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corrigé - Nathalie Mallard – Professeur d'Histoire Géographie ...

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DEVOIR EN CLASSE TS6 : ÉTUDE DE DOCUMENTS - 2002SUJET:Quelles formes prend la collaboration française pendant la Seconde Guerre mondiale ? / PROPOSITION DE CORRIGÉ1- Présentation des documents. Ce dossier documentaire nous permet d'étudier quelles ont été les différentes formes de collaboration en France durant la Seconde Guerre Mondiale. Il convient ici de distinguer les collaborateurs vichyssois et les collaborationnistes pro-nazis, même s'il existe d'indéniables liens et interactions entre les deux. Deux documents évoquent la collaboration de Vichy, telle qu'elle est prônée par le maréchal Pétain et son vice-président du Conseil Pierre Laval. L'un d'eux, une affiche de propagande incitant les Français à aller travailler en Allemagne (le document 1), évoque le Service du Travail Obligatoire instauré en France en février 1943 et encouragé par le régime de Vichy. Le document 3 quant à lui, un discours de Pierre Laval prononcé en juin 1942, peu de temps après son retour au gouvernement (avril 1942), est un vibrant réquisitoire en faveur de la collaboration. Laval y expose son point de vue sur la question et justifie cette attitude face à l'occupant allemand. Deux autres documents mettent en scène des collaborationnistes notoires. Le document 2, une photographie de Jacques Doriot lors d'un meeting de son parti politique, le PPF (Parti Populaire Français, aux idées fascisantes), en février 1943, nous montre ce dernier en uniforme de l'armée allemande… Tout un symbole ! Le document 5 est quant à lui une lettre de délation, conservée aux Archives Nationales, de Lucien Rebatet, journaliste à Je suis Partout, publication fasciste favorable à l'Allemagne nazie. Il y fait part de son indignation d'apprendre qu'à la tête d'une École des Cadres du Secrétariat de la Jeunesse de Sorlin-en Valloire, se trouve un individu ouvertement opposé à la collaboration et demande contre ce dernier des sanctions. Enfin, le document 4, seul document qui ne soit pas un document-source puisqu'il s'agit d'un extrait de l'ouvrage de messieurs Marrus et Paxton, historiens spécialistes de la France de Vichy, Vichy et les Juifs (publié chez Calmann-Lévy en 1981), nous rappelle, à travers l'exemple des statuts juifs, que la collaboration fut un choix délibéré, une initiative française. 2- Sélectionner, classer et confronter dans un tableau les informations qu’ils contiennent. Cf. au dos 3- Rédiger une synthèse répondant à la problématique du sujet (339 mots) Dans cette France occupée, qui va jouer le jeu dangereux de la collaboration avec l'occupant, il convient de distinguer alors collaborateurs et collaborationnistes. Les premiers, sans adhérer totalement à l'idéologie nazie, aspirent à un régime d'ordre. Très vite, le Maréchal Pétain et son gouvernement mettent en place une collaboration avec le Reich avant tout tactique, comme le rappelle le vice-Président du Conseil, Pierre Laval, en juin 1942: face à une victoire de l'Allemagne jugée inéluctable, il convient d'assurer une place de choix à la France au sein d'une Europe allemande. On espère ainsi aussi adoucir le sort des Français. Les collaborationnistes agissent, au départ, en-dehors du gouvernement dont ils fustigent régulièrement la mollesse. A l'image de J. Doriot ou des deux journalistes de Je suis partout, Robert Brasillach et Lucien Rebatet, il s'agit une collaboration idéologique qui trouve ses origines dans l'extrême-droite d'avant-guerre, par antiparlementarisme, anticommunisme et antisémitisme. Après l'entrevue de Montoire (octobre 1940), Pétain et Laval se disent "prêts à collaborer dans tous les domaines", collaboration qui va s'accentuer avec le retour de Laval en avril 1942. Elle est avant tout politique et économique : Laval encourage ainsi l'instauration du STO. Et c'est toujours une initiative française, ainsi que le rappelle si douloureusement la législation antisémite, convergence des idées antisémites de Vichy et du désir de prouver sa bonne volonté aux Allemands en leur livrant, non seulement les Juifs étrangers, mais aussi de France. Les collaborationnistes quant à eux s'illustrent plus particulièrement dans la collaboration militaire et policière, dans les Waffen-SS (dont Doriot, fondateur de la LVF porte l'uniforme) ou comme supplétifs de la Gestapo dans la Milice qui traque les opposants au Reich… ainsi que ceux à Vichy. Car collaborateurs et collaborationnistes se rejoignent très vite et des collaborationnistes notoires vont entrer dans le gouvernement vichyssois. Rebatet a beau se défendre d'être un maniaque de l'épuration, il n'en dénonce pas moins un opposant à Vichy et Brasillach ne se privera pas de dire, après les rafles de 1942, il ne faut surtout pas "garder les petits"…
Nathalie Mallard – Professeur d’Histoire Géographie – Lycée Maine de Biran (Bergerac)nathalie.mallard@wanadoo.fr
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