le figaro du 18-7-2012
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1,50€ mercredi18jjuillet2012 LEFIGARO-N°21138-www.lefigaro.fr-Francemétropolitaineuniquement Dernièreédition CESLIVRESQUIONTALBERTLONDRES ÀSaint-Laurent- FAITSCANDALE du-Maroni,dans «Àmarcheforcée», l’enferdubagne PAGE2 lavéritésurunrécit PAGE21 lefigaro.fr “Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur” Beaumarchais SONDAGESJOdeLondres: EUTHANASIE Premières alertespourinquiétude Hollande PAGE3 surlasécurité SYRIE Damas sousles bombardements avantledébut duramadan PAGE7 JEUD’ÉCHECS Unex-sans- papiersde11ans représentera laFranceaux championnats d’Europe PAGE9 MÉDICAMENTS Lesprix baissent,les remboursements aussi PAGE25Lechefdel’Étatconfieunemission deconcertationsurla«findevie»etpose CINÉMA laquestionde«l’assistancemédicalisée Pétillant«Paris- Manhattan»pourterminersaviedansladignité». PAGE10 PAGE12 Espagne,Portugal,Italie: À dix jours des JO, des soldats en armes surveillent le village olym- larigueurcommenceàpayer pique parce qu’une compagnie de sécurité privée n’a pas tenu ses engagements. Redoutant des lacunes dans le dispositif sécuritaire, PAGE 24ETLEDÉCRYPTAGEDEJEAN-PIERREROBIN le secrétaire d’État à la Défense parle de«débâcle». PAGE6 parÉtiennedeMontetyéditorial edemontety@lefigaro.fr TourdeFrance: lagrandeétape pyrénéenneendirect www.lefigaro.

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Publié le 18 juillet 2012
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

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1,50€ mercredi18jjuillet2012 LEFIGARO-N°21138-www.lefigaro.fr-Francemétropolitaineuniquement Dernièreédition
CESLIVRESQUIONTALBERTLONDRES
ÀSaint-Laurent- FAITSCANDALE
du-Maroni,dans «Àmarcheforcée»,
l’enferdubagne PAGE2 lavéritésurunrécit PAGE21
lefigaro.fr
“Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur” Beaumarchais
SONDAGESJOdeLondres: EUTHANASIE Premières
alertespourinquiétude Hollande PAGE3
surlasécurité SYRIE Damas
sousles
bombardements
avantledébut
duramadan PAGE7
JEUD’ÉCHECS
Unex-sans-
papiersde11ans
représentera
laFranceaux
championnats
d’Europe PAGE9
MÉDICAMENTS
Lesprix
baissent,les
remboursements
aussi PAGE25Lechefdel’Étatconfieunemission
deconcertationsurla«findevie»etpose CINÉMA
laquestionde«l’assistancemédicalisée Pétillant«Paris-
Manhattan»pourterminersaviedansladignité». PAGE10
PAGE12
Espagne,Portugal,Italie:
À dix jours des JO, des soldats en armes surveillent le village olym- larigueurcommenceàpayer
pique parce qu’une compagnie de sécurité privée n’a pas tenu ses
engagements. Redoutant des lacunes dans le dispositif sécuritaire, PAGE 24ETLEDÉCRYPTAGEDEJEAN-PIERREROBIN
le secrétaire d’État à la Défense parle de«débâcle». PAGE6
parÉtiennedeMontetyéditorial edemontety@lefigaro.fr
TourdeFrance:
lagrandeétape
pyrénéenneendirect

www.lefigaro.fr
François Hollande a Ces acrobaties de langage cachent une réa-Toutel’actualité
abordé hier le sujet de lité, elle aussi taboue, de notre époque : ladelasanté
l’euthanasie, promesse souffrance. C’est elle qui fait peur à tout unsante.lefigaro.fr
de sa campagne. Enfin, si chacun : pour ses proches et pour soi. C’est
l’on peut dire : pas plus elle qui a heurté l’opinion publique lors
que dans la mesure 21 de d’affaires médiatiques qui ont attisé le dé-Questiondujour
son programme, le président de la Répu- bat sur l’euthanasie (affaire Sébire)…
Est-ilplusjuste blique n’a utilisé une fois ce mot. « Eutha- La réponse à la souffrance existe large-
nasie », « mort », François Hollande, ment : elle se nomme « soins palliatifs ».d’augmenterlaCSG
comme les tenants de la légalisation de Le chef de l’État a d’ailleurs salué leurs mé-plutôtqued’instaurer
l’euthanasie, préfère parler de «terminer rites, demandant leur développement etuneTVAsociale?
saviedansladignité», ou, comme il l’a fait l’accès élargi à ceux-ci, nonobstant leur
encore à Notre-Dame du Lac, de«vivredi- coût. Ces soins ont fait depuis dix ans l’ob-
Réponsesàla gnement jusqu’au bout». Qui serait jet d’une politique volontariste. La loi Leo-questiondemardi:
contre ? Or que recouvrent ces termes : netti (2005) a légitimé leur bien-fondé et
Hollandea-t-ilraison « vivre jusqu’au bout », « dignité » ? On leur importance. En permettant d’accom-
deconfieràJospinune sait, avec Camus, que mal nommer les pagner en douceur le malade jusqu’à la
missiondemoralisation choses, c’est ajouter au malheur du monde. mort, les soins palliatifs sont le véritable
Transoceandelaviepublique? Le discours du président, outre des pé- moyen de « mourir dans la dignité »
Chronographriphrases, comportait bien des questions. Il auquel tout être a effectivement droit.Oui:30,3% en appelle d’autres. Est-ce l’état du malade Enfin, ils épargnent au médecin, au per-
qui fait sa « dignité » ? À partir de quel sta- sonnel soignant, à la société tout entière
de un homme perd-il la sienne ? Qui en des cas de conscience trop lourds, face à ceNon:69,7%
décide ? Et qui décide des « cas exception- qui est la noblesse infinie et la fragilité de21876votants
nels » auxquels il a fait allusion ? toute vie : ses bornes.
PIERREVERDY/AFP-RUEDESARCHIVES-
THEKOBALCOLLECTION
ALG:185DA. AND:1,60€. BEL:1,60€. DOM:2,20€. CH:3,20FS. CAN:4,50$C. D:2,20€. A:3€. ESP:2,20€. CANARIES:2,30€. GB:1,80£. GR:2,40€. ITA:2,30€. LUX:1,60€. NL:2,20€.
H:830HUF. PORT.CONT.:2,20€. SVN:2,40€. MAR:15DH. TUN:2,9DTU. ZONECFA:1700CFA. ISSN0182.5852
M 00108 - 718 - F: 1,50 E
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mercredi18juillet2012 LEFIGARO
SURLESTRACES2 serieété D’ALBERTLONDRES #9/18
Exécutionpubliqueaubagne,àCayenne(Guyane),vers1925(ci-dessus).ÀSaint-Laurent-du-Maroni(àdroite),baptisée«capitaleducrime»parAlbertLondres, ladétentionàperpétuitéétaitgénéraliséepourlesbagnards.
JEAN-MARCGONIN
ENVOYÉSPÉCIALÀCAYENNE
jmgonin@lefigaro.fr
entement, les puissantes racines tor-
dent le métal rouillé. Gonds, bar-
reaux, guichets : les vestiges des cel-
lules de l’île Saint-Joseph cèdent à la
force implacable des figuiers étran-
gleurs. Sur cet îlot au large de Kourou,L la nature broie, étouffe et démolit ce
qui reste d’un des sites les plus cruellement célèbres
du bagne de Guyane. Le travail de sape des coco-
tiers, des ficus géants, des manguiers et des lianes de
toutes sortes est tel que les lieux sont interdits au
public à cause du risque d’éboulement. Le visiteur
doit escalader les barrières de bois marquées du pa-
nonceau rouge « Danger » pour emprunter l’allée
qui mène au site oublié.
En 1923, c’est la même voie pentue et grossière-
ment pavée qu’Albert Londres gravit jusqu’au
quartier disciplinaire de l’île Saint-Joseph, une
des trois îles du Salut avec l’île Royale et celle du
Diable. L’humidité tropicale et les embruns de
l’océan, dont les lames se brisent contre des récifs
acérés comme des rasoirs, rendent l’ascension atteignait 40 %). Ceux qui ont péri dans les îles du chance d’amasser ce pécule en Guyane. Main-Ladéportationglissante. Le reporter duPetitParisien se retrouve Salut furent jetés aux requins, avertis par le son lu- d’œuvre gratuite, les forçats occupaient tous les
à plusieurs reprises «les quatre fers en l’air », gubre d’une cloche que les surveillants faisaient emplois possibles et ne laissant rien à leurs camara-ducapitaineDreyfuscomme il l’écrit. Aujourd’hui, les palmes séchées tinter avant de leur livrer leur pitance humaine. des délivrés de leurs chaînes.
tombées des arbres, que personne ne dégage plus, Ailleurs, les dépouilles ont fini dans des fosses com- Albert Londres saisit cette situation ubuesque dès
aattirél’attentionrendent le pas plus sûr. Sur le plateau, sentinelles munes, dépotoirs où les victimes des fièvres cô- son arrivée à Saint-Laurent. « Lebagnecommenceà
d’un lointain passé, les hauts murs suintants et toyaient ceux qui avaient succombé à l’épuisement, lalibération », écrit-il. Pour lui, les libérés « ontune
noircis se noient dans la pénombre de la forêt. Le à l’infection ou aux innombrables parasites et in- concurrencequ’ilsnepeuventbattre:celledesforçatssurlescampsdeforçats
corridor d’accès aux cachots est difficilement pra- sectes. Sans oublier les cadavres des condamnés à en cours de peine ». Quand il découvre cette ville
ticable. Une luxuriante végétation l’a investi : lia- mort guillotinés sous le regard de leurs codétenus. proprette, hérissée de pimpants bâtiments colo-enGuyane.
nes, racines et branches mortes s’y enchevêtrent. niaux occupés par la hiérarchie de la « Tentiaire »
Quant au chemin de ronde que les surveillants Crimecapital (l’administration pénitentiaire militaire), il la bapti-AlbertLondresenquête,
parcouraient en marchant sur le plafond des cel- Seule une statue de bronze, érigée sur une esplanade se «capitale du crime ». Sous sa plume, il ne s’agit
lules composé d’épais barreaux, ce n’est plus proche du Maroni, face à l’office du tourisme de pas du crime que les bagnards viennent expier maiss’indignedesconditionsqu’un déambulatoire périlleux, englouti par les Saint-Laurent, honore la mémoire des 70 000 hom- bien de celui que la France commet contre les
frondaisons. De l’effroi qu’inspirait ce

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