Anges d Apocalypse : 2 - Le frisson des aurores
234 pages
Français

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Anges d'Apocalypse : 2 - Le frisson des aurores , livre ebook

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Description

Lycéenne le jour, garde du corps la nuit : la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.
Suite à l’assassinat d’Alistard Vorlock, les rues de Toronto sont plus dangereuses que jamais. Desmond, le sorcier qui cherche par tous les moyens à me mettre dans son lit, serait peut-être en mesure de désamorcer le conflit. Sauf que ce dernier préfère me poursuivre de ses avances pendant que la situation s’envenime. J’aurais presque envie de laisser la tueuse qui a débarqué en ville lui faire la peau, s’il ne m’avait pas engagée pour le protéger. Surtout que l’assassin en question se révèle être sa propre soeur...
Remarquez, la poisse n’est pas en reste lorsque je suis Samantha. Tandis que mon identité humaine essaie d’apprivoiser l’amitié de Nathan, des sorcières pas très recommandables s’intéressent au garçon d’un peu trop près à mon goût.
Avec deux vies pour une seule âme, être un cavalier de l’apocalypse n’a décidément rien d’une sinécure.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 septembre 2013
Nombre de lectures 86
EAN13 9782365382120
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

A NGES D’APOCALYPSE 2 – L e frisson des aurores Stéphane SOUTOUL  
 
www.rebelleeditions.com  
Pour Isabelle, qui m'apporte tant au quotidien.
Chapitre 1
Les femmes sont si dures quand elles croient ne plus aimer…
Alice Ferney. La conversation amoureuse.
- Syldia -
Je sentais encore sur ma langue le goût du type que je venais de tuer lorsque je franchis les portes du Blackout Café.
Enfin, dire que je finissais juste de me nourrir d’une nouvelle victime serait plus approprié. Oui, vous avez bien lu : une nouvelle victime , ce qui sous-entend qu’il y en a eu d’autres avant celle-ci. Beaucoup d’autres.  
Si je donne la mort gratuitement ? Jamais. Plus maintenant, en tout cas. Je ne suis pas un vulgaire assassin. Du moins, c’est que je me plais à penser. Je fauche la vie d’hommes et de femmes – toujours dans le vivier des pires criminels – uniquement pour survivre, sans jamais traquer plus d’une proie par nuit. Sans non plus en retirer le moindre plaisir. Pas d’excès, donc. Même si au final, le résultat est du pareil au même puisque les autorités retrouveront au petit matin un macchabée de plus, flasque et vidé de son sang. Pour ma défense, je mange proprement en me gardant de toute cruauté. Je draine la vitalité et la chair sans faire traîner les choses plus que nécessaire. Et une fois rassasiée, je ne me balade pas ensuite en me curant les dents. Je démontre un minimum de respect envers ma nourriture, même si cet aspect de ma nature n’a en définitive rien de ragoûtant.
Une confession peu engageante comme entrée en matière, je sais. Certaines vantent leur tenue de soirée, d’autres s’extasient sur le petit copain qu’elles s’apprêtent à retrouver jusqu’au bout de la nuit pour des câlins en amoureux… Moi, je suis satisfaite une fois repue, avec un seul trépas sur la conscience. Et sans que mon dîner n’ait eu à souffrir, j’insiste sur ce détail.
Après tout, raisonner ainsi est normal pour une immortelle vieille de six siècles. Une créature qui incarne Famine , l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse.  
Non, rassurez-vous. Je ne vais pas partir dans un délire mystico-religieux. Ce ne serait guère le genre de la maison de passer pour une cinglée excentrique, quoique…
Mon nom est Syldia et je personnifie la Famine . Il serait hypocrite de ma part de faire des cachoteries concernant la nature pour le moins particulière qui est mienne, puisque je revendique mon appartenance au cercle mal-aimé des cavaliers de l’apocalypse. Eh oui, je représente en chair et en os l’une des figures célestes synonymes de malheur qui hantent les croyances chrétiennes. Je vous certifie qu’on finit par se faire à l’idée d’être une créature biblique vouée à inspirer la crainte aux populations. Je ne suis pas seule, il y a aussi mes trois frangines : Guerre , Pestilence et Mort . Bon, ok je ne peux pas dire qu’elles soient aussi innocentes que des agneaux, c’est même le contraire. Cependant, Ève, Jillian et Raven sont malgré tout des chics filles, chacune à leur manière. Soyez sûrs que certains humains peuvent se révéler bien plus odieux qu’elles.  
Les petites mains qui se sont affairées à écrire le Nouveau Testament seraient-elles misogynes ? Pourquoi la perte du monde devrait-elle incomber à des mâles ? Croyez-moi, le potentiel destructeur que mes sœurs et moi possédons n’a rien à envier à n’importe quel générateur de testostérone.
On appelait cette conviction le Girl Power durant les années quatre-vingt-dix, une époque finalement pas si lointaine. Loin d’être une féministe convaincue, j’avoue que m’identifier à l’image d’une femme qui a le pouvoir et qui fait tout pour le conserver n’est pas pour me déplaire. Sans doute est-ce là un des aspects de mon côté branché et indépendant que je m’applique à entretenir. Malgré mes six cents ans à arpenter cette terre, je n’en reste pas moins une grande blonde à l’allure trentenaire. Je fais l’impossible pour garder les pieds solidement ancrés dans l’époque où je vis. Le temps ne revendique aucune emprise sur mon physique, ce qui fait de moi le pire cauchemar des fabricants de cosmétiques. C’est vrai que leur cote en bourse dégringolerait à vitesse grand V si toutes les femmes étaient immunisées comme je le suis contre le temps qui passe. S’il m’importe autant de rester dans le coup, de ne pas me couper des modes et d’essayer de suivre l’évolution des mœurs, c’est que me détacher de la réalité humaine signerait tôt ou tard la perte d’un être comme moi. Une excellente raison pour que je m’adapte aux changements.
Pour évoluer parmi les hommes, les créatures telles que moi sont forcées de se fondre dans le décor.
Mais assez parlé de moi et revenons à nos moutons de ce soir. Je m’étais nourrie avant de rejoindre le Blackout Café, afin de pouvoir raisonner calmement (ou du moins essayer) et d’éviter que mon estomac ne me joue des tours. Car il me tenait particulièrement à cœur de mener à bien mon objectif nocturne : mettre enfin la main sur Darion, mon traître d’associé.
Mon ancien partenaire, un nécromancien, s’était révélé être le complice d’une sorcière qui avait voulu me faire la peau ! Ils m’en voulaient tous les deux à mort, alors que je ne leur avais rien demandé. À croire que j’attire comme un aimant les esprits malveillants de la pire espèce. Pour retrouver ce scélérat de Darion, une incursion à l’une des adresses les plus animées des nuits torontoises s’imposait donc.
Et croyez-moi, je ne me résignais pas à cette solution de gaieté de cœur.
Le Blackout Café… Derrière la façade austère d’une usine désaffectée se tient un sanctuaire cosmopolite où se retrouvent les êtres surnaturels qui peuplent Toronto. En vérité, les créatures qui ne sont pas humaines convergent de tout le Canada pour se retrouver ici. À l’abri de murs insonorisés, dans un décor moderne équipé d’une scène musicale et d’un espace à l’ambiance plus intime, se côtoient sorciers, vampires, faës et métamorphes autour d’un verre. Un terrain neutre où l’on peut discuter, négocier, mais où l’on se menace aussi parfois. Toutefois, jamais, ô grand jamais, on ne fait couler le premier sang dans ce bar. Il s’agit là d’une règle tacite qui ne souffre d’aucun écart de conduite. Habitués comme clients de passage doivent s’y plier, sous peine d’aller au-devant de graves ennuis. Une exigence de non-violence qui s’applique aussi à mes sœurs et à moi.
Le règlement pacifique du Blackout Café est respecté même en ces temps de crise que traverse la ville de Toronto. Suite à l’échec retentissant d’un traité de paix devant apaiser les esprits entre les vampires et les sorciers, les deux communautés ont décrété que faire couler le sang du camp adverse était la meilleure méthode pour défendre leurs intérêts respectifs… Une flambée de violence qui ne présageait assurément rien de bon pour les évènements à venir.
À l’intérieur du Blackout Café, les volutes blanches de cigarettes formaient un rideau éthéré qui piquait les yeux. L’interdiction de fumer ? On ne connaît pas ici. Ce lieu est régi par ses propres lois. Les gérants de l’établissement veillent en personne à ce que ces dernières soient suivies à la lettre.
D’ailleurs, les tenanciers de la boîte étaient précisément ceux que je cherchais ce soir.
Les propriétaires en question sont en réalité deux surnaturels : un vampire et sa goule que je connais plus ou moins par la force des choses. Nolhan Balistier et Lorna Valdoise, des Français qui se sont expatriés loin de chez eux pour échapper à une buveuse de sang animée par un sadisme sans bornes. Parfois, pour survivre, la fuite sur un autre continent s’impose comme la seule issue possible.
Ma dernière rencontre avec Nolhan ne s’était guère placée sous des auspices amicaux. Le non-mort m’avait clairement menacée, au cas où un pépin arriverait à sa copine du moment. Copine qui – soit dit en passant – n’est autre que ma sœur Raven. Bien que cette dernière soit en mesure de se défendre, le vampire mangeur de grenouilles s’est mis en tête que j’étais susceptible de causer du tort à sa chérie, allez savoir pourquoi.
Ma vie est tout sauf simple, c’

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