingt dix, se dessine aujourd’hui dans la dmarche que dveloppent les Oscet dans la police qu’elles commencent oprer dans la (re)consutcrtion de l’opinion pulibque.largissant donc son champ d’activits aux O,s cl’Ipao reste fidle sa mission de promotionde la dmocratie par l’inofrmation et la communication.La finalit tant de promouvoir le rleet la place de ces organisations dans les processus de dmocratisation, dans la constructiond’une cityoennet active et assume, ainsi que leur reconnaissance dans le dbat sur lamondialisation.En 2001, l’Ipao a lanc un prorgamme « Communication, Socit Civile et BonneGouvernance » (Soc).En amliorant la capacit des Osc communiquer, sa finalit est derenforcer leur rle dans la mission qu’elles se sont donns d’œuvrer ena fveur de la bonnegouvernance, du renforcement de la dmocratie et pour un dveloppement durable.Les mmes atouts dont la presse dispose pour s’affimrer dans un rle de contre-pouvoir utileet efficace, l’Ipao trouev utile d’en doter les Osc pour les impliquer dans un nouevl espace decommunication nouvellement configur.Un espace dans lequel le public ne serait plus unsimple consommateur des mdias, mais un rcepteur averti, critique et slectif, mme dedcider de l’utilit d’une oirnmfation ou d’un message et de son appropiration.Le programme Soc de l’Ipao se dcline ainsi en deux ovlets :- renforcer les capacits des Osc produire et diffuser de l’ionrfmation, d’une patr, et faire entendre leurs voix dans les mdias, d’autre patr ;- promouvoir un usage critique et civique des mdias par le public, afin de favoriser l’xeercice d’un rle de contre-pouovir au pouvoir des mdias.Pour le premier volet consistant donner plus d’efficacit et de visibilit aux actions des O,scl’Ipaoaorganis,en2002,unsminairedeformationl’ictrurejournalistiqueleurintention.Et ce manuel vient s’inscire dans le cadre du renforcement de leurs capacits.Au niveau de ses objectifs et de la mthodologie qu’il empurnte, il s’inscirt dans la continuitdu travail jusqu’ prsent effctu par l’Ipa.oA savoir mener un rle de catalyseur etd’innovateur.2 - OBJECTIFS ETMTHODOLOGIEDUMANUELObjectifsCe manuel dvelopp par l’Ipao est destin :- amliorer les pratiques des Osc en matire de communication en fournissant la foisdes outils et des ides de bonnes pratiques ;- promouvoir un partage d’xepriences russies par les Osc en matire de communication ;- donner une visibilit aux actions de communication pratiques par les Osc en Afrique de l’Ouest ;- valoriser ces expriences de communication travers leur vulgarisation.Destin aux responsables d’Osc de dievrs pays d’Aifrque de l’Ouest, ce maunel se veut avanttout fonctionnel, didactique et d’un usage simpl.eMthodologieDans la dmarche adopte pour la ralisation de ce manuel, il s’est agit de patrir de l’xeistantpour, travers une analyse critique, proposer une dmarche plus pertinente et offrir des outils de conceptualisation.La dmarcheLes objectifs d’amlioartion et de valorisation des pratiques en cours en matire decommunication des Osc ont impos une double dmarche.D’une patr, pour valoriser, il fautpartir de l’xeistant, recueillir des informations sur les pratiques en vigueur (en particulier celles succs).D’autre patr, pour amliorer, il importe d’appotrer aux Osc des outils utiles etcomplmentaires aux bonnes pratiques dcrites.Valorisation des pratiquesLa mthode de l’enqute par questionnaire a semlb la plus pertinente pour s’imprgner despratiques en vigueur, aux fins de rpondre l’objectif dea lvorisation.Toutefois, il ne s’agit pasd’valuer et de mesurer des donnes recueillies, mais de dresser le bilan des pratiques,d’xepliquer leurs limites, d’identifier et d’analyser les russi.teLsa mthode a donc consist,dans la mesure du possible, user, non pas de simples questionnaires, mais procder des entretiens permettant une approche qualitative.Ce manuel a t ainsi labor ptairde l’analyse de soixante-quatre questionnaire.sLe traitement des informations s’est opr sous deux angles distinc.tsElles ont d’abord tanalyses de faon globale pour dresser un tat des lieux des partiques communicationnellesdes Osc.Ensuite, l’aide dx’eemples prcis, certaines activits de communication ont tmises en exergue.??1?9?1?9??
16AmliorationDivers outils, plus conceptuels en matire de politique de communication, sont apports par ce manuel.Ils s’ajoutent aux xepriences rapportes et se prsentent sous ofrme desfiches techniques.En parallle chaque bonne pratique, elles systmatisent la dmarche et dressent les outils ncessaires l’organisation d’une telle acti.vitDiverses autres ressources, (bibliographie, sitiographie...) sont galement mises dispositiondes Osc avec ce manuel.Le champ d’enquteLe choix d’une telle mthode rpond l’objet du muaeln.Un objet d’abord circonscitr.Car,pour des raisons de faisabilit, l’enqute n’est pasx heaustive de l’espace gorgaphiquecouverte.Les Osc enqutes ont t slectionnes eno nfction de diffrents paramtres, afin de satisfaire aux objectifs dmonstratifs et didactiques du manuel.Les critres de choix ont t :- la reprsentativit de l’Osc au plan national ou local ;- la lgitimit que l’Osc tire de ses actions et de son r, laeinsi que son domaine d’intevrention ;- l’emplacement gorgaphique (l’enqute ptoer sur des Osc de cinq pays d’Aifrque de l’Ouest francophones :Bnin, Burkina Faso, Cte d’Iovire, Mali et Sngal ;- la crdibilit et l’intrt de l’Osc en matire de counmicmation.Par ailleurs, les Osc slectionnes dveloppent des activits dans des domaines quicorrespondent aux quatre champs thmatiques du programme gnarl de l’Ipa.oA savoir les conflits, les droits humains et la gouvernance publique, la culture, les mdias et lemultimdia.Cette slection a surtout port sur les organisations nationales ou rgionales dites « intermdiaires » (organisations de soutien des organisations de base), autrement dit lesorganisations fdratrices ou ttes de rseaux.En effet, ces Osc ont une capacit supireureen matire de communication par rapport des organisations de base, et jouent un rleparticulier en matire d’appui la comumnication pour ces dernires.En outre, elles ont pour fonction d’assurer le dialogue vaec les pouvoirs publics et la communication entre les membres de rseaux.Parmi les soixante-quatre Osc qui ont rpondu au questionnaire propos par l’Ipao douze sont bninoises, quatorze burkinab, treize ivoiriennes, dix maliennes et quatorzesngalaises.Leurs domaines d’activit sont avris, allant de l’evnironnement au micro-crdit, en passant par l’ducation2.5% de ces Osc travaillent la promotion de la femme, 36 % la dfense de la dmocratie et des Droits de l’Homm,e 16 % sont dans le champs de la sant et les 23% restant recouvrent divers domaines.Les pratiques tudiesLes pratiques de communication des Osc tudies au cours de ces enqutes concenrentessentiellement les points suivants :- Quels outils et techniques de communication sont utiliss ?- Quelle organisation sous-tend l’activit en comumnication (organisation interne,partenariats avec d’autres Osc) ?- Quel est le bilan de ces activits?Les difficults et limites de l’enquteCe manuel se fonde sur des donnes parfois recueillies de faon imprcise et incetraine.Les questionnaires ont en effet t complts tantt par les diffrents chargs d’enqutes l’issue d’un entretien aolr, d’o le flou de ctearines rponses, tantt par les responsablesd’Osc eux-mme, spar crit et avec plus ou moins d’attention.17