“60 marocains sur 1 000 possèdent une voiture”

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• Publié par: moudi
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Extrait

26-58 21/05/08 21:52 Page47

ENTRETIEN

• AMINE CHERKAOUI, DIRECTEUR DÉLÉGUÉ DE L’ASSOCIATION DES IMPORTATEURS DE VÉHICULES “60 Marocains sur 1.000 possèdent une voiture”

Amine Cherkaoui, directeur délégué de l'association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), livre le bilan de l'Auto-Expo 2008 et son point de vue sur l'avenir du marché automobile.

Maroc Hebdo International : Quel bilan chiffré faites-vous du salon Auto-Expo 2008? Amine Cherkaoui : Le bilan de cette ème 6 éditionest globalement positif avec près de 215.000 visiteurs. Tous les importateurs étaient présents et les visiteurs ont pu apprécier la diver- sité des modèles, puisque plus de 44 marques étaient représentées et éga- lement profiter de prix promotionnels Amine Cherkaoui. ainsi que d’offres de financement très intéressantes à l’occasion de ce salon. Nous avons également relevé au cours de cette berlines. Cette tendance se manifeste- édition la vente de 6.000 véhicules tou- t-elle au niveau des chiffres de vente tes catégories et toutes marques confon- des voitures? dues, ce qui est pour nous une très bonne Amine Cherkaoui : Il est vrai que le seg- nouvelle. mentdes citadines est le plus prisé car il correspond au pouvoir d’achat réel de la Au salon, on a remarqué une présence grande majorité des acheteurs. importante des marques chinoises. Est- Donc, automatiquement, les citadines ce un bon signe pour le développement représentent la plus grosse part du chif- du marché de l’automobile au Maroc? fre d’affaires des distributeurs. Amine Cherkaoui : Effectivement les mar- ques chinoises étaient représentées pour la Combien ? plupart et le marché marocain est ouvert Amine Cherkaoui : Ça peut être 60, 70 ou aux véhicules de toutes origines. Oui, c’estmême 80%. Ça dépend des années. Il y a un bon signe pour le développement dulongtemps, les grosses berlines étaient le marché de l’automobile au Maroc. Et jeplus vendues. Ce n’est que bien après que ne vois pas pourquoi ce serait le contraire.les citadines ont regagné du terrain. Mais, il n’y a pas que le pouvoir d’achat qui a On voit aujourd’hui le client marocain renversé la tendance. La circulation sur- choisir de plus en plus lespetites chargée à Casablanca a également permis citadines au détriment des grosses de favoriser les petites citadines.

La concurrence entre les constructeurs a fait que les prix des voituresont baissé. Ces prix baisseront-ils encore dans l’avenir? Amine Cherkaoui : Il est certain que les prix sont de plus en plus étudiés par les constructeurs afin d’exploiter au mieux les différentes niches. En ce qui concerne la baisse des prix dans l’avenir, il faut être prudent car le renchérissement du coût des matières premières ainsi que la hausse des cours de certaines devi- ses, notamment l’euro, pèsera cer- tainement sur les prix.

L’achat d’une voiture est devenu aujourd’hui un acte banal grâce à l’abondance des offres de financement. Cela se répercute-t- il sur vos chiffres de vente? Amine Cherkaoui : Les offres de finance- ment sont très diversifiées et facilitent l’ac- quisition d’un véhicule. Les ventes à crédit représentent plus de la moitié des ventes aujourd’hui.

Comment voyez le développement du marché automobile au Maoc dans dix ans? Amine Cherkaoui : Le marché marocain est en pleine expansion et notre souhait est d’augmenter le taux de motorisation,qui est aujourd’hui de 60 véhicules pour 1.000 habitants. Avec une croissance à deux chiffres et avec les mesures prises par les pouvoirs publics en matière de sécurité routière et d’infrastructures adé- quates, le marché automobile connaîtra un fort développement sur les dix prochai- nes années.

Propos recueillis par A.Amourag

N°793 DU 23 AU 29 MAI 2008 ❘ MAROC HEBDO INTERNATIONAL ❘47