ÉDITO ACTUALITÉS Le Journal

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ÉDITO ACTUALITÉS Le Journal

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• Publié par: enebehid
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• Langue: Français

Extrait

Dans le domaine qui nous réunit à la Mie de

Pain, l’événement visible de ces derniers mois

aura été le phénomène « des tentes », créé par

l’initiative de Médecins du Monde.

L’ « armée des ombres » des sans-abri que nous

connaissons bien est subitement apparue en plein

jour ; dissimulés qu’ils étaient dans les anfractuo-

sités de la ville, ils sont soudain devenus visibles.

L’on s’est subitement aperçu qu’ils existaient, et

étaient fort nombreux, ceux que la Société rejette

dans la rue, avec pour une majorité d’entre eux

un mince espoir de retour à une vie « normale ».

Pour nous tous, acteurs de la Mie de Pain :

donateurs, bénévoles, salariés, ce n’est pas une

nouveauté.

Nous sommes les héritiers d’une action plus que

séculaire, qui nous a appris, année après année,

à quel point tout cela existe, à quel point cela se

développe dans la période présente, et aussi,

que la Société souhaite n’en rien voir, et préfère

que le phénomène reste caché.

S’il en était besoin, le phénomène des tentes

nous confirme avec certitude qu’il est pertinent

et essentiel de poursuivre, en l’améliorant sans

cesse, notre action d’accueil inconditionnel des

plus démunis, en leur offrant accueil, toit et

couvert.

Pour autant, cette action indispensable ne

saurait suffire, et doit s’accompagner d’ac-

tions permettant de proposer à ceux qui le

souhaitent et le peuvent d’envisager le retour

à une « vie normale ». Nous le faisons dès à

présent, et le développerons en partenariat avec

les nombreuses institutions qui s’y consacrent.

Votre générosité, votre engagement, votre com-

pétence, nous permettent d’apporter notre contri-

bution au soulagement de toutes ces souffrances.

Benoit Renard

Président

SOMMAIRE

P 1 : Edito, Ouverture du Refuge pour une nouvelle saison

P 2 : La fluidité dans le parcours d’insertion, L’engagement bénévole

P 3 : L’urgent et l’important, Journée Mondiale de Refus de la Misère,

Le Mondial des Sans-Abris, Carnet

P 4 : Aidez-nous, Brèves

ÉDITO

« Rien ne se fait par l’attente, ni même par la ferveur. Il faut se mettre au travail. »

Martin Luther King

16 octobre 2006 : une cinquantaine de

personnes attend au 18, rue Charles

Fourier… 17 heures, les portes du Refuge

s’ouvrent.

Les personnes de plus de 45 ans ou très

cassées entrent immédiatement. Elles

sont venues les jours précédents retirer

une carte d’hébergement qui leur garantit

une place à la saison. Ce système leur

procure une certaine sécurité. Les héber-

gés sont accueillis et peuvent prendre

possession immédiatement de leur lit.

Les plus jeunes rentreront plus tard dans la

soirée et bénéficieront seulement d’une

place pour la nuit.

Une équipe à pied d’oeuvre

Ce sont les retrouvailles : les bénévoles sont

au rendez-vous pour accueil, dialogue et

écoute… Une vingtaine par soirée occupe

les divers postes, dans l’entrée (consigne),

dans le réfectoire (service des repas) et

dans les étages (distribution des kits hygiè-

ne et de serviettes de toilette). L’équipe

médicale (aides-soignants et médecins), les

agents d’accueil et le travailleur social sont

à leur poste. Les agents de la société de

surveillance sont actifs. Le dispositif est prêt

pour une nouvelle saison sous la coordina-

tion du Responsable du Refuge.

Le premier repas du soir

La cuisine est faite maison. Le repas est

prêt, il se compose d’une soupe chaude,

et de paupiettes de dinde, accompagnées

de ratatouille et de pâtes. De l’édam et une

crème dessert avec de la brioche complè-

tent le menu.

Le réfectoire se remplit lentement, les per-

sonnes accueillies se répartissent aux dif-

férentes tables. Le repas ce soir est

presque pris en silence !

Un outil au service de l’orientation

et de l’insertion

Nous reconnaissons telle ou telle per-

sonne accueillie qui était déjà hébergée au

Refuge la saison dernière. Un sentiment

contradictoire se fait jour : le plaisir de la

revoir après six mois d’absence – « Où a-

t-elle passée l’été ? Au moins, elle n’est

pas morte ! » - mais tout de suite une

question se pose : « Pourquoi est elle

encore là » ?

Cette année, pour mieux connaître et

recenser besoins et demandes des per-

sonnes accueillies au Refuge, nous met-

tons en place une fiche navette, outil de

liaison et de communication. Les réponses

aux besoins exprimés seront apportées

conjointement par le travailleur social du

Refuge et par le Relais Social. Ceci per-

mettra aux accueillis de bénéficier d’une

meilleure écoute de leur situation, d’être

mieux orienté tant en interne qu’en exter-

ne à la Mie de Pain, et d’améliorer la fluidi-

té entre les établissements et services.

Dès le premier soir, le Refuge a

distribué 341 repas chauds et

hébergé 328 personnes ; depuis

le 28 octobre, la capacité maxi-

male de 442 hébergés est atteinte.

OUVERTURE DU REFUGE DE LA MIE DE PAIN POUR

UNE NOUVELLE SAISON

ACTUALITÉS

N° 21 novembre 2006

Le Journ

a

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