Les Corps Francs de 1814 et 1815, La double agonie de l Empire
709 pages
Français

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Les Corps Francs de 1814 et 1815, La double agonie de l'Empire , livre ebook

709 pages
Français

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Description

Des troupes irrégulières (corps francs, francs-tireurs, résistants...) ont de tout temps secondé les armées officielles. Les chefs des corps francs sous Napoléon venaient d'horizons divers : des opportunistes voulant gagner du galon, des pillards sans foi ni loi, des fervents bonapartistes, des patriotes... Cet ouvrage exhume ces délaissés de l'histoire et dresse un panorama de leur recrutement et de leur combat.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 296
EAN13 9782296795495
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES CORPS FRANCS DE 1814 ET 1815
LA DOUBLE AGONIE DE L’EMPIRE. LES COMBATTANTS DE L’IMPOSSIBLE
JEAN-MARIE THIÉBAUD
GÉRARD TISSOT-ROBBE
LES CORPS FRANCS DE 1814 ET 1815
LA DOUBLE AGONIE DE L’EMPIRE. LES COMBATTANTS DE L’IMPOSSIBLE
Préface de Jean Tulard
membre de l’Institut

Ce volume est le cinquante-septième de la collection Kronos Fondée et dirigée par Eric Ledru
SPM
Illustration de couverture
Combat de Rothau , 1814 (détail)
de Frédéric Régamey
Extrait de Récits militaires d’Alsace , 1905
Document aimablement communiqué par M. Pierre Rolland
© SPM, 2011
ISSN : 1148-7933
ISBN : 978-2-901952-82-4
SPM
34, rue Jacques-Louvel-Tessier 75010 Paris
Tél : 01 44 52 54 80 - fax : 01 44 52 54 82 - Courriel : Lettrage@free.fr
Diffusion-Distribution : L’Harmattan
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique 75005 Paris
Tél. : 01 40 46 79 20 - Email : diffusion.harmattan@wanadoo.fr
ite internet : http://www.editions-harmattan.fr
Préface
Erckmann et Chatrian ont été les premiers à magnifier la résistance populaire à l’invasion des Alliés en 1814, en inventant le personnage de Jean-Claude Hullin, modeste sabotier mais héroïque défenseur des vallées vosgiennes.
Un premier élan patriotique avait soulevé la France de l’Est en 1792. Il joua probablement un rôle dans la démoralisation des Prussiens, autant que les raisins verts du vignoble champenois, lors de la bataille de Valmy.
Le 4 janvier 1814, face à une nouvelle invasion, Napoléon décida la levée en masse en Alsace, dans les Vosges et en Franche-Comté. Le lendemain, il légalisa l’organisation de corps francs, extérieurs à l’armée régu-lière, formée de partisans chargés d’agir sur les arrières de l’ennemi en interceptant les courriers, en attaquant les convois d’approvisionnement, en mettant le feu aux magasins et aux parcs. Ces corps francs ne doivent pas être confondus avec les bandes de brigands qui écument un pays en manque d’autorité.
Les corps francs ressuscitaient les préceptes de Grandmaison dans La petite guerre parue en 1756 et que Napoléon avait probablement lue. De toute façon, la guerre d’Espagne en avait fait une application sanglante.
Grandmaison y rappelait comment « une armée harcelée est obligée de se fatiguer nuit et jour pour couvrir les convois et les fourrages, éclairer ses marches, pourvoir à la sûreté de ses postes exposés à de continuelles alarmes ». Attaques surprises et embuscades, même si elles ne sont pas meurtrières, suffisent à démoraliser l’adversaire. La connaissance du pays, la faculté de recruter des espions dans la population, la rapidité des déplacements favorisent cette petite guerre qui devint la guérilla.
Grandmaison en proposait la parade, notamment l’utilisation de troupes légères. Mais Napoléon pouvait penser que les Alliés n’avaient pas lu Grandmaison.
Après Rémi Blachon, le docteur Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robbe s’attachent à ces corps francs, un peu oubliés des historiens militaires, en en étudiant la formation, le recrutement et l’action tant en 1814 qu’en 1815.
Ils ont réuni sur ce sujet une documentation étendue à toute la France.
Après avoir évoqué les chefs qui portent souvent de grands noms comme Forbin-Janson, ou sortent de l’ordinaire comme ce colonel Fabvier, comploteur sous la Restauration, héros de l’Indépendance grecque, membre de la chambre des pairs, lieutenant-général sous la Monarchie de Juillet, les auteurs passent en revue les régions où luttèrent, souvent non sans succès, les corps francs. Ils évoquent enfin le sort de ces francs tireurs après la chute de l'Empire, tel Gustave de Damas, généralissime des armées du shah de Perse.
Sans oublier ceux qui ont jugé préférable de partir pour le Chili, l’Argentine ou le Brésil, cette dernière destination choisie notamment par Louis-Adolphe Le Doulcet de Pontécoulant, aide de camp à 21 ans du colonel des corps francs de la Haute-Saône, fils de Louis-Gustave, comte de l'Empire, ancien député au Conseil des Cinq-Cents après avoir siégé sur les bancs de la Convention .
Ce livre est non seulement un ouvrage d’une parfaite érudition, mais un hommage à ces combattants oubliés, comme Nicolas Wolff et le colonel Simon, graveur de l’Empereur, parce que combattant hors des cadres officiels, mais qui nous ont donné une belle leçon de courage et de patriotisme.
Jean Tulard
de l’Institut
Les Français sont inquiets et volages dans le bonheur, constants et invincibles dans l’adversité.
François René, vicomte de Chateaubriand (1768-1848)
Remerciements
Les auteurs tiennent à exprimer leur gratitude et leur reconnaissance à l’Académie de Stanislas (Nancy)
l’Académie du Morvan (Château-Chinon)
l’Association belge napoléonienne
La Société d’Histoire et d’Archéologie de Lorraine (Sarrebourg) La Société historique La Diana (Montbrison)
La Société historique L’Essor (Schirmeck)
La Bibliothèque Marmotan
Le Cercle « Die Furbacher » ;
au professeur Jean Tulard, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, président d’honneur de l’Institut Napoléon, commandeur de la Légion d’honneur, qui a accepté de préfacer cet ouvrage ; aux historiens et chercheurs Xavier Antoine, Luc Antonelli, Joël Beauvais, le colonel Olivier Buge, Walter Bruyère-Ostells, agrégé, docteur en histoire, Guy Carrieu, Jean-Yves Celle, Alain Chappet, Thierry Choffat, maître de conférences à l’université de Nancy II, président des Vosges napoléoniennes, Bernard Denis, Gérard Dupré, Frédéric Fogacci, professeur de lycée chargé de conférences à l’Institut politique de Paris, Lionel Fontaine, Michel Fontanié, Bernard Got, Daniel Grand, Vincent Heyer, docteur Jean-Paul Houzé, de Belfort, † Maurice Ïacklé, René Klementz, Jérémy Lapertot, Jacques Le Coustumier, médecin vétérinaire, Daniel Le Forestier, Guillaume Fradin de Bellabre, Edmond Lemonchois, Alexandre Malgouverné, Jean-Daniel Michel, Jean-Pierre Mir, Jean Noubel, Mme Jacqueline Petitjean (Archives diocésaines de Besançon), Daniel Poisson, président des APN (Amis du Patrimoine Napoléonien), Patrick Puigmal, professeur d’histoire à l’université de Los Lagos (Osorió, Chili), Bernard Quintin, prix spécial du jury de la Fondation Napoléon en 2007 pour l’ensemble de son œuvre, † Thérèse Ravard, Denis Roger, Pierre Rolland, Henri Roy, Raphaël Schneider, Jacques Sicart, Pierre R. Sonet, Ronald Zins, lauréat de l’Institut, ancien président du Souvenir napoléonien, président de l’Académie Napoléon ; au personnel du Service historique de la Défense (château de Vincennes), des Archives nationales, du ministère des Affaires étrangères, des Archives nationales d’outremer, des Archives départementales (Ain, Ardennes, Côte-d’Or, Doubs, Gers, Isère, Jura, Loire, Lot-et-Garonne, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Rhône, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Somme, Vosges, etc.), des Archives communales de Thionville, Longwy et de nombreuses autres localités et de diverses bibliothèques publiques ;
ainsi qu’à Frédéric Marceau et à Mme Françoise Pichoir pour leur collaboration technique.
Introduction
Cet ouvrage est né d’une interrogation au cimetière Saint-Roch de Pontarlier (25) devant la pierre tombale de Claude Joseph Jacquin, militaire natif de cette ville, officier de la Légion d’honneur. Les Archives du Service historique de la Défense indiquent qu’après une brillante carrière, récompensée par un sabre d’honneur, ledit Jacquin prit officiellement sa retraite le 28 brumaire an XI (5 novembre 1802) pour retrouver la vie civile. Or, sa pierre tombale rappelle qu’il combattit encore en 1814 et 1815 alors que ces dates sont curieusement absentes de ses états de service conservés à Vincennes.
Une enquête préliminaire permit de découvrir que, face aux troupes d’invasion (autrichiennes et suisses, dans le Haut-Doubs), il s’était porté volontaire, hors des cadres officiels de l’armée, pour prendre la tête d’un corps franc.
Ainsi donc, des hommes s’étaient levés, s’étaient battus pour défendre le sol national et il n’en restait aucune trace dans leurs livrets matricules…
En poursuivant les recherches, force fut de constater que l’aventure de Claude Joseph Jacquin, d’autant plus courageuse qu’

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