La politique monétaire en France - article ; n°3 ; vol.2, pg 165-223
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Description

Revue française d'économie - Année 1987 - Volume 2 - Numéro 3 - Pages 165-223
Après avoir décrit les modifications institutionnelles (nouveaux instruments de la politique monétaire, levée large partie du contrôle du déréglementation,...) ou (apparition de nouveaux financiers, modification de la composition des portefeuilles et des modes financement, ...) récentes, on d'un point de vue théorique et pratique, les choix retenus pour les intermédiaires et les instruments de politique monétaire en France. On demande en particulier si les modifications évoquées ci-dessus renforcent affaiblissent les capacités des autorités monétaires, ou modifient les canaux de de la politique monétaire.
After describing the recent institutional (new instruments of monetary policy, suppression of a large part of the exchange control,...) or economical changes (emergence of new financial products, modification of the composition of portfolios and financing methods,...), the author will analyse, from a theorical and pratical point of view, the choices made for the intermediate objectives and the tools of monetary policy in France. He will examine in particular if the above changes strengthen or weaken the monetary authorities capacity of intervention, or modify the ways and means of monetary policy.
59 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Patrick Artus
La politique monétaire en France
In: Revue française d'économie. Volume 2 N°3, 1987. pp. 165-223.
Résumé
Après avoir décrit les modifications institutionnelles (nouveaux instruments de la politique monétaire, levée large partie du
contrôle du déréglementation,...) ou (apparition de nouveaux financiers, modification de la composition des portefeuilles et des
modes financement, ...) récentes, on d'un point de vue théorique et pratique, les choix retenus pour les intermédiaires et les
instruments de politique monétaire en France. On demande en particulier si les modifications évoquées ci-dessus renforcent
affaiblissent les capacités des autorités monétaires, ou modifient les canaux de de la politique monétaire.
Abstract
After describing the recent institutional (new instruments of monetary policy, suppression of a large part of the exchange
control,...) or economical changes (emergence of new financial products, modification of the composition of portfolios and
financing methods,...), the author will analyse, from a theorical and pratical point of view, the choices made for the intermediate
objectives and the tools of monetary policy in France. He will examine in particular if the above changes strengthen or weaken
the monetary authorities capacity of intervention, or modify the ways and means of monetary policy.
Citer ce document / Cite this document :
Artus Patrick. La politique monétaire en France. In: Revue française d'économie. Volume 2 N°3, 1987. pp. 165-223.
doi : 10.3406/rfeco.1987.1154
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1987_num_2_3_1154Patrick
ARTUŠ
La politique monétaire
en France
aboutissant, (W. Boissieu dans Silber tous [1983]) les [1983]; comme pays à la par M. création le un Benhorim, notent mouvement a période de nouveaux les W. analystes récente d'innovation Silbert produits de a [1977]; été cette et financière marquée de notion C. nouvde
elles techniques, à l'amélioration de l'accès aux sources de
financement, résultant soit de contraintes publiques (régie- 166 Patrick Artus
mentation Q aux Etats-Unis), soit de la demande de nouv
elles caractéristiques pour les investisseurs, et au déve
loppement des ressources bancaires sur lesquelles le taux de
réserves obligatoires est faible.
Parallèlement, un début de déréglementation finan
cière est intervenu en France : un plus grand nombre de
dépôts peuvent être rémunérés librement (tous les dépôts à
plus de 3 mois ou d'un montant supérieur à 500 000 F *), la
liberté d'ouverture d'agences a été rendue aux banques en
mai 1986, la distribution de crédits à taux préférentiels a été
freinée, la procédure du calendrier d'émissions d'obligations
allégée, les conditions de tarification, de placement, de cour
tage sur titres libérées, la tarification des services bancaires
permise. Ce mouvement d'innovation financière et de déré
glementation a été largement initié en France par la puissance
publique qui voulait moderniser les marchés financiers, amél
iorer les modalités de financement du Trésor, mais il con
traint à son tour la politique monétaire, en transformant la
nature du fonctionnement de la sphère monétaire (on repasse
progressivement d'une économie d'endettement telle qu'elle a
été présentée, par exemple, par V. Levy Garboua et G. Maa-
rek et où les intermédiaires financiers jouent un rôle essentiel,
à une économie de financement direct) et en intégrant plus
fortement les marchés financiers des différents pays.
Depuis 1977, une des composantes essentielles de la
politique monétaire en France est la fixation d'un objectif de
croissance pour un agrégat monétaire. Si les modalités et le
choix de l'agrégat ont varié (passage de M2 à M2-résidents en
1984, puis à M3 en 1986 avec la réforme de la définition des
agrégats monétaires, apparition d'un objectif de crédit interne
net de 1983 à 1985, calcul en moyenne mobile sur trois mois
et plus en glissement annuel à partir de 1983), la politique
d'objectif intermédiaire manifeste donc en France une conti
nuité certaine sur les dix dernières années.
Le tableau 1 permet de faire un rapide bilan de cette Artus 167 Patrick
Tableau n° 1
La politique d'objectifs monétaires — ses résultats
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Source : Banque de France. 168 Patrick Artus
politique. L'objectif monétaire a été régulièrement fixé à un
niveau légèrement plus faible (de 1 à 2 points) que le taux de
croissance prévu du produit intérieur brut. L'écart est particu
lièrement fort les années d'accélération de l'inflation, ce qui
correspond sans doute à une volonté de stabilisation. L'object
if a été en moyenne convenablement respecté (la différence
réalisation moins objectif est en moyenne de 0,6 %) ; il faut
toutefois remarquer un important écart en 1979 (hausse non
anticipée des prix et excédent de balance courante se cumul
ant), ainsi que le fait que le respect des objectifs en 1981 et
1982 est largement dû aux pertes de réserves de change.
Si la politique d'objectif intermédiaire est restée rel
ativement stable, il n'en est pas de même du choix des instr
uments de la politique monétaire, surtout dans les années
récentes. A l'encadrement du crédit instauré en 1972 a suc
cédé en 1985 un système assez sophistiqué de réserves à taux
progressif sur les crédits, avant que tout contrôle quantitatif
du crédit soit abandonné en 1987 ainsi que les réserves obliga
toires sur les emplois.
En 1987, les seuls instruments dont disposent les
autorités monétaires sont donc, outre les mesures réglement
aires (parmi lesquelles le coefficient de fonds propres décrit
plus loin joue un rôle important) et fiscales auxquelles il sera
peu fait allusion ici, le taux d'intérêt du marché monétaire (ou
plus précisément les taux auxquels la Banque de France inter
vient sur ce marché, comme on verra plus loin), et les taux de
réserves obligatoires proportionnelles sur les dépôts. Cette
réduction de fait du nombre d'instruments, même si ceux qui
subsistent sont utilisés de manière différente, peut conduire à
s'interroger sur l'efficacité de la politique monétaire face à la
multiplicité d'objectifs auxquels elle est confrontée : objectifs
internes déjà évoqués, mais aussi objectifs externes. Par les
accords du Système monétaire européen (datant de mars
1979 et faisant suite à une participation au serpent européen
d'avril 1972 à janvier 1974, puis de juillet 1975 à mars 1976), Patrick Artus 169
la France a lié sa monnaie à celles d'autres pays européens, et
en particulier au mark. Le maniement des taux d'intérêt a
souvent permis de résister à une spéculation transitoire contre
le franc ou de repousser la date d'un réajustement monétaire ;
l'affectation des taux au seul objectif interne impliquerait
peut-être un fonctionnement nouveau du Système
européen, avec des réajustements plus précoces et plus fr
équents.
De fait, depuis la mise en œuvre du Système monét
aire européen, le taux d'intérêt en France a été largement
affecté à la défense du franc comme le montre le graphique
ci-dessous. A l'exception de la dévaluation d'avril 1986, qui,
comme on le sait, a été opérée sans qu'il y ait de spéculation
contre le franc, toutes les périodes de stabilité du franc (1979,
1980, 1984, 1985) sont caractérisées par un faible écart entre
les taux d'intérêt sur le franc et le mark2, toutes les périodes
de faiblesse du franc

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