D'un Couvert a l'autre

Delphine Caubet, Raymond Viger

Description

25 ans d'intervention sociale et culturelle.
Raymond Viger, à travers sa vision personnelle et son vécu, retrace la création de l'organisme, l'intervention auprès des jeunes et leur professionnalisation en tant qu'artiste.
Delphine Caubet présente les artistes du Bistro le Ste-Cath pour connaître leur histoire avec ce lieu et leur public. Des pages intimes et un regard différent sur Pascal Dufour, Elizabeth Blouin-Brathwaite, B.U., Sule Heitner, Andréanne Martin, etc.

Sujets

• Street Art
• Art
• Graffiti

Informations

• Publié par: Éditions TNT
• Date de parution: 06 février 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782923375427
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Raymond Viger et Delphine Caubet
D un couvert l autre
25 ans d animation sociale et culturelle
ditions TNT
diteur Les ditions TNT 4233 Ste-Catherine est Montr al, Qc. H1V 1X4 [phone] www.editionstnt.com [e-mail]
Infographie Danielle Simard et Raymond Viger
Corrections Flora Lassalle. En crivant plusieurs v nements je n ai pas cess d en rajouter m me apr s corrections. Si vous trouvez des coquilles, merci de nous en aviser pour une prochaine dition. N en tenez pas rigueur Mme Lassalle, j en suis s rement la cause!
Illustration de la couverture Genevi ve Lebel
Photographies des artistes Georges Dutil
Photographies murale Espace pour la vie Claude Lafond
Copyright Raymond Viger 2016. La reproduction totale ou partielle, pour un usage non p cuniaire est autoris e la condition d en mentionner la source.
D p t l gal 2016 Biblioth que et Archives nationales du Qu bec Biblioth que et Archives Canada
ISBN 978-2-923375-32-8
Imprim au Qu bec
Table des mati res
Pr face de Raymond Viger
Pr face de Delphine Caubet
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Postface de Sylvain Masse
Du m me diteur
para tre aux ditions TNT
Pr face de Raymond Viger
Pr s d un quart de si cle d actions et d interventions de toutes sortes. De quoi vous donner le mal de mer lire toutes ces p rip ties!
Il y avait beaucoup de travail. D un c t , le c t historique de tout ce que nous avons fait pendant ce quart de si cle. De l autre, la pr sentation des artistes du Bistro le Ste-Cath et de certains v nements s y rattachant.
Deux fa ons d crire totalement diff rentes. Pour le c t historique, je me ferme les yeux et je visionne motivement tout ce que nous avons travers . Je laisse aller mes doigts et je les fais valser sur mon clavier. En crivant un v nement, un autre remonte ma m moire et mes doigts repartent en cavale.
Pour la section de la nouvelle famille du Bistro le Ste-Cath et ses artisans, il faut rencontrer chacun des artistes pour faire l entrevue, crire la pr sentation, faire relire par la personne int ress e, r crire tait-ce pour me concentrer sur la partie historique ou par paresse que j ai d l gu ou abandonn l criture de cette section? (Si le mot paresse puisse tre accol mes actions ou mes d cisions).
Je ne cacherais pas que cette section m tait tr s attirante. C est le genre d entrevue que j appr cie bien. Un instant d intimit avec des tres humains. La derni re entrevue que j avais r alis e tait celle de Fanny A shaa. Je pr parais ce moment l int gration de Normand Charest et Anders Turgeon au journalisme pour notre magazine. Cet article m avait permis de recevoir un prix pour la meilleure entrevue de l ann e aupr s de l Association des m dias crits communautaires du Qu bec.
J ai malgr tout offert la pr sentation de cette section ma coll gue Delphine Caubet, adjointe la r daction de nos magazines Reflet de Soci t et The Social Eyes. Reflet de Soci t avait d j d but un travail sur la pr sentation d artistes dans ces pages. Cette section tait une belle continuit du travail d j entrepris.
Mais qui est donc cette Delphine Caubet qui vient prendre cet espace dans le livre du 25e anniversaire?
Delphine a d but dans l organisme il y a deux ans comme stagiaire en journalisme. Fran aise, elle est venue tudier l Universit de Montr al. Des stagiaires comme Delphine, nous en recevons plusieurs chaque ann e. Comme la majorit , elle a r ussi un excellent stage o elle a pu s initier notre style litt raire, l quipe, nos fa ons de faire. Elle avait m rit le dipl me que nous remettons aux diff rents stagiaires mentionnant qu elle avait surv cu un stage chez nous.
Apr s son stage, un poste de travail lui a t propos . De son bureau de stagiaire dans le fond de l organisme, elle devait maintenant affronter le bureau avant. Pire, la chaise droite de la mienne. Malgr sa connaissance de l organisme, elle risquait d y vivre une exp rience traumatisante.
Travailler ma droite veut dire partager les 3 lignes t l phoniques qui ne cessent de sonner, d avoir une succession de membres et de clients qui entrent dans le bureau en posant mille questions et avec des besoins multiples Des t ches administratives qui c toient le journalisme et la cr ation litt raire. Quand on accueille un nouvel employ , la phrase d accueil d crit l ambiance de travail: "Bienvenu au Viet Nam . Parce que nos bureaux ressemblent plus une zone de guerre qu une de cr ation.
Il faut donc tre capable de cr er dans le tumulte. D velopper une structure pour organiser nos priorit s et celles des autres, autant l infographie, que la gestion du local, des stagiaires qui ne cessent de vouloir profiter de notre expertise Il faut tre multit che, multifonctionnels, et tre pr t r pondre toutes sortes de demandes ou de mandats tout aussi bizarro des les uns que les autres.
Sachant qu tre multit che diminue notre rendement et notre performance, il faut donc tre capable de faire du mieux que l on peut avec ce que l on a. Il faut se faire suffisamment confiance pour accepter que si j tais seul la maison couter doucement de la musique classique, possible que le texte que je viens d crire aurait t un peu mieux. Mais celui que je viens de pr senter, crit en zone de guerre, est "pas pire pantoute!
Le taux de survie ce poste ressemble un chec constant. La question n est plus de savoir si la personne qui tente de faire le saut va r ussir s y adapter, mais plut t de savoir combien de temps a va prendre avant qu elle ne remette son tablier et sa d mission. Certaines ont quitt pour le d ner et m envoyaient un courriel pour me dire qu elles ne reviendraient pas apr s le lunch.
En plus de cet environnement de travail des plus atypiques. Il faut affronter la dure r alit de travailler mes c t s. Les derniers qui avaient pu survivre jusque-l viennent d y trouver une fin tragique.
Pas facile d tre heureux et de s panouir c t du big boss. J entends toutes les conversations. Je peux commenter tout moment Mettre mon grain de sel Demander des ch anciers
Avec les millions de d tails que nous devons fournir, j ai une feuille de priorit s hyper bien structur e. Si tu oublies quelque chose, a ne passera pas inaper u
Tu organises ton travail, mais il arrivera toujours des impr vus. Tu travailles avec des gens soit en stage, soit qui peuvent avoir des d ficiences en organisation. Il te faut tre organis pour toi, les autres et les voisins.
Tu jongles avec de la vaisselle devant le grand patron et tu ne peux te permettre d en chapper. Et dans le feu de l action, les changes ne sont pas th rapeutiques, ils doivent tre rapides, synth tiques, clairs et nets. Je n ai pas le temps de f liciter chaque demande ou chaque commentaire que je dois faire. Les phrases vont d buter par: il faut, d ici 2 jours, il ne faut pas oublier
Pour le peu de personnes qui se sont rendues jusqu au si ge de droite, ce contexte de se sentir moins performant et moins efficace vient sonner le glas. Rapidement, elles se d valuent, perdent le go t du travail, font une d pression Pour ceux qui resteraient malgr tout en poste, la qualit de leur rendu ne m ritait pas de donner une continuit leur travail.
Malgr tout, Delphine a surv cu pendant pr s de deux ans. Sans perdre son sourire et sa joie de vivre. Elle a su s approprier un espace et s y sentir l aise. Elle a pu apprivoiser la b te en moi et garder son naturel.
Delphine g re nos deux magazines et les journalistes qui s y emploient. Elle avait d but la pr sentation de la famille des artistes qui butinent au Bistro. Il allait donc de soi que je lui permette de prendre cet espace dans le livre.
Ce que nous vivons dans l organisme ressemble un conte de Walt Disney. Et si je suis la b te, Delphine est peut- tre la belle qui aura su s adapter ce travail dans les catacombes.
Ce livre est donc crit quatre mains. Il est facile de comprendre que nous avons chacun notre pr face, que je me suis occup de la partie historique et Delphine de la pr sentation des artistes. Certaines zones seront plus mitig es. Nous aurons voir comment on vous explique qui a crit quoi.
Je suis convaincu que nous trouverons la fa on de faire pour ne pas vous induire en erreur. Bonne lecture et bienvenu dans le merveilleux monde du Journal de la Rue et de ses 100 000 projets.
Pr face de Delphine Caubet
Dans les pages qui suivront, vous d couvrirez l histoire d un organisme, de ses jeunes et des mille p rip ties qu ils ont rencontr es pour traverser le temps et l adversit .
L un des protagonistes, Raymond Viger, sera omnipr sent puisqu il est l auteur de l essentiel de cet ouvrage, tandis que son alter ego et partenaire de vie, Danielle Simard, jalonne galement ces pages.
Dans le chapitre des artistes du bistro, vous les verrez appara tre sous le terme " minences grises . l image de cette expression, ils sont deux piliers de la communaut qui ont fortement influenc l avenir de milliers de personnes et pourtant inconnus et souvent non reconnus pour leur travail. Car de l avis de tous, l organisme ne serait pas ce qu il est sans leur investissement commun et personnel.
Si en 2015, la synergie entre eux parait vidente, comme tout un chacun, ils ont une histoire et chacun d eux a boulevers l existence de l autre ainsi que celle des jeunes qu ils ont aid s.
Le roman de Raymond L Amour en 3 dimensions relate d j leur rencontre ainsi que les remous motionnels de la relation amoureuse. Ne voulant pas priver un auteur de son punch et surtout tant manifestement moins bien plac e pour en parler, je ne m aventurerai pas sur ce chemin. En revanche, je vais vous emmener dans les confidences de l une des plus proches amies du couple et responsable de leur rencontre.
"Ce sont deux workalcoolics , je me suis dit que a ferait un bon match , plaisante l entremetteuse Marie-Jos e. Avec humour, elle raconte s tre mordu les d