Coordination de l’assistance technique statistique pour les pays  africains francophones
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Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Subsaharienne CONFERENCE SUR L’ASSISTANCE EN AFRIQUE FRANCOPHONE DANS LE DOMAINE DE LA STATISTIQUE BAMAKO, LE 31 OCTOBRE 2007 Actes de la Conférence de Bamako Bamako, décembre 2007 Sommaire PREAMBULE .............................................................................................................................................. 3 CEREMONIE D’OUVERTURE......................................................................................................................... 4 DEROULEMENT DES TRAVAUX..................................................................................................................... 6 A. AFRISTAT dans le dispositif de renforcement des capacités en Afrique subsaharienne............... 6 B. Défis dans la mise en œuvre des stratégies de renforcement des capacités statistiques en Afrique................... 8 C. Leçons tirées du Projet de mise en œuvre du SGDD dans les pays anglophones........................ 9 D. Recommandations de la Conférence............................................................................................ 12 CLOTURE DE LA CONFERENCE.................................................................................................................. 13 MOTION DE REMERCIEMENT ......................................................... ...

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Observatoire Economique et Statistique d Afrique Subsaharienne 
CONFERENCE SUR LASSISTANCE ENAFRIQUE FRANCOPHONE DANS LE DOMAINE DE LA STATISTIQUE   BAMAKO,LE31OCTOBRE2007   
          
Actes de la Conférence de Bamako  
Bamako, décembre 2007
Sommaire
  PREAMBULE........................................................................3...................................................................... CEREMONIE DOUVERTURE......................................................................................................................... 4 DEROULEMENT DES TRAVAUX..................................................................................................................... 6 A. AFRISTAT dans le dispositif de renforcement des capacités en Afrique subsaharienne............... 6 B. Défis dans la mise en œuvre des stratégies de renforcement des capacités statistiques en Afrique..................................................................................................................................................8 C. Leçons tirées du Projet de mise en œuvre du SGDD dans les pays anglophones ........................ 9 D. Recommandations de la Conférence............................................................................................ 12 CLOTURE DE LACONFERENCE.................................................................................................................. 13 MOTION DE REMERCIEMENT..................................................................................................................... 14 ANNEXES..............................................................................................................................................51.. 
 
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PREAMBULE 
 
Le 31 octobre 2007 s’est tenue à Bamako (Mali), la Conférence sur l’assistance en Afrique francophone dans le domaine de la statistique. La Conférence a été organisée par AFRISTAT en collaboration avec le Ministère français des Affaires étrangères et européennes, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement.
La cérémonie d’ouverture de la Conférence a été placée sous la présidence de .M Ousmane MATAR BREME, Ministre de l’Economie et du Plan de la République du Tchad, Président du Conseil des Ministres d’AFRISTAT, en présence du Représentant du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie du Mali et de l’Ambassadeur de France.
La Conférence a enregistré la participation des délégations des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, France, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sao Tome et Principe, Sénégal, Suède, Tchad et Togo ainsi que des représentants des organisations et/ou institutions ci-après : African Capacity Building Foundation (ACBF), Agence canadienne pour le développement international (ACDI), Agence française de développement (AFD), Association pour le développement des technologies économiques et financières (ADETEF), Banque africaine de développement (BAD),Banque centrale du Burundi, Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), Banque mondiale, Centre d'appui aux écoles de statistique africaines (CAPESA), Centre Européen de Formation des statisticiens économistes des pays en voie de développement (CESD), Centre régional d’assistance technique du FMI en Afrique de l’Ouest (AFRITAC OUEST), Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), Commission Européenne, Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), Division de statistique des Nations unies (DSNU), École nationale de statistique et d’administration économique de Dakar (ENSAE/ANSD), École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée d’Abidjan (ENSEA), Fonds monétaire international (FMI), Institut national des statistiques et des études économiques de Paris (INSEE), Institut sous-régional de statistique et d’économie appliquée de Yaoundé (ISSEA), Institut statistique de l’UNESCO (ISU UNESCO), Observatoire économique et statistique d'Afrique subsaharienne (AFRISTAT), PARtnership In Statistics for Development in the 21st Century (PARIS21), Statistics Sweden, Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest (UEMOA), Université de Lund (Suède).
 
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CEREMONIE D OUVERTURE La cérémonie d’ouverture des travaux de la Conférence a été marquée par trois interventions : le mot de bienvenue de Monsieur Martin BALEPA, Directeur Général d’AFRISTAT, le discours d’ouverture de Monsieur Ousmane MATAR BREME Ministre l’Economie et du Plan de la République du Tchad, Président du Conseil des Ministres d’AFRISTAT et l’allocution de Monsieur Michel REVEYRAND de MENTHON, Ambassadeur de France au Mali, au nom des partenaires.
Dans son intervention, le Directeur Général d’AFRISTAT a remercié les partenaires techniques et financiers d’avoir bien voulu participer à cette importante réunion et d’avoir fait confiance à son institution pour la préparer et en organiser les travaux.
Il a saisi cette occasion pour exprimer sa gratitude à tous les partenaires qui ont, à des degrés divers, apporté leur soutien à AFRISTAT pour assurer cet engagement en particulier l’AFD, l’ADETEF et l’INSEE. Enfin, il a exprimé sa reconnaissance et celle de tous les participants au Ministre de l’Economie et du Plan du Tchad pour avoir accepté de présider la rencontre.
Dans son discours d’ouverture, le Président du Conseil des Ministres d’AFRISTAT a rendu un hommage à tous ceux qui ont participé à cette initiative de réunir les partenaires techniques et financiers sur ce domaine clé de la statistique. Il a poursuivi en indiquant que l’information est au centre de toutes les problématiques de développement, en particulier les diagnostics contextuels, qui précèdent la conception des stratégies de développement, le suivi et évaluation de la mise en œuvre des actions préconisées ainsi que les prévisions des actions futures.
Monsieur Ousmane MATAR BREME a insisté sur le rôle que doivent jouer les systèmes statistiques nationaux afin de satisfaire les besoins, tant des décideurs que des partenaires au développement, rôle qui n’est pas à ce jour entièrement assuré en Afrique sub-saharienne. C’est pourquoi, il a appelé les partenaires techniques et financiers à privilégier la recherche des synergies en privilégiant des mécanismes de concertation voire de coordination avec les autorités nationales pour une bonne utilisation des ressources rares affectées aux travaux statistiques.
Cette solution milite pour la recherche de l’efficacité à moyen terme de l’aide car de tels mécanismes permettront non seulement d’assurer une bonne gestion des initiatives d’assistance régionales, mais constitueront le gage d’un meilleur suivi et évaluation des stratégies nationales de développement de la statistique (SNDS) dont bon nombre des Etats d’Afrique francophone se dotent aujourd’hui. A cet effet, il a noté que les systèmes statistiques des Etats représentés à la Conférence, en tant que principaux animateurs de la production statistique, ont une grande responsabilité. Mais cette responsabilité ne peut être assumée que si ces systèmes travaillent dans un environnement propice.
En terminant, le Président du Conseil des Ministres d’AFRISTAT a invité les participants à procéder à des échanges francs sur la question de la coordination de l’assistance statistique dans les pays bénéficiaires afin de proposer des solutions concrètes et réalisables rapidement.
La dernière allocution a été celle de l’Ambassadeur de France au Mali. M. Michel REVEYRAND de MENTHON a introduit son intervention en indiquant que la statistique mérite d’être mieux soutenue car malgré le volume du travail effectué par les institutions en charge de sa production, les délais de diffusion des résultats demeurent encore très longs.
 
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Abordant les questions des méthodes d’intervention des partenaires, il a insisté sur les efforts déjà produits par les pays dans le cadre des réformes engagées. Ainsi, ce qu’il convient maintenant de privilégier ce sont les moyens de mieux coordonner l’aide à la statistique pour mieux la canaliser vers l’amélioration de la gouvernance. L’Ambassadeur de France au Mali a alors fait trois vœux au vu des enjeux et des résultats attendus de la conférence :
1. les institutions en charge de la statistique et AFRISTAT doivent mieux diffuser leurs résultats car il y a beaucoup de déperdition des informations liées à une communication défaillante ; 2. AFRISTAT doit consolider ses relations avec les Etats et les institutions d’intégration régionale en renforçant son rôle d’Observatoire ; 3. les partenaires techniques et financiers doivent focaliser leurs efforts en vue de mettre en place un cadre de coordination de l’aide afin de favoriser l’harmonisation des interventions et de mieux préciser le rôle de chacun et dans quel domaine intervenir.
M. REVEYRAND de MENTHON a conclu son intervention en indiquant que la France continuera d’accompagner le développement de la statistique à travers des financements régionaux et nationaux.
 
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 DEROULEMENT DES TRAVAUX 
Les travaux de la Conférence ont été marqués par trois exposés suivis d’échanges de vue de la part des participants. Les exposés ont porté sur les thèmes suivants :
 dans le dispositif de renforcement des capacités statistiques en Afrique AFRISTAT subsaharienne ;  défis de la mise en œuvre des stratégies de renforcement des capacités statistiques en les Afrique francophone ;  leçons tirées du Projet de mise en œuvre du SGDD dans les pays anglophones – Phase 1 (2001 – 2006).
A. AFRISTAT dans le dispositif de renforcement des capacités en Afrique subsaharienne
Cette communication, qui a été présentée par le Directeur Général d’AFRISTAT, M. Martin BALEPA, s’articulait autour des points suivants :
1. bref aperçu d’AFRISTAT ; 2. Programme stratégique de travail d’AFRISTAT pour la période 2006-2010. 3. apports d’AFRISTAT dans quoi ?
En abordant le premier point, M. Martin BALEPA a indiqué que la création d’AFRISTAT en 1993 résultait de la volonté des États membres d’accélérer le développement de la statistique comme outil de prise de décision et de pilotage du développement, l’intégration des pays d’Afrique, la coopération Sud-sud et les partenariats internationaux dans le domaine de la statistique.
Il a poursuivi en précisant que l’institution couvre aujourd’hui une vingtaine d’Etats liés par un Traité. Les organes de gouvernance d’AFRISTAT sont le Conseil des Ministres, le Comité de direction, le Conseil scientifique et la Direction générale. Les activités de l’organisation sont financées par le Fonds AFRISTAT, des subventions des partenaires et des financements mis à disposition par les partenaires pour le compte des États ou des institutions d’intégration économiques régionales et/ou sous-régionales dans le cadre des projets.
Le Directeur Général d’AFRISTAT a ensuite abordé le mode d’intervention de l’Observatoire depuis sa création. C’est ainsi qu’il a précisé qu’AFRISTAT a développé trois programmes à moyen terme, à savoir :
le Programme intérimaire (1996-2000) ;   Programme statistique minimum commun - PROSMIC (2001-2005) ; le travail d’AFRISTAT pour la période 2006-2010 (PSTA). Programme stratégique de  le
L’objectif recherché à travers le développement du PSTA est d’accompagner chacun des États membres dans la conception, la mise en œuvre et le suivi et évaluation de ses activités pour le développement de la statistique. Le PSTA propose un plateau technique pour les interventions d’AFRISTAT. Il est le cadre fédérateur pour la mise en œuvre des initiatives des PTF en faveur des États membres et le cadre d’organisation et de gestion institutionnelles d’AFRISTAT.
 
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Le PSTA s’articule autour de cinq axes majeurs :
i. Renforcement des capacités institutionnelles et humaines des SSN en matière d’organisation ; ii. Appui au développement des systèmes d’information pour la mise en œuvre et le suivi et évaluation des SRP et des OMD ; iii. Appui au renforcement des capacités de collecte, de traitement et d’analyse des données statistiques de base et d’élaboration des synthèses statistiques et économiques ; iv. Appui à la diffusion, y compris les bases de données, les SIG et les autres TIC ; v. Recherche appliquée en vue du développement des méthodologies adaptées aux SSN des États membres.
M. Martin BALEPA a poursuivi en indiquant que, compte tenu des dispositifs multiformes et pluriels du renforcement des capacités, le PSTA devait également être considéré comme le cadre de référence pour les Etats membres, permettant d’éviter les actions isolées, ou parfois les double emplois initiés dans la région par les organisations régionales et sous-régionales ou les partenaires techniques et financiers. Il a invité les Etats à disposer dès que possible d’une Stratégie nationale de statistique (SNDS) et de procéder à sa mise en œuvre afin d’assurer la coordination et l’harmonisation des modes d’intervention des partenaires techniques et financiers dans le domaine statistique.
Pour conclure son intervention, il a précisé qu’AFRISTAT constitue un exemple unique d’institution de renforcement des capacités statistiques ayant pour principal objectif d’aider à la production d’une information statistique de bonne qualité tout en assurant une allocation coordonnée des ressources vers une meilleure production.
Après cette présentation, un témoignage au nom des Etats membres d’AFRISTAT a été exprimé par le Président du Comité de direction d’AFRISTAT, M. Abdoullahi BEIDOU, Directeur Général de l’Institut national de la statistique du Niger, Président du Comité de direction d’AFRISTAT. Dans son intervention, le Président du Comité de direction a montré l’importance de la création d’AFRISTAT, point de départ de la rénovation des systèmes nationaux de production de l’information statistique, non seulement pour les Etats membres mais aussi pour l’ensemble des pays d’Afrique du Centre et d’Afrique de l’Ouest.
AFRISTAT s’inscrit ainsi dans la préoccupation d’intégration économique sous-régionale, qui suppose l’homogénéité et la comparabilité des informations statistiques. Dans ce cadre, AFRISTAT doit continuer à aider les Etats membres à :
 les outils de base (socle minimal) pour le développement de la statistique ; construire  développer des systèmes statistiques cohérents et pertinents ;  mieuxd’information pour la conception, la mise en œuvre et le suivi répondre aux demandes et évaluation des politiques de développement ;  la formation permanente des cadres statisticiens. assurer
Pour conclure, le Président du Comité de direction d’AFRISTAT a indiqué que l’Observatoire intervient prioritairement dans les domaines définis par ses organes de décision et s’adapte avec flexibilité à l’évolution de l’environnement international. Ainsi, les nouvelles initiatives telles que le suivi des SRP
 
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et des OMD ou le renforcement de la diffusion de l’information statistique ont pu être prises en charge dans des temps records.
B. Défis dans la mise en œuvre des stratégies de renforcement des capacités statistiques en Afrique
Cette communication a été exposée par M. Michel MOUYELO-KATOULA, représentant de la Banque africaine de développement (BAD). Dans son intervention, le représentant de la BAD a insisté sur les orientations définies dans le « Cadre stratégique régional de référence pour le renforcement des capacités statistiques en Afrique » (CSRR). Il a souligné que l’objectif général du CSRR était d’améliorer les performances du développement et la gouvernance, grâce au renforcement des Systèmes statistiques nationaux (SSN) en Afrique. Pour M. MOUYELO, ce point mérite d’être énoncé en prélude à toute activité statistique, tant il résume de façon concise et forte la raison d’être d’une statistique pour le développement.
Ainsi, les défis à relever pour l’assistance aux pays francophones en matière de statistique doivent garder la complexité et la diversité des activités statistiques afin d’atteindre l’objectif général d’amélioration des performances du développement. Le CSRR en tant que cadre fondamental de définition et de réalisation des activités de renforcement des capacités donne des orientations de mise en oeuvre méthodologique des stratégies relatives au capital, à la pertinence, aux actions et à la qualité des systèmes statistiques nationaux.
Il a indiqué que le CSRR propose une démarche en douze points qui vise à concevoir et mettre en oeuvre les Stratégies nationales de développement de la statistique (SNDS). Il s’agit de :
 renforcer le plaidoyer pour la statistique ;  la statistique  intégreren tant qu’élément transversal dans le processus de développement ;  mettre à jour le cadre juridique et réglementaire ;  et hiérarchiser les besoins des utilisateurs ; évaluer  les données existantes ; Valoriser la collaboration et le partenariat ; la coordination,  encourager  l’infrastructure statistique ; améliorer  exploiter les technologies de l’information et de la communication (TIC) ;  augmenter et améliorer le capital humain ;  l’analyse des données ; améliorer  améliorer la diffusion de données ;  le financement et la durabilité. améliorer
La stratégie globale d’intervention consiste à répondre à la problématique de la mesure du développement telle que posée dans le Cadre de gestion axée sur les résultats (CGAR).
Les dispositions prises par la Banque dans la mise en oeuvre du CGAR visent à répondre aux besoins de ses départements des Opérations. Dans le contexte de l'efficacité de l'aide, plusieurs initiatives ont été prises au niveau international ; l'une d'entre elles étant la gestion axée sur les résultats à travers une meilleure harmonisation et un ciblage renforcé des résultats.
 
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La Banque a collaboré avec d'autres partenaires au développement pour mettre en place un cadre de suivi des résultats du Fonds Africain de Développement (FAD). Ceci a conduit à des changements des méthodes de la Banque et des processus d'exécution des Documents de stratégie pays basés sur les résultats (DSPAR). Le département statistique est en train de concevoir un cadre statistique pour faciliter le suivi et l'évaluation des résultats. Le cadre statistique fonctionnera à deux niveaux : (a) le premier concerne les DSPAR, avec la définition d'indicateurs, la collecte de données de référence et le suivi dans le temps du progrès de réalisation des objectifs; (b) le second est lié aux projets et aux programmes soutenus par la Banque et consiste à mettre en place un cycle statistique qui tiendra compte des besoins en données aux diverses étapes du cycle de projet : identification, préparation, suivi et évaluation.
Pour conclure, il a précisé que le comité de coordination statistique africain (CCSA) veille dorénavant à son application au niveau régional et entend s’appuyer sur divers mécanismes de relais aux niveaux sous-régional et national. Dans l’espace francophone, ces mécanismes devraient tenir de compte d’un certains dimensions communes qui sont autant d’atouts et de défis devant servir de levier au développement de la statistique.
C. Leçons tirées du Projet de mise en œuvre du SGDD dans les pays anglophones
Cette présentation a été réalisée en deux temps par l’équipe du FMI et de la Banque mondiale (BM) opérant dans les pays anglophones d’Afrique. La première intervention a été celle de M. Robin D. Kibuka, Conseiller au Département des statistiques du FMI et la seconde par M. Ronald Luttikhuizen, Manager SGD à la Banque mondiale, sur l’approche modulaire du Système Général de Diffusion des Données (SGDD).
Le premier exposé a situé le contexte du programme de renforcement des capacités entrepris dans le cadre du SGDD. Il a souligné que dès 2000, le SGDD était une initiative internationale majeure de dissémination des données, orientée vers les besoins des pays en voie de développement (PVD). L’objectif était de privilégier le renforcement des capacités statistiques, avec l’accent mis sur la collaboration inter agences. Les métadonnées et les plans d’amélioration représentaient les clés permettant d’assurer la solution aux faiblesses détectées et la fixation des réformes prioritaires et partant l’identification des besoins en assistance technique.
M. Robin D. Kibuka a poursuivi en indiquant que contrairement à la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDS), le SGDD n’est pas prescriptif mais un engagement volontaire des autorités d’un pays à s’approprier le processus d’amélioration de leurs systèmes statistiques, à leur propre rythme et suivant leurs capacités d’absorption. Le SGDD procure un moyen pour chaque bailleur de collaborer avec le FMI et la BM pour aider à résoudre les principaux problèmes statistiques des pays en développement et assurer leur participation active dans les efforts d’amélioration des données et de transparence. 
Il a aussi indiqué que le SGDD n’était pas toujours bien compris, en tant qu’outil de renforcement des capacités statistiques. C’est pourquoi, un élément important du projet a été le plaidoyer intensif pour amener à une meilleure prise de conscience de l’amélioration des statistiques. Ainsi, les objectifs du projet sont :
 
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le SGDD, via des ateliers de sensibilisation et les pays dans leurs efforts à rejoindre  assister de préparation des métadonnées et des plans d’amélioration ;  l’assistance technique pour aider les pays à mettre en œuvre les plans d’amélioration procurer de leurs statistiques comme prévu dans les métadonnées.  renforcer la coopération entre les agences aux niveaux national et régional.
Le projet en faveur des pays anglophones d’Afrique est basé à Nairobi (Kenya) et couvre quinze (15) pays. Plusieurs missions, ateliers et séminaires ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Ce qui a permis d’améliorer la prise de conscience du rôle clé des statistiques par les pays, d’assurer la préparation des métadonnées et le Bulletin de Diffusion des Données du Bureau du FMI (DSBB) et d’instituer des mises à jour régulières des métadonnées et des plans d’amélioration (extension de la couverture à d’autres secteurs ministériels, incluant les données sociodémographiques).  
Plusieurs leçons ont été tirées de cette expérience. On pourra noter :
 parcapacité d’absorption reste faible dans de nombreux pays  la manque de ressources et de personnels qualifiés : ceci requiert de nouvelles missions car l’assistance technique s’est révélée insuffisante ;  qui n’ont pas les la difficulté de fournir ce type l’assistance technique différenciée aux pays mêmes capacités d’absorption d’où la nécessité de procéder à des regroupements selon les capacités et faire des programmes spécifiques ; outil important pour la mise en œuvre développement du cadre statistique du SGDD est un  le des SNDS, car il procure un mécanisme élargi d’évaluation ex ante pour fonder les plans d’amélioration et aider à fixer les priorités de collecte de données ;  conseiller régional a eu un rôle clé pour le succès des projets. Sa présence dans la région a le permis de fréquentes visites aux pays du projet et sa participation aux événements régionaux ; de temps experts, même s’il est difficile de trouver administratif a été intensif en terme  l’appui de telles spécialisations à la fois régionales et financières ;  modulaire a permis : 1) le regroupement des pays aux capacités similaires ; 2) de l’approche cibler l’assistance technique sur un nombre réduit de domaines spécifiques ; 3) l’utilisation plus efficace de l’expertise via les directeurs de modules thématiques.
Le second exposé a présenté l’approche modulaire du SGDD. En effet, l’exposé a ressortit les orientations du SGDD pour créer de la transparence, pour concevoir des plans d’amélioration de la statistique et mettre en œuvre les plans. Ainsi, sept domaines ont été choisis pour mettre en œuvre l’approche modulaire dans dix sept pays. Il s’agit de l’agriculture, de la justice et la sécurité, de la gestion des systèmes statistiques, du travail/emploi, des SIG, de la population et de la santé.
Les objectifs visés étaient de concevoir des plans d’amélioration détaillés aux priorités motivées, envoyer les experts travailler avec les partenaires et réaliser les résultats définis après concertation, dans les 18 mois.
Ce qui a permis de réaliser des ateliers, de renforcer la documentation, d’élaborer des plans des pays et de retenir des priorités en fonction de la situation de chaque pays. Trois vagues de 34 missions tous les 6 mois ont été réalisées et deux ateliers supplémentaires.
 
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Plusieurs leçons ont été tirées de cette approche modulaire. Les pays ont besoin d’être fortement motivés, via leurs personnels qualifiés et disponibles ; la planification des missions prend du temps et la documentation doit être fournie comme support ; les partenaires doivent rapporter sur le projet ainsi que les experts qui eux aussi doivent être re-motivés dans le sens d’une ambition réaliste.
Quelques problèmes ont été néanmoins soulevés. Il s’agit entre autres :
 trouver les bons experts desuffisant avec les partenaires, et axer les consacrer le temps  ; développements vers des cadres théoriques en matière de statistiques sociales, l’émergence des bonnes pratiques dans le cadre de la coopération Sud-sud et la production d’articles puis de publications.  de relever l’importance des statistiques
A l’issue des discussions et échanges de points de vue qui ont suivi les différentes interventions, tous les partenaires présents à la Conférence ont unanimement reconnu la pertinence de la démarche engagée par AFRISTAT et l’encouragent à persévérer dans ce sens. Ils ont aussi réaffirmé leur engagement à faire de la SNDS, le cadre de référence privilégié de leur assistance à la statistique. C’est ainsi que les points suivants ont retenu leur attention :
 
i. la nécessité d’une meilleure coordination et d’une programmation concertée des actions en faveur de la statistique ; ii. l’élaboration puis la mise en oeuvre des stratégies nationales de développement de la statistique (SNDS) conformément au Plan d’action de Marrakech de février 2004 et la nécessité de faire de la SNDS l’unique cadre national de référence, pour la programmation des appuis pour le renforcement des capacités statistiques ; iii. le rôle joué par le Système général de diffusion des données (SGDD) dans la programmation stratégique des activités statistiques et dans l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des données pour les synthèses macroéconomiques ; iv. le renforcement et le développement de stratégies axées sur les résultats afin de mieux apprécier les progrès réalisés ; v. la poursuite des efforts pour aboutir le plus rapidement possible à l’harmonisation des procédures dans le cadre du développement de la statistique afin de garantir une meilleure efficacité des actions ; vi. l’urgence de développer, mettre en place, rendre opérationnels et efficaces les mécanismes de gestion axée sur les résultats, afin de pouvoir mesurer les résultats de la mise en œuvre de la SNDS ; vii. l’importance de la valorisation des ressources humaines en tant que facteur essentiel de développement de la statistique a été soulignée. Les participants ont mis en exergue l’effort consenti par dans ce domaine pour accompagner les Etats bénéficiaires ; viii. la persistance des obstacles au bon fonctionnement des systèmes statistiques nationaux (SSN) des pays africains, due en partie à l’insuffisance des ressources consacrées à la production statistique ; ix. la pertinence du Cadre stratégique régional de référence pour le renforcement des capacités statistiques en Afrique (CSRR) pour accompagner le renforcement des capacités des SSN.
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