Les Gardiens de l Ordre Sacré - Tome 2 : L’Archange
251 pages
Français

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Les Gardiens de l'Ordre Sacré - Tome 2 : L’Archange , livre ebook

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Description

Il est son sauveur. Elle est sa rédemption.
Gabriel est un gardien de l’Ordre Sacré, dont la mission est de veiller sur la frontière entre les mondes et leurs peuples.
Bien qu’accaparé par ses récentes responsabilités, il va devoir déjouer un nouveau complot menaçant l’équilibre précaire entre les Hommes et les Immortels, et sauver la vie de Caroline, une femme à qui il est déjà venu en aide quatre ans plus tôt.
La jolie danseuse l’ignore encore, mais elle est un pion essentiel sur l’échiquier machiavélique des ennemis de l’Ordre Sacré.
Pour mener à bien sa mission, Gabriel pourra compter sur le soutien d’Alastar et de ses nombreux alliés, mais son passé pourrait bien le rattraper et tout bouleverser, car le spectre du chaos se tapit dans l’ombre, attendant le moment propice pour frapper.
« L’Archange » est le second tome de la trilogie des « Gardiens de l’Ordre Sacré », personnages issus de l’univers Entre II Mondes.
Après l’histoire d’Alastar, l’énigmatique Highlander et protecteur de Moïra, découvrez celle de Gabriel, le guerrier au regard émeraude. Bien des secrets peuvent se dissimuler derrière un irrésistible sourire canaille…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2017
Nombre de lectures 479
EAN13 9782370115874
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

LES GARDIENS DE L’ORDRE SACRÉ
Tome II : L’Archange
D.Lygg
© Éditions Hélène Jacob, 2017. CollectionFantasy. Tous droits réservés. ISBN : 978-2-37011-588-1
À toutes les admiratrices du fringant gardien au regard émeraude.
Il y a fort longtemps, le Dieu créateur donna vie à deux nouvelles races : humaine et féerique. Cependant, après une ultime et violente rébellion, il compritque ni l’une ni l’autre neréussirait à cohabiter sans se mettre mutuellementen danger. Il décida donc d’attribuerà chacune sa terre. À la destruction de son Temple, il se retira, les abandonnant à leur sort. Elles seraient seules responsables de leur destinée. Mais avant de disparaître, il plaça une partie de ses immenses pouvoirs dans ce qui serait nommé plus tard : les Autorités Supérieureset l’Oracle.L’Oracle: une entitéà l’origine de laformationde l’Ordre Sacré des Gardiens du Temple. Les Gardiens : garants de la sécurité des peuples et de la frontière entre les mondes. Une armée de guerriersd’élite immortels choisis pour leurs exceptionnelles aptitudes au combat, leur courage, mais aussi leurs âmes…
Prologue
Valle Nevado, 3 670 mètresd’altitude. 6 septembre 2017. L’homme enfilait ses gantspresque machinalement, passa son index sur la marque de et, naissance qu’il arborait à la main gauche.Il vérifia ensuite son équipement avant de pouvoir partir à l’assaut dela montagne. Il avait hâte de dévaler la piste noire de cette grande station située à une quarantaine de kilomètres de Santiago du Chili, la capitale. Il n’avait pu résister à l’envie de s’y rendre pour jouir, une dernière fois avant la fin de la saison, du bien-être que lui procurait la glisse. Bien chaussé et paré, il donna une impulsion sur ses skis et bâtons pour s’élancer.Il était à l’aise. Ses mouvements étaient tout en fluidité et contrôlés, afin de gagner en rapidité. Un lent sourire s’étira sur ses lèvres alors qu’ilse délectait de cette sensation, entre absolu plaisir, pourlui l’amateur de vitesse, et adrénaline, unerésultante de la raideur de la pente à affronter. Peu de monde l’avait suivi jusqu’à cette hauteur et il était à présent seulau milieu de ce vaste paysage immaculé. Toujours concentré sur sa descente infernale, il ne perçut pas tout de suite la présence du duo de silhouettes blanches, surgi de nulle part etqui l’encadraità présent. Quand il les détecta, il se douta, à leur comportement, quellesn’étaient pas là pour profiter du domaine skiable. Il accéléra alors, sans pour autant perdrede vue sa propre sécurité. Nul besoin d’aller se rompre le cou, bêtement,pour se soustraire à la compagnie d’une bande de trouble-fête. Certain de les avoir distancés, il pesta contre eux en les découvrant à seulement quelques mètres de lui. Mais qu’est-ce que ces types lui voulaient, à la fin ? À peine eut-il cette penséeque l’un d’eux prit de la vitesse et se jeta sur luisans considération pour la dangerosité de son geste. Ils dévalèrent la montagne dans un enchevêtrement de membres, en criant,avant d’être stoppés par une bosse. Là, l’homme essaya de se défaire de lemprise de son agresseur, mais celui-ci sortit une dague de son manteau et le menaça avec. Loin de se laisser impressionner, le sportif lui assena un violent coup de poing pour se libérer. Quand la tête de son adversaire partit enarrière, il vit son acolyte approcher. Il n’eut pas le temps de l’envoyer au diable que l’autre le frappaà la tempe avec le manche de son poignard.
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Les ténèbres l’engloutirent.
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Octobre 2017. Inconsciente du regard posé sur elle, Lucinda pénétra àl’intérieur du StarbucksCoffeehouse avec quelques minutes de retard à son rendez-vous. Une collègue de travail, soi-disant experte en relations amoureuses, lui avait conseillé de ne pas se présenter à l’heure prévue pour «faire bien », avait-elle dit. Peu sûre d’elle, mais désireuse de renvoyer l’image d’une personne indépendante, déterminée et sexy, la jeune femmes’était efforcée de suivre les recommandations de son « experte », même si, pour cela, elle avait dû se faire violence, car, à la vérité, elle attendait cette rencontre avec autant d’impatience qu’un enfant l’arrivée dupère Noël. Du haut de son observatoire, Gabriel sourit en la voyant réajuster sa coiffure après avoir frotté ses mains moites sur les pans de son imper beige. Il surveillait la femme depuis bien assez de temps pour reconnaître les signes distinctifs de son agitation. Depuis des millénaires, cette race l’avait toujours fasciné: les mains moites, la tension ou les tics nerveux n’avaient jamais aidé qui que ce soit à passer avec brio un examen,et pourtant, les Hommes ne pouvaient s’empêcher de ressentir au moins un de ces symptômes,lorsqu’ils affrontaient une épreuve qu’ils jugeaient importante. De même, tout en sachant à quel point leur vie sur terre était courte, ils vivaient le peu d’années qui leur était imparti avec plus de passion qu’un immortel. Il aimaitla force qu’ils mettaient dans leurs convictions, mais également dans leurs contradictions, notamment en matière de religion ; lui-même était bien placé pour les avoir vus accomplir des choses aberrantes, tout en les attribuant à la volonté d’un Dieu qu’ils vénéraient, oubliant, au passage,qu’ils bafouaient les préceptes prônés par ce même Dieu. Gabriel avait pour habitude de dire que, si les voies du Créateur étaient impénétrables, celles guidant les mortels dans leurs actions l’étaient davantage.Les Hommes… cette race se croyant supérieure en tout, au-dessus des autres espècesEt cependant, elle en connaissait si peu sur son propre monde et sa véritable histoire… L’idéede devoir accompagner certains élus sur la route du savoir universel le laissa pensif un court instant et l’effraya en même temps.Le trottoir en ville avait été rendu glissant par la pluie qui n’avait cessé de s’abattre durant l’heure passée dans le café.Jetant un regard las alentour et consultant sa montre une dernière fois, Lucinda décida qu’il ne servirait à rien d’attendre plus longtemps que son rendez-vous daigne se présenter. Il y avait des jours comme ça, où tout semblait aller de travers, et où la jeune femme se
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disait qu’elle aurait mieux fait de rester chez elle, sous la couette avec un bon livre et du thé au miel. Pff…Et dire que sur les photos qu’il lui avait envoyées, à l’occasion d’une de leurs nombreuses 1 conversations par mail et SMS, il ressemblait à s’y méprendre à Ian Somerhalder. La poisse, vraiment! Celle ainsi abandonnée maugréa quelques minutes sur son infortune et sur les hommes, « ces immondes salopards »,sans cœur ni cervelle. Trop occupée à rebaptiser son galant (pas si galant)de divers noms hauts en couleur, elle n’avait pas remarqué que le ciel s’était assombri. L’allure menaçante des nuages n’annonçait rien de bon pour le reste de la soirée.Au moment où le talon d’un de ses escarpins rendit l’âme, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase ; un récipient déjà à ras bord depuis plusieurs jours. Elle proféra alors un flot de jurons qui poussa à se retourner les quelques passants non loin d’elle. Une dame sursauta quand elle s’empara de la chaussure, bonne à jeter, pour la balancer dans la poubelle la plus proche ; lancerqu’elle manqua lamentablement. De rage, elle ramassa et fourra, plus qu’elle ne le mit, l’escarpin dans la benne. Les nerfs de la charmante Lucinda lâchèrent devant tant d’injustices subies en l’espace dequelques heures. Elle avait raté de peu son examen du permis de conduire, sa chaudière venait de tirer sa révérence, son rendez-vous avec le sosie de Damon revêtait des allures de gros lapin. Sans compter que ses efforts pour ressembler à une femme fatale, ce soir, avaient tout du flop retentissant ; surtout sil’on prenait en considération son talon cassé, sa mine ravagée par une crise de larmesamère et son brushing aussi raplapla qu’un soufflé sorti du four il y a cinq heures. Pourtant, depuis qu’une deses connaissances, voyante, selon ses dires, lui avait prédit un prochain grand bouleversement dans sa vie après le pire, elle avait voulu y croire. Elle l’avait fait de toutes ses forces, pour enfin ne plus se sentir différente, en décalage.Tu parles ! Chienne de vie ! Je hais ce monde !, pensa-t-elle, en regrettant également son emportement. Une impulsivité qui lui avait fait jeter sa chaussure aux ordures alors qu’elle aurait à emprunter le métro pour regagner son domicile. Avisant ses pieds, elle grimaça, car elle ne donnait pas cher de son collant après ça. Elle prit conscience qu’il lui faudrait aller récupérer sa pantouflede cuir parmi les détritus malodorants. Pauvre Cendrillon…Refoulant toute dignité, elle s’apprêtait à avancer quand elle tomba nez à nez avec un inconnu.
1 Acteur jouant le rôle du vampire Damon Salvatore dans la série télévisuelleThe Vampire Diaries, adaptée de la série de livres du même nom.
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Comme pour lui permettre de mieux contempler le visage de celui-ci, les nuages se dissipèrent par magie et les premiers rayons de soleil de cette horrible journée trouèrent le ciel blanc. Contre toute prévision, le temps clair était de nouveau de retour. La jeune femme ne sut jamais si les rougeurs qu’elle devinait sur ses joues étaient une résultante de la chaleur retrouvée ou du regard insistant de l’homme sur elle. Quoi qu’il en soit, elle aurait donné une fortune pour appuyer sur pause et se refaire une beauté afin d’être présentable. Et lorsque les deux émeraudes servant d’yeux au superbe inconnu la détaillèrent avec une lueur d’amusement, elle comprit que son visage devait être enfeu, elle le sentait…Punaise ! Je pense quececi vous appartient…,dit l’homme de sa voix grave, en lui tendant son soulier de cuir. Elle s’entendit bredouiller de timides remerciements. Toutefois, au lieu de prendre son bien, elle eut ce réflexe étrange de réajuster sa misérable coiffure pour rattraper ce qui pouvait l’être de sa fierté toute féminine et paraître à son avantage. Son geste arracha un sourire à Gabriel. La fille était délicieuse, mais n’en avait pas conscience. Sa petite crise de nerfs, après ses déboires du jour,l’avait également amusé. Filer, durant plusieurs jours,les êtres éveillés n’était pas une partie de plaisir pour le gardien, mais telle était sa mission, il l’accomplirait donc. Celle:-ci incluait de se mettre sur la trace de cette femme Lucinda. Un bien joli prénom, pensa-t-il,et qui lui allait à merveille. Il s’était intéressé à sa façon d’aborder les choses, les gens, la vie. Et, aussi étrange que cela pût paraître, cette mignonne petite créature aux joues plus rouges qu’un coquelicot était une éveillée, une qui auraitaccès à un savoir ancestral, bien que disparu depuis bien longtemps chez les Hommes. Sur la totalité des habitants des terres mortelles, une poignée seulement pourrait bientôt se targuer d’avoir reçu la visite d’un serviteur de l’Ordre Sacré pour lui ouvrir les portes de la connaissance, celle d’un monde oublié, mais auquel ils appartenaient autrefois. Cela n’était pas une étape dans la réunification des deux terres, mais constituait néanmoins une avancée pour rapprocher leurs peuples. Après un instant de flottement, la jeune femme se saisit de l’escarpin sous l’œil attentif de Gabriel. Ce dernier ne cessait de la dévisager pour mieux l’examiner: était-elle prête ? Je…,enfin, j’ai…, merde ! marmonna Lucinda, à laquelle le regard appuyé du gardien faisait perdre ses moyens. Êtes-vous Lucinda Kerr, se décida-t-il à lui demander, par pure forme. Ou… oui, comment me connaissez-vous ? Un sourire énigmatique s’étira lentement sur les lèvres ourlées de Gabriel.C’est une longue histoire, même si je serais ravi de tout vous expliquer, mais plus tard, dit-
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il, en arborant une expression charmeuse. Lucinda retint, de justesse,un soupir digne d’une groupie amourachée. Du plus loin qu’elle se souvînt, elle n’avait jamais eu un comportement si puéril et ridiculeface à un homme, aussi beau fût-il ! Mais vous…,je…
Votre téléphone portable, ajouta-t-il en désignant le sac à main de la fille. Elle fronça les sourcils, incertaine de comprendre où il voulait en venir. Désirait-il son numéro de mobile ? En voilà une drôle manière de lui demander, mais, ma foi, elle était prête à lui donner. Avec un physique pareil, il pouvait bien se permettre quelques excentricités dans ses façons d’aborder les femmes.Il s’est éteint, lui expliqua-t-il, alors qu’elle était occupée à réfléchir. Je pense qu’une personne a essayé de vous joindre. Celui dont vous maudissiez le nom tout à l’heure.Deux larges fossettes se dessinèrent sur les joues de Gabriel, qui ne cherchait même plus à contenir son amusement. Lucinda, quant à elle, ne masquait pas son étonnement. Sans vraiment y songer, elle attrapa son mobile au fond de son sac et constata que son téléphone avait redémarré, attendant qu’elle veuille bien le débloquer en tapant le code pin,ce qu’elle fit. Quelques secondes plus tard, plusieurs bips retentirent à la suite et la sonnerie de son répondeur manqua de la faire sursauter. Fébrile, elle porta son cellulaire à l’oreille et écouta les messages laissés à son attention. Les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent sous la surprise. Médusée, elle dévisagea Gabriel. Ce dernier était passé, en quelques minutes, de charmant spécimen à dangereux alien ! Mais qui êtes-vous, enfin ? Le gardien prit son temps pour léclairer. Il planta son incroyable regard émeraude dans celui de la fille : Juste un ami qui vous veut du bien. Je reviendrai une autre fois. Elle ouvrit la bouche pour protester, mais il la coupa : Je vous souhaite une bonne soirée, Lucinda. En compagnie de… Ian, c’est ça? ricana-t-il, comme s’il avait lu dans ses pensées
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Au Temple, perché dans la brume. Gabriel jeta un parchemin sur une pile impressionnante de dossiers, dont il avait la responsabilité. Pourquoi, diable, la tâche de guider les éveillés incombait-elle aux gardiens de l’Ordre Sacré? Ils avaient bien mieux à faire, bon sang ! Comme empêcher les démons et autres créatures de s’infiltrer dans le monde humain, et inversement, prévenir le fait que certains mortels, par des séances hasardeuses de spiritisme ou sorcellerie mal maîtrisées, ne fassent une
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