L'ÉCOLE AU CENTRE DE LA CRISE REPUBLICAINE

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• Publié par: jpl
• Publié le: 18 janvier 2015
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• Langue: Français

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92 - Contribution au débat d’actualité N°2 Par Jonas le 18/01/2015 L'ÉCOLE AU CENTRE DE LA CRISE REPUBLICAINE Les récupérations politiques et les débats vont enflammer les médias après les récents événements tragiques, survenus à Charlie Hebdo et à Montrouge. Toutefois, il convient d'aborder la crise de l'identité républicaine qui trouve sa source au sein de l'institution scolaire. Les assassins des journalistes, dessinateurs et policiers lors de ce dramatique 7 janvier 2015 étaient Français . Comment la France peut-elle produire des citoyens qui n'ont ni la connaissance des valeurs de la République, ni le respect d'autrui ? Le profil des deux meurtriers interpellent leur personnalité et . Il ne fait aucun doute que l'adoption des valeurs islamistes est une construction sociale qui s'est développée sur Ces cas ne sont pas plusieurs années. restent heureusement minoritaires dans la société mais uniques rôle de l'école peut se poser institution en crise . La question du . Cette est , et les c'est bien l'école différents rapports comme PISA ne font que confirmer la tendance. Pourtant qui a le devoir de transmettre le savoir pour que chaque Français puisse devenir des citoyens éclairés Mais comment l'école peut-, assimilant les valeurs de la République. elle former des citoyens éclairés lorsque plusieurs principes fondamentaux sont remis en cause ? Plusieurs obstacles : tout d'abord, les zones sensibles, généralement les milieux les plus école défaillante l'autorité du professeur est remise en défavorisés, ont une . Une école où cause le nivellement scolaire se fait donc y compris par l'autorité parentale. Une école où par le bas , faute de pouvoir réellement conduire à bien les programmes. Les diplômes sont surnotation. des même parfois "donnés", avec la " " Cela permet aussi aux établissements d'avoir pourcentages de réussite qui ne collent pas avec le savoir concret acquis à la sortie de l'établissement . les différents gouvernements de ces dernières Et lorsqu'on évoque les programmes, années sont aussi responsables du nivellement par le bas , pour des raisons , la réduction du nombre malheureusement idéologiques. Comment assumer, par exemple d'heures consacrées à l'une des matières les plus fortes, "l'histoire ", notamment pour C'est grâce à "l'histoire" que le présent peut être compris. les Terminales scientifiques ? que l'on comprend les valeurs qui se sont construites au C'est aussi grâce à l'histoire sein de notre pays. pour que le savoir soit bien transmis, encore faut-il que les professeurs Mais existent Lorsqu'il fallait il y a quelques . Là, il y a un nivellement clairement par le haut. années un bac+3, l'éducation nationale exige aujourd'hui un bac +5 pour passer le jeunes surdiplômés qui ne trouvent pas forcément de fameux concours CAPES. Des vocation dans leur branche et qui se tournent, par défaut, régulièrement, vers le professorat. Sauf que le CAPES de 2014 n'est plus le CAPES de 1990 . Le concours est aujourd'hui

le saccage est extrêmement exigeant avec une notation sévère (dans certaines académies, tellement extrémiste que la moyenne, pour être admissible à l'épreuve d'orale, a été abaissée à N'en déplaise aux aînés, les jeunes surdiplômés ont un savoir supérieur lors 4/20.). de leur présentation au concours mais se voient souvent stoppés à l'admission (en Que fait donc l'éducation nationale 2012, sur 24134 inscrits, seuls 4141 ont été admis). pour Elle recrute ces même surdiplômés, combler le manque d'effectifs dans les établissements ? non titulaires, en CDD, et donc moins coûteux . Vulgarisons le statut du professeur : Rémunération faible + conditions de travail difficiles (notamment dans les zones + manque de soutien quant à leur sensibles où il y a justement une pénurie de professeurs) autorité crise de vocation et sur le long terme . Conséquence : , manque de professeurs. nous ne pouvons pas être exhaustifs sur les problèmes de l'École Malheureusement, . sa reconstruction est essentielle pour l'avenir d'une nation Mais , c'était le principe pour conforter l'idée républicaine même de l'école libre et gratuite de la fin du XIXe siècle, en France.