Léa
212 pages
Français

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Description

Mathilde Durand est une jeune policière travaillant comme patrouilleur au centre-ville de Montréal. Excessivement dédiée, elle adore son travail.
Maxime Pouliot est un jeune adolescent de 16 ans. Victime de timidité maladive, il est le souffre-douleur de son école. Il n’aspire qu’à une chose, terminer son secondaire pour mettre fin à son calvaire.
Émile Langlois est un sergent détective d’expérience. Sa carrière de policier tire à sa fin. Devenu alcoolique suite à un divorce, il ne fait qu’écouler son temps le menant à la retraite.
Le destin placera Léa sur le chemin de ces trois personnes.
La jeune Léa a un passé mystérieux, elle souffre d’amnésie et elle est traquée par une organisation criminelle ne reculant devant rien pour l’éliminer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782897753283
Langue Français

Extrait

Léa
 
 
 
 
 
Daniel Touchette
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Léa
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cette histoire n’est que pure fiction, toute ressemblance avec la réalité n’est que coïncidence.
 
 
1
 
 
 
— Assez tranquille pour un vendredi   !
À 5 h 45, la nuit de travail des deux policiers tire à sa fin et elle a effectivement été d’un ennui total.
L’agent Mathilde Durand qui conduit l’auto-patrouille ne sait d’ailleurs plus où aller.
— Deux appels, deux misérables petits appels, et rien de trop excitant, j’ai l’impression de patrouiller Saint-Creux-des-Profonds et non le centre-ville de Montréal   !
Éric Leblanc ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire, cela fait maintenant deux ans qu’il travaille en équipe avec Mathilde, en fait depuis l’embauche de la policière au sein du corps de police.
À cette époque, Éric était en conflit avec son partenaire et avait proposé à son superviseur d’être jumelé avec la jeune recrue, décision qui s’était avérée très bénéfique.
En huit ans, Éric a eu une multitude de coéquipiers, mais aucun avec un degré d’intensité et de la trempe de Mathilde.
— On pourrait terminer notre ronde sur Sainte-Catherine puis café   ?
—  Studio au 20-2.
Ce fut au tour de Mathilde d’esquisser un sourire.
— Je pense que ton café va devoir attendre.
— À l’écoute 20-2.
—  20-2, rendez-vous coin René-Lévesque et Peel, une jeune fille fortement intoxiquée se serait effondrée dans la rue, nous n’avons pas plus de détails. Le plaignant passait avec son véhicule et a failli renverser la jeune fille, il n’est pas demeuré sur les lieux.
— 20-2, nous sommes en direction.
Mathilde actionne les gyrophares et accélère en trombe.
— Incroyable   ! Il n’est pas resté sur les lieux, non, mais quel imbécile   !
— Calme-toi Math, on ne peut rien y faire.
Ils ne sont pas loin, mais elle veut arriver rapidement.
L’expérience qu’elle a acquise lors de ses deux années passées à la patrouille du Centre-Ville lui a vite fait réaliser l’importance de ne banaliser aucun appel.
Une jeune fille est en danger, chaque seconde peut compter.
Ils sont presque arrivés, Mathilde ralentit, toute son attention est portée à trouver la jeune fille.
— 20-2, nous sommes sur les lieux, pour l’instant rien de localisé, nous allons patrouiller les alentours.
Mathilde se dit qu’il aurait été réellement plus simple de porter assistance à la jeune fille si le plaignant était demeuré sur les lieux, un manque total de compassion humaine, mais bon, il a au moins daigné appeler le 911.
Éric allait proposer à Mathilde de continuer un peu plus à l’ouest sur René-Lévesque lorsqu’il eut le souffle coupé   !
— Math   !
— Là, sur Peel, par terre.
— Oh non, Éric, qu’est-ce qu’on fait   ?
Les deux policiers voient la jeune fille qui est étendue sur la rue Peel à peine un peu plus au nord de l’intersection et, surtout, un petit camion de livraison qui vient de s’engager du sens opposé pour passer devant le véhicule patrouille en tournant à gauche.
Mathilde a l’impression que le temps est au ralenti.
Elle voit très bien que l’attention du conducteur du camion est portée sur eux. Il tourne à gauche et il regarde les policiers qui sont en sens opposé au lieu de regarder où il va   !
Même s’il ne va pas très rapidement, il n’aura probablement pas le temps de voir la jeune fille par terre et...
Éric fait des signes au camion, mais le conducteur continue à avancer tout en regardant les policiers.
Mathilde ne voit qu’une option, elle appuie à fond sur l’accélérateur et percute de plein fouet le côté arrière du camion.
*
— Math, vite il faut sortir de l’auto   !
Éric est inquiet, sa partenaire est inconsciente et il n’aime pas l’odeur d’essence qui émane de l’amas de tôle tordue qu’est maintenant leur auto-patrouille.
Il ne sait pas s’ils ont réussi à sauver la fille et dans quel état se trouve le conducteur du camion qu’ils viennent de percuter, mais, chose certaine, il faut sortir de l’auto et vite.
Éric tire de toutes ses forces afin de pouvoir se dégager de sa ceinture de sécurité qui, pour l’instant, est non coopérative.
— Ça va mieux quand on appuie sur le bouton du milieu   !
Mathilde qui revenait peu à peu à la réalité, tente de bouger, mais est immédiatement foudroyée par un mal de tête du tonnerre.
Elle voit bien que son partenaire tire frénétiquement sur sa ceinture de sécurité, sans grand succès   !
Éric la regarde, il a une coupure au front et saigne abondamment.
— Bien content que tu sois de retour dans le monde des vivants Math, il faut sortir de l’auto, et pour ton info, je pèse sur le maudit piton   !
Mathilde tente également de se dégager, mais son bras refuse de coopérer. La douleur qui vient avec l’effort ne laisse rien présager de bon sur l’état de son épaule.
Éric sent finalement la ceinture céder et il finit par se dégager. Il détache la ceinture de Mathilde qui a également l’air mal en point   ; il a de la difficulté avec sa vision, car du sang lui coule dans les yeux.
Malgré de bons coups d’épaule, il ne peut ouvrir sa portière.
Éric se place sur le dos et à l’aide de ses pieds pousse sur le pare-brise qui est déjà fracassé suite à l’accident.
Mathilde a une poussée d’adrénaline. Malgré la douleur, elle doit aider Éric   ; le pare-brise est fracassé, mais il tient toujours en place.
Elle place également ses pieds sur le pare-brise et se met à frapper de toutes ses forces.
Le pare-brise finit par céder sous l’impact des coups de Mathilde et d’Éric.
Les deux policiers s’extirpent de l’auto et c’est à ce moment qu’ils sont à même de constater l’étendue des dégâts.
Le devant de l’auto-patrouille est anéanti, une fumée se dégage du moteur et une odeur d’essence empeste la scène.
Sous l’impact, le camion a fait un tête-à-queue et terminé sa course dans un poteau de feux de circulation à quelques mètres de leur véhicule.
La jeune fille ne semble pas avoir été frappée par le camion, elle est toujours inconsciente dans la rue.
— Ça risque d’exploser, Math va t’occuper de la jeune fille, je vais aller voir l’état du chauffeur de camion.
Alors qu’elle se dirige vers la jeune fille, Mathilde saisit le micro de sa radio portative.
— 20-2 au studio, nous avons besoin d’assistance au coin de Peel et de René-Lévesque, nous avons été impliqués dans une collision. Mon partenaire et moi sommes blessés, une jeune fille est inconsciente   ; pour le moment, je ne connais pas l’état du conducteur de l’autre véhicule.
—  Studio au 20-2, bien reçu, nous allons immédiatement contacter urgence-santé pour les ambulances.
— 20-1, nous nous plaçons en collaboration avec le 20-2.
—  Studio au 20-1, c’est capté.
— 20-85, je me dirige également sur la scène.
—  Studio au 20-85, bien reçu.
Mathilde est soulagée d’entendre ses confrères du poste 20 se précipiter à leur aide, mais elle ne peut attendre leur arrivée avant de déplacer la jeune fille, le danger d’explosion est trop grand.
Elle se penche afin de voir l’état de la jeune fille. Il s’agit d’une adolescente d’environ 15 à 17 ans, elle est égratignée au visage et a beaucoup de sang sur ses vêtements. Mathilde se dit qu’il s’agit probablement d’une fugueuse.
— Hey toi, réveille   !
— Réveille-toi, on ne peut pas rester ici   !
Mathilde abandonne l’idée de réveiller la jeune fille, il faut la déplacer.
Elle saisit la jeune fille avec son bras gauche, le droit étant hors service, et tire la fille de toutes ses forces vers le parc qui est de l’autre côté de la rue.
À peine arrivée au parc, Mathilde est projetée au sol par le souffle d’une explosion.
Sous le choc, elle entend les sirènes qui approchent et voit son auto-patrouille en feu. Elle est complètement désorientée, puis elle est foudroyée par une peur atroce.
— Éric.
*
— Attention Pierre   !
L’agent Pierre Monet passe très proche de perdre le contrôle de son véhicule, l’explosion a été foudroyante, il a été complètement aveuglé.
Il immobilise le 20-1 sur René-Lévesque de façon &

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