É T U D E R É A L I S É E P A R L A F O N D A T I O N T R A V A I L - U N I V E R S I T É P O U R L E S E R V I C E P U B L I C D E P R O G R A M M A T I O N I N T É G R A T I O N S O C I A L E
Étude réalisée à la demande du Service public de programmation Intégration sociale et de son Ministre de tutelle, par le Centre de recherche Travail & Technologies de lasbl Fondation Travail-Université (Namur).
SPP Intégration sociale, 2009 POD Maatschappelijke integratie, 2009
Reproduction autorisée, sauf dans un but commercial, moyennant citation complète du titre et des auteurs de la publication, ainsi que du commanditaire. SPP Intégration sociale, Cellule fracture numérique Boulevard Roi Albert II, 30 B-1000 Bruxelles Contacts : pascale.lafontaine@mi-is.be ; helena.bex@mi-is.be
FTU Fondation Travail-Université ASBL Centre de recherche Travail & Technologies (http://www.ftu-namur.org) Rue de lArsenal, 5 B-5000 Namur Tél. (0)81-725122, fax (0)81-725128 Contact : gvalenduc@ftu-namur.org
Sommaire
Introduction
Chapitre I Le besoin d’élargir la not
ion de jeunes off-line
Chapitre II Usage et non-usage chez les jeunes : de la déconnexion au décalage
Chapitre III Les mesures à envisager
Chapitre IV Conclusions et recommandations
Bibliographie
Annexe : données statistiques complémentaires
Table des matières
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I N T R O D U C T I O N
Introduction
CeneévesrptairélFa(UFTo)ndàatliodnnuTreatvéadiul-eUenmiceivrlupppreactilobrndaéffiedmluacacnetmntdsdneoSeeuutinItaoiaridtotngédeéralrammprogelsiaocsonand,le cadre du plan national daction contre la fracture numérique. Cette étude sintéresse aux jeunes qui nutilisent pas internet ou qui nen ont quun usage très occasionnel ou très limité : les jeunes dits off-line. Elle se focalise sur les jeunes de la tranche dâge de 16 à 25 ans, car cest à la sortie de ladolescence que les jeunes connaissent une série de transitions dans leur vie personnelle et deviennent progressivement concernés par les usages dinternet dans tous les domaines de la vie en société. Cest aussi dans cette tranche dâge que la plupart des jeunes se construisent et partagent une culture numérique commune.
Ces jeunes off-line sont dautant plus exposés à des risques de marginalisation ou dexclusion quils ne représentent quune minorité au sein de leur génération. Les risques dexclusion se situent dans les quatre grands domaines pris en compte dans le plan daction national contre la fracture numérique : lemploi, la formation et le développement professionnel ; laccès à linformation et aux services en ligne ; la participation à de nouveaux modes de communication et déchange ; la participation à la vie culturelle et citoyenne.
Les enjeux sociétaux et politiques de lexclusion numérique parmi les jeunes sont dautant plus importants que les établissements denseignement et de formation professionnelle, les institutions du marché du travail, les administrations, les employeurs attendent implicitement de tous les jeunes un comportement conforme aux stéréotypes de la génération internet.
Quatre questions clés doivent être distinguées. Qui sont les jeunes off-line ? De quelle manière et pourquoi sont-ils off-line ? Quelles en sont les conséquences pour eux ? Quelles sont les mesures nécessaires et comment les envisager ?
Pour répondre à ces questions, qui constituent la trame de ce rapport, trois approches complémentaires ont été mises en uvre : un aperçu de la littérature scientifique sur les risques dexclusion numérique parmi les jeunes, une exploitation des sources statistiques et des enquêtes existantes, une série de rencontres avec des acteurs de terrain qui travaillent avec des jeunes défavorisés, dans les trois Régions du pays.
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Une hypothèse de départ de la recherche était en effet que les jeunes off-line sont aussi des jeunes défavorisés ou en difficulté. Ce volet interactif de la recherche a reposé sur lorganisation deux workshops lun en néerlandais, lautre en français auxquels ont participé des travailleurs sociaux de services daide à la jeunesse, des éducateurs, des formateurs, des animateurs dassociations de jeunes. Les workshops ont été complétés par une série de rencontres individuelles avec des acteurs de terrain. Cette démarche a permis de mieux cerner le public des jeunes off-line ou quasiment off-line, den appréhender la diversité, de comprendre quels sont concrètement les risques auxquels ces jeunes sont exposés. Elle permet de proposer des recommandations qui répondent aux interrogations et aux attentes exprimées sur le terrain.
Ce rapport final est conçu dans une optique de vulgarisation scientifique et daide à la décision politique. Il sadresse dabord à tous ceux qui sont concernés par les politiques dintégration sociale ou dintégration numérique destinées à la jeunesse, aussi bien du côté de lélaboration des politiques que de leur mise en oeuvre. Plus largement, il intéressera tous les acteurs concernés par lévolution de la fracture numérique et par les défis de linclusion sociale.
L’équipe de recherche Létude a été réalisée par la FTU à Namur, de janvier à septembre 2009, par Périne Brotcorne, Luc Mertens et Gérard Valenduc.
Périne Brotcorne, historienne et sociologue, est chargée de recherche à la Fondation Travail-Université (FTU). Elle participe à plusieurs projets de recherche sur les inégalités numériques et sur les aspects sociaux de la diffusion des TIC.
Luc Mertens, bibliothécaire et licencié en philosophie, a notamment fondé et présidé le VSNG (Vlaams Steunpunt Nieuwe Geletterdheid) et lancé la fête de linternet en Flandre. Il est collaborateur scientifique à la FTU et est actif dans le monde de linclusion numérique en Flandre.
Gérard Valenduc, docteur en sciences, est codirecteur du centre de recherche de la FTU à Namur et professeur invité à lUniversité de Louvain-la-Neuve (département de communication) et à lUniversité de Namur (faculté dinformatique). Ses recherches portent sur les mutations du travail dans la société de la connaissance et sur les relations entre innovation et société.
Les auteurs remercient Julien Van Geertsom, président du comité de direction du SPP Intégration sociale, ainsi que Helena Bex et Pascale Lafontaine, de la cellule fracture numérique du SPP Intégration sociale, qui ont accompagné la réalisation de létude. Ils remercient également tous les interlocuteurs quils ont rencontrés dans les organisations de jeunes et les services daide à la jeunesse, notamment ceux qui ont contribué à la réussite des workshops francophones et néerlandophones.
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Chapitre
Lebesoind’élargirlanotionde“jeunesoff-lineCoantafisunémiruqnternetouleseuqesS?nilayâegehdcreqeucetdansrancteténégalinoitarapsintatenllpe-linepaunesoffcedsejelpbuil-d-àeircs,ste2-61n5imrselrseritéacarcntemm très peu de jeunes de cette tranche dâge qui nont jamais utilisé internet, les sources statistiques existantes indiquent toutefois quenviron 10% dentre eux sont seulement des utilisateurs épisodiques dinternet. La première partie de ce chapitre exploite ces sources statistiques pour préciser la composition de ce public des jeunes off-line ; elle montre aussi les limites de ces sources statistiques. La seconde partie résume les principaux acquis de la littérature scientifique concernant lusage et le non-usage dinternet par les jeunes. La troisième partie rend compte du point de vue dacteurs de terrain, dans le domaine de léducation, de lanimation ou de laide à la jeunesse, et de leur perception du phénomène off-line chez les jeunes entre 16 et 25 ans.
1.Unpremierrepérageàtraverslesdonnéesstatistiques
Pour comprendre qui sont les jeunes off-line et dans quels milieux on peut les rencontrer, il est utile de préciser brièvement les principales caractéristiques sociodémographiques de la population des jeunes de 16 à 24 ans inclus1. Quelle est la proportion détudiants, de travailleurs, de demandeurs demplois, dinactifs ?Y a-t-il des différences entre jeunes garçons et jeunes filles, ou entre francophones et néerlandophones ? Ces précisions sont nécessaires pour interpréter les données statistiques sur lutilisation ou la non-utilisation dinternet par ces jeunes.
1 Les principales sources de données utilisées sont les enquêtes sur les forces de travail (Eurostat, Statbel) et les enquêtes sur la société de linformation (Eurostat), alimentées pour la Belgique par lenquête Statbel sur les usages des TIC par les individus. Une précision concernant la tranche dâge : les enquêtes concernant lutilisation des TIC se réfèrent à la tranche dâge de 16 à 24 ans inclus, tandis que lenquête sur les forces de travail se réfère à la tranche dâge de 15 à 24 ans inclus (selon la définition de la population en âge de travailler :15 à 64 ans). Cette distinction sera précisée dans chaque tableau de données.
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1.1 Un bref profil des jeunes entre 16 et 25 ans en Belgique
La situation par rapport aux études et au marché du travail En 2008, la population des 15-24 ans représente 12% de la population totale en Belgique et cette proportion est stable depuis 2002. Elle comprend 62.5% détudiants, 27.5% de jeunes ayant un emploi, 6.4% de chômeurs et 3.6% dinactifs non étudiants (source : Eurostat). Le tableau 1 montre la répartition de ces quatre statuts selon le genre, selon le niveau du diplôme le plus élevé déjà obtenu et selon la Région.
Tableau 1 Répartition 2008 des différents statuts des jeunes 15-24 selon lâge, le genre, le diplôme obtenu et la Région (% de la population 15-24 ans pourcentages en ligne) AutravailAuchômageÉtudiantsAutresinactifs6.0 63.1 3.5
Tous Selonlâge15-19 ans 20-24 ans SelonlegenreHommes Femmes Selonleniveaudediplômedéjàobtenu
Secondaire inférieur Secondaire supérieur et professionnel Supérieur court ou long SelonlaRégion(2006aulieude2008)Flandre Bruxelles Wallonie
27.4
7.2 47.9
29.7
25.0
12.1 35.9 61.3
2.4 9.6
6.3 5.8
4.7 6.9 7.8
88.4 35.3
61.9 64.4
78.6 54.2 29.6
(2.0) 7.2
2.1 4.8
4.5 3.1 1.3
32 5 60 3 21 11 59 9 22 10 62 6 Sources : 2008 = Eurostat ; 2006 = IWEPS (Vanderstricht, 2008) Une précaution simpose demblée à propos des données concernant la notion de niveau dinstruction, telle quelle est utilisée dans les statistiques nationales et européennes2 la tranche dâge 15-24 ans, qui: dans comporte près de deux tiers détudiants, le niveau maximum de diplôme obtenu nest pas un reflet exact du niveau dinstruction. En effet, un étudiant universitaire est classé parmi les diplômés du secondaire
2 Niveau dinstructioninférieur: au maximum un diplôme de lenseignement secondaire inférieur. Niveaumoyen: au maximum un diplôme de lenseignement secondaire général, technique ou professionnel (y compris lenseignement post-secondaire en dehors de lenseignement supérieur). Niveausupérieur: diplôme de lenseignement supérieur court ou long.
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Entre 15 et 19 ans, neuf jeunes sur dix sont encore aux études, tandis qu’entre 20 et 24 ans, six sur dix sont sur le marché du travail.
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supérieur (niveau dinstruction moyen), tout comme un jeune travailleur ou chômeur qui a terminé des études professionnelles ; un étudiant qui termine ses études secondaires ou une 7èmeprofessionnelle est classé dans les diplômés du secondaire inférieur (niveau dinstruction faible) ; et ainsi de suite. Dans cette tranche dâge, la variable niveau dinstruction est clairement dépendante de lâge.
Dans la tranche dâge 15-24 ans, deux sous-groupes dâge peuvent être distingués : les 15-19 ans et les 20-24 ans, car les situations respectives de ces deux sous-groupes dâge sont très différentes en matière détudes et de marché du travail (tableaux A1 et A2 de lannexe statistique, 2007).
Graphique 1 Répartition de la population des jeunes de 15-24 ans selon le statut 15-19ans20-24ans
Travail
Chômage
Etudes
Inactivité
Travail
Chômage
Etudes
Inactivité
Entre 15 et 19 ans, neuf jeunes sur dix sont encore aux études et un sur dix est sur le marché du travail. Parmi cette petite minorité, le taux de chômage est très élevé (30%)3Les hommes sont proportionnellement . un peu plus nombreux que les femmes à être sur le marché du travail, tandis que les femmes sont un peu plus nombreuses à être encore aux études. Il ny a pas décart significatif entre les trois Régions. Rappelons que lobligation scolaire (y compris lapprentissage encadré et la formation en alternance) sétend jusquà 18 ans.
Entre 20 et 24 ans, environ un jeune sur trois est encore étudiant (37% des femmes et 31% des hommes), sans différence importante entre les Régions. Dans cette tranche dâge, il existe d importantes disparités :
3 Pour rappel, letaux demploiet letaux de chômagene sont pas mesurés par rapport aux mêmes populations de référence. Letaux demploi mesuré par rapport à la est population en âge de travailler (15-64). Le taux demploi des jeunes 15-24 est donc le rapport entre le nombre de jeunes 15-24 qui ont un travail (salarié ou indépendant) et la population totale de cette tranche dâge. Letaux de chômageest mesuré par rapport à la population active, cest-à-dire lensemble de ceux qui travaillent ou qui sont demandeurs demploi, à lexclusion des étudiants et autres inactifs. Le taux de chômage des jeunes 15-24 ans est donc le rapport entre le nombre de demandeurs demploi et la population active dans cette tranche dâge.
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Les inégalités se manifestent surtout dans la tranche d’âge des 20-24 ans. Elles trouvent toutefois leurs racines plus tôt, notamment dans le décrochage scolaire.
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Selon les niveaux de diplôme. Parmi les jeunes 20-24 qui nont pas de diplôme du secondaire supérieur, 31% poursuivent encore des études et 62% sont sur le marché du travail, avec un taux de chômage de 29%. Parmi les jeunes 20-24 qui ont un diplôme du secondaire mais pas (ou pas encore) de diplôme supérieur, 40% poursuivent des études et 52% sont sur le marché du travail, avec un taux de chômage de 16%. Enfin, un jeune sur cinq ayant un diplôme denseignement supérieur poursuit encore des études et deux sur trois travaillent ; le taux de chômage parmi ces diplômés est plus faible (11%).En matière dinactivité. La proportion dinactifs non étudiants est significative : elle sélève à 8% parmi les femmes, ainsi que parmi les titulaires dun diplôme du secondaire. Elle monte jusquà 13% en Région bruxelloise :un jeune bruxellois sur huit entre 20 et 25 ans nest ni étudiant, ni sur le marché du travail ; les deux tiers dentre eux sont des femmes.Selon le sexe. La proportion dhommes au travail (53%) est plus élevée que la proportion de femmes au travail (45%), alors que les proportions dhommes et de femmes au chômage sont similaires. Lécart entre hommes et femmes en emploi sexplique par le fait que les femmes sont plus nombreuses parmi les étudiants et les autres inactifs.Selon la Région. En termes demploi et de chômage, les écarts entre la Flandre dune part, Bruxelles et la Wallonie dautre part, sont très importants. Le taux demploi des jeunes flamands de 20-24 ans est de 57% (taux de chômage : 11%), contre 39% en Wallonie (taux de chômage : 31%) et 34% à Bruxelles (taux de chômage : 33%).
En résumé, sur 100 jeunes de 15 à 24 ans inclus, on trouve 45 étudiants de moins de 20 ans et 17 étudiants de 20 ans ou plus, 3 travailleurs de moins de 20 ans et 25 travailleurs de 20 ans ou plus, 6 chômeurs dont un de moins de vingt ans, et 4 inactifs non étudiants.
Par rapport à lemploi et à la formation, les inégalités sociales se manifestent surtout dans la tranche dâge des 20-24 ans. Elles trouvent toutefois leurs racines plus tôt, notamment dans le décrochage scolaire. Il est difficile de mesurer de manière simple le décrochage scolaire et ses impacts, mais on peut lappréhender à laide de divers indicateurs. Par exemple, Eurostat utilise comme indicateur la proportion de jeunes de 18 à 24 ans qui ont quitté le système éducatif avec seulement un diplôme primaire ou secondaire inférieur, cest-à-dire sans avoir terminé des études secondaires. En Belgique, cette proportion est de 12.3% (13.9% chez les hommes, 10.7% chez les femmes) (Eurostat, 2007).
Selon une étude réalisée pour le Conseil économique et social de la Région wallonne (Mainguet, 2008, pp. 15-16) , une des explications des écarts entre la Flandre et les deux autres Régions en termes demploi des jeunes réside dans le nombre élevé de jeunes wallons et bruxellois qui quittent le système éducatif sans diplôme de lenseignement secondaire.
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À partir de 20 ans surtout, les jeunes passent par diverses étapes de transition vers leur autonomie.
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Parmi les jeunes 15-19 ans qui ont quitté le système éducatif, 68% ont un niveau dinstruction faible en Wallonie (au maximum un diplôme secondaire inférieur), contre 49% en Flandre. Parmi les jeunes 20-24 ans qui ont quitté le système éducatif, la proportion de jeunes ayant un niveau dinstruction faible est de 40% à Bruxelles, 26% en Wallonie et 18% en Flandre.
Le problème du décrochage scolaire a notamment des conséquences en matière dillettrisme chez les jeunes. Parmi les jeunes entre 16 et 25 ans, environ 10% sont confrontés à des problèmes dillettrisme, avec deux publics cibles particuliers : les jeunes qui ont décroché de lécole sans avoir obtenu de diplôme et les jeunes primo-arrivants (demandeurs dasile ou sans-papiers). En Communauté française, les 16-25 ans représentent 14% du public des formations à lalphabétisation de Lire & écrire.
Quelques caractéristiques démographiques Sans surprise, la plupart des jeunes 16-25 sont célibataires. Dans le sous-groupe dâge des 20-24 ans, la proportion de personnes mariées est, en 2006, de 7.8% (4% des hommes et 11.7% des femmes). Dans le même sous-groupe des 20-24 ans, 2% des hommes et 4% des femmes sont cohabitants non mariés avec enfants ; 3% des femmes sont isolées avec enfant(s) (Statbel, 2009). En Belgique, lâge moyen des femmes lors de leur premier mariage est 27.3 ans, celui des hommes 29.5 ans. En 2000 (dernière donnée disponible), lâge moyen des femmes lors de la naissance de leur premier enfant était de 28 ans (Eurostat News, 2008).
Il est difficile de trouver des données sur la proportion de jeunes qui vivent encore chez leurs parents ou qui vivent de manière autonome, dautant plus que, parmi les étudiants, la vie en kot vient brouiller les frontières entre les deux catégories. Les indicateurs statistiques disponibles ne concernent pas des populations identiques :
Les statistiques sur les ménages (année 2006) révèlent que, dans le sous-groupe dâge des 20-24 ans, environ 12% des hommes et 10% des femmes constituent des ménages de personnes seules. La proportion na pas significativement augmenté entre 2001 et 2006, mais elle avait fortement augmenté au cours des années 1990 (Statbel, 2009).
Si on prend pour référence les statistiques dallocations familiales, le nombre de jeunes de 18 à 24 ans qui bénéficient encore dallocations familiales représente environ 30% de cette tranche dâge et il na pas connu dévolution significative de 1996 à 2006 (ONAFTS 2007, p. 9 ; ONAFTS 2006, p. 22). Laugmentation du nombre détudiants, lallongement des études et laugmentation du nombre de jeunes demandeurs demploi en stage dattente sont compensés par une augmentation du nombre de jeunes qui deviennent indépendants de leurs parents.