Du soleil dans ses mains

Françoise Jousselme

Description

« Ilhan avait dix-sept ans, c'était un beau jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus comme ses sœurs. Il aimait lire, il adorait la géographie, regardait sur les atlas les continents, les océans, les mers. Très curieux de nature, tout l'intéressait. Une idée lui trottait dans la tête depuis longtemps, c'était d'aller jusqu'à Marseille pour voir la mer, c'était son rêve. C'est sûr, pendant les grandes vacances, il irait voir “la mer”. Ilhan était doté d'un don. Avec ses mains, il soignait les blessures internes. Un jour, un des chats de sa mère s'était pris la patte dans une porte. Le chat boitait et avait mal. Ilhan posa ses mains à quelques centimètres de sa patte ; une chaleur et une lueur blanche se dégagèrent de ses mains ; au bout d'un instant, le chat se mit à marcher sans boiter. Ses parents ne savaient pas d'où venait ce don, il pouvait aider des gens pour qu'ils ne souffrent plus. » Au seuil de sa vie d'homme, Ilhan entame, seul, un périple de son Champsaur natal à Marseille, où il rêve de voir la grande bleue. L'occasion pour lui de croiser des personnes de tout âge, de toute condition, confrontés à la souffrance physique, qu'il va soulager grâce à ses dons de panseur. Avec pour toile de fond les routes qui passent par Gap, Sisteron, Manosque ou Aix-en-Provence, le récit de voyages et d'amitié signé F. Jousselme, qui emprunte par endroits au conte, nous entraîne avec douceur et émerveillement dans les pas d'un personnage touchant d'humanité et d'humilité.

Sujets

• Philosophie et théologie
• Soin
• Dons
• Midi de la France
• Rencontre
• Soins de santé
• Voyages

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 17 janvier 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342158687
• Langue: Français

Extrait

Du soleil dans ses mains
Françoise Jousselme
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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : [phone]
Du soleil dans ses mains
 
Prologue
L’action de l’histoire se déroule dans les Hautes-Alpes, plus précisément dans le Champsaur. Avec ses belles montagnes, ses prés verdoyants parsemés de petites fleurs aux senteurs envoûtantes, ses forêts de gigantesques sapins, de mélèzes et d’arbres de toutes sortes où se cachent des lapins, des lièvres, des biches, des chevreuils, des sangliers et autres oiseaux qui avec leurs chants enchantent notre vie. Dans un château, un roi et une reine menaient une vie paisible, jusqu’au jour de la naissance de leur fille qui bouscula leurs habitudes.
Chapitre 1
Il était une fois un roi et une reine qui habitaient dans un splendide château à Chabottes. À proximité, un cours d’eau, le Drac, qui prend sa source dans la vallée de Champoléon et descend jusqu’en Isère pour se jeter dans la mer Méditerranée. Le château était ni trop grand ni trop petit, avec quatre tours, une à chaque coin, un pont-levis, des murs hauts et bien bâtis. Autour du château on pouvait voir des prés verts, des forêts, des champs de moisson, des animaux de ferme : des vaches, des moutons, des chèvres, des chevaux, des poules, des canards dont s’occupaient les paysans tout le long de l’année.
Le roi était très grand, aux cheveux et aux yeux bruns, il portait une barbe qu’il brossait avec soin. Il était vêtu soit d’une chemise, d’un polo ou d’un maillot avec un jean, et portait des bottes ou des baskets. Tout le monde l’adorait, il était juste et bon avec son peuple. Il savait arranger les conflits de ses sujets avec sa gentillesse et son bon cœur, ce qui faisait de lui un bon roi respectueux et respecté. La reine était de taille moyenne, avec de beaux cheveux blonds toujours bien coiffés et des grands yeux bleus, elle portait de belles robes de toutes les couleurs et des bijoux qui illuminaient son teint. La reine s’occupait de son intérieur, tout était impeccable, chaque chose était à sa place et bien rangée. Elle aimait s’occuper de ses fleurs et de ses chats, des sacrés de Birmanie qu’elle avait beaucoup de plaisir à chouchouter. Avec le roi, ils formaient un couple idéal, se préoccupant du bien-être de tous.
Chapitre 2
Nous étions au mois de mars, la neige fondait dans la campagne, laissant place aux premières fleurs du printemps. Au loin on entendait le coucou qui chantait pour appeler sa belle, les animaux de la forêt se réveillaient, les jours grandissaient, les prés verdissaient, la neige sur les montagnes fondait, laissant la place aux cascades, les marmottes se réveillaient après avoir hiberné. La reine et le roi attendaient un heureux événement pour le début du mois de juin. Fille ou garçon ? Telle était la question que se posait tout le monde. La reine était en pleine forme, en plus de s’occuper de ses chats et de ses fleurs, elle tricotait des petits habits à son bébé, son ventre grossissait. Le roi et la reine étaient impatients. Dans la nuit du 8 au 9 juin, la reine se réveilla avec des contractions. Vite elle réveilla le roi.
— Mon tendre ami, vite réveille-toi, le bébé arrive ! dit-elle.
Le roi tout endormi lui dit :
— Il sera là à quelle heure ?
— Maintenant, dit la reine en criant.
Tout affolé mais en gardant son calme, le roi assista à l’accouchement de la reine. Tout se passa très bien. C’était une adorable petite fille, toute rose, avec des petits pieds et des petites mains, aux cheveux blonds et aux yeux bleus, sa peau était douce comme de la soie. Le roi et la reine étaient très heureux de voir ce beau bébé qui agrandissait leur famille. Le lendemain, les cloches du château sonnèrent à toutes volées pour annoncer la naissance du bébé, et de leur balcon, ils présentèrent leur enfant à la foule.
— Je vous présente la princesse Sara qui est née ce mercredi 9 juin à 4 h 12.
La foule était ravie et heureuse de voir la princesse Sara. Tout le monde applaudissait et criait de joie : « Longue vie à la princesse Sara ! »
Depuis sa naissance, la vie au château avait bien changé pour le roi et la reine. Finies les nuits sans se réveiller ! Sara était là, elle avait faim, biberon toutes les trois heures. Le roi était tellement fatigué par sa vie de père, la chasse et les protocoles, qu’il n’entendait plus les pleurs de Sara la nuit. C’est la reine, maman attentionnée, qui se levait pour s’occuper de sa fille. Un biberon préparé avec soin, une chanson fredonnée pour la rassurer et elle se rendormait tout de suite. Au bout de quelques mois, Sara fit ses nuits. Par un beau jour d’automne, pour fêter sa naissance, le roi et la reine invitèrent leurs familles au château pour présenter leur princesse. Une grande fête eut lieu avec un repas copieux et des musiciens. Sara eut plein de cadeaux, des bijoux, des jouets et des habits. Sara souriait et gazouillait pour remercier tout le monde. La fête se termina tard dans la soirée, toute la famille avait apprécié cette belle journée. Le roi et la reine étaient en admiration devant cette petite qui grandissait très vite.
Chapitre 3
L’automne s’installa dans la vallée du Champsaur, les arbres abordaient de magnifiques couleurs, rouge, orange, jaune. Les jours raccourcissaient, les soirées étaient de plus en plus fraîches, la pluie et le brouillard s’invitaient dans le décor, les sommets des montagnes se couvraient d’un manteau blanc. Les animaux de la ferme regagnaient leur étable, leur écurie et leur poulailler, car l’hiver approchait et le froid se faisait de plus en plus ressentir.
Et un beau matin, la neige arriva en recouvrant le sol d’un blanc immaculé, pour la plus grande joie des enfants qui pouvaient faire des batailles de boule de neige, des bonshommes de neige, de la luge, du ski et des igloos.
 
Les mois passaient, Sara faisait ses dents, les joues étaient rouges et elle avait mal aux gencives. À un an, elle marchait seule. Quel bonheur de découvrir tout ce qui l’entourait. Mais moins pour sa mère car Sara dérangeait tout dans le château, elle touchait à tout. Même les chats ne restaient pas sur son passage car elle les caressait un peu brutalement et leur tirait la queue.
 
Sara avait maintenant trois ans ; pleine de vie, elle faisait la joie de ses parents et de son peuple. Mais une surprise l’attendait, car elle allait être bientôt grande sœur, car sa maman attendait un nouveau bébé. Sara était contente, bientôt elle aurait dans son château quelqu’un pour jouer avec elle.
Chapitre 4
Au début du mois de juin, le 13 à 17 h 40, la reine donna naissance à...