lettre d info en cours
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

lettre d’infon°50NUCLÉAIRE : TRÈS CHER ITERLe projet de réacteur nucléaire Iter est une aberration sur Arrêtons les dégâts. Dégâts sur l’environnement, avec une bien des plans : fi nancier, politique, environnemental et autoroute XXL balafrant le sud du Lubéron pour acheminer social. les matériaux ; une ligne très haute tension (THT) dédiée «Les coûts des projets industriels en général et nucléaires au fonctionnement du réacteur; la déforestation du site; en particulier sont toujours sous-évalués pour une une captation des eaux de la Durance dans une région meilleure acceptabilité sociale. » Cette remarque d’un souffrant de sécheresse récurrente. Dégâts sociaux, avec spécialiste a rarement été aussi vraie que pour Iter, le une pression foncière énorme mais pas ou peu de création projet de réacteur expérimental sur la fusion nucléaire d’emplois, sinon par délocalisation et à quel prix ! Car Iter implanté à Cadarache. Les coûts ont déjà triplé, passant de constitue une enclave dans le droit du travail. Du fait de 5, 9 milliards à 16 milliards rien que pour la construction, son statut, la direction d’Iter Organisation veut appliquer alors que les travaux du bâtiment central n’ont même pas uniquement les directives de l’Organisation internationale commencé. du travail. Ces directives n’ont rien à voir avec un vrai code Qui va payer ? Il s’agit d’un projet international entre sept du travail ni avec une convention collective. Aujourd’hui, parties : Chine, Corée ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 59
Langue Français

Extrait

lettre d’info
n°50
Le projet de réacteur nucléaire Iter est une aberration sur
bien des plans : fi nancier, politique, environnemental et
social.
«Les coûts des projets industriels en général et nucléaires
en particulier sont toujours sous-évalués pour une
meilleure acceptabilité sociale. » Cette remarque d’un
spécialiste a rarement été aussi vraie que pour Iter, le
projet de réacteur expérimental sur la fusion nucléaire
implanté à Cadarache. Les coûts ont déjà triplé, passant de
5, 9 milliards à 16 milliards rien que pour la construction,
alors que les travaux du bâtiment central n’ont même pas
commencé.
Qui va payer ? Il s’agit d’un projet international entre sept
parties : Chine, Corée du Sud, Inde, Japon, Russie, USA,
Union européenne. L’Union européenne – avec la Suisse
– doit fournir 45 % du budget. La France supporte 20 %
de la contribution européenne. Il faudrait pour sauver le
projet multiplier toutes les contributions par trois ! Diffi cile
en ces temps d’austérité. D’autant plus diffi cile que sur
le chemin de la fusion ces États ont deux fers au feu : le
projet Iter qui repose sur la fusion magnétique et le projet
Hiper qui, lui, utilise le laser. Or cette seconde méthode est
beaucoup moins coûteuse et vient de donner des résultats
prometteurs.
Le 17 juin, les représentants de toutes les parties vont se
retrouver en Chine. Les USA ont déjà annoncé leur intention
de réduire leur contribution de 40 % en 2011 et les États
européens ne se sont toujours pas mis d’accord pour
trouver les fonds supplémentaires. La France propose de
piocher dans d’autres projets, sans doute au
détriment des énergies renouvelables.
Iter a échappé au domaine de la recherche
scientifi que pour devenir, dans les mains du
pouvoir politique, un mythe productiviste, celui
d’une énergie illimitée à bas prix. Un mythe qui
rapporte gros aux patrons des entreprises qui
remportent les contrats. La cruelle réalité, c’est
qu’Iter consommera énormément d’énergie pour
un prix exorbitant. Rattrapé par la crise économique, le
projet est d’abord une aberration écologique, typique
d’une société qui exploite les travailleurs et détruit
l’environnement au seul bénéfi ce d’une poignée de
profi teurs.
nos vies valent plus que leurs profits
N
UCLÉAIRE
:
TRÈS
CHER
I
TER
Arrêtons les dégâts. Dégâts sur l’environnement, avec une
autoroute XXL balafrant le sud du Lubéron pour acheminer
les matériaux ; une ligne très haute tension (THT) dédiée
au fonctionnement du réacteur; la déforestation du site;
une captation des eaux de la Durance dans une région
souffrant de sécheresse récurrente. Dégâts sociaux, avec
une pression foncière énorme mais pas ou peu de création
d’emplois, sinon par délocalisation et à quel prix ! Car Iter
constitue une enclave dans le droit du travail. Du fait de
son statut, la direction d’Iter Organisation veut appliquer
uniquement les directives de l’Organisation internationale
du travail. Ces directives n’ont rien à voir avec un vrai code
du travail ni avec une convention collective. Aujourd’hui,
lorsqu’un chercheur salarié d’Iter Organisation a du retard
dans ses travaux, la direction le « punit » en lui supprimant
ses congés. Demain, les milliers de travailleurs du site
pourraient être soumis au même arbitraire.
Aux régionales, la liste présentée par le NPA et les
Alternatifs s’est clairement prononcée pour l’arrêt du
projet. Une tribune libre de Michèle Rivasi dans l’Humanité
en arrive à la même conclusion, alors que le PCF s’enferme
dans un soutien de moins en moins justifi able.
Maintenant, c’est aux victimes de ce projet démesuré
de se faire entendre. Le NPA fera tout pour qu’une large
mobilisation mette fi n à la casse sociale et écologique.
Imprimé par nos soins, ne pas jeter sur la voie publique
100%
site local
: www.npa18.org
contact local
: npa@bourges18.fr
Didier : 06 83 85 32 83
La dette publique n’a cessé de progresser depuis les
années 1980. En France, elle est ainsi passée de 20 %
du PIB en 1980 à 64% en 2007, bondissant à 77,1 % en
2009 (dette = 1490 milliards d’euros) avec la crise. Cette
hausse de l’endettement public provient d’un mécanisme
simple : les gouvernements commencent par emprunter
à ceux qu’il renonce à taxer, avant de les protéger
ouvertement de l’impôt comme Sarkozy. Le service
des intérêts opère ensuite un transfert de richesse au
bénéfi ce des détenteurs des titres de la dette et renforce
ainsi leur pouvoir économique et politique. En 2008, le
seul paiement des intérêts de la dette représentait
45
milliards d’euros, l’équivalent des trois-quarts du budget
de l’éducation nationale. En fi nir avec la soumission
volontaire des gouvernements face aux banques et aux
fonds de placement fi nancier passe par
l’annulation de
la dette illégitime.
Cela implique un moratoire immédiat
sur les remboursements et une évaluation publique,
sous contrôle démocratique, de cette dette de manière à
défi nir les limites strictes et les conditions auxquelles des
remboursements pourraient être consentis.
L
A
FAMEUSE
DETTE
PUBLIQUE
F
OOT
FRIC
FOLIE
Les exploits de l’équipe de France de football en Afrique
du Sud donnent lieu à des déchaînements nationalistes,
prompts à faire oublier la vraie crise.
Les déboires des Bleus font décidément couler beaucoup
d’encre et de salive. « Va te f..., fi ls de p... », « Mutinerie »,
« Imposture », « Déshonneur national », « Traîtrise », les
grossièretés, les poncifs machistes ou nationalistes et les
qualifi catifs racoleurs n’ont pas manqué pour commenter
le feuilleton français en Afrique du Sud. Les vestiaires des
footballeurs n’ont pas le monopole de la folie et de la
démesure.
En réalité, ce feuilleton à bien des égards ubuesque est
le produit de la faillite d’un système. Un système où des
jeunes recrutés de plus en plus jeunes, pour la plupart
dans des quartiers pauvres du tiers monde ou des pays
capitalistes développés, sont l’objet d’enjeux politico-
fi nanciers et reçoivent des rémunérations astronomiques,
de quoi faire perdre tout sens de la réalité. Thierry Henry
gagne 18,8 millions d’euros par an soit 1 567 fois le Smic,
8 000 fois le revenu d’un jeune du township qu’il a visité
entre deux entraînements.
Un foot business où les intérêts en jeu sont phénoménaux.
Les coups bas, les magouilles, les petites crasses entre
amis, les manoeuvres du foot n’ont rien de différent de
celles des requins de la fi nance. En arrière-plan de cette
affaire, on sent bien la lutte pour le pouvoir au sommet
du foot français. Derrière l’affrontement de certaines
personnalités de la génération de 1998 – les Zidane ou
Lizarazu – et des vieux chefs de la Fédération française de
football amenés par Escalette, il y a des intérêts fi nanciers
et politiques divergents.
C’est la preuve, s’il en était encore besoin, que le fric
pervertit tout.
Le football est un sport populaire né dans la classe ouvrière
anglaise du xixe siècle. C’est le seul qui soit véritablement
mondialisé. C’est aussi un mouvement associatif puissant,
basé sur une armada de bénévoles et qui procure du
plaisir à des millions de jeunes. C’est parfois l’occasion de
manifestations de fraternité populaire, comme en témoigne
le siffl ement bruyant mais joyeux des vuvuzelas ou la
descente en masse dans les rues de France d’une foule
bigarrée pour célébrer la victoire « black, blanc, beur »
de 1998. On en est bien loin aujourd’hui. Pire même, cet
épisode peut alimenter à divers titres le délire nationaliste.
Envoyée spéciale de Sarkozy au Mondial, Bachelot en
appelle au « sursaut national », à « l’honneur de la patrie ».
Des thématiques qui peuvent aussi servir l’extrême droite,
prompte à fustiger les joueurs mercenaires « apatrides »
recrutés parmi la « racaille » des quartiers immigrés.
Du côté du pouvoir ou de Le Pen, tout est bon pour
occuper les esprits, utiliser le racisme pour diviser, faire
sonner les trompettes de la patrie pour faire oublier le
chômage, la précarité, l’austérité, les 10 millions d’Africains
qui meurent de faim, bref, la vraie crise.
R
ÉPUBLIQUE
SOLIDAIRE
...
DES
RICHES
.
Le 19 juin, Dominique Galouzeau de Villepin a lancé un
nouveau parti politique : République solidaire. D’après les
commentateurs, les 6 000 participants étaient une véritable
image de la diversité. D’ailleurs, François Goulard, député
UMP du Morbihan, qui sait de quoi il parle, a déclaré : « On
se croirait dans le métro à 6 heures du soir ! » Car Villepin
se pose en rassembleur, en opposant farouche de Sarkozy.
Au cours de la soirée, il fustige la politique du Kärcher, les
discriminations, le favoritisme... À se demander fi nalement
si Villepin ne serait pas le seul vrai futur candidat de
gauche aux prochaines présidentielles. On en oublierait
presque que Villepin, Premier ministre de Chirac en
2005, a envoyé le GIGN contre les travailleurs de la SNCM
qui refusaient la privatisation de l’entreprise. Le même
qui s’est rendu dans les banlieues pour reconquérir les
« orphelins de la République » (soulignant ainsi que Sarkozy
n’y mettait plus les pieds), décrétait l’état d’urgence
lors des révoltes de 2005. Mais son principal fait d’arme
comme Premier ministre a été le CPE qu’il essaya de sauver
jusqu’au bout, malgré la mobilisation de millions de jeunes
et de travailleurs qui s’opposaient à cette super-attaque
du code du travail. Mais de ce côté, peu de changements,
le programme de Villepin inclut la fi n des 35
heures, la retraite par points, une rigueur qui
dit son nom... Une vraie alternative à Sarkozy,
en quelque sorte.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents