N° 1501 Juin 2014 Croissance dans les régions : davantage de disparités depuis la crise n France, depuis le début des années 1990, la croissance du produit intérieur brut n’a été interrompue que par les récessions de 1993 puis de 2008-2009. Ces grandesEévolutions se sont cependant déclinées différemment selon les régions. Déjà plus dynamiques avant la dernière crise, la façade atlantique (Pays de la Loire, Aquitaine, Poitou-Charentes), l’Île-de-France et Rhône-Alpes ont redémarré plus fortement après 2008. À l’opposé, le quart nord-est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine, Picardie) et le centre du pays (Auvergne, Centre, Limousin) ont progressé plus lentement jusqu’en 2007 et ne retrouvent pas leur niveau d’avant la crise en 2011. Certaines régions relativement dynamiques entre 1993 et 2007 (Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Bretagne) ne sortent de récession qu’en 2011. La Corse est la seule région métropolitaine dont la croissance est toujours restée positive. Enfin, dans les départements d’outre-mer, la récession de 2008-2009 a été forte mais le redémarrage l’est tout autant. Luc Brière et Élise Clément, division Statistiques régionales, locales et urbaines, Insee Au cours des vingt dernières années, la en volume dans une fourchette allant de par an en Corse (figure 2).
Croissance dans les régions : davantage de disparités depuis la crise n France, depuis le début des années 1990, la croissance du produit intérieur brut dyEnamiques avant la dernière crise, la façade atlantique (Pays de la Loire, Aquitaine, n’a été interrompue que par les récessions de 1993 puis de 20082009. Ces grandes évolutions se sont cependant déclinées différemment selon les régions. Déjà plus PoitouCharentes), l’ÎledeFrance et RhôneAlpes ont redémarré plus fortement après 2008. À l’opposé, le quart nordest (Alsace, Bourgogne, ChampagneArdenne, FrancheComté, Lorraine, Picardie) et le centre du pays (Auvergne, Centre, Limousin) ont progressé plus lentement jusqu’en 2007 et ne retrouvent pas leur niveau d’avant la crise en 2011. Certaines régions relativement dynamiques entre 1993 et 2007 (LanguedocRoussillon, MidiPyrénées et Bretagne) ne sortent de récession qu’en 2011. La Corse est la seule région métropolitaine dont la croissance est toujours restée positive. Enfin, dans les départements d’outremer, la récession de 20082009 a été forte mais le redémarrage l’est tout autant.
Luc Brière et Élise Clément, division Statistiques régionales, locales et urbaines, Insee
N° 1501 Juin 2014
Au cours des vingt dernières années, laen volume dans une fourchette allant depar an en Corse(figure 2). Parmi les France a subi deux récessions économi+ 1,3 % par an en Picardie à + 2,8 % parrégions métropolitaines(encadré 1), seule ques, c’estàdire deux périodes de recul duan en Corse et en LanguedocRoussillonla Corse n’a pas subi de baisse de son PIB produit intérieur brut (PIB,définitions) : en(figure 1). De 2008 à 2011, les rythmesen 20082009. 1993 et en 20082009. La crise de 1993d’évolution divergent plus fortement, certaiAu total, entre 1993 et 2011, la croissance avait pour origine des incertitudes sur lesnes régions ne parvenant pas à sortir de laannuelle moyenne en volume des PIB taux de change en Europe, associées à unerécession : les taux s’échelonnent derégionaux métropolitains varie de +0,7 % récession en Allemagne ; celle de 2008– 1,2 %par an en Bourgogne à + 1,9 %en Lorraine et Picardie à + 2,6 % en Corse. 2009 a eu, quant à elle, une origine finan 1 2 cière. Quelle que soit la région, la récesÉvolution des PIB régionauxÉvolution des PIB régionaux sion de 1993 fut plus brève et la baisse deen volume entre 2008 et 2011en volume entre 1993 et 2007 l’activité moins intense qu’en 20082009. Après la dernière récession, plusieurs régions peinent à retrouver leur niveau d’activité antérieur. Hormis au cours de ces deux crises, le volume du PIB n’a cessé de progresser, chaque région contribuant différemment à la croissance nationale. Ces années de croissance ne sontpas pour autant uniformes. Ainsi, à partir du début des années 2000, l’éclatement de la « bulle internet »atil provoqué un ralentisse ment du rythme de croissance, en parti culier en ÎledeFrance. Évolution sur la période (% par an)Évolution sur la période (% par an) De 1993 à 2007, les écarts de croissance 2,5 à 2,82,1 à 2,50,5 à 1,90 à 0,5 entre régions sont cependant modérés : en 1 à21,3 à 1,6– 0,5 à 0– 1,2 à – 0,5 moyenne, les PIB régionaux augmententSource : Insee, Comptes régionaux base 2005.Source : Insee, Comptes régionaux base 2005.
La démographie favorise1L’évolution du PIB dans les départements d’outremer la croissance des régions atlantiques Les comptes de chaque départementniveau atteint avant la récession, en 2008. La et méditerranéennes d’outremer (DOM) n’ont pas encore pu êtreforte croissance de la valeur ajoutée des servi établis séparément avec le même recul temces marchands et non marchands y a particu Les disparités dans les évolutions économi porel que pour les régions métropolitaineslièrement dynamisé l’activité. ques régionales ne résultent que très partiel(sources). Toutefois, on dispose d’un agrégatL’examen des PIB en valeur pour chacun d’ensemble pour les quatre DOM depuis lesdes quatre DOM, disponibles pour la seule lement du profil d’activité de chaque années 1990. Ainsi, le PIB global des quatrepériode récente (20082011), fait cependant région. Elles dépendent en effet principale DOM (Mayotte n’en faisait pas encore partie)apparaître des trajectoires contrastées. Ainsi, ment d’une dynamique propre, qui peut être augmente en volume de + 3,1 % en moyennela Guyane est le seul DOM dont le PIB n’a pas positive ou négative(encadré 2). Entre 1993 par an entre 1993 et 2011 contre + 1,7 % enreculé en 2009 (+ 4,6 %). Concernant les DOM et 2007, cette dynamique propre est plusFrance métropolitaine. Comme en métroantillais, la Martinique a été plus fortement pole, la progression de l’activité dans lestouchée par la récession (– 2,1 % en 2009) que favorable dans les régions de l’Ouest, du DOM apparaît corrélée à la croissance démola Guadeloupe (–0,8 %),région qui affiche pourtour méditerranéen et en RhôneAlpes graphique. En 2009, la récession aégalement une reprise plus vigoureuse. Enfin, (figure 3). Dans ces zones, la croissance du également touché les DOM ( – 2,1 %). TouteLa Réunion est le département domien le plus PIB est très liée à celle de la population fois, en 2011, le PIB en volume agrégé pourimpacté par le recul de l’activité en 2009 : son (figure 4). En effet, l’activité tend à se déve% sonces quatre DOM dépasse déjà de 3PIB a fléchi de 2,6 % en valeur. lopper davantage dans les territoires où il faut répondre aux besoins d’une population 4 La croissance du PIB est corrélée à la croissance de la population croissante. Par ailleurs, les apports migra toires tendent à être plus importants dans les évolution annuelle moyenne du PIB en volume entre 1993 et 2011 (%) régions où l’activité est la plus dynamique.2,8 Corse Les facteurs qui expliquent ce dynamisme peuvent être de différents ordres : présence 2,4 d’aménités (climat, cadre de vie…), Pays de la Loire ÎledeFrance certaines politiques publiques locales, ouMidiPyrénées Languedoc encore des aides européennes, en particulier2,0 Aquitaine Roussillon Bretagne concernant l’aménagement du territoireRhôneAlpes (transports, infrastructures). À un degréPoitouCharentes ProvenceAlpesCôte d'Azur 1,6 moindre, la région Provence Alpes CôteNord PasdeCalaisFrance hors ÎledeFrance d’Azur bénéficie, par ailleurs, de la dyna mique de grandes métropoles.1,2 Auvergne Haute Normandie Alsace Champagne FrancheComté Les écarts de croissance entre régions Bourgogne Ardenne Basse Normandie Centre semblent s’être amplifiés depuis la crise. Limousin 0,8 Comme sur la période 19932007, cesPicardie Lorraine écarts ne s’expliquent, entre 2008 et 2011, que très marginalement par la spécialisation0,4 sectorielle des régions(figure 5). Hormis la Corse, dix régions ont, en 2011, retrouvé ou 0,0 dépassé le niveau de PIB en volume qu’elles – 0,10,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 avaient atteint en 2008. Il s’agit des régions évolution annuelle moyenne de la population entre 1993 et 2011 (%) qui ont le PIB le plus élevé et où sontSource : Insee, Comptes régionaux base 2005.
3 Décomposition de la croissance des valeurs ajoutées régionales entre 1993 et 2007 (écart à la moyenne en % par an)
Pays de la Loire Bretagne MidiPyrénées LanguedocRoussillon Aquitaine Corse RhôneAlpes PoitouCharentes France hors ÎledeFrance Provence Alpes Côte d’Azur ÎledeFrance Auvergne Nord PasdeCalais Bourgogne Centre HauteNormandie ChampagneArdenne FrancheComté Alsace Limousin BasseNormandie Picardie Lorraine
Effet propre Effet de la structure sectorielle
– 0,8– 0,6– 0,4– 0,20 0,20,4 0,6 0,8 Lecture : entre 1993 et 2007, compte tenu de sa structure sectorielle, si on appliquait aux secteurs de la Bretagne l'évolution nationale (France hors ÎledeFrance), la croissance annuelle de la région serait de 0,1 % plus faible que la moyenne nationale. En revanche, la part propre au dynamisme de cette région lui confère une croissance annuelle plus élevée de 0,6 % que la moyenne nationale. Source : Insee, Comptes régionaux base 2005.
Insee Première n° 1501 Juin 2014
5 Décomposition de la croissance des valeurs ajoutées régionales entre 2008 et 2011 (écart à la moyenne en % par an) Corse Aquitaine Pays de la Loire PoitouCharentes HauteNormandie RhôneAlpes ÎledeFrance BasseNormandie France hors ÎledeFrance MidiPyrénées Auvergne Centre Nord PasdeCalais Provence Alpes Côte d’Azur Bretagne ChampagneArdenne LanguedocRoussillon Alsace FrancheComté Picardie Effet propre Lorraine Effet de la structure sectorielle Bourgogne Limousin – 1,5– 1,0– 0,50 0,51,0 1,5 2,0 Lecture : entre 2008 et 2011, compte tenu de sa structure sectorielle, si on appliquait aux secteurs de la Bretagne l'évolution nationale (France hors ÎledeFrance), la croissance annuelle de la région serait de 0,02 % plus élevée que la moyenne nationale. En revanche, la part propre au dynamisme de cette région lui confère une croissance annuelle plus faible de 0,1 % que la moyenne nationale. Source : Insee, Comptes régionaux base 2005.
2Effet structurel et effet propre souvent situées les plus grandes métropolesContrairement aux autres régions, c’est la françaises : Aquitaine, PoitouCharentes, Îledes régionsspécialisation de la région qui semble expli deFrance, Pays de la Loire, HauteNormandie,quer cet écart. En effet, en 2007, 52 % de la L’effet structurel est calculé en appli MidiPyrénées, Nord PasdeCalais, Rhônerichesse créée en ÎledeFrance provenait des quant à la structure sectorielle régionale Alpes, BasseNormandie et Provence Alpes services marchands, contre 33% en de la valeur ajoutée les évolutions natio Côte d’Azur. Parmi ces régions, trois présennales (hors Îlede France) par secteur. Onmoyenne dans les régions de province. Or, le tent une dynamique propre, notammentl’interprète comme la part de la variationservices marchands ont sur cette période une régionale qui résulte de la composition démographique, particulièrement favorablecroissance plus favorable que l’industrie. sectorielle de la région. L’effet résiduel ou qui leur a permis de retrouver plus rapideAvec 29 % du PIB métropolitain en 2007, effet propre est la différence entre la varia ment le niveau de PIB antérieur à la récesl’ÎledeFrance pèse fortement dans l’éco tion régionale et l’effet sectoriel : il recouvre sion (Aquitaine, PoitouCharentes, Pays deainsi tout ce qui n’est pas expliqué par lesnomie nationale. Plus largement, le bassin la Loire). Hormis la Corse, l’Aquitaine estspécialisations d’activité. Il dépend desparisien (ÎledeFrance et régions limitro écarts entre les évolutions sectorielles de par ailleurs la région qui connaît le plusphes) concentre 42 % du PIB métropolitain. la région et les évolutions nationales ; s’il faible recul du PIB en 2009 ( – 0,2 %).Les relations sont fortes entre la région est positif, la dynamique propre de la capitale et ses voisines, sur le plan écono région est globalement plus favorable que la moyenne nationale, et inversement s’ilmique, humain ou des infrastructures. Les Une croissance plus faible dans est négatif. Cette décomposition a étéévolutions du PIB entre 1993 et 2007 sont le quart nordest conduite à partir des valeurs ajoutées toutefois en retrait dans les régions périphé régionales en volume (prix chaînés), venti Les régions situées dans le quart nordestriques de l’ÎledeFrance par rapport au lées en six secteurs (agriculture, industrie, (Lorraine, Picardie, ChampagneArdenne,cœur du bassin parisien : +2,3 %en construction, commerce, services mar Alsace), au centre (Centre, Limousin,chands et services non marchands).1,3 %en Picardie,ÎledeFrance contre + Auvergne) ou au centreest (Bourgogne,+ 1,5 % en ChampagneArdenne et + 1,6 % FrancheComté), voire à l’ouest du paysen Bourgogne, en région Centre et en (BasseNormandie) ont évolué moins favo2011, le niveau de PIB en volume qu’ellesHauteNormandie. rablement entre 1993 et 2007. La structureavaient avant la récession de 2008. Le LimouL’ÎledeFrance et la ChampagneArdenne productive de ces régions, souvent davansin et la Bourgogne s’en sortent le moins bien,sont les régions où la récession en 2009 a été tage orientée vers l’industrie ou l’agriculleurs PIB reculant respectivement de 1,1 %la plus forte (respectivement –4,9 %et ture, n’explique que marginalement leuret 1,2% en volume et en moyenne par an– 4,2 %). L’ÎledeFrance, très ouverte aux rythme de croissance économique plusentre 2008 et 2011. Dans toutes ces régions,échanges extérieurs, est particulièrement faible. Les effets des restructurations indusles moindres performances économiquessensible aux évolutions internationales. Le trielles ou des fermetures de sites ont certessemblent corrélées à une moindre croissancechoc est donc plus brutal en 2009 mais la joué un rôle mais le facteur principal tient àdémographique, hormis pour le Languedocphase de reprise y est également précoce. des facteurs propres négatifs. En particulier,Roussillon et la Bretagne, où la population la croissance de leur population est pluscroît plus rapidement que la moyenne. Le PIB par habitant croît davantage dans lente que dans de nombreuses régions. En les Pays de la Loire et en Corse effet, hormis en Alsace, les conditions Crise et reprise accentuées démographiques freinent la croissance parLes écarts interrégionaux de PIB par habi en ÎledeFrance une moindre demande aux acteurs économitant se sont modifiés entre 1993 et 2011 ques. Elles sont par ailleurs ellesmêmesEntre 1993 et 2007, le PIB de l’ÎledeFrance(figure 6). Certes, en début comme en fin affectées en retour par la plus faible activité.a augmenté légèrement plus (+2,3 %en depériode, le PIB par habitant est le plus Ces régions, ainsi que le LanguedocRousmoyenne par an et en volume) que laélevé dans la région capitale. Mais si le sillon et la Bretagne, n’ont pas retrouvé, enmoyenne des autres régions (+2,1 %).plus faible PIB par habitant était enregistré
6 Disparités de PIB par habitant selon les régions (l’indice 100 correspond à la moyenne France hors ÎledeFrance à la fois pour 1993 et pour 2011) ÎledeFrance RhôneAlpes Alsace Provence Alpes Côte d’Azur ChampagneArdenne Pays de la Loire Aquitaine MidiPyrénées HauteNormandie France hors ÎledeFrance Centre Bourgogne Bretagne Moyenne France hors ÎledeFrance Nord PasdeCalais Corse PoitouCharentes Auvergne FrancheComté BasseNormandie Lorraine LanguedocRoussillon 2011 Picardie 1993 Limousin 0 2040 60 80100 120 140 160 180 200 Source : Insee, Comptes régionaux base 2005.
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7 Disparités de PIB par emploi selon les régions (l’indice 100 correspond à la moyenne France hors ÎledeFrance à la fois pour 1993 et pour 2011) ÎledeFrance RhôneAlpes Provence Alpes Côte d’Azur HauteNormandie Alsace ChampagneArdenne Aquitaine France hors ÎledeFrance Nord PasdeCalais Picardie Lorraine Pays de la Loire Centre Moyenne France LanguedocRoussillon hors ÎledeFrance MidiPyrénées Bourgogne Corse FrancheComté PoitouCharentes Auvergne Bretagne2011 BasseNormandie 1993 Limousin 0 2040 60 80100 120 140160 Source : Insee, Comptes régionaux base 2005.
en Corse en 1993, il l’est en Limousin enjusqu’en 1990 en utilisant des tables deLes comptes nationaux (PIB au niveau passage entre l’ancienne et la nouvelleFrance entière) ont été publiés le 15 mai 2011. En outre, les disparités entre les deux nomenclature. Depuis 2008, l’estimationdernier en base 2010, pour se conformer au extrêmes se sont accrues pendant la période, des valeurs ajoutées régionales des brannouveau règlement européen (SEC 2010). sous l’effet principal de la récession, passant ches marchandes (hors agriculture) reposeToutefois, les PIB régionaux calés sur ces d’un rapport de 1,98 à 2,19. Comme pour la sur l’utilisation des fichiers sur les comptesnouveaux agrégats nationaux ne pourront Corse, la position relative d’autres régions des entreprises issus du dispositif Ésaneêtre diffusés qu’au début de l’année s’améliore. Ainsi en 1993, le PIB par habi (Élaboration des statistiques annuelles2015, compte tenu des délais nécessai tant des Pays de la Loire était inférieur de d’entreprises) et du fichier Clap (Connaisres pour régionaliser ces agrégats. Les 2,3 % à celui de la moyenne des régions de sance locale de l’appareil productif). Ceévolutions régionales qui font l’objet de province. Il est, en 2011, supérieur de 3,4 %. dernier permet d’opérer la régionalisationla présente étude ne devraient, pour À un degré moindre, l’Aquitaine et Midi des comptes des entreprises en fonctionautant, pas être remises sensiblement en Pyrénées se trouvent aussi dans cette situade la masse salariale des établissements.cause par le passage à la base 2010. tion. À l’inverse, la position relative deLa valeur ajoutée d’une entreprise est ainsi certaines régions s'est dégradée (Alsace etrégionalisée auproratade la masse sala D Lorraine notamment).riale de chacun de ses établissements. éfinitions Dans le cas des services non marchands (administration publique en particulier), laLeproduit intérieur brut (PIB), dans Les écarts régionaux de productivité régionalisation est effectuée en fonctionson approche dite «production »,est apparente du travail s’accroissent des seules rémunérations versées auxégal à la somme des valeurs ajoutées salariés de ces secteurs (à partir de laaugmentées des impôts sur les produits Les disparités régionales de productivité source Clap). La branche agriculture estet diminuées des subventions sur les apparente du travail, définie comme le régionalisée en utilisant directement lesproduits. rapport entre le PIB et le nombre comptes élaborés par le ministère deLavaleur ajoutéeest égale à la valeur d’emplois, sont plus resserrées que celles l’Agriculture. Dans le cas des ménages, lade la production diminuée de la consom du PIB par habitant(figure 7). Elles tendent valeur ajoutée, qui concerne principalemation intermédiaire. toutefois aussi à s’accroître. Le niveau de ment les activités immobilières (loyers) estBien que proches, les évolutions du PIB et PIB par emploi apparaît très dépendant derégionalisée selon les montants des revecelles de la valeur ajoutée peuvent diffé la structure de l’activité de la région, car ilnus locatifs. Les valeurs ajoutées sontrer. C’est le cas notamment en périodes est fortement lié à la présence de secteurs àensuite agrégées par secteur d’activité etde conjoncture économique défavorable, par région. La structure des valeurs ajou forte valeur ajoutée(définitions). Ainsi, leau cours desquelles les impôts sur les tées régionales déterminée sur cette baseproduits diminués des subventions sur les PIB par emploi de l’ÎledeFrance est le est appliquée au PIB national pour l’estimaproduits sont susceptibles de varier plus plus élevé des régions métropolitaines : en tion des PIB régionaux. La prise en comptesensiblement. 2011, il dépasse de 49 % la moyenne des de la source Ésane à partir de 2008 a pu régions de province (contre environ 33 % en introduire des ruptures de série, rendant 1993). De même, le PIB par emploi de la B délicate l’interprétation des évolutions ibliographie région RhôneAlpes, qui est le deuxième entre 2007 et 2008. plus important, a beaucoup augmenté sur la Les comptes des départementsMahieu R., « Avant et après les chocs période. À l’inverse, le PIB par emploi a d’outremer (DOM) sont établis directepétroliers : l’économie française de décru dans le Limousin : c’est dans cette ment par les services de l’Insee dans les1949 à 2012 »,Insee référencesTrente région qu’il est le plus faible en 2011, alors DOM, de manière indépendante duans de vie économique et sociale, que c’était en BasseNormandie en 1993.calcul des comptes des régions métropojanvier 2014. litaines. Ils sont ensuite soustraits desClanché F., «Trente ans de démo comptes nationaux France entièregraphie dans les territoires»,Insee S ources (métropole +DOM). On peut alors enpremière, janvier 2014. Les comptes régionaux sont publiés endéduire des agrégats au niveau de laLes régions françaisesRedor P., «: base 2005, suite notamment à la prise enFrance métropolitaine sur lesquels laentre diversités et similitudes »,Insee compte de la nouvelle nomenclature d’actiméthode de régionalisation exposéeréférencesLa France et ses régions, vités NAF « rév. 2 ». Ils ont été rétropolésprécédemment est appliquée.édition 2006, septembre 2006.