Psychologie clinique et Psychopathologie - compte-rendu ; n°2 ; vol.73, pg 751-765
16 pages
Français

Psychologie clinique et Psychopathologie - compte-rendu ; n°2 ; vol.73, pg 751-765

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
16 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1973 - Volume 73 - Numéro 2 - Pages 751-765
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 56
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Psychologie clinique et Psychopathologie
In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°2. pp. 751-765.
Citer ce document / Cite this document :
Psychologie clinique et Psychopathologie. In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°2. pp. 751-765.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1973_num_73_2_28018Psychologie clinique et psychopathologie
Bastide (R.) (sous la direction de). — Les sciences de la folie. —
Paris, Mouton, 1972, 143 p.
Sciences de la jolie ; Auguste Comte, Charles Fourier, Bûchez pour
l'Occident, de nombreux autres pour l'Orient, précédés d'une intro
duction de Roger Bastide : Sciences de la jolie ou jolies comme sciences.
De révolution industrielle en révolution sexuelle, l'histoire se répète
en analogies, les jeunes suivent leurs parents, qu'il est bon de rappeler
parfois cette évidence, pour se retrouver ensemble devant les portes
fermées de l'imagination. Elles ne se laissent pas enfoncer, s'ouvrent
seulement aux mots magiques, sésames de la souffrance, rêve et délire.
Paul Arbousse-Bastide appelle le témoin et cite l'interprète du vécu
psychotique. Nous lui devons l'étonnement d'apprendre que le fonda
teur du positivisme est passé par l'aliénation mentale. Nous y voyons
un argument supplémentaire pour ceux qui considèrent les sciences
trop positives comme une formation réactionnelle contre les forces de
la vie intrapsychique. Une autre indication d'Auguste Comte y reçoit
l'attention qu'elle mérite. Citons-la : « Toute la portée intellectuelle
et affective du traitement s'y trouve (de la maladie mentale à l'asile)
de fait abandonnée par eux (les médecins) à l'action arbitraire d'agents
subalternes et grossiers, dont la conduite aggrave presque toujours la
maladie qu'ils devront contribuer à guérir ». Quelle justification de la
psychiatrie moderne qui voit dans la formation des infirmiers, dans le
travail en équipe avec eux la seule vraie thérapeutique efficace. Une
idée chère à Sigmund Freud, la continuité des états normaux et patho
logiques ne peut non plus manquer à l'inventaire des apports de
Comte à l'interprétation de la folie et des maladies.
Simone Debout-Oleszkiewicz analyse, de la passion à la folie, le
chemin de l'Harmonie. L'inceste, la transgression, l'anticapitalisme,
toutes questions d'actualité affirment la présence de Charles Fourier.
Gilbert Durand a la vaste ambition de nous indiquer la croisée des
chemins d'où on peut encore apercevoir les perspectives spiritualistes
des horizons antique, hindou ou islamique dont les philosophes n'ont
pas fait de l'esprit humain un « outil » de maîtrise et de possession du
monde matériel.
François-André Isambert voit dans Bûchez celui qui, sans pouvoir
le résoudre, a posé le premier le problème épineux du monisme et du
dualisme de l'âme et du corps dans la genèse de la folie. Nous connais
sons les performances acrobatiques des racines grecques correspondantes 752 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
avant qu'elles aient trouvé un repos tout relatif dans le néologisme à la
mode, la psychosomatique.
Henri Baruk maintenant. Nous devions plusieurs fois apprécier au
cours de notre lecture la justesse des idées de ce contradicteur intré
pide des psychanalystes. Bien documentée, la comparaison entre Auto
matisme et troubles des mécanismes de la pensée intérieure dans la psy
chiatrie française et dans la psychologie interprétative de Freud, n'avait
pas à nous convaincre de la valeur des travaux classiques ; nous savons
les apprécier depuis longtemps déjà. Mais comment ne pas regretter
avec Baruk l'incontestable disparition de l'esprit d'équipe et d'amitié
qui animait les chercheurs du siècle dernier. Nous constatons chaque
jour le peu d'intérêt des auteurs pour les publications du voisin. Résul
tat : incompréhension, hostilité, morcellement des connaissances et du
vocabulaire. Nous ne sommes pas d'accord, par contre, pour reconnaître
une efficacité exemplaire des médicaments sur l'hystérie. Ils n'agissent
que sur les symptômes les plus superficiels. Toute la pratique psychia
trique montre l'extrême résistance des hystériques aux neuroleptiques ;
on peut affirmer que c'est précisément devant les cas d'hystérie grave
que la chimiothérapie rencontre ses véritables limites.
Enfin Roland Barthes, dont la Sémiologie et médecine prolonge et
suit l'introduction de Roger Bastide, mais que nous préférons en conclu
sion. D'utiles questions y sont posées. Comment regarder la face de
Janus de la connaissance médicale, côté signe ou côté symptôme ;
d'où écouter l'écho infini du signifié, se répercutant de signifiant en
signifiant ; pourquoi s'autoriser, en linguiste, à une comparaison de la
paradigmatique et de la syntagmatique en médecine, et pour terminer,
l'interrogation toute naïve dans sa prétention universelle : la médecine
est-elle un langage, la médecine aujourd'hui est-elle encore véritabl
ement sémiologique ?
P. Wiener.
Millon (Th.) et Diesenhaus (H. I.). — Research methods in
psychopathology. — New York, John Villey & Sons, 1972, 1 vol.,
191 p.
Théodore Millon à qui nous devions déjà les deux ouvrages excel
lents, Theories of Psychopathology et Modem Psychopathology, s'est
associé à Herman I. Diesenhaus pour nous donner un manuel de méthod
ologie de la recherche en psychopathologie, capable de satisfaire à la
fois l'étudiant et le chercheur. Concis, quoique complet, cet ouvrage,
après une introduction sur la psychopathologie et ses principaux
concepts, essaie de préciser l'objet et les buts de la recherche dans ce
domaine. Puis il étudie d'une manière assez approfondie les diverses
méthodes utilisables : méthodes biologiques d'abord avec la recherche
des indices physicochimiques, neurophysiologiques, anatomiques, pour PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE 753
lesquelles différentes techniques instrumentales sont nécessaires.
Méthodes « intrapsychiques » ensuite où sont successivement étudiées
l'association libre, l'analyse des rêves, l'hypnose, les techniques projec-
tives. Puis les méthodes phénoménologiques allant de l'entretien et
interview aux inventaires d'auto-évaluation. Les méthodes « behavo-
ristes », études diverses du comportement, sont ensuite spécialement
développées : l'observation systématique, l'analyse du comportement
verbal, les mesures de performance et de temps de réaction, les compor
tements perceptifs et sémantiques. Enfin, les méthodes dites « document
aires », qui vont des études statistiques et épidémiologiques à celles
consacrées aux longues biographies individuelles et aux documents
personnels littéraires autobiographiques ou diaristes (journaux intimes).
Un dernier chapitre est consacré à l'analyse des faits et des données,
à leurs synthèses, à leur interprétation : problème difficile où une rigueur
méthodologique s'impose si on ne veut pas risquer de privilégier un
facteur parasite ou une partialité plus ou moins inconsciente de la part
du chercheur. Mais « à la fin de ce texte, on peut admettre que le cher
cheur vraiment créateur ira au-delà des instruments logiques et tech
niques que nous avons décrits pour les mettre à sa disposition. Des
procédures bien désignées et techniquement correctes réduisent la
possibilité d'erreur méthodologique. Mais l'imagination et le jugement
critique du chercheur seuls détermineront finalement la fertilité de ses
efforts » (p. 158).
On pourrait s'étonner d'une certaine insuffisance théorique de cet
ouvrage, s'il ne venait pas comme un complément du livre antérieur de
Millon sur les théories en psychopathologie. Une importante biblio
graphie (de 22 pages) et un double index (auteurs et sujets) font de ce
manuel avec les deux précédemment cités un ensemble introductif à la
psychopathologie qu'il serait fort souhaitable que nous possédions en
langue française.
J. Postel.
Servantie (A.), Becut (M. F.), Bernard (A.). — Normal et patho
logique. Introduction à l'anthropologie psychiatrique. — Paris,
Editions universitaires, 1971, 124 p.
Cet ouvrage vise uniqueme

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents