L Autre ami - Tome 2
378 pages
Français

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L'Autre ami - Tome 2 , livre ebook

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Description

Le temps s’est écoulé depuis les premières années d’une amitié passées à refaire le monde autour d’un café: aujourd’hui, Léo peine devant la page blanche; Pierre espace ses visites au prétexte d’une surcharge de travail. La vie et le temps, les rencontres, les choix et les routes empruntées seront-ils plus forts que les liens étroits qui unissent ces jeunes hommes férus de littérature? À moins que le danger ne soit ailleurs et que la folie rôde… Avec "Léo", deuxième tome de "L’Autre ami", Rolland Fillod poursuit l’exploration minutieuse des relations humaines entreprises dans "Pierre" avec un brio inchangé! Pierre, Léo, Hubert: trois amis, trois destins et trois tomes pour une saga au long cours, façon roman d’apprentissage, où l’érudition sans prétention le dispute à l’humanité vraie de personnages incarnés. Loin du roman nombriliste en vogue aujourd’hui, avec "L’Autre ami", retrouvez ce qui fait le sel de la littérature: une langue choisie, précise et fluide, et une intrigue, une "histoire", surtout, dont on ne termine la lecture qu’avec regret, tant cette fiction sonne juste et épouse la réalité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2012
Nombre de lectures 48
EAN13 9782748385656
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0098€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Autre ami
Du même auteur
Baruch ou la persévérance.2006 Ad patres.2007 Les rendez-vous de K.2007 Corps et âme. 2008
Rolland Fillod L’Autre ami Tome 2 – Léo
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116884.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012
Léo
Chapitre 1 Léo prit la dernière cigarette du paquet de Gauloises qu’il jeta nerveusement dans la corbeille à papiers débor-dant de feuilles froissées, presque vierges pour la plupart. Aujourd’hui, comme les jours précédents, il n’était pas parvenu à écrire une ligne qui le satisfît. Il abandonna son bureau et alla se poster devant la fenêtre du salon d’où il observa la bouche de métro, espérant en voir sortir la sil-houette de son ami qui lui avait promis de passer dans la soirée. Depuis quelques mois, Pierre espaçait ses visites prétextant une surcharge de travail occasionnée par la sor-tie en librairie du livre de H. E. Il avait lu avec plaisir l’exemplaire que Pierre lui avait offert. La correspondance imaginaire entre Spinoza et H. E rendait leur pensée fami-lière, même au lecteur non initié. Pierre avait vu juste et dès sa parution, le livre avait connu un succès dépassant largement le cercle du petit monde de la philosophie. Il l’en avait félicité, ajoutant avec un sourire empreint d’une ironie amère : — Je pourrais peut-être écrire dans ta collection ? La correspondance imaginaire entre Léo P. et Friedrich Höl-derlin, ça pourrait être tout aussi passionnant. — Pourquoi pas ? Tu es sérieux ? Bien sûr qu’il ne l’était pas. Il avait lancé cette idée par pure dérision vis-à-vis de lui-même et de son impuissance à trouver la clef qui lui aurait permis d’entrer enfin en communion avec l’âme du poète. Il s’était pourtant achar-né au travail, espérant saisir au bout de sa plume les premières lignes, les premières pages, dont il saurait, en
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les relisant, qu’elles étaient l’amorce d’un chemin qui le mènerait au bout de son livre. Jamais il ne tiendrait les délais fixés par Weissman et il se reprochait de s’être en-gagé un peu à la légère. Il lui arrivait même d’en vouloir à Pierre de l’avoir persuadé d’accepter. Depuis leur dernière rencontre à Toulon, les deux amis ne s’étaient vus qu’à de rares occasions. Il était persuadé que Pierre, malgré ses dénégations, avait été profondément affecté par la lecture de sa pièce et lui en faisait grief. Il avait remis à plus tard le projet de la faire jouer, non pas en raison de la réaction de son ami mais parce qu’il désirait se consacrer pleine-ment à l’écriture de son livre. Après des mois de vaine tentative pour construire au moins l’esquisse d’un plan et alors qu’il envisageait déjà de contacter son éditeur pour lui demander un délai supplémentaire, il avait reçu une lettre de la fille de Weissman l’informant de son décès. « Tübingen, le 8 mars 1988. Mon cher Léo. La première fois que je t’écris, c’est malheureusement pour t’annoncer une triste nouvelle. Il y a quelques jours, mon père est décédé. Sa maladie l’aura emporté plus rapi-dement que ne l’avaient prévu les médecins. Il est mort pendant son sommeil. Malgré la douleur que j’éprouve, je ne peux m’empêcher de trouver une consolation dans le fait qu’il a échappé à de longues souffrances au bout des-quelles, de toute manière, la maladie l’aurait emporté. Il avait souhaité être inhumé dans la plus stricte intimité, c’est pour cette raison que je ne te préviens que mainte-nant. Je te charge d’en informer ton ami, Pierre. Il aimait beaucoup mon père et c’était réciproque. Bien sûr, comme il le souhaitait si ardemment et comme j’en ai moi-même toujours eu envie, je vais « prendre la relève » et continuer l’œuvre de mon père. À ma manière et en fonction de mes goûts qui n’étaient pas toujours les siens. Il le savait et finalement en était heureux même s’il ne le montrait pas.
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