Fadlan, le maître des rêves
113 pages
Français

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Fadlan, le maître des rêves , livre ebook

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Description

Je suis le seul capable de la protéger. Elle est la seule que j’aime.
Réputé aussi dangereux que silencieux, il est le bras droit de celui que l’on surnomme le Fléau. Sa peau mate et ses cheveux d’un blanc neigeux fascinent. Le bleu de son regard attise le désir.


Qui est le Maître des Rêves ?
Pourquoi semble-t-il tant attaché à Anae ?

Le mystérieux Thérianthrope Tigre vous dévoile ici sa terrible histoire. Une histoire intimement liée à l’élue des vampires.
Êtes-vous prêts à la découvrir ?


#TigreGarou #Sorcier #AmourCompliqué #Dévotion #Sacrifice #Flashback

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791038103344
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Céline Mancellon 
Fadlan, le Maître des rêves
Les Ombres Brumeuses - T.2,5  




Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Collection Infinity © 2021, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Moorbooks Designs
    Suivi éditorial  ©  Lou Ledrut
  
  Correction ©   Elyséa Raven

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038103344
Existe en format papier


Chap itre I
 
- Sauvetage -

Anae,
La première fois que je t’ai vue, tu paraissais si petite, si fragile, que j’ai craint même de te toucher sous peine de te briser en mille morceaux. Comment as-tu fait ? Ce jour-là, alors que ton âme s’éparpillait dans la douleur, pour parvenir à m’atteindre, moi qui étais déjà mort ? Ta magie serait-elle bien plus puissante que celle qui coule dans mes veines ?
Tu es ma rédemption. Tu es mon espoir d’un jour meilleur dans cette vie pitoyable qu’est la mienne.
 
Extrait du journal de Fadlan, le Maître des Rêves.


La sueur.
Le sang dans ma bouche.
La sueur.
La douleur des cloques ouvertes dans le creux de mes paumes.
La sueur.
La brûlure de l’air dans mes poumons.
La sueur.
Le goût amer de ma haine.
— Alors, petit sorcier, tu fatigues ? s’amusa une voix masculine.
— Un jour, je serai plus fort que vous. Dans tous les domaines, y compris au combat, crachai-je, en abaissant mon glaive.
Tandis que je reprenais mon souffle, la pointe de mon épée s’enfonça légèrement dans le sol terreux de l’arène où nous étions avec Balam, mon maître d’armes. L’ange déchu éclata d’un rire moqueur.
— Va donc te laver. Je sens d’ici ta puanteur et ça m’ennuie.
La colère assombrit immédiatement l’éclat de mes yeux.
Balam, vraiment, un jour, je te battrai à plate couture .
À sa place, j’aurais trouvé humiliant d’être un ange déchu, un individu d’une telle puissance et d’échanger une éternité de servitude auprès du seigneur Abaddon contre sa protection. Puis, j’avais réalisé que je ne valais pas mieux que lui, au fond.
Toutes les personnes qui habitaient cette dimension travaillaient pour Pol. Pol alias Abaddon, alias Apollon, alias le Fléau, alias Apollyon. Tous ces noms désignaient en réalité un seul individu, qui était pour certains hommes un dieu solaire, ou un dieu de la vengeance, ou bien encore un ange exterminateur, un ange de l’apocalypse, LE seigneur de l’Abîme… C’était assez incroyable de constater le nombre de religions ou de mythes qui l’incluaient dans leur fin du monde.
Pour ma part, ma rencontre avec Pol faisait suite à un évènement terrible. C’était il y a un an, et j’avais dû choisir entre la mort ou lui vendre mon âme. Ma décision avait été rapide, car pour accomplir le seul objectif qui régentait mon existence, être en vie était une condition nécessaire. Seule comptait ma vengeance, le reste n’avait pas d’importance. Mon âme était devenue un accessoire, et je pouvais m’en passer.
J’eus soudain une pensée pour mon île ; l’île de Java située au sud-ouest de l’Indonésie. Ma dernière maison avant de venir ici, dans ce lieu qui n’existait que pour donner un foyer à tous ceux qui n’en avaient plus. Comme c’était désormais mon cas.
Tandis que j’entrais dans le temple dédié à mon maître, une fulgurante douleur me traversa. Elle me coupa le souffle et, les yeux écarquillés, je m’effondrai sur le sol de pierres froides. Tétanisé, je contemplai ensuite ma main droite se transformer en patte de tigre. L’acquisition de mon pouvoir de transformation était trop récente, et je ne la maîtrisais pas encore très bien du haut de mes douze ans.
— AHAAAAAA !
Mon cri de souffrance alla jusqu’à perforer l’air pour résonner entre les murs.
Pour obtenir ce fameux pouvoir, du moins, lorsqu’on était issu d’une très ancienne famille de sorciers, il fallait répondre à deux exigences : la première, avoir l’âge requis, soit douze ans. La seconde, être le premier mâle né, ou la première fille, car seuls les ainés possédaient le gène de l’animal totem. Ce qui était le cas de ma mère dans notre famille. Notre totem était le grand tigre blanc. Des nombreux totems existants, il était le plus puissant et le plus rare de tous. Ensuite, en guise de dernière étape, il y avait une cérémonie d’émancipation qui durait sept jours.
Sept jours à vivre dans la jungle de l’île uniquement couvert d’une peau sanglante de tigre à me nourrir de proies. La chair crue. Les vomissements. La douleur. La chair crue. Les incantations. La chair crue. Normalement, c’était grand-père Shaï qui devait m’attendre à un campement en cas de problèmes, seulement… ça n’avait pas été possible, car la mort l’avait emporté sur son bateau noir avant qu’il puisse le faire. J’avais donc vécu mes sept jours en enfer avec mon maître, Pol.
Le dernier jour de cérémonie, en revenant au camp avec ce pouvoir, j’avais, à ses yeux, accompli mon premier véritable exploit. Je me souvenais encore de son excitation lorsqu’il avait découvert mes cheveux blanchis et mes yeux désormais bleu pâle. Pol m’avait chaleureusement félicité, non pas d’avoir réussi à rester en vie, mais parce que j’étais devenu un sorcier hors du commun capable de se transformer en tigre.
Je souffrais toujours le martyre et, mues comme par leur propre volonté, mes ongles griffèrent la surface dure du sol. Mon regard s’accrochait à tout et n’importe quoi pour oublier la douleur. Se concentrer sur des détails pouvait se révéler une aide. Ici, par exemple, je me mis à détailler le Temple d’Abaddon. Ce dernier ne reflétait en rien sa personnalité plutôt… bizarre. Il n’y avait ici aucune trace de ses préférences. Pas de tissus, pas de rideaux, pas de tapis, peu de meubles. Uniquement des reliques. Beaucoup trop, à mon humble avis. Posées ici et là, au hasard. Des kilomètres d’étagères remplies d’artefacts divers qu’il me faisait toujours nettoyer en guise de punition lorsque je tentais de me rebeller contre son autorité.
Je vomis un peu. Juste un peu, car je luttais d’arrache-pied pour garder de la nourriture dans mon estomac. La tête me tournait. Soudain, une personne me souleva du sol par le t-shirt et me hissa sur son dos, comme si je ne pesais pas plus qu’un sac. Je me fis brièvement l’effet d’être un haltère qu’on saisissait afin de travailler ses biceps. Je reconnus la tenue de mon sauveur, c’était le gilet en cuir de maître Balam.
— T’as une sale tête, releva-t-il d’un ton dénué de toute forme d’empathie.
Je vomis encore, malgré ma volonté. Il grimaça de dégoût en réponse. Je répliquai aussitôt par un regard assassin.
— Je vais te jeter dans la rivière aux piranhas. Tu es répugnant.
— Et moi je vais vous tue… Bleh.
Voilà. Un combat vain. Mon seul repas de la journée avait fait entièrement la route inverse. Heureusement pour moi, maître Balam ne mit pas sa menace à exécution. Sans dire un mot, il me « porta » plutôt vers la salle d’eau dotée d’une cascade miniature tenant lieu de douche. Là, sans éprouver le moindre remords ni aucune honte, il me lança dans l’eau d’un mouvement souple du bras.
— Tu empestes. Une véritable infection. Frotte longtemps, il faut qu’ça brille !
Je sortis la tête hors de l’eau en toussant et lui adressai un regard noir de fureur.
— Un jour, vous regretterez ce moment ! m’écriai-je en agitant mon bras transformé.
Balam me considéra un bref instant, puis, les mains sur les hanches et tête renversée en arrière, éclata d’un monstrueux fou rire.
— Écoutez-moi cet arrogant qui se pense aussi fort que l’un des douze ! Tu es né plusieurs millénaires trop tôt.
Sur ces paroles, il s’en alla, en s’esclaffant encore. De mon côté, je m’assis sur un rocher bordant cette baignoire des plus originales et attendis patiemment que mon bras reprenne forme humaine. Pas question de me déshabiller avec une paire de griffes aussi coupantes que des lames de rasoir ; c’était bon pour que je me vide de mon sang. Vingt minutes plus tard, je pouvais enfin me laver sans me taillader à vif.
— Tu vas être aussi rouge qu’un homard cuit à point si tu frottes aussi fort.
C’était Pol. Je le détaillai par réflexe, parce que ses tenues vestimentaires sortaient toujours de l’ordinaire. Cette fois, il avait rassemblé ses cheveux couleur sang en une longue tresse, qui tranchait violemment sur le blanc de son débardeur et son pantalon en cuir.
— Nous devons partir, Fadlan. Habille-toi. C’est urgent.
Mon regard s’accrocha un instant au sien. Ces derniers temps, les missions imprévues devenaient une habitude. Je lui signifiai avoir compris son ordre d’un mouvement de tête. C’était drôle, quand j’y réfléchissais. Je n’avais jamais été un garçon du genre obéissant « avant ». Ma mère devait souvent me menacer pour que je l’aide dans ses tâches, mais depuis que je travaillais pour l’ange de la destruction, j’étais d’une docilité exemplaire. Incroyable comme ma personnalité avait changé.
Juste. Obéir .
Voilà l’unique règle suprême à suivre pour que je puisse venger ma famille. Au souvenir de leur mort, mes muscles se bandèrent, et je dus repousser le tigre.
Tue. Tue. Tue , feulait-il.
Cette litanie me torturait à longueur de temps. Il voulait du sang. Sans arrêt. Lui refuser était un constant affrontement qui m’épuisait mentalement.
Le contrôle est la clé pour maîtriser ce terrible prédateur .
 
Un peu plus tard, sur la mer des Caraïbes .
 
Le bateau sur lequel nous nous trouvions menaçait de sombrer à tout instant. Avec ce magnifique ciel bleu et un soleil radieux au-dessus de nous, qui aurait pu croire qu’une tempête guerrière venait de se déchaîner sur cette mer paisible ? Je voulais in

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