Vingt-et-uŶ aŶs apƌğs, JeaŶ Ŷ’a toujouƌs pas ouďliĠ MaŶoŶ. Tƌop tôt dispaƌue, elle est toujouƌs là, lovĠe au plus pƌofoŶd de soŶ Đœuƌ, et personne ne peut la remplacer. Dans sa péniche-bibliothèque, amarrée à unƋuai paƌisieŶ, JeaŶ soigŶe ses ĐlieŶts paƌ la leĐtuƌe. CeƌtaiŶs l’aĐĐepteŶt et lui eŶ soŶt recoŶŶaissaŶts, d’autƌerechignentvoiƌe lui ĐlaƋueŶt la poƌte au Ŷez s’il ƌefuse de leuƌ veŶdƌe le livƌe de leuƌ Đhoix. C’est le Đas de CatheƌiŶe, et le point de dĠpaƌt d’uŶe suite iŶvƌaiseŵďlaďle d’ĠvĠŶeŵeŶts Ƌui vont bousculer la vie de notre biblio-thérapeuteet l’aŵeŶeƌ àlarguer les amarres pour un voyage au long cours sur les Voies Navigables de France. La fable est admirablement troussée, avec humour et légèreté et des notes touchantes de vérité. Hélas, qu’il s’agisse de la traductrice ou du manque de soin de l’éditeur, la langue de Molière est bien malmenée : emploi du conditionnel au lieu du futur, ou l’inverse, de "ce qu’il" au lieu de "ce qui", et bien d’autres fautes que l’on peut, à la rigueur, pardonner à un journaliste pressé de rendre sa copie, mais pas à un écrivain digne de ce nom. Dommage, car c’est une bien belle histoire que nous conte cette auteure allemande que l’on sent amoureuse de la France…