Pouvoir d’achat Jeunes UMP Etudes des jeunes Travailler plus, répartir mieux Paris, le 11 octobre 2008 Embargo 10 décembre 2008 – 21h Rédaction : Erwan Le Noan, Délégué National en charges des études Bruno Cruchant, Rémi Ducloyer, Quentin Loiseleur, Xavier Taquet, Elodie Woillez Contact : etudes@jeunespopulaires.com Pouvoir d’achat des jeunes Page2 Résumé Les jeunes vivent difficilement la transition vers l’âge adulte. Le logement est une des premières préoccupations pour les 60% des jeunes de 18 à 29 ans qui ont quitté le domicile parental. Or, l’offre de logements des CROUS n’est pas de nature à apporter une solution efficace à ces problèmes. Les aides au logement ont un effet redistributeur mais elles sont insuffisamment concentrées. Les jeunes ne semblent pas avoir plus de restrictions de consommation que l’ensemble des français. Dans leur budget, le logement occupe une place majeure. Certaines dépenses incompressibles pèsent cependant fortement sur leur pouvoir d’achat. Les droits de scolarité sont uniformes et faibles par rapport au reste de l’OCDE et des bourses viennent compenser certaines inégalités. Cependant 17% des 18-29 ans ne vivent pas chez leurs parents sont dans une situation de pauvreté. Trois principes doivent guider les réformes visant à améliorer le pouvoir d’achat des jeunes. Les jeunes doivent conquérir ...
Paris,le11octobre2008Embargo 10 décembre 2008 21h
Rédaction : Erwan Le Noan, Délégué National en charges des études Bruno Cruchant, Rémi Ducloyer, Quentin Loiseleur, Xavier Taquet, Elodie Woillez Contact :s.comopulairej@ueenpsteduse
Résumé
Les jeunes vivent difficilement la transition vers lâge adulte. Le logement est une des premières préoccupations pour les 60% des jeunes de 18 à 29 ans qui ont quitté le domicile parental. Or, loffre de logements des CROUS nest pas de nature à apporter une solution efficace à ces problèmes. Les aides au logement ont un effet redistributeur mais elles sont insuffisamment concentrées. Les jeunesnesemblent pas avoir plus de restrictions de consommation que lensemble des français.Dans leur budget, le logement occupe une place majeure. Certaines dépenses incompressibles pèsent cependant fortement sur leur pouvoir dachat. Les droits de scolarité sont uniformes et faibles par rapport au reste de lOCDE et des bourses viennent compenser certaines inégalités. Cependant 17% des 18-29 ans ne vivent pas chez leurs parents sont dans une situation de pauvreté. Trois principes doivent guider les réformes visant à améliorer le pouvoir dachat des jeunes. Les jeunes doivent conquérir leurautonomie, elle ne leur sera pas donnée. La société doit faireconfiance aux jeunes. Cela exige de leur accorder une certaine liberté. En contrepartie de cette confiance, les jeunes doivent êtreresponsables, et assumer la part qui leur revient dans la conquête de leur autonomie. Ils ne peuvent pas attendre de lEtat leur autonomie. La situation des jeunes sur le marché du travail est en outre délicate. Ils sont les premiers à subir les variations du marché du travail. Un jeune sur trois est sur le marché du travail, contre deux sur trois dans les pays du Nord de lEurope. Parmi ces jeunes français qui travaillent, environ 2 sur 10 sont au chômage. Au total, 6,5% des jeunes (15 24 ans) sont au chômage. Parmi ceux qui travaillent un sur cinq a un emploi temporaire. La moitié des étudiants travaillent en CDD, par choix en grande majorité. Le travail des étudiants reste est bien acceptéet relativement banal. Les enquêtes dopinion montrent que les jeunes valorisent le travail et la réussite professionnelle. Le travail des étudiants présente un triple avantage.Travailler pendant les études contribue à lorientation, permet dacquérir une première expérience professionnelle et constitue toutefois un « tremplin » vers lemploi durable. Deux principes doivent guider les réformes visant à améliorer le travail des étudiants. La première politique pour lemploi des jeunes est une réforme structurelle du marché du travail. Un marché du travail qui fonctionne mieux permettra, de fait, la meilleure intégration des jeunes. Le second objectif doit être dencourager les jeunes à acquérir des expériences professionnelles avant dintégrer définitivement le marché du travail, c'est-à-dire pendant leurs études.
Sommaire
¾Résumé ¾En guise dintroduction: lautonomie est une conquête ! ¾Le constat: une transition difficile entre enseignement et marché du travail n uotidiennes des étudiantsLes difficultés1.1.Le logement 1.1.1.la cohabitation 1.1.2.le logement indépendant 1.2.La santé 1.3.La question financière 1.3.1.La consommation des jeunes 1.3.2.Les ressources des étudiants 1.3.3.La pauvreté des jeunes 1.3.4.de scolarité à luniversité et les bourses étudiantesLes frais 1.4.Des principes pour améliorer ces conditions de vie : autonomie, responsabilité, confiance oUne difficile inté ration sur le marché du travail2.2.1.Les jeunes sintègrent mal sur le marché du travail 2.1.1.à subir les variations du marché du travail.Les jeunes sont les premiers 2.1.2.Les jeunes français travaillent moins que leurs homologues européens 2.1.3.Le travail des étudiants est bien accepté. 2.2.des étudiants est une garantie de bonne intégration sur le marché duLe travail travail 2.2.1.Les étudiants valorisent le travail 2.2.2.Le travail étudiant permet de sintégrer sur le marché du travail 2.3.Des principes pour faciliter lintégration des jeunes sur le marché du travail. ¾Nospropositions nTravailler luso mieuxRé artir
En guise dintroduction: lautonomie est une conquête ! Le monde change, le monde bouge. Les opportunités se multiplient grâce à la mondialisation et internet. Pourtant,la jeunesse est inquiète, et dépendante. Inquiète, elle lest depuis la naissance. Nés dans les années 1980 et 1990, les jeunes daujourdhui nont connu jusquà maintenant que le chômage, la dette publique, le discours de limpuissance politique. Enfants de la crise, ils subissent les dysfonctionnements dun système fait pour le plein emploi et la croissance forte. Inquiète, elle craint que les réformes ne conduisent à la sacrifier. Elle est la victime de légoïsme de la génération précédente qui préfère reporter les réformes et finance son confort sur lavenir de ses enfants. Dépendante, la jeunesse lest doublement. Elle dépend dabord de ses parents, qui la soutient et la loge de plus en plus tard. Elle dépend aussi de lEtat qui la finance. Ces tutelles sont de plus en plus pesantes avec lâge. En contrepartie normale de ses efforts, parents et Etat exigent quon leur rende des comptes. Dépendante, la jeunesse lest parfois trop dans son comportement. 20 ans, cest lâge du voyage à Aden, cest lâge de laudace et de linitiative. 20 ans, cest lâge du créateur defacebookou des concepteurs degoogle. 20 ans, cest lâge de lengagement et de laction. Nous voulons une jeunesse libre, autonome et responsable. Libre, la jeunesse ne le sera que si elle agit. Autonome, la jeunesse ne le sera que si elle rejette les contraintes quon lui met, les tutelles quelle simpose. Responsable, la jeunesse ne le sera que si elle prend son destin en main. Il nappartient à personne de décider pour elle. Nous voulons une jeunesse capable de sassumer. Pour cela, nous rejetons lidée dune « allocation dautonomie », qui quune autre forme de contrôle et de tutelle étatique. Nous contraire la liberté et linitiative. Pour acquérir lautonomie, nous encourageons le travail des étudiants. La jeunesse est apparue progressivement dans lhistoire. Aujourdhui, elle vit une mutation qui lui échappe en partie. Lallongement des études conduit les jeunes à être étudiants toujours plus vieux, à des âges où ils souhaiteraient être autonomes. Période de transition
Lautonomie ne soctroie pas, elle se conquiert !
nest privilégions au
entre ladolescence et lâge adulte, elle est aussi une période de chevauchement difficile. Travailler pendant ses études est triplement bénéfique. Cela permet aux étudiants de mieux sorienter, leur offre des revenus complémentaires dont ils sont libres de disposer comme ils lentendent, et accroît de manière très significative leur capacité à sintégrer sur le marché du travail. Pour donner sa chance à chacun, nous voulons une solidarité réelle et efficace.La France multiplie les dispositifs daides, si divers quil en devient difficile de les recenser et impossible de les comprendre. Eclatés en trop de nombreux bénéficiaires, ils ne bénéficient finalement pas à ceux qui en ontvraimentbesoin. Le saupoudrage nest pas une forme de répartition efficace. Nous souhaitons donc que les aides sociales soient plus concentrées. Elles doivent bénéficier aux plus défavorisés parmi les étudiants, et non à lensemble dentre eux. Sans ce changement, la solidarité restera insuffisante.
Le constat: une transition difficile entre enseignement et marché du travail La jeunesse serait «difficile»1, «en panne davenir»2. Victime, angoissée, inquiète, cest une génération entière qui affronterait avec fatalité la mondialisation, la construction européenne, le XXIème siècle. Nés dans les années 1980, les jeunes de 2008 connaissent une France avec un taux de chômage supérieur à 8% depuis leur enfance3, une dette publique qui explose et un Etat impuissant en conséquence. Arrivée à leur majorité, ils ont vécu le 11 septembre 2001, le 21 avril 2002, et le referendum du 29 mai 2005.« Javais vingt ans.Je ne laisserai personne dire que cest le plus bel âge de la vie»4.Cette phrase de Paul Nizan, la jeunesse semble lavoir fait sienne. Le pouvoir dachat : un souci partagé. Au cur de ses préoccupations, comme celles de tous les Français, se trouve la question du pouvoir dachat. A cet égard, il est bon de rappeler quela solution première à ce problème est connue : cest la croissance. Le constat étant désormais bien établi (rapports Camdessus, Attali5), le Gouvernement met en uvre les politiques structurelles nécessaires, la première dentre elles étant la revalorisation du travail. Source : Rapport Pébereau61 Daniel Cohen dir.,Une jeunesse difficile, CEPREMAP, 2007.2 Christian Baudelot, Roger Establet,Une jeunesse en panne davenir ?, dans Philippe Asknenazy et Daniel Cohen,27 questions déconomie contemporaine, Albin Michel, 2008.3 INSEE. Taux de chômage supérieur à 8% depuis 1984, sauf période 2000-2002 (7,7% au plus bas) et depuis 2007 (7,2% au Source plus bas).4 Nizan, PaulAden Arabie, 1931, La Découverte 2002.5 Groupe de travail présidé par Michel Camdessus,Le Sursaut, 2004 ; Commission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali,300 décisions pour changer la France, 2008.6 Pébereau, CommissionDes finances publiques au service de notre avenir, 2005.
Les jeunes du 21ème siècle vivent cependant une phase de transition nouvelle, qui sarticule autour dune double tension entre volonté dautonomie et poursuite de la dépendance. Les études durent aujourdhui plus longtemps, ce qui conduit les jeunes à atteindre un âge plus élevé sans avoir de revenu professionnel. Ils ont des modes de vie de jeunes adultes, mais la situation financière et sociale délèves de lenseignement scolaire. Ils dépendent de leurs parents pour financer leur vie. Il en ressort quils parviennent plus tard sur le marché du travail, sans expérience antérieure. La boucle est vicieuse : plus les jeunes étudient, moins ils travaillent moins ils travaillent, moins ils financent leur autonomie, moins ils entrent facilement sur le marché de lemploi. Dautres pays dEurope, pourtant, sont parvenus à trouver le délicat équilibre entre prolongement des études et autonomie financière : ils développent le travail en parallèle des études. Les jeunes vivent cette situation avec des difficultés qui leur sont propres. Le constat est double : dune part les jeunes Français connaissent des difficultés quotidiennes (1), dautre part ils sont mal intégrés sur le marché du travail (2). nLes difficultés uotidiennes des étudiants1.5.Le logement 1.5.1.la cohabitation Au début de la décennie, les études faisaient apparaître clairement unetendance à lallongement de la cohabitation des jeunes avec leurs parents: si 46% des jeunes de 23 ans vivaient avec leurs parents en 1990, ils étaient 50% en 20007. Cet état nest pas propre aux étudiants français et se retrouve dans plusieurs pays du Sud de lEurope. Dans les pays de lEurope du Nord, le départ du domicile parental est plus précoce. Cette situation sexplique principalement par lallongement des études. Elle est ainsi indissociablement liée à la non-activité des jeunes. Ainsi, le rapport précité notait que « cest en France que le lien entre activité et indépendance résidentielle est le plus marqué », les jeunes actifs en emploi ayant jusquà 50% de chances de plus de vivre dans un logement indépendant. 1.5.2.le logement indépendant Environ60% des jeunes de 18 à 29 ans ont quitté le domicileparental ceux là, un. Parmi sur trois trouve que son logement est trop petit, et la même proportion dit avoir du mal à le chauffer. Ces chiffres, supérieurs à la moyenne nationale, illustrent les difficultés plus fortes des jeunes en matière de logement8. Loffre de logements des CROUS nest pas de nature à apporter une solution efficace à ces problèmes. En effet, elle ne concerne quun étudiant sur dix, et seulement trois boursiers sur dix. Lecture : 1970, le niveau de vie en France est environ 75% celui des États-Unis. Par la suite, il y a eu un phénomène de En rattrapage (jusque 1982), puis une décrue, une remontée, et une nouvelle décrue depuis les années 1990. La plupart des économistes expliquent le décrochage par un défaut de dynamisme économique.7 Baptiste De Foucauld, Nicole Roth, JeanPour une autonomie responsable et solidaire, Commissariat général au plan, 2002.8 (Yves Jauneau), INSEELindépendance des jeunes adultes : chômeurs et inactifs cumulent les difficultés, INSEE Première, n°1156, septembre 2007.
Les jeunes Français résident, au niveau de la licence, plus souvent chez leurs parents que les autres européens : ils sont 51% dans cette situation, contre 5% des Finlandais ou 21% des Britanniques, mais 74% des Italiens9. Les aides au logement ont un effet redistributeur certain bien quamoindri ces dernières années10. Ce sont soit laide de logement à caractère social (ALS) soit laide personnalisée au logement (APL). Au total, lensemble des aides personnelles au logement (ALS, APL et ALF) représentent 13,8Md en 2007. Environ 700 000 étudiants touchent une aide au logement, pour un coût estimé à 1 milliard deuros. Il semble ainsi que ces aides sont insuffisamment ciblées.
CNOUS ET CROUS Créé en 1955, le CNOUS (Centre National des uvres Universitaires) est un Etablissement Public doté dune personnalité civile et dune autonomie financière. Il est placé sous la tutelle des ministères de lEducation Nationale et de lEnseignement Supérieur et de la Recherche. Le CNOUS impulse la politique menée par son réseau dantennes locales et régionales : -Le CNOUS pilote un réseau dantennes locales et régionales : 28 centres régionaux (CROUS), 16 centres locaux (CLOUS) et 40 antennes. Il assure la cohérence de la politique menée par les membres du réseau. - 000Avec un effectif de 12 personnes, le CNOUS gère un budget (montant 2007) de 1,07 milliard deuros dont 66,69% proviennent de ressources propres, 29,89% du ministère de lEducation Nationale et 3,47% du ministère des Affaires Etrangères. Trois axes pour améliorer la vie étudiante : -Bourses et financement des études. -Logement Cité U :oLe CNOUS et les CROUS gèrent un parc immobilier offrant à prix réduits 127 000 chambres ou appartements, proposés aux étudiants sous conditions de ressources. oDeux types de logement : Résidences universitaires traditionnelles - chambres meublées avec sanitaire et cuisine collectifs loyer moyen de 150 par mois, éligible aux ALS, bis ou T2 avec cuisine et sanitaire 250Résidences conventionnées studio T1, T1 pour un T1 en moyenne, éligible aux APL. L'offre de logement est insuffisante dans certaines académies: l'offre est de 1 à Paris pour 30 dans les académies les mieux dotées (Caen, Limoges, Corse), rapporté au nombre d'étudiant1. Aussi, seuls 34,5% des étudiants boursiers et 8,5% des autres étudiants obtiennent une place en résidence universitaire (avis AN sur le PLF 2008). Pour obtenir un logement, le dépôt des dossiers seffectue entre le 15 janvier et le 30 avril précédant la rentrée universitaire, donc avant même que les étudiants soient affectés dans une université. Les CROUS proposent également un service dannonces immobilières sans frais spécialement destinées aux étudiants. -Restauration Resto U : oEn 2007, 866 restaurants gérés ou agrées par les CROUS ont servi 55,1 millions de repas. o2,85 pour une entrée, un plat et unPour la rentrée 2008/2009, le prix du repas sera de dessert. Le prix de revient est de 4,97, la différence étant subventionnée par lEtat. 1Jean Paul Anciaux,Le logement étudiant et les aides personnalisées, 2004
Le Gouvernement sest engagé à livrer 3 300 chambres nouvelles en 2008. 9 OVE (Ronan Vourch, Sandra Zilloniz),Les étudiants et leurs conditions de vie en Europe,Novembre 2008.10 Cour des comptes, Rapport public annuel 2007,Les aides personnelles au logement.
Par ailleurs, 5500 chambres seront réhabilitées. Au total, plus de 11 000 chambres nouvelles auraient été livrées, et 23 000 réhabilitées depuis 2004. En 2009, 4 300 nouvelles chambres et 6 500 réhabilitations sont prévues. Par ailleurs le ministre de lenseignement supérieur et celui de la défense ont annoncé leur volonté commune de transformer des casernes militaires en 6 000 logements étudiants. Le ministre du logement a fait réduire le dépôt de garantie de 2 à 1 mois et lindice de révision des loyers a été rénové. 1.6.La santé Les jeunes sontglobalement satisfaits de leur état de santé. Ils sont 93,5% à considérer que leur état de santé est « bon » ou « plutôt bon » (75% dans la moyenne nationale). Ils sont toutefois conduits à renoncer à certaines dépenses (frais dentaires, frais doptique) en raison de leur coût11.Il existe par ailleurs unréel problème lié à la santé morale des jeunes. En effet, un jeune sur trois se déclare « triste, déprimé, sans espoir ». Les problématiques de dépression, de comportements addictifs y sont liés, sans que le rapport avec la question du pouvoir dachat soit claire. La lutte contre ces comportements inquiétants doit privilégier laccompagnement et la prévention par une écoute attentive au sein du milieu universitaire. Linterdiction et la stigmatisation ne semblent pas fonctionner, comme le comportement alcoolique des jeunes américains peut le montrer. 1.7.La question financière Les jeunes sont doublement dépendants financièrement, de leurs parents souvent, et trop souvent de lÉtat. 1.7.1.La consommation des jeunes Environ un jeune sur cinq a des découverts financiers réguliers12. Par contre,ils nesemblent pas avoir plus de restrictions de consommation que lensemble des Français. En effet, les dépenses des jeunes sont consacrées au logement, aux transports, à lalimentation. Les principaux postes de dépenses des jeunes sont13: -logement, eau, électricité : 27%, contre 15,9% en moyenne dans lensemble de la population -transports : 16%, contre 15% en moyenne -alimentation : 10%, contre 15% en moyenne loisirs et culture : 9%, contre 11% en moyenne --santé : 2%, contre 3,5% en moyenne 11 Laurent Wauquiez,Rapport sur la santé et la protection sociale des étudiants, Assemblée Nationale, décembre 2006. USEM,La santé des étudiants en 2007, Juin 2007 LMDE,2èmeenquête nationale sur la santé des étudiants, Juin 2008.12 (Yves Jauneau), INSEELindépendance des jeunes adultes : chômeurs et inactifs cumulent les difficultés, INSEE Première, n°1156, septembre 2007.13 INSEE,Structure des dépenses selon lâge de la personne de référence,www.insee.fr, septembre 2008.
Une autre évaluation, présentée par le rapport du député Laurent Wauquiez14, démontre quun jeune étudiant aurait besoin denviron 450 par mois pour vivre. Le panier de consommation des jeunes a subi une forte accélération : entre 1997 et 2005, il aurait augmenté de 24% alors que dans le même lindice des prix à la consommation progressait de 14%. Poste de dépense AlimentationHabillementLogement Transport Loisirs et vacances Santé et éducation Total annuel Equivalent mensuel LOVE présente la décomposition suivante15:
Ces évaluations montrent que, financièrement,le logement occupe une place majeure dans le budget étudiantdes comportements et limportance que les jeunes. Lévolution accordent à certaines dépenses conduisent à souligner la prégnance des dépenses liées à la consommation de téléphonie, ou celles engendrées par le permis de conduire, sésame souvent nécessaire à lobtention dun emploi. Ces dépense « rigides » pèsent sur le pouvoir dachat des jeunes. Le Conseil économique et social souligne ainsi que « depuis le début des années 2000, la dégradation des conditions de vie des étudiants apparaît comme une réalité »16. 14 Laurent Wauquiez,Les aides aux étudiants, les conditions de vie étudiante : comment relancer lascenseur social ?, Rapport parlementaire, juillet 2006.15 OVE,Présentation des principaux résultats de lenquête « Condition de vie des étudiants 2006 ».16 Laurent Bérail,Le travail des étudiants, Conseil économique et social, novembre 2007.