Étude de la cocoteraie des Tuamotu sur des images Ikonos
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| 265Prépublication n° 38 | Fascicule n° 2Étude de la cocoteraiedes Tuamotu sur des images IkonosRaimana TeinaLaboratoire d’Informatique de Paris 6, Université Pierre et Marie CurieRaimana.Teina@lip6.frDominique BéréziatLaboratoire d’Informatique de Paris 6, Université Pierre et Marie CurieProjet CLIME - Inria Rocquencourtdominique.bereziat@lip6.frBenoît StollLaboratoire Terre et Océan, Université de la Polynésie Françaisebenoit.stoll@upl.pfRésumé :Cetarticleprésenteuneméthoded’extractionetderecensementdescocotiersàpartird’imagessatellites IKONOS. L’étude a été réalisée sur le site pilote de Tikehau. Cet article présente lesdonnées et l’objectif à atteindre. Un algorithme est proposé et testé sur les données IKONOS.Mots-clés : segmentation, classification, ligne de partage des eaux, carte de densité lo-cale.1 IntroductionL’exploitation des cocotiers, qui permet d’extraire l’huile de Coprah à partir des noix decoco, est une ressource importante pour la Polynésie Française. Le contrôle de la produc-tion nécessite le dénombrement des cocotiers mais l’accès à ces îles isolées implique descoûts de déplacement trop élévés.Le but de cette étude est de développer un algorithme efficace et robuste pour réaliserlerecensementdescocotiersàpartird’imagessatellite.Lecomptageautomatiquedesco-cotiersnécessitedansunpremierlieuunprocessusdesegmentationrobustedescocotiers.Raimana Teina, Dominique Béréziat, Benoît Stoll« Étude de la cocoteraie des Tuamotu sur des ...

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Prpublication n 38
|Fascicule n 2
Etude de la cocoteraie des Tuamotu sur des images Ikonos
Raimana Teina Laboratoire d’Informatique de Paris 6, Universit Pierre et Marie Curie
Raimana.Teina@lip6.fr
Dominique BÈrÈziat Laboratoire d’Informatique de Paris 6, Universit Pierre et Marie Curie Projet CLIME - Inria Rocquencourt
dominique.bereziat@lip6.fr
Benot Stoll Laboratoire Terre et Ocan, Universit de la Polynsie FranÇaise
benoit.stoll@upl.pf
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Rsum : Cet article prsente une mthode d’extraction et de recensement des cocotiers Ā partir d’images satellites IKONOS. L’tude a t ralise sur le site pilote de Tikehau. Cet article prsente les donnes et l’objectif Ā atteindre. Un algorithme est propos et test sur les donnes IKONOS. Mots-cls : segmentation, classification, ligne de partage des eaux, carte de densit lo-cale.
1 Introduction
L’exploitation des cocotiers, qui permet d’extraire l’huile deCoprahĀ partir des noix de coco, est une ressource importante pour la Polynsie FranÇaise. Le contrÔle de la produc-tion ncessite le dnombrement des cocotiers mais l’accs Ā ces les isoles implique des coÛts de dplacement trop lvs. Le but de cette tude est de dvelopper un algorithme efficace et robuste pour raliser le recensement des cocotiers Ā partir d’images satellite. Le comptage automatique des co-cotiers ncessite dans un premier lieu un processus de segmentation robuste des cocotiers.
Raimana Teina, Dominique BÈrÈziat, Benot Stoll « Etude de la cocoteraie des Tuamotu sur des images Ikonos » Schedae, 2007, prÈpublication n 38, (fascicule n 2, p. 265-269).
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Nous proposons une mthode qui a pour particularit de ne pas utiliser la bande proche infra-rouge (NIR) mais seulement les donnes visibles. Une fois la segmentation ralise, les rgions sont numres et identifies suivant divers critres objectifs tels que la surface de la couronne (l’ensemble des palmes formant la structure suprieure des cocotiers) et sa couleur moyenne, la densit locale de la cocoteraie. Une validation humaine a t faite afin d’estimer l’erreur de dtection de la mthode ainsi qu’une mission sur le terrain pour valider quantitativement la mthodologie.
2 LesdonnÈes et le site d’Ètude
Sur les donnes satellites, nous pouvons distinguer plusieurs structures (figure 1) telles que l’eau de mer, les habitations, le corail et le sable, la vgtation (la cocoteraie, autres vg-tations). Parmi la vgtation reprsentant la cocoteraie, nous distinguons trois types de
(a)habitation
(b)sable et corail
(c)cocoteraie
(d)autre vgtation
Fig. 1: Les diffrents structures visibles dans les images.
plantations : les plantations artificielles (espacement rgulier), les plantations naturelles (es-pacement irrgulier) et les plantations mixtes (tat intermdiaire).
3 MÈthodologie
L’objectif est l’extraction des couronnes des cocotiers prsents dans les images. Nous avons opt pour une variante de l’approche dcrite par [1] utilisant la segmentation par ligne de partage des eaux. Dans un premier temps nous localisons les zones de vgtation haute (section 3.1), ensuite nous filtrons les images et dtectons les contours (section 3.2) et enfin nous segmentons les couronnes (section 3.3).
3.1 Localisationdes zones vÉgÉtales hautes La premire tche consiste Ā discriminer les zones non-vgtales des diffrents types de vgtation (exemple : le sable et les habitations, vgtation haute et basse). La mthode utilise est une classification baysienne par maximum de vraisemblance [2] dont la loia prioriest tablie Ā partir de rgions d’apprentissage choisies par l’utilisateur. La classifica-tion est rgularise en utilisant les oprateurs morphologiquessieveetclumpdu logiciel de traitement d’image ENVI. L’oprateursievepermet de retirer les pixels isols d’une classe dont la population (en nombre de pixels) est infrieure Ā un certain seuil. L’oprateurclump est une fermeture de l’image de classification qui permet de combler une partie des pixels non classs. De cette manire nous pouvons segmenter la vgtation du reste des structures prsentes dans l’image. Indpendamment, nous souhaitons sparer la vgtation basse, qui est relativement homogne, de la vgtation haute dans laquelle nous constatons claire-ment une texture diffrente (voir la figure 1(d)). Nous utilisons les matrices d’occurences introduites dans [3] Ā partir desquelles nous pouvons extraire le paramtre «Data Range» (diffrence entre la valeur maximale et minimale des pixels appartenant Ā un voisinage). Sur ce paramtre, nous appliquons un filtre adaptatif Gamma [4] (adaptation aux proprits
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statistiques locales des zones, conservation des contours). Enfin, un seuillage haut adapt est utilis pour sparer la vgtation basse de la vgtation haute.
3.2 Filtrageet dÉtection de contours Ètant donn que nous ne disposons pas de la bande proche infra-rouge, nous effectuons une Analyse en Composantes Principales (ACP) et nous utilisons la premire composante pour le processus d’extraction des couronnes des arbres. Cette composante contient l’in-formation reprsentative de la vgtation [5]. Cette tche est indpendante du processus prcdent et peut tre effectue en parallle. Les images doivent tre segmentes en zones homognes de par leurs constituants vgtaux. La trs haute rsolution de nos images fait apparatre beaucoup de dtails mme dans les rgions homognes et ceux-ci peuvent par la suite perturber les algorithmes de segmentation bass sur des critres d’homognit. Il est donc ncessaire de pr-traiter les images par une diffusion anisotropique [6] afin de lisser les zones homognes tout en conservant les discontinuits (i.e les contours). D’autres algorithmes de diffusion non-linaire ont t utiliss, tel que [7], sans pour autant apporter d’amliorations significatives dans ce contexte d’tude. L’utilisation d’oprateurs de mor-phologie mathmatique (tophat) permet d’accentuer les valles (pixels sombres) entre les objets. Enfin, nous utilisons un simple dtecteur de contours par passage par zro du Lapla-cien, lĀ encore suffisant pour le type d’images employes. á partir de l’image de contours, nous calculons une carte distance euclidienne. Les points Ā quidistance des contours sont des candidats comme initialisation Ā un processus de segmentation.
3.3 Segmentationdes couronnes Pour raliser la segmentation des couronnes des cocotiers, nous utilisons un algorithme morphologique de segmentation par ligne de partage des eaux (LPE) [8, 9]. La LPE donne une sur-segmentation qui peut tre limit en utilisant une bonne initialisation donne par les points quidistants aux contours (voir section 3.2) et complte par des marqueurs qui sont les maxima locaux de l’intensit lumineuse. Dans [10], on utilise un modle synthtique d’arbres dont la couronne extrieure est dcrite par la rvolution de l’ellipsode d’quation n 2 2 n 2 (xx) +(yy) (zz)(0 0) 0 n+n= 1x0,y0,z0est la position de l’arbre,best le rayon de la a b couronne etaest la hauteur de l’arbre. Selon que le paramtrenest infrieur ou suprieur Ā 2, on obtient des formes coniques ou cylindriques (figure 2(a)). Pollock montre que les couronnes prsentent une mittance maximale en leur centre (figure 2(b)). Les centres des couronnes servent donc de sources d’immersion pour la LPE.
(a)Modles 3D
(b)Illumins
Fig. 2: Modle de Pollock et marqueurs.
Il est ncessaire d’affiner les rsultats en discriminant les rgions suivant leur topologie. Pour limiter la sur-segmentation des arbres, nous avons restreint l’intervalle du rayonRdu cercle dans lequel chaque arbre peut tre inscrit. Ceci fournit la segmentation finale dont chaque zone reprsente un cocotier.
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4 RÈsultatset validation
á partir de l’image segmente, nous extrayons des informations relatives Ā chacune des r-gions telles que la surface, le centre, les couleurs moyennes dans chacun des canaux rouge, vert et bleu. En utilisant les centres des couronnes, nous calculons une carte de densit lo-cale. Cette carte recense le nombre de cocotiers que l’on trouve dans un voisinage form d’un cercle de 12 mtres de rayon (soit 12 pixels de rayon)[11] (voir la figure 3). La mthode
(a)Originale(b)Rsultat superpos(c)Moyenne rouge
Fig. 3: Rsultats extraits.
(d)Carte de densit
a t applique Ā des zones de test duMotuprincipal de Tikehau qui sont reprsentatives des diverses configurations rencontres dans les images et les rsultats sont compars Ā une segmentation visuelle. Notre mthode dtecte les cocotiers visibles sur l’image avec une erreur de 10% (tableau 1). La mission sur le terrain, effectue pendant l’t 2006, nous
Secteur id 1 2 3 4 5 6 motu 16
Nb Method 908 986 495 346 436 1269 4440
Interp. 818 912 450 356 399 1198 4133
Tab. 1: Comparaison des rsultats et erreur de dtection.
% erreur 9,91% 7,51% 9,09% -2,89% 8,49% 5,59% 6.81%
2 a permis d’effectuer un comptage systmatique sur une surface de6.45% (soit34352m) de 2 la surface totale des zones de test (532870m), par dnombrement Ā l’intrieur de placettes (cercles de 12m de rayon) disposes en quinconce dans les zones test. Suite Ā ce comptage systmatique, nous trouvons que la mthode dtecte58%des cocotiers directement dis-cernables sur les images. Toutefois, ces chiffres ne sont pas pertinents puisque les images datent de 2003 alors que la mission terrain a t effectue en 2006. Nous en concluons que seul l’obtention de donnes 2006 permettra de valider la robustesse de la mthode par rapport Ā la vrit terrain.
5 Conclusionet perspectives
L’laboration d’une mthode non supervise pour la dtection des couronnes des cocotiers s’avre difficile dans notre cas. Le premier inconvnient est le choix par l’utilisateur des zones d’apprentissage pour la discrimination des zones vgtales des zones non vgtales. Le second problme est l’absence de la bande proche infra-rouge qui permet de calculer le NDVI dont on sait qu’il discrimine pertinemment les zones vgtales des zones non-vgtales. Toutefois, notre approche permet de s’en affranchir. Nous obtenons de bon r-sultats mais l’utilisation de donnes 2006 s’impose pour valider la pertinence de la mthode par rapport Ā la vrit terrain. Nous travaillons Ā la comparaison de nos rsultats avec [12] rfrant dans le domaine. Enfin, la mission terrain nous a permis d’tablir une typologie de
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la configuration des cocotiers sur le terrain. En utilisant l’ombre porte par les cocotiers, la position du satellite et cette typologie, il est possible d’valuer la hauteur des cocotiers et donc leur ge Ā partir des donnes satellitaires. Nous travaillons actuellement Ā une mth-ode permettant cette valuation.
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Schedae, 2007, prÈpublication n 38, (fascicule n 2, p. 265-269).
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